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histoire de mon enfance


youghortasalem

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youghortasalem Membre 733 messages
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Il y a 9 heures, youghortasalem a dit :

suite: ces cafés, pour discuter du second projet, mais en quelques minutes chacun de nous deux avait pris son café pour  déguerpir rejoindre l’air libre, nous avions décidé que dorénavant nous devrions louer un petit bureau, car les rencontres dans un café seraient plus tard impossible.

suite:

Le second projet était une reconstruction d’un mur de soutènement qui s’est affaissé, heureusement sans qu’il ne fasse aucune victime. Pour ma première visite, j’avais noté ce qu’il fallait faire tout en prenant des photos de ce mur et de ses alentours et dessiner grossièrement sur un papier un plan d’organisation du futur chantier. Mon associé devrait  s’occuper de contacter les enginistes   et des chauffeurs de camions, que nous avons déjà employés, pour l’évacuation des déblais. J’en ai profité pour faire une petite expertise, la cause de l’affaissement sauté aux yeux. Un mur de quatre mètres de hauteur pour des fondations de un mètre  largeur qui soutenait des tonnes de terres ne pouvait que s’affaissait. Des remarques que je ne pouvais ne pas signaler. L’évacuation prendrait au minimum deux jours. Les engins commenceraient les travaux de déblayage tandis et  les camions procèderaient à l’évacuation pendant la nuit pour un maximum de gain de temps. Entre temps je devais prendre un relevé d’état des lieux, faire un plan du mur de soutènements avec  un calcul en RDM, qui normalement devaient-être faits pas l’administration, mais c’est un bonus pour une bonne  publicité. Moi et mon ami nous avions tout plié en deux jours, les plans et le calcul ont été déposés au CTC  (contrôle technique) tandis que le laboratoire avait auparavant fait son travail pour nous présenter les détails de son analyse en mécanique des sols.

J’étais tellement fatigué que je me suis promptement dirigé à l’hôtel pour prendre une douche et un somme bien mérité. Je commençais à fermer les yeux quand l’hôtelier est venu frapper à ma porte, me priant d’aller voir une personne qui m’attendait en bas à la réception. Je suis descendu presqu’endormi, quand je voyais une fille debout me regardant en souriant.

-          Tu ne m’as pas reconnu ? Je suis Katia.

Peut-être que je rêvais debout, et que je sommeillais toujours, j’ai bien écarquillé les yeux, pour voir toute cette splendeur devant moi. Plus belle encore dans une robe rouge pourpre qui lui allait à merveille. L’hôtelier souriant s’est retiré pour nous laisser ensemble. Je n’ai rien dit, je me suis rapproché d’elle pour la prendre dans mes bras, la serrer très fort afin de sentir que c’est bien une personne et non un spectre qui se trouvait devant moi. Elle se dégagea un tout petit peu pour me donner un baiser qui dura une éternité. Je ne l’aurais jamais fait si j’étais dans mon état habituel, car l’hôtelier pas loin de l’action avait failli avalé son dentier.

-          Je veux aller dans ta chambre.

Elle avait voulu prendre du recul pour bien réfléchir à sa future situation avec moi et pensa me quitter, mais au bout d’un mois, elle se résigna à me contacter car elle prétendait que son amour pour moi était plus fort qu’elle ne l’imaginait. Et que sa décision de vivre avec moi en Algérie, a été prise. Je ne pouvais croire ce que j’entendais, comment peut-elle quitter un pays comme la France pour venir s’installer avec moi en Algérie, comment échanger le développement par le sous-développement.

-          C’est parce que je t’aime et je sais que je m’en voudrais pour la vie de t’avoir perdu.

Je ne pouvais que la prendre une seconde fois dans mes bras pour me plonger dans le plaisir des sensations illimitées. Nous sommes restés ainsi pendant plus d’une heure, pour que chacun de nous sombre dans un doux sommeil.

Je me suis réveillé en allongeant  mon bras pour toucher Katia, sans parvenir à l’effleurer. Paniqué  je me suis retourné pour constater son absence, pourtant j’étais sur qu’elle avait passé la nuit avec moi. J’ai ouvert la salle de bain, mais aucune trace d’elle, l’évidence disait que j’avais surement fait un rêve. J’avais pris ma tête entre mes mains essayant de réfléchir à ma nouvelle situation et la réponde était que je ne pourrais jamais l’oublier et que surement elle se trouve dans son pays. J’avais pris une bonne douche car j’ai senti que ce rêve avait laissé des traces de souillure sur mon corps.

Je m’apprêtais à sortir quand j’entendis des coups sur la porte de la chambre. L’hôtelier devant moi s’est présenté avec des paquets de gâteaux, du lait et du  café

-          Pourquoi te déranger Ami Omar, c’est très gentil.

-          Non ce n’est pas moi qui les avait acheté, c’est elle.

Il s’est éclipsé pour laisser apparaitre Katia, elle était là devant moi comme dans mon rêve, dans la même robe rouge pourpre, laissant apparaitre à travers le décolleté une petite partie de ses ravissantes épaules, je ne croyais pas mes yeux, je suis resté comme un sot, planté devant elle, la bouche entrouverte, pétrifié par cette présence magique. Un bouchon monstre de mes méninges au niveau de mon cerveau empêchait toute réflexion. Qu’est-ce qui t’arrive ? réveille-toi, ohé Salim c’est moi Katia.

-          C’est vrai c’est toi Katia, je ne suis pas entrain de rêver ? Je te demande  de me pincer pour que j’en sois sur.

