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En Essonne, les policiers des BAC doivent se regrouper

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il y a 14 minutes, Tala* a dit :

Et hop ! :D

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Annonces de façade non suivie d 'effets....

Les délégués locaux ont la main sur les Ouailles... Ca s ' appelle de la com'...

Fermeté sur les sanctions et les arrêts maladie. Enfin, Nicole Belloubet a assumé les premières sanctions prises à l’encontre de grévistes, alors que des révocations avec sursis ont déjà été prononcées. "Les surveillants ont un statut spécial qui est lié à la nature de leur fonction", a-t-elle rappelé. "'Dans ce statut spécial, il n’y a pas le droit grève. Il me semble donc naturel que les trentièmes de retenue soient opérés. Sur les sanctions, ce sont jusqu’à présent des sanctions avec sursis."

carte_80.jpg

 

:titenath:

Modifié par Anne Atôle
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il y a 6 minutes, Anne Atôle a dit :

Annonces de façade non suivie d 'effets....

Les délégués locaux ont la main sur les Ouailles... Ca s ' appelle de la com'...

On verra bien ;)

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à l’instant, Tala* a dit :

On verra bien ;)

images?q=tbn:ANd9GcQhWGnw8gHqlNTRCEAwpyz

qu 'ils aillent se..

Bonne soirée le post....

 

et bon ap'....:bisou:

la posteuse....

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http://www.leparisien.fr/faits-divers/les-crs-ont-aussi-leur-musee-16-08-2016-6043445.php

Depuis que l’on a pris, dans les sociétés occidentales, une claire conscience des problèmes d’intégration sociale qui se posaient aux minorités ethniques, une attention particulière s’est portée sur le rôle positif ou négatif des pratiques policières dans ce domaine. Sous l’influence des mouvements de défense de ces minorités, s’est peu à peu diffusée une sorte de lieu commun voulant que la police constitue une institution dont l’orientation générale était nécessairement raciste, que ce soit en raison de son mode de fonctionnement, en raison des personnalités qu’elle attire dans ses rangs, ou de la culture professionnelle qu’elle secrète.

 

https://www.gisti.org/spip.php?article4050

.../...

Or, aujourd’hui, les policiers ont le vif sentiment que cette autorité traditionnelle et indispensable ne fonctionne plus dans le cadre d’une société entrée dans la voie d’une crise générale. Le caractère ineffectif de cette autorité policière se manifesterait pas l’insolence des jeunes d’origine étrangère à leur égard lorsqu’ils interviennent. Mais elle se marquerait également à travers le fait que des interventions policières routinières ne peuvent plus se réaliser dans certains secteurs sans d’importants déploiements de force, ou alors comme à la sauvette. La crise de cette autorité tendrait à se développer en forme de cercle vicieux : parce qu’ils douteraient de leur autorité, les policiers seraient tentés de fermer les yeux ou de passer des compromis, en bref, ils s’abstiendraient de plus en plus de manifester une autorité contestée.

 

.../...

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Communiqué



Les organisations signataires, réunies en intersyndicale, dénoncent la multiplication de projets de lois qui portent atteinte à des libertés fondamentales. Ces textes, inspirés par des préoccupations purement démagogiques, ne peuvent conduire, par le sentiment de discrimination et d’exclusion qu’ils engendreront dans bon nombre de quartiers et de banlieues, qu’à des explosions sociales. 

En ce qui concerne le code de procédure pénale, l’intersyndicale rappelle qu’elle a demandé aux pouvoirs publics de ne pas mettre en chantier, et une nouvelle fois dans la précipitation, une énième réforme, alors même que la loi du 4 janvier 1993 n’a que quelques mois d’existence, et qu’aucune évaluation sérieuse n’a pu en être faite. Elle s’inquiète du vote par le Sénat de dispositions contraires au principe d’égalité et au respect des droits de la défense, tant en ce qui concerne la présence de l’avocat dans la période de garde à vue, soumise au bon vouloir du procureur, qu’en matière de détention provisoire où l‘intervention du président du tribunal risque fort d’être à géométrie variable. 

