Canada : Etre humain, ou foetus ?

il y a 47 minutes, Serguei Zoubatov a dit :

Il y a très longtemps, une personne particulièrement érudite affirmait qu'une loi injuste n'est pas une loi. D'ailleurs, je vois mal de quel droit une "loi" se permettrait de dire qui est humain et qui ne l'est pas. Si la loi se permet de dire cela, la loi peut aussi aller plus loin et déchoir de leur humanité certaines personnes sur la base de certains critères. Qui seront, bien entendu, "neutres", "objectifs" et "rigoureusement scientifiques".

Je n’ai rien, ni contre, ni pour les érudits, dès l’instant ou ils justifient leurs choix avec des arguments que je peux comprendre et admettre, moi qui ne suis pas un érudit.

Les lois définis par un état ne sont pas des lois divines, elles sont relativement indépendantes des croyances des uns ou des autres, mêmes si dans certains cas elles s’en inspirent.

Ces lois élaborées par un état, n’on pas pour objectif d’être juste ou injuste, elles ont pour but d’établir des arbitrages raisonnés en fonction des intérêts contradictoires qui surgissent entre les uns et les autres, mais aussi dans l’intérêt général, telle que cela peut être raisonnablement compris par tous.

Simone Veil qui avait vécu l’existence tragique des camps nazis durant l’occupation du pays, femme politique française à l’origine de la loi sur l’avortement en France, n’avait aucune leçon d’humanisme à recevoir de quiconque.

Son raisonnement tenait en deux mots, il fallait protéger la vie de ces jeunes femmes qui se faisait avorter clandestinement par des faiseuses d’anges ou à l’étranger.

Arbitrer ce genre de sujet n’est pas simple et peut sembler contradictoire avec nos convictions intimes, cependant une loi et son application, doit rester en cohérence avec l’esprit du législateur et une assemblée nationale ayant approuvée cette loi, que nous avons collectivement élue.