-          Pourtant toute une nuit, tu n’avais pas besoin d’être pincé pour que tu me mettes dans un état de transe. D’ailleurs je t’ai ramené un peu de miel de montagne pour que tu reprennes les forces que tu as dépensées pour moi pendant des heures.

Je n’arrivais toujours pas à réaliser ce qui se passait, j’étais hébété oubliant de dégager le passage pour qu’elle entre dans la pièce.

-          Alors je dois rester planter là devant toi, tu ne veux pas que je rentre ?

Je me suis mis de côté pour lui libérer le passage, Elle m’avait pincé tellement fort au passage que j’ai poussé un cri.

-          Je ne t’ai pas demandé de m’arracher la peau, mais juste un petit pincement pour être sur que tu es  réelle et non une fée qui veut me tourmenter.

Elle s’est mit à rire en me demandant pardon, car elle voulait que je pousse un cri pour qu’elle entende ma belle voix de stentor.

-          Maintenant viens prés de moi pour manger un peu.

Je me suis collé à elle pour de bon, pour bien la humer, comme un chien qui a rencontré son maitre après plusieurs années, elle m’avait beaucoup manqué.

-          Prés de moi et non collé à moi. Je te  signale que le repas n’est pas sur ma petite personne, mais il est sur la petite table. A moins que tu ne veuilles me manger.

-          Te manger, non, bien que tu sois appétissante, mais te serrer entre mes bras oui. 

Elle m’introduisit un bout de  fromage dans ma bouche, pour que j’arrête de parler. Et comme l’appétit vient en mangeant, nous avons vidé  en quelques minutes la petite table, je me suis rendu compte que je n’avais pas mangé de toute la journée d’hier.

-          Nous allons prendre de l’air chéri, tu viens ? je te propose par cette belle journée, la plage.

Le corps comme je l’avais deviné est parfait et les hommes la reluquaient sans vergogne. Son bikini pas trop extravagant, ne cachait rien de ses atours et avait confirmé ce corps athlétique que j’avais deviné, une absence presque totale de surplus de graisse. Sa forme est semblable à ces athlètes du fitness mais moins musclé, gardant ainsi une féminité totale. Ses fesses galbées en complète harmonie avec ce dos surmonté par des épaules bien fournies et douces, le ventre presque plat et le dos qui dessine au niveau de la taille une belle courbure avec ses fesses arrondies et ses jambes fuselées à damner un saint, Un plaisir pour les yeux et pour le cerveau.  Elle nageait comme une professionnelle, et m’avait largement battu dans une course, mais moi je me suis vengé dans l’apnée.

-          Il n’y a pas à avoir honte d’avoir été battu par une femme Salim, j’ai fait dix ans de natation.

Ce qui me plaisait dans cette jeune femme est que je la découvre de plus en plus et à chaque fois mon amour pour elle augmente.

-          Tu m’as battu dans une course en natation, pour que je lave l’affront, nous allons essayer une course du 100m sur sable.

Elle allait me battre, mais j’ai triché en lui barrant le passage. Elle m’avait traité de tricheur, mais comme il n’y avait personne pour arbitre, je suis resté le vainqueur.

-          Puisqu’il est 18h, je vais commencer par te préparer quelques choses pour tromper notre faim.

Pour lui faire une surprise, j’avais apporté avec moi des entrecôtes de veau avec une grille en fer et du charbon. 

-          Tu restes sous le parasol, et je viendrais  le moment venu, t’apporter de quoi manger.

J’ai extrait du coffre de la voiture toutes les provisions nécessaires à la grillade, confectionné un bon trou dans le sable, bordé de gros cailloux tout en le remplissant  par du charbon. Le barbecue naturel prêt, à l’aide de carton et de papier que j’avais brulé sur le charbon, j’avais pu produire de la braise, pour poser enfin la grille sur les bords des cailloux. Une braise sans feu, c’est une obtention assurée de la meilleure grillade. Katia n’avait pas cru ses yeux, des entrecôtes dorées devant elle, deux belles dorades et une salade que j’avais préparé le temps de la grillade et de la limonade bien fraiche.

-          Attention je ne sais faire que de la grillade ou cuire des frites omelettes, à part ça je suis nul comme cuisinier.

-          Salim, tu es un amour et j’ai envie de t’embrasser.

-          Il faut différer cette envie pour plus tard ma puce, car nous risquons de paraître dans le journal Soir d’Algérie en première page.

Le diner était savoureux et Katia n’arrêtait pas de me faire des compliments. Elle disait que c’était son meilleur repas. Pour moi c’était ma meilleure journée et c’est avec tristesse et regret  que j’allais emmener Katia chez-elle, pour repartir vers ma petite prison. Elle m’avait donné rendez-vous pour le lendemain, mais je l’avais différé pour le surlendemain afin de retirer les plans approuvés du CTC

-          Je pense que tu réussirais Salim, j’en suis certaine, j’ai misé sur le bon cheval.

-          Mais attention, un cheval que tu ne peux pas monter ma chère Katia.

Elle avait un peu réfléchit pour me dire que j’étais bien sa monture sur le lit et que ça m’avait plu.

-          Je ne peux te contredire, pour ça je suis à ton entière disposition, tu peux monter à tout moment dans ce cas là.

Elle me sourit, puis m’annonça une chose très importante.

-          J’ai parlé à mon père et ma mère de toi et ils veulent te rencontrer.

La nouvelle était si importante que j’ai rangé la voiture sur un accotement pour bien discuter avec elle. Je voulais la regarder dans les yeux pour parler d’un sujet aussi sérieux.