L’intersyndicale déplore l’absence totale de concertation sur l’ensemble de ces nouveaux textes, rappelle qu’elle avait demandé au Garde des Sceaux, il y a plus de deux mois, un entretien, et qu’à ce jour aucune réponse ne lui est parvenue. 

Elle constate qu’aucun effort significatif en terme de moyens n’a été fait pour permettre aux institutions judiciaire et policière de remplir leurs missions, notamment au regard des charges nouvelles créées par la loi du 4 janvier 1993, et ce, malgré les promesses faites en matière budgétaire par l’ensemble des formations politiques au cours de la dernière campagne électorale. 

L’intersyndicale se doit, dès à présent, d’envisager tous les moyens d’action de nature à mettre un terme à cette dangereuse et démagogique inflation législative, et à obtenir les moyens nécessaires à un fonctionnement des institutions judiciaire et policière conforme à un État de droit. 
 

Paris, le 29 juin 1993



CFDT (Justice-Police-Union syndicale des journalistes) - CGT (Cours et tribunaux) - FASP (Fédération autonome des syndicats de police) - SAF (Syndicat des avocats de France) - SM (Syndicat de la magistrature) - SNPES-PJJ (Syndicat national des éducateurs spécialisés - protection judiciaire de la jeunesse)

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:dance:

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http://www.francetvinfo.fr/societe/manifestation-des-policiers/police-un-syndicat-appelle-au-boycott-de-la-visite-d-emmanuel-macron-a-lyon_2391986.html

Dans un communiqué diffusé lundi, le syndicat policier Alliance « invite à voter contre la candidate du Front national » au second tour de l’élection présidentielle. Les réactions indignées des policiers – qui savent que néolibéralisme ne rime pas avec respect de l’ordre – ne se sont pas faites attendre.

 

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Jean-Claude Delage, secrétaire général du syndicat Alliance a même déclaré à l’AFP :

« Alliance a une responsabilité par rapport à des valeurs, par rapport à cette démocratie sociale à laquelle nous croyons, et moi je crois, mais c’est aussi le choix de l’organisation, que certains positionnements du FN sont incompatibles avec ceux que nous défendons. »

 

Petite sélection des réactions publiées sur Facebook :

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grandeur et vicissitudes....

n 'est ce pas...?... Vrais pbs? Vrais gens....?...

 

 

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C qu 'en dit la loi de l 'Ouest......

 

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https://www.vice.com/fr_ca/article/bmdyzz/dix-questions-que-vous-avez-toujours-voulu-poser-a-un-policier

 

OUTRE ATLANTIQUE....:D...

EX :

 

 

Est-ce que vous êtes en faveur de l'obligation de porter une caméra en service? Pourquoi est-ce qu'il y a une controverse?
Oui, ça me va. Je ne sais pas pourquoi d'autres sont contre. Je pense que c'est pour des raisons personnelles. Ils se disent peut-être que ça fait Big Brother. Il y a des années, on a installé des émetteurs sur les voitures pour les repérer. On entendait : « Pourquoi ils installent ça? Ils veulent savoir où on va ? » Je pense que ça dépend de ce qu'on pense de l'idée de Big Brother qui regarde tout ce qu'on fait. Mais je pense aussi que ce n'est plus un problème. En général, si vous posez la question aux agents de notre service, ils vont répondre qu'ils sont contents d'avoir des caméras.

quant au second sujet...

 Le système judiciaire ne sera pas plus juste quand les robots seront en charge

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/04/20/01016-20180420ARTFIG00140-carte-judiciaire-antiterrorisme-numerique-ce-que-contient-la-reforme-de-la-justice.php

Des robots dans les tribunaux et des algorithmes comme juges : ces deux vieux fantasmes de la science-fiction n'ont jamais été aussi près d'être une réalité. 