-          Tu as dis quoi à tes parents Katia !?

Elle m’avait parlé très calmement alors qu’il est impensable, pour nous algériens que  la femme fasse ce genre de  démarche.

-          J’ai dis la vérité Salim, que tu me plaisais et je veux qu’ils te rencontrent, pour qu’ils donnent leurs avis.

Son argument était très valable, c’est pour cette raison que je n’ai pas voulu polémiquer. Je me disais que nous devrions être tous comme ça.

-          Tu as donné la date de rencontre ?

-          Non c’est à toi de me la communiquer, nous partons dans trois jours.

J’avais des appréhensions, il se pourrait que ses parents ne soient pas d’accord et j’appréhendais leur refus de laisser leur fille vivre en Algérie.

-          Tu ne sais peut-être pas que j’ai vingt deux ans mon chère Salim et que mes parents pourraient refuser ou non, le dernier mot me reviendrait à moi.

-          Trois jours c’est trop court, ce qui ferait que pour l’ultime rendez-vous tu seras accompagnée de tes parents.

-          Oui Salim et puisque c’est toi qui viendrait chez moi, pour parler à mes parents, je pourrais profiter de la joie de rester avec toi le dernier jour avec la complicité de mes parents qui seraient, j’en suis sur, favorable à notre union.

Pourtant j’avais peur du refus de ses parents et  Je ne voulais pas d’une altercation entre eux et Katia. cette fille qui se trouve devant moi, avec sa culture européenne, et très peu algérienne,  étant  une femme libre ne pouvait concevoir que ses parents lui refusent son droit à choisir le mari qui lui plaise et qu’elle agirait dans tous les cas selon ses désirs. Mais moi Je pensais que donner une  grande importance aux parents dans ce cas est primordiale. Je la regardais sans lui transmettre mes appréhensions et  sans pouvoir résister à mon désir  de la serrer dans mes bras.

Katia m’avait dit que son papa aime qu’on lui en mette plein la vue, elle m’avait demandé d’être classique, genre costume et cravate.

C’était la première fois que je mettais ce genre d’habit, je me regardais dans la glace et je me demandais s’il s’agissait réellement de moi. Un homme nouveau me regardait ce qui m’avait donné des idées, il me disait que ce n’est que de cette manière que tu réussirais à prendre des marchés. Prendre des grands airs est primordiale avec des gens qui ne voient que la carapace. Il faut aussi une belle voiture, nous pourrions moi et mon associé louer une belle Mercédès pour quelques journées. Avec comme chauffeur moi ou le subdivisionnaire lui-même, c’est selon les cas.

Mais pour le moment, c’est avec ma modeste Renault quatre que je suis  allé voir les parents de Katia. Munis d’un beau bouquet de fleur, je me suis mis devant la porte d’entrée d’une jolie bâtisse pour attendre qu’on m’y introduise. C’est Katia, toujours aussi belle, qui est sortit pour m’accueillir avec un sourire radieux. Je lui avais tendu mes bras pour qu’elle reçoive les fleurs, mais elle m’avait demandé de les remettre à sa mère car elle adore les fleurs.

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Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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Le 22/07/2019 à 18:50, youghortasalem a dit :

suite:

Mais pour le moment, c’est avec ma modeste Renault quatre que je suis  allé voir les parents de Katia. Munis d’un beau bouquet de fleur, je me suis mis devant la porte d’entrée d’une jolie bâtisse pour attendre qu’on m’y introduise. C’est Katia, toujours aussi belle, qui est sortit pour m’accueillir avec un sourire radieux. Je lui avais tendu mes bras pour qu’elle reçoive les fleurs, mais elle m’avait demandé de les remettre à sa mère car elle adore les fleurs.

suite:

J’avais devant moi une procession de personne alignée au salon prête à me décortiquer, et moi le bouquet sur les bras me demandant  quelle est la femme qui devrait-être la mère de Katia. J’avais compris que Katia avait fait exprès de me laisser trouver moi-même sa maman qui lui ressemble beaucoup, Je me suis dirigé directement vers elle pour lui remettre le bouquet de fleur.

-          Vous m’excusez madame, j’avais voulu vous remettre moi-même ce bouquet, bien que Katia ait voulu me le prendre, pour te remercier d’avoir engendré une fille telle qu’elle et je remercie le destin qui l’avait mise sur ma route.

La mère, tout en posant le bouquet dans un grand vase, m’avait  gratifié d’un large sourire de reconnaissance tout en me rappelant qu’elle connaissait le destin qui nous avait fait réunir moi et sa fille.

-          Il faut dire que nous connaissions ce destin qui vous a unit tous les deux et jamais je n’avais entendu une histoire aussi rocambolesque, et j’étais très curieuse de voir un homme aussi téméraire. J’aurais bien aimé que Moh eusse agit de la même manière, avant de demander ma main.

Tout le monde s’est mit à rire, alors que moi je ne savais pas quoi faire, rire ou non, mais Moh son mari était venu à mon secours en me disant qu’il y avait pensée mais un policier présent ce jour-là avait décidé autrement en le jetant dans une cellule d’un commissariat à Alger, car sa future femme l’avait dénoncé aux agents de l’ordre prétextant qu’il voulait l’agresser.

-          C’est un moindre prix pour épouser une si jolie dame Moh.

-          Et il était suffisant car elle avait senti des regrets qui l’avaient poussé à accepter notre union.

Moh m’avait invité à m’asseoir un peu à l’écart pour m’entretenir de ma vie professionnelle.

-          Je suis ingénieur et je travaille à mon propre compte. J’aurais besoin d’un délai de deux ans pour pouvoir fonder une famille. Et si Katia serait toujours intéressée d’épouser un fou comme moi, j’en serais très heureux.

-          Salim, tu me plais et je suis content que ma fille t’ait rencontré et je ne crois pas qu’elle puisse attendre deux ans, elle est tellement impatiente, qu’elle pense te retrouver dans un mois, pour ne plus te quitter et je suis de son avis.

En prononçant ces paroles son père m’avait serré la main avec une poigne d main si forte que j’ai failli laisser sortir un cri de douleur. Une manière pour lui de donner son accord pour notre union.

Nous avons enfin pris quelques friandises et du café, puis je me suis excusé pour partir. La maman m’avait fait un bisou, tandis que le père m’avait serré la main sans trop presser cette fois-ci.

Katia qui a surement prévenu ses parents, s’est accroché à mon bras pour m’accompagner et finir la journée avec moi.

-          Emmène-moi à ta chambre d’hôtel, je veux rester avec toi aujourd’hui.  

Maintenant que je dois me marier avec une femme que j’aime, je voulais accélérer la cadence et l’idée m’est venue de dire à mon associé de demander lui aussi un R.C (registre de commerce) pour que nous doublions les gains.

Evènements d’Octobre 1988

Une semaine déjà que Katia se trouvait à Paris, je songeais toujours à elle. par une nuit bien étoilée du 04 au 05 Octobre 1988 à minuit exactement, de mon balcon, en voulant profiter d’une cigarette avec un bon café, tout en admirant la belle vue qui donnait sur la méditerranée et les quartiers de Bab El Oued, un écho tumultueux me provenait de ‘’la Carrière Jaubert’’  qui augmentait à mesure qu’il s’approchait vers moi. Des centaines de jeunes formant une grande vague humaine déferlant de la falaise, pour se déverser dans les ruelles de Bab el oued, criant leur haine de l’état tout en saccageant ce qui se trouvait sur son passage. Cette nuée rejointe par un déferlement de jeunes venus des différentes ruelles de Bab El Oued s’est transformée en quelques minutes en Tsunami. Ce dernier emporta tout devant lui, il détruisit  méthodiquement, tout ce qui représentait l’état  algérien et s’accaparait de ses biens. De mon coin j’assistais au plus grand hold up et massacre que l’Algérie ait connu. Des personnes  saisissant tant  bien que mal des téléviseurs, des réfrigérateurs, des ventilateurs, des boites renfermant tout genre de choses, des chaussures, vêtements, tous ce qu’un grand magasin pouvait renfermer. Les grandes surfaces, appelées ‘’Souk Al Fellah’’, la foire de l’agriculteur qui appartenaient à l’état étaient pillés. Après le pillage ce fut la dévastation. Des voitures et des bus appartenant aux policiers étaient brulés, ce fut facile car ils étaient alignés et presque collées entres elles. Ce fut ensuite le commissariat lui-même qui fut pillé et brulé, aucun agent de l’ordre et aucune arme  ne se trouvaient dans ce commissariat, Bab El Oued était désormais ville ouverte. Le lendemain matin je fus obligé de laisser la voiture dans le parking de l’Hôtel, car aucune rue n’était praticable, ce fut l’apocalypse. Toutes les banques, les assurances, les sociétés nationales…avaient subis les foudres de la colère citoyenne, les coffres forts géants, des institutions étatiques se trouvaient à même les trottoirs et les ruelles. Le citoyen était devenu maître et pilleur de  sa ville.

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Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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Le 25/07/2019 à 00:37, youghortasalem a dit :

Le citoyen était devenu maître et pilleur de  sa ville.

suite:

La colère avait atteint toute la capitale, les écoliers et les lycéens et chômeurs sont devenus  les possesseurs de la ville, ils faisaient ce qu’ils voulaient et ce n’est que vers midi que les agents de l’ordre ont commencé par s’organiser. Le consul en France avait parlé de ‘’chahut de gamins’’ pourtant,  de véritables camps de retranchements se sont constitués des deux cotés par deux adversaires. d’un côté, les CRS, munis de bombes lacrymogène, emmitouflés dans une combinaison noirs adapté à ce genre de situation, Bardés par des grands écus et des casques et protégés par une sorte de cuirasse au niveau de jambes et du corps. Ces gladiateurs jetaient des bombes lacrymogènes sur les gamins chahuteurs, Mais les tortionnaires, une fois n’est pas coutume, se font torturer à leurs tours par ces gamins qui procèdent à la logique du retour à l’envoyeur. Je voyais pour la première fois des policiers en larmes quémandant du vinaigre aux citoyens qui par miséricorde leur prêtaient main forte pour les secourir. Mais cracher sur la main du bienfaiteur est l’apanage de ces sbires d’un pouvoir despotique, changeant leur tactique, cette fois-ci ils visaient en lançant ces projectiles, les têtes, ce fut alors, meurtre et asphyxie. Plus tard le ministre de l’intérieur avait répondu à une question d’un journaliste sur le non utilisation des balles en caoutchouc. La réponse était cinglante, il apparaît que l’état n’en possédait pas et la suite de ces évènements, nous a montré qu’il ne voulait pas en avoir, car il préférait du réel et non du toc.  La situation devenait intenable et le lendemain, le 06 Octobre, l’état de siège est décrété, l’armée avait investit toute la capitale. Des chars russes T34 désormais surmontaient par des mitrailleuses à gros calibre, se sont installés partout à Alger et les soldats se pavanaient, bombant le torse comme des Maquereaux. Alger est devenue un casernement  où l’armée et la police en tenue civil ou militaire avait investit toute la capitale. Ce n’est pas pour autant que le calme est revenu, dés la tombée de la nuit, nous entendions des fusillades, les habitants se sont rangés du coté des mutins, à Bab El oued et ailleurs des pots de fleurs sont jetés jetaient du haut des terrasses sur les CRS et sur les véhicules militaires. Des youyous fusaient de partout, le réflexe de l’entraide est revenu, des fugitifs sont automatiquement cachés par les citoyens, une guerre civile avait commencé à pointer son nez et déjà des dizaines de morts, des prisonniers et des tortures ont commencé. Le 08  Octobre malgré l’état de siège,  un mot d’ordre pour une marche fixée le 10 Octobre avait été proclamée par Ali Belhadj (future n°2 du FIS, Front Islamique du Salut) dans la mosquée d’Al Sunna à Bab el oued. Elle devait commencer à Belcourt à partir de la mosquée dénommée par les fidèles ‘’mosquée de Kaboul’’, pour se diriger vers le palais du gouvernement.