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http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/11/22/97001-20131122FILWWW00326-marseille-un-commissariat-attaque.php

  • Par  Le Figaro.fr avec AFP 
  •  
  • Mis à jour le 22/11/2013 à 07:43 
  •  
  • Publié le 22/11/2013 à 07:37

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/07/03/01011-20090703FILWWW00355-marseille-grenade-dans-un-commissariat.php

L'explosion de l'engin a soufflé les vitres de plusieurs véhicules et criblé de billes de plomb la porte de l'école voisine. Une enquête a été ouverte vendredi par le parquet de Marseille, qui l'a confiée à la brigade criminelle de la Dipj de Marseille.

  • Par  AFP 
  •  
  • Publié le 03/07/2009 à 13:35

Ce jeudi en fin d’après-midi, entre 18 heures et 19 heures, la ligne d’urgence de police secours (le 17) reçoit l’appel d’un homme particulièrement véhément qui explique aux policiers qu’il est en possession d’une grenade et de plusieurs bouteilles de gaz et qu’il veut faire «  sauter  » le commissariat de police de Roubaix.

http://www.lavoixdunord.fr/221957/article/2017-09-22/il-menace-de-faire-exploser-une-grenade-dans-le-commissariat-de-police

d 'un bout à l 'autre du pays....

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Pour « rétablir l’ordre républicain » dans la cité phocéenne, le ministre de l’Intérieur a renforcé les effectifs de police. Reportage dans les quartiers nord avec une unité spécialisée, chargée de combattre le trafic de stupéfiants tout en rassurant la population.

14h30, commissariat du 14ème arrondissement. Les policiers de la brigade spécialisée de terrain (BST) s'apprêtent à reprendre du service. Le gardien de la paix Julien a déjà enfilé son équipement. Avec son flash-ball, son lanceur quarante, ses grenades lacrymogènes et ses grenades de désencerclement, le policier en impose. « C'est une très belle arme », dit-il en parlant du lanceur quarante, un flash-ball amélioré qui tire jusqu'à cinquante mètres. Comme Julien est grand et costaud, c'est à lui que revient la tâche de porter les armes non létales de son unité.

Ce jour-là, l'équipe se répartit en quatre voitures. Pour l'une d'elle, direction la cité La Marine Bleue. Cette fois-ci, rien de bien dangereux, les policiers doivent seulement déposer une convocation à une famille. « La matinée a été beaucoup moins calme, il y a eu un braquage à domicile et une saisie de stupéfiants à La Paternelle », rapporte Jean-Jacques, chef de la BST.

 

port de plis..... faut l ' armée pour déposer une lettre ds une boîte!!!! en 2013.....

https://www.lesinrocks.com/2013/02/18/actualite/a-marseille-en-patrouille-avec-les-renforts-de-manuel-valls-11362901/

.../... 

 

florilège....

 

La politique du chiffre et la pression hiérarchique agacent également les policiers. L'un d'eux profitent d'ailleurs de sa pause pour enregistrer quelques numéros de plaques d'immatriculation notés entre deux opérations. Si les BST oublient trop souvent de verbaliser, la hiérarchie est là pour leur rappeler. Drôle de mission pour une unité spécialisée et chargée du trafic de stupéfiant et des vols à l'arrachée. 

 

2013, tjrs...

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entre temps et depuis...

 

 

 

 

https://www.20minutes.fr/marseille/2243535-20180326-video-marseille-trafic-stupefiants-affrontement-contre-policiers-enjeux-politiques-epineux-proces-fusillade-castellane

>> A lire aussi : Règlements de comptes: Doit-on s'attendre à une année noire à Marseille en 2018?