Ce jour là j’avais décidé de rejoindre la marche. La rue de l’avenue de Belcourt s’est avérée trop petite pour contenir ces centaines de milliers de personnes et pourtant suivant la logique de l’état de siège, un groupe de plus de trois personnes était interdit dans les rues. Les sages, parmi eux le Cheikh Sahnoun,  en voyant ce monde impressionnant, avait décidé du haut de son perchoir une annulation de la marche et le mot d’ordre était de nous disperser. Mais ce nombre était tellement grand que la marche devenait inéluctable, elle s’amenuisait certes  avec la progression de sa mobilité, mais elle restait compacte.

Le périmètre du massacre se situe entre la place des martyrs et la DGSN, un périmètre à peu pré de six cent mètres de long sur une quarantaine de mètres de large. Les soldats nous ont laissé passer pour continuer notre mobilité afin de refermer ensuite les issues du territoire. Les tanks étaient en position depuis la place des martyrs. Arrivés au milieu, nous nous sommes retrouvés encerclés par l’armée. Nous avons levé les bras pour applaudir, mais ce fut peine perdue car une rafale tirée en l’air avait donné l’ordre de commencer le carnage.

 

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Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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Il y a 22 heures, youghortasalem a dit :

suite:

Le périmètre du massacre se situe entre la place des martyrs et la DGSN, un périmètre à peu pré de six cent mètres de long sur une quarantaine de mètres de large. Les soldats nous ont laissé passer pour continuer notre mobilité afin de refermer ensuite les issues du territoire. Les tanks étaient en position depuis la place des martyrs. Arrivés au milieu, nous nous sommes retrouvés encerclés par l’armée. Nous avons levé les bras pour applaudir, mais ce fut peine perdue car une rafale tirée en l’air avait donné l’ordre de commencer le carnage.

 

suite:

Un véritable massacre méthodique  avait été réalisé par l’armée et ses tanks, en quelques minutes des centaines de morts gisaient sur la rue, des jeunes surtout et parmi eux j’avais vu de mes propres yeux une femme enceinte, qui n’était que passagère, criblée de balles. Les mitrailleuses des tanks se donnaient au début à cœur joie, puis des soldats poursuivaient des jeunes, baïonnettes au canon des Kalachnikovs embrochant vivants des êtres humains avant de les abattre. Ils n’hésitaient pas à tirer sur le dos des gens. Quelques uns se sont refugiés dans des urinoirs sans songer que ces derniers seraient leurs derniers gites, et aussi le caveau d’autres cadavres qui jonchaient la place. Cet urinoir devenant insuffisant pour parquer des centaines de morts, une entreprise étatique que je connaissais bien, RCA Rénovation de la Casbah  d’Alger, se trouvant à quelques pas de  cette urinoir à l’angle d’une ruelle sans issue entre le lycée Emir A Kader et des commerces de la basse Casbah, avait été utilisée par ces tueurs comme dépôt des autres corps, Il fallait les cacher. Connaissant bien la basse Casbah je me suis refugié dans une bâtisse qui devait-être démolie. J’avais couru comme un fou, sans réfléchir, je n’entendais que des cris, des pleurs, des gémissements et des crépitements des balles. Je ne sais comment je suis arrivé à cette bâtisse qui m’avait sauvé la vie, Mais ce que je sais c’est que beaucoup de personnes qui s’y trouvaient m’ont aidé à m’y introduire. Des visages blafards, m’entouraient personnes ne disait mot, on aurait dit un mouroir d’un pays asiatique. Personne n’osait regardait par la fenêtre, mais les cris des suppliciés nous parvenait très distinctement. Ce jour là après ce massacre, une pluie passagère avait nettoyé tout le sang qui jonchait toute la place comprise entre le lycée ex Bugeaud, aujourd’hui Emir A.Kader et la DGSN (ex théâtre pendant l’occupation). Des camions civils réquisitionnés de force par l’armée se relayaient pour un chargement de cadavres qu’on jetait pêle-mêle dans les bennes des camions. En quelques minutes tous est redevenu normal, les tanks avec ses soldats toujours à leurs places, les soldats et policiers se pavanant sur les ruelles, … Aucune trace de toute cette mutinerie, les trous sur les murs causés par les balles étaient bouchés par du plâtre, les cris, pleurs et gémissements avaient laissé la place à un silence de mort et cette pluie passagère avait fini de nettoyer le sang des jeunes et moins jeunes, pour se retrouver sur les accotements et enfin rejoindre les égouts, pour se fendre à jamais dans la Méditerranée qui deviendarit à son tour plus tard une autre ogresse.