Toute personne ayant assisté à la fusillade est priée de contacter l’Etat major de la police judiciaire au 04 91 39 86 04 (ou 05). Depuis le début de l’année 2018, six personnes ont été tuées par balle dans les Bouches-du-Rhône, dont quatre à Marseille.

https://www.20minutes.fr/faits_divers/2241703-20180321-marseille-police-lance-appel-temoins-elucider-probable-reglement-comptes

 

 

 

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:hi:

il envoie du lourd Tigrou....!!....

bref...

http://www.maitre-eolas.fr/post/2018/05/13/Pour-en-finir-avec-les-fiches-S

.../..."le succès d’un attentat se mesure à ses conséquences politiques, pas à son bilan initial, qui relève de l’opérationnel. Plus un attentat est meurtrier, évidemment, et plus ses conséquences seront importantes en raison de l’émotion suscitée, mais le dernier mot appartient, in fine, aux victimes, aux élus et à nous tous, communauté nationale. Face à une menace jihadiste très élevée, durable et évolutive, nous sommes les acteurs de notre survie en tant que société. Celles et ceux qui hurlent à la mort, écrivent des horreurs définitives après chaque tragédie sans rien en connaître (souvenez-vous des saillies de Manuel Valls après Münster) et appellent à de (fausses) solutions foulant au pied l’État de droit et les valeurs pour lesquelles nous nous battons et pour lesquelles nous sommes attaqués sont plus que les idiots utiles de nos ennemis : ils en sont, selon une tradition solidement établie dans ce pays, les collaborateurs candides et zélés.".../...

Source : déclaration de Manuel Valls, alors premier ministre, sur le plateau du Petit Journal, 24 novembre 2015. ↩︎

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mardi 15 août 2017

La République vaut-elle plus que 35 euros ? (Spoiler : oui)

Un éditorial de l’Opinion, sur lequel mon ami Bruce d’e-penser (ce “de” est bien sûr une particule) a attiré mon attention, réussit l’exploit de condenser l’essence de l’incompréhension des non-juristes sur la logique juridique, qui est toute pardonnable, et des clichés que cette incompréhension peut susciter pour peu que l’aveuglement idéologique s’en mêle, ce qui l’est moins, pardonnable. Bravo à Olivier Auguste donc pour ce tour de force. Pour les esprits un peu plus curieux qui voudraient comprendre avant de se faire une opinion, sans majuscule celle-ci, je propose quelques mots d’explication qui je l’espère vous feront comprendre que dans cette affaire, non seulement la Cour de cassation ne pouvait faire autrement que de statuer ainsi, mais qu’en outre, c’est très bien qu’elle ait statué ainsi, eu égard aux enjeux, qui dépassent, et de loin, un trottoir devant la propriété de notre héros malgré lui dans cette affaire.
Avouez que mes phrases interminables vous avaient manqué.

Voici les faits, tels qu’ils ressortent de la décision de la Cour de cassation, c’est à dire ceux que toute personne un peu curieuse, comme un journaliste est censé l’être, pouvait savoir rien qu’en la lisant. Il suffisait de cliquer sur le lien “en savoir plus” sur la page qui a inspiré cet éditorial à notre ami Olivier Auguste.

Sébastien X. est l’heureux propriétaire d’un lot dans le Lot, sur lequel se trouve une maison d’habitation et un garage. On y accède par un portail donnant sur la voie publique, par lequel une automobile peut passer afin de rejoindre le garage. Le trottoir devant cet accès est abaissé, formant ce que l’on appelle une entrée carrossable et plus couramment un bateau.

Un jour, mû par la flemme ou peut-être parce qu’il ne comptait pas rester longtemps chez lui, peu importe, Sébastien X. a garé sa voiture devant l’accès à sa propriété, au niveau du bateau. “Que diable, a-t-il dû se dire, je ne gêne pas puisque seul moi ai vocation à utiliser cet accès. Or en me garant ainsi, je manifeste de façon univoque que je n’ai nulle intention d’user de ce dit passage”. Oui, Sébastien X. s’exprime dans un langage soutenu, ai-je décidé.

Fatalitas. Un agent de police passant par là voit la chose, et la voit d’un mauvais œil ; sans désemparer, il dresse procès-verbal d’une contravention de 4e classe prévue par l’article R.417-10 du code de la route : stationnement gênant la circulation. Sébastien X., fort marri, décide de contester l’amende qui le frappe, fort injustement selon lui.

C’est ici qu’une pause s’impose.

Une contravention est une infraction, la première et la moins grave des trois catégories que connait le droit pénal, on en a déjà parlé. Elle n’est punie que de peines d’amendes depuis 1994 et la fin des peines de prison contraventionnelles. La circulation routière est une source féconde de ces infractions, mais elle est loin d’être la seule (pensons à la police des transports, c’est à dire les contrôleurs qui égayent nos voyages en train et en autobus) ; mais c’est sans doute celle à laquelle le plus de Français sont confrontés, ce qui fait que les mots contravention et procès verbal sont entrés dans le vocabulaire courant comme synonyme d’infraction routière et d’avis de contravention, le petit rectangle de papier laissé sous l’essuie-glace pour informer le possesseur du véhicule qu’il va à son corps défendant contribuer à résorber le déficit budgétaire. En principe, une contravention relève du tribunal de police, siégeant à juge unique, selon une procédure assez proche de la correctionnelle. On est en matière pénale, que diantre.

Mais en matière routière, vu la masse considérable de contraventions constatées (on parle de plusieurs millions par an), un système dérogatoire du droit commun a été mis en place qui donne à ces contraventions de faible gravité de plus en plus le caractère d’une sanction administrative : la procédure dite de l’amende forfaitaire, prévue par les articles 529 et suivants du code de procédure pénale.

Ainsi, la plupart des contraventions routières ne passent pas devant un juge, ni même devant un magistrat du parquet.

Je ne vais pas rentrer dans les détails, qui sont aussi passionnants qu’une notice de montage Ikea, les dessins en moins. Pour faire simple : on vous propose de payer une somme réduite, paiement qui éteint l’action publique, c’est-à-dire que vous ne pouvez plus être poursuivi pour ces faits, comme si vous aviez déjà été jugé (alors que par définition, vous ne le fûtes point). Si vous payez spontanément dans un délai de généralement 45 jours, vous payez une amende forfaitaire minorée dont le montant est fixé par décret. Au-delà, vous passez à l’amende forfaitaire normale, en raison du surcoût du traitement du dossier. Si la contravention est mise en recouvrement forcée, c’est une somme majorée qui vous est réclamée. Dans le cas de notre ami Sébastien, le stationnement gênant est une contravention de 4e classe. L’avis de contravention l’invitait à s’acquitter de la somme minorée de 35 euros, sous peine de devoir payer l’amende forfaitaire de 68 euros, l’amende majorée étant de 180 euros.

La loi prévoit cependant une possibilité de recours. Fichu pays de droitdelhommiste, on ne peut être condamné sans avoir droit à défendre sa cause devant un juge.

La procédure de l’amende forfaitaire est interrompue par l’envoi d’une requête au ministère public, qui dans ce cas doit porter l’affaire devant la juridiction compétente, aujourd’hui le tribunal de police, mais à l’époque la juridiction de proximité, juridiction supprimée depuis. Les juges de proximité sont nés d’une de ces mesures gadget que les présidents nouvellement élus affectionnent tant, laissant le soin à leurs ministres de gérer son caprice et à son successeur d’y mettre fin. En l’occurrence, c’était l’idée du président Chirac de recruter des juges non professionnels, fort mal payés, pour siéger dans les affaires les plus simples, un peu comme les anciens juges de paix. Ils jugeaient les affaires civiles jusqu’à 4000 euros, et les contraventions des classes 1 à 4. Ils pouvaient aussi compléter une formation correctionnelle collégiale.