Le fameux pissoir avait été enlevé quelques jours plus tard (ou le lendemain), pour effacer toute trace d’un crime prémédité. Les soldats étaient fiers d’avoir fait du bon travail, ils peuvent maintenant se reposer… pour revenir plus tard…je ne pense pas qu’un jour l’Algérie trouverait un repos… soudainement je n’avais pu retenir ce vomissement qui me déchira l’estomac tellement je n’avais rien dans le vente. Ces vomissures resteraient à jamais dans mon ventre, et l’Algérie ne se dépêtrerait jamais de sa mafia, sauf... 

« Ma conviction, est qu’il est temps d’introduire les réformes nécessaires, même dans le domaine politique donc de revoir certaines structures et fondements constitutionnels pour les adapter à la nouvelle étape … »

C’est l’essentiel d’un discours de dédouanement du président Chadli, qui a reconnu être le commanditaire d’un crime parfait et dont les conséquences seraient 1000 fois plus meurtrières que celui du 10 Octobre. Il a laissé entendre que dorénavant il y aurait une ouverture du champ politique et l’avènement du libéralisme avec création de parti politique, mais avec la même équipe composée d’un gouvernement qui a ravagé le pays, mené par le directeur de cabinet de Chadli Ben Jédid , le destructeur de l’Algérie Larbi Bel kheir qui faisait plutôt le mauvais temps. Un plan concocté dans des laboratoires occultes pour mettre à genoux l’Algérie avant de l’achever. Après avoir vidé toutes les caisses et avec en prime, dans les banques mondiales un avenir de plusieurs  générations à jamais hypothéqué par l’entre mise d’accord des protocoles largement en notre défaveur et qui engagent le pays dans le long terme.

Nous avions passé la nuit dans ce lieu et c’est alors qu’une forte envie de revoir ma mère m’avait prise. En sortant de cette retraite, j’avais constaté un changement radical, je sentais que les gens étaient presque heureux, malgré le massacre de la veille et c’est alors que j’avais su que le discours lancé par Chadli avait donné un espoir aux gens. Car il s’agissait surtout de la liberté, liberté de la presse, liberté de constituer des associations, liberté de former un parti politique, liberté de crier sa haine du pouvoir,…et liberté de choisir son président et ses élus. Les tortures des services secrets qui continuaient et les massacres qui avaient fait des centaines de morts n’avaient presque pas de places dans des discussions entre les gens. On ne parlait que du discours du président pour ensuite le lire et le relire entre les lignes pour déchiffrer toutes les insinuations, les non dits, la signification exacte du mot, afin de conclure et de découvrir qu’il s’agissait d’un programme du multipartisme. Des tables rondes se faisaient à longueur de journée dans les médias qui disaient que nous sommes désormais un peuple libre et que nous pouvons choisir notre fortune.

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  • 2 semaines après...
Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)
Le 30/07/2019 à 19:17, youghortasalem a dit :

suite: Des tables rondes se faisaient à longueur de journée dans les médias qui disaient que nous sommes désormais un peuple libre et que nous pouvons choisir notre fortune.

suite:

Le fameux pissoir avait été enlevé quelques jours plus tard (ou le lendemain), pour effacer toute trace d’un crime prémédité. Les soldats étaient fiers d’avoir fait du bon travail, ils peuvent maintenant se reposer… pour revenir plus tard…je ne pense pas qu’un jour l’Algérie trouverait un repos… soudainement je n’avais pu retenir ce vomissement qui me déchira l’estomac tellement je n’avais rien dans le vente. Ces vomissures resteraient à jamais dans mon ventre, et l’Algérie ne se dépêtrerait jamais de sa mafia, sauf... 

« Ma conviction, est qu’il est temps d’introduire les réformes nécessaires, même dans le domaine politique donc de revoir certaines structures et fondements constitutionnels pour les adapter à la nouvelle étape … »

C’est l’essentiel d’un discours de dédouanement du président Chadli, qui a reconnu être le commanditaire d’un crime parfait et dont les conséquences seraient 1000 fois plus meurtrières que celui du 10 Octobre. Il a laissé entendre que dorénavant il y aurait une ouverture du champ politique et l’avènement du libéralisme avec création de parti politique, mais avec la même équipe composée d’un gouvernement qui a ravagé le pays, mené par le directeur de cabinet de Chadli Ben Jédid , le destructeur de l’Algérie Larbi Bel kheir qui faisait plutôt le mauvais temps. Un plan concocté dans des laboratoires occultes pour mettre à genoux l’Algérie avant de l’achever. Après avoir vidé toutes les caisses et avec en prime, dans les banques mondiales un avenir de plusieurs  générations à jamais hypothéqué par l’entre mise d’accord des protocoles largement en notre défaveur et qui engagent le pays dans le long terme.