Sébastien X. présente sa requête, qui aboutit devant le juge de proximité de Cahors, qui y fait droit et le relaxe le 18 octobre 2016, au motif “qu’il n’est pas contesté que l’entrée carrossable devant laquelle était stationné le véhicule de M. X. est celle de l’immeuble lui appartenant qui constitue son domicile et dessert son garage, et que le stationnement de ce véhicule, sur le bord droit de la chaussée, ne gêne pas le passage des piétons, le trottoir étant laissé libre, mais, le cas échéant, seulement celui des véhicules entrant ou sortant de l’immeuble riverain par son entrée carrossable, c’est à dire uniquement les véhicules autorisés à emprunter ce passage par le prévenu ou lui appartenant”.

Le code de procédure pénale prévoit que l’appel n’est possible que d’un jugement prononçant une peine, ce qui par définition n’est pas le cas d’un jugement de relaxe. L’officier du ministère public, qui représente le parquet devant les juridictions de proximité et le tribunal de police, et qui était un fin juriste, s’est étranglé en lisant cela et a formé le seul recours possible contre cette décision : le pourvoi en cassation.

Et bien lui en a pris car le 20 juin dernier, la cour de cassation a cassé, c’est-à-dire annulé ledit jugement. Et là encore conformément à la procédure en vigueur depuis Napoléon, a renvoyé l’affaire pour être à nouveau jugé devant une juridiction identique à celle dont la décision vient d’être cassée et que la cour désigne dans sa décision, en l’occurrence le tribunal de police de Figeac.

Pourquoi la cour de cassation a-t-elle mis à l’amende ce jugement ? Pour deux séries de motif dont chacun à lui seul justifiait la cassation.

Le premier, et donc le plus important, est une violation par le juge de l’article R. 417-10, III, 1° du code de la route, ce qu’un coup d’œil à l’article nous apprend qu’il dispose : “Est également considéré comme gênant la circulation publique le stationnement d’un véhicule :
1° Devant les entrées carrossables des immeubles riverains. 
Or, nous dit la cour de cassation, les mots “circulation publique”, désignent aussi celle des véhicules de secours ou de sécurité, et ainsi le stationnement, sur le domaine public, devant les entrées carrossables des immeubles riverains, est également applicable aux véhicules utilisés par une personne ayant l’usage exclusif de cet accès. Le juge de proximité s’est planté grave (ça c’est de moi, je résume).

Le second est un problème procédural qui fait les cauchemars des avocats plaidant devant les tribunaux de police : la force probante des procès verbaux en matière de police de la circulation. Alors que le principe, fort méconnu des magistrats il est vrai, est qu’un procès-verbal constatant une infraction n’a valeur que de simple renseignement (art. 430 du code de procédure pénale), en matière de police, ils font foi jusqu’à preuve contraire qui ne peut être apportée que de deux façons : par écrit ou par témoin (art. 537 du code de procédure pénale, très bien connu des magistrats celui-là). Il faut comprendre que les faits constituant une contravention sont par nature matériellement très simples (le feu était rouge, la voiture garée sur une piste cyclable, etc.). Les constater ne demande aucune analyse en droit, aucune interprétation des faits, juste de les constater. En conséquence, la loi donne à cette constatation une force probante qui suffit à triompher de la présomption d’innocence. Si le prévenu conteste, ce n’est pas parole contre parole, la loi dit que la preuve a été rapportée. Il faut dans ce cas battre cette preuve en brèche, en apportant la preuve que ce qui est constaté est inexact, soit en produisant un témoin des faits, soit un écrit qui prouve que les faits ne se sont pas produits comme le dit le procès-verbal. Or Sébastien X. n’a produit ni écrit ni témoin prouvant que son stationnement n’était pas gênant pour la circulation, contrairement à ce que dit le procès-verbal. Dans ces conditions, le juge de proximité ne pouvait pas se contenter de dire qu’il n’est pas contesté par l’officier du ministère public que le stationnement ne gênait ni la circulation des automobile ni celles des piétons. Le juge devait exiger que cette preuve fût rapportée, par écrits ou par témoin. En ajoutant au procès-verbal des précisions qu’il ne contenait pas, le juge de proximité a violé l’article 537 du code de procédure pénale.

Bref, ce jugement violait deux textes de loi. Et il faudrait s’émouvoir qu’un recours ait été formé pour l’annuler ?

Eh bien oui, visiblement, puisque cela a ému notre ami Olivier Auguste qui ne trouvant les mots pour démontrer son indignation, récite la vulgate libertarienne de son journal : “Il y aurait de quoi en rire si le cas n’était pas symptomatique d’une administration qui justifie son hypertrophie en produisant règlements, procédures, obligations, interdictions, puis réclame encore plus de « moyens » pour sanctionner leur non-respect (les chefs d’entreprise, agriculteurs, directeurs d’hôpitaux ou maires de petite commune ne nous démentiront pas). Au passage, il est légitime de se demander combien a pu coûter à l’Etat la mobilisation d’un agent de police judiciaire, d’une juridiction première instance, de quatre magistrats et un greffier de la Cour de cassation, et bientôt d’un nouveau tribunal pour rejuger l’affaire cassée, dans l’objectif de récupérer une amende à… 35 euros.

Wow. Du calme, Olivier. Ce cas n’est pas “symptomatique d’une administration” prétendument hypertrophiée, puisque l’administration, qui est le bras séculier de l’exécutif, n’a rien à voir avec une affaire judiciaire. Et crois-moi, pour la fréquenter depuis 20 ans, je peux te le dire : l’autorité judiciaire est tout sauf hypertrophiée. Elle est même en état d’atrophie chronique depuis avant ta naissance. Alors oui, elle réclame plus de moyens, vu qu’elle est en sous-effectif, n’a pas de budget de fonctionnement suffisant pour l’année, paye ses créanciers avec beaucoup de retard, ce qui ne se fait pas et peut remettre en cause leur survie économique. Les chefs d’entreprise, agriculteurs, directeurs d’hôpitaux ou maires de petite commune ne nous démentiront pas. Bref, elle se comporte pire que bien des sociétés en cessation des paiements dont elle ordonne la liquidation judiciaire.

Il est légitime de demander combien a pu coûter à l’Etat le temps de travail de tous ceux qui se sont penchés sur la question ? Difficile à dire. Moins qu’un hélitreuillage présidentiel dont le seul objet était de servir d’opération de comm’ à celui-ci, sans nul doute. Mais là où tu te trompes encore plus que sur le reste, c’est en disant que l’enjeu était de 35 euros. Outre qu’il est en réalité de 750 euros, maximum de l’éventuelle condamnation du contrevenant, puisque la procédure forfaitaire a pris fin à la demande du prévenu, outre le fait qu’on peut s’étonner que tu t’étrangles face au recours fait par l’officier du ministère public sans rien trouver à redire que notre ami Sébastien ait le premier fait un recours contre une amende à 35 euros, l’enjeu véritable est en réalité de taille.

En droit comme en économie, il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Cette formule n’est pas de moi, c’est de quelqu’un qui est plutôt bien vu dans ta rédaction. Et je vais te faire une confidence, à toi et à tous les lecteurs qui me lisent. Le fait que l’enjeu était de 750 euros maximum et que l’affaire ne va probablement pas être rentable pour l’Etat n’a pas échappé au président Guérin, ni à M. Parlos, conseiller rapporteur, ni à M. Straehli, conseiller de la chambre ; ni à l’excellente Mme Guichard, greffière de chambre, ni à M. l’avocat général Cuny qui tous ont dû se pencher sur la question. Mais la question n’était pas financière, elle était juridique.