Nous avions passé la nuit dans ce lieu et c’est alors qu’une forte envie de revoir ma mère m’avait prise. En sortant de cette retraite, j’avais constaté un changement radical, je sentais que les gens étaient presque heureux, malgré le massacre de la veille et c’est alors que j’avais su que le discours lancé par Chadli avait donné un espoir aux gens. Car il s’agissait surtout de la liberté, liberté de la presse, liberté de constituer des associations, liberté de former un parti politique, liberté de crier sa haine du pouvoir,…et liberté de choisir son président et ses élus. Les tortures des services secrets qui continuaient et les massacres qui avaient fait des centaines de morts n’avaient presque pas de places dans des discussions entre citoyens. On ne parlait que du discours du président pour ensuite le lire et le relire entre les lignes pour déchiffrer toutes les insinuations, les non dits, la signification exacte du mot, afin de conclure et de redécouvrir qu’il s’agissait d’un programme du multipartisme. Des tables rondes se faisaient à longueur de journée dans les médias qui disaient que nous sommes désormais un peuple libre et que nous pouvons choisir notre fortune. Et des hommes d’affaire algériens venus d’outres mer pour participer aux discours, vendant ou concédant charitablement leurs connaissances dans tous les domaines. Un véritable espoir était né et une véritable démocratie commençait à voir le jour. Les gens sentaient que le prix payé qui est de quelques centaines de morts était moindre par rapport à cette liberté retrouvée. Désormais pour tout le monde, l’Algérie de la dictature est désormais morte et enterrée.

-          Ou étais-tu mon fils, je n’avais pas fermé l’œil de la nuit, j’avais des pressentiments macabres.

L’hôtelier était réellement inquiet, car je l’informais à chaque  fois de mes absences éventuelles. Le massacre de la veille l’avait tellement bouleversé qu’il avait cru que j’étais parmi les victimes.

-          Tu m’excuses Ami Omar j’étais allé voir ma mère qui ne m’avait pas laissé rejoindre l’hôtel à cause des évènements de Bab El Oued.

Il avait laissé sortir un ouf de soulagement, qui démontrait tout son attachement à ma petite personne, pour revenir à sa petite chambre qui se trouve juste derrière le comptoir. Une simple douche peut te remettre les idées en place et te faire oublier pour quelques moments tous les tourments de la vie. Le 05 Octobre avait d’or et déjà été absorbé par l’après Octobre et plus personne n’avait demandé des comptes ou tout simplement chercher à comprendre comment s’est déclenchée toute cette furia ou comment expliquer cette absence totale d’autorité pendant toute une journée d’émeute qui ont failli menées le pays vers une guerre civile. Les gens avaient repris leurs train-train habituel et le battage médiatique pour une libéralisation du pays continuait de plus belle.

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youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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Le 07/08/2019 à 20:06, youghortasalem a dit :

Les gens avaient repris leurs train-train habituel et le battage médiatique pour une libéralisation du pays continuait de plus belle.

suite:

Cette basilique de Notre dame d’Afrique me fait à chaque fois redécouvrir  sa beauté et son excellence. Je ressens une fierté d’avoir était procréé dans cette bourgade, les mioches dans ses ruelles n’ont pas changé, toujours ces cris derrière un ballon ou des rixes causés  par n’importe quoi. Tu sens une formidable  énergie en ses gamins, mal ou pas du tout prise en considération par leurs parents et par l’état, tout comme l’énergie solaire qui pourrait être  générée par le plus grand désert au monde afin de faire profiter non seulement le pays mais aussi les états avoisinants du Sahel.

Halim, mon neveu  telle une étoile filante avait surgit de je ne sais d’où, pour se coller à moi et m’embrasser.

-          Bonjour tonton, je jure que tu m’as manqué.

-          Moi aussi et tu m’excuses pour les derniers jours où je devais te faire des cours. Mais je pense que maintenant tu peux facilement te débrouiller toi-même, tu as fait des progressions incroyables et je suis très fier de toi.

Je n’avais pas terminé ma phrase, qu’il est parti en courant, pour sauter deux à deux les marches de sa demeure et ressortir avec un bulletin qu’il me montra fièrement.

-          Des notes excellentes tu ferais notre fierté plus tard Halim, j’en suis convaincu.

Avant de rentrer à la maison, nous avons choisi un endroit à l’écart  pour lui poser quelques questions.

-          Dis-moi Halim, ta grand-mère est-elle présente ?

Candidement et sans réfléchir, il m’avait lancé une phrase qui m’avait fait sourire.

-          Oui Tonton, elle est dans sa chambre avec son mari depuis plus d’une heure et ils ont fermé la porte, j’ai entendu la clé quand ils ont verrouillé la porte, et depuis je n’entendais presque rien sauf quelques gémissements qui me préoccupaient Tonton, je ne sais pas s’il était entrain de la frapper. Je lui casserais la gueule s’il l’avait fait Tonton, ou peut-être qu’elle soit malade. Je suis inquiet Tonton.

Tout allait bien dans la maison je me suis dis qu’une heure est suffisante pour qu’un couple soit repu.

-          Et ils y sont toujours ?

-          Oui Tonton, tu peux aller voir ? je pense qu’il faut agir.

-          Non c’est rien mon enfant, je connais ma mère quelques fois ses ronflements ressemblent à des gémissements.

-          Ceux de ma mère par contre ne me laissent pas dormir quelques fois, ses ronflements s’apparentent à des cris. Mais je pense que ce que tu dis est vrai, parce qu’à chaque fois que la chose se répète ma grand-mère et son mari  sortent de la chambre tout souriants, ça voulait dire qu’ils ont bien dormi.

Ce n’est que laborieusement que j’ai pu empêcher un gros rire sortir de mon gosier.

Il m’avait fait savoir que son père et son oncle sont absents alors que leurs femmes préparaient à manger. Donc je ne pouvais pas me présenter alors que les hommes sont absents et que ma mère se trouve je ne sais où parmi les adeptes d’Eros.