La loi, en interdisant de se garer devant un bateau, ne crée pas un privilège pour les occupants de la propriété concernée leur allouant à perpétuelle demeure une fraction du trottoir réservée à leur usage personnel. Elle ne crée pas une place de parking gratuite et réservée aux propriétaires fonciers. Comme le précise la cour de cassation, l’obligation de laisser cet accès libre est aussi destinée à permettre le cas échéant l’intervention des services de secours et d’urgence ; par exemple en cas d’incendie, le portail grand ouvert, au besoin par la force, permettra de faire passer tous les tuyaux et au personnel de circuler rapidement et aisément, pour évacuer des blessés. C’est cela que protège avant tout la loi, et cela protège toute personne se trouvant dans la propriété, qu’elle soit la seule personne usant le garage ou non. Cela peut paraître évident mais en fait ça ne l’est pas, et pas mal de gens croient à tort qu’ils peuvent se garer devant leur garage, puisque ça ne peut gêner personne d’autre qu’eux même. Dame ! Le juge de proximité de Cahors lui-même a fait cette erreur. Le problème est que laisser cette décision subsister, ne fut-ce que par pragmatique souci de faire des économies, crée une décision judiciaire validant cette erreur. Que ne commettra pas la juridiction voisine. Ce que ne comprendront pas les citoyens : pourquoi à Cahors peut-on se garer devant son garage et pas à Figeac ou à Guéret ?

L’égalité devant la loi est un principe fondamental. Les révolutionnaires, qui comme leur nom ne l’indique pas étaient de sacrés libéraux, l’ont dit eux-même un 26 juillet 1789 : la loi doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, article 5. Et oui, cela s’applique même aux règles de stationnement. Car si chaque citoyen commence à considérer que chacun peut adapter la loi à sa sauce, que le “bon sens”, ce sens qui curieusement nous donne toujours raison même quand on a tort, l’emporte sur les “réglementations”, ce sont rien de moins que la fondation de la société qu’on attaque. Sans hyperbole. Cela promeut l’idée que ceux qui suivent les règles sont au mieux des naïfs psychorigides et au pire des idiots. C’est une évidence qu’il faut pourtant rappeler : le respect généralisé de la loi est mieux que son irrespect généralisé (une simple ballade en voiture dans Catane en Sicile vous le démontrera) et ce respect généralisé repose sur une condition préalable : que ce respect soit imposé à tous de la même façon. Et c’est là l’essence du rôle du pouvoir judiciaire, depuis son invention par les Lumières.

Comme vous le voyez, les enjeux derrière cette décision dépassent largement Sébastien X., Cahors, ou 35 ou 750 euros. C’est pourquoi, sans même avoir besoin de les consulter, je peux vous dire que ni le président Guérin, ni M. Parlos, conseiller rapporteur, ni M. Straehli, conseiller de la chambre ; ni Mme Guichard, greffière de chambre, ni M. l’avocat général Cuny n’ont eu l’impression de perdre leur temps en rendant cette décision.

I concur.


Mise à jour du 21 août :

Olivier Auguste a pris la peine de rédiger une réponse à ce billet, qu’il a choisi de publier sur Facebook. En voici le lien.

Ce billet, écrit à 18:06 par Eolas dans la catégorie Mon amie la presse a suscité :

162 commentaires

Aaahhhhh.....!.... Maître Eolas.....:zen:....

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tandis que chez nos amis Belges.....

https://www.rtl.be/info/regions/namur/plusieurs-policiers-namurois-en-arret-maladie-ils-sont-en-train-de-craquer--982888.aspx

Europe..... Tendre Europe....

 

"La situation médicale est définie par un médecin. Il n'y a pas de faux semblant, ils sont dans un ras-le-bol... " explique Abdelatif Aboutaher, "vous allez voir n'importe quel médecin par rapport à leurs situations, il va vous dire qu'ils sont en train de craquer et qu'il faut soit relâcher la pression ou en tous cas régler le problème de l'effectif!" a ajouté le délégué syndical CGSP.

:dance::Belgique::France:

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