-           Tu vas dire à ta maman que je vais te prendre pour que nous fassions un tour ensemble et que je suis venu pour voir ma mère et pour l’invitation au déjeuner je suis preneur.

Comme à son habitude tout pour lui se fait dans la vitesse et la bonne humeur, un vent d’air frais que j’hume à chaque fois en sa présence. Il est rentré dans la voiture précipitamment sans que je ne l’y invite.

-          Nous allons acheter quelques fruits pour le dessert et t’offrir un cadeau que tu mérites pour Les efforts  que tu as fourni l’année passée.

-          Merci Tonton, j’aime beaucoup les cadeaux et les fruits aussi, surtout quant elles viennent de toi. Tu n’es pas comme papa qui calcule le moindre sou caché sous le corsage de ma mère.

-          Halim, ton papa et ta maman t’aiment plus que moi, ils voudraient te donner tous ce que tu veux, mais leur situation financière est en deçà de leurs capacités à te satisfaire mon enfant. Moi, je vis tout seul, je peux me permettre des choses qui leurs sont inaccessibles.

Il s’est enfermé un moment dans un mutisme, en montrant un visage un peu préoccupé, pour me regarder en cachette cherchant à lire dans mes pensées et laisser enfin sortir de son cœur cette phrase.

-          Tonton je voudrais-être comme toi et non comme mon père.

Cette réplique m’avait tellement bouleversée que je n’avais trouvé aucune réponse honnête à lui fournir, car moi aussi je pensais qu’il a non seulement hypothéqué sa vie en se mariant  trop jeune alors qu’il n’avait aucune situation stable, mais surtout  en poursuivant sa folie de procréer des enfants innocents, prenant ainsi  le risque d’hypothéquer leurs avenirs, une folie suicidaire qui est l’apanage de presque tous, surtout dans les milieux les plus défavorisés qui tout en buvant des paroles d’imams en déphasage d’une société en mutation, préfèrent revenir en arrière de plusieurs siècles  plutôt que de suivre la voix de la raison. Je ne voulais pas le contredire mais uniquement lui donner quelques conseils.

-          Halim je voudrais que tu sois mieux que moi  ou ton père. Normalement l’homme doit progresser et non rester stable ou revenir en arrière. Pour parvenir à tes désirs, tu dois essayer d’acquérir dans tes études un maximum de connaissances pour choisir ce que tu veux être plus tard dans ta vie professionnelle et sois en sur je serais près de toi pour te seconder. Pour l’instant nous allons penser au cadeau que tu veux acquérir et  aux fruits que vous aimiez.

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  • 2 semaines après...
Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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Le 08/08/2019 à 21:45, youghortasalem a dit :

su

-          Halim je voudrais que tu sois mieux que moi  ou ton père. Normalement l’homme doit progresser et non rester stable ou revenir en arrière. Pour parvenir à tes désirs, tu dois essayer d’acquérir dans tes études un maximum de connaissances pour choisir ce que tu veux être plus tard dans ta vie professionnelle et sois en sur je serais près de toi pour te seconder. Pour l’instant nous allons penser au cadeau que tu veux acquérir et  aux fruits que vous aimiez.

-ite

suite:

Cette basilique de Notre dame d’Afrique me fait à chaque fois redécouvrir  sa beauté et son excellence. Je ressens une fierté d’avoir était procréé dans cette bourgade, les mioches dans ses ruelles n’ont pas changé, toujours ces cris derrière un ballon ou des rixes causés  par n’importe quoi. Tu sens une formidable  énergie en ses gamins, mal ou pas du tout prise en considération par leurs parents et par l’état, tout comme l’énergie solaire qui pourrait être  générée par le plus grand désert au monde afin de faire profiter non seulement le pays mais aussi les états avoisinants du Sahel.

Halim, mon neveu  telle une étoile filante avait surgit de je ne sais d’où, pour se coller à moi et m’embrasser.

-          Bonjour tonton, je jure que tu m’as manqué.

-          Moi aussi et tu m’excuses pour les derniers jours où je devais te faire des cours. Mais je pense que maintenant tu peux facilement te débrouiller toi-même, tu as fait des progressions incroyables et je suis très fier de toi.

Je n’avais pas terminé ma phrase, qu’il est parti en courant, pour sauter deux à deux les marches de sa demeure et ressortir avec un bulletin qu’il me montra fièrement.

-          Des notes excellentes tu ferais notre fierté plus tard Halim, j’en suis convaincu.

Avant de rentrer à la maison, nous avons choisi un endroit à l’écart  pour lui poser quelques questions.

-          Dis-moi Halim, ta grand-mère est-elle présente ?

Candidement et sans réfléchir, il m’avait lancé une phrase qui m’avait fait sourire.

-          Oui Tonton, elle est dans sa chambre avec son mari depuis plus d’une heure et ils ont fermé la porte, j’ai entendu la clé quand ils ont verrouillé la porte, et depuis je n’entendais presque rien sauf quelques gémissements qui me préoccupaient Tonton, je ne sais pas s’il était entrain de la frapper. Je lui casserais la gueule s’il l’avait fait Tonton, ou peut-être qu’elle soit malade. Je suis inquiet Tonton.

Tout allait bien dans la maison je me suis dis qu’une heure est suffisante pour qu’un couple soit repu.

-          Et ils y sont toujours ?

-          Oui Tonton, tu peux aller voir ? je pense qu’il faut agir.

-          Non c’est rien mon enfant, je connais ma mère quelques fois ses ronflements ressemblent à des gémissements.

-          Ceux de ma mère par contre ne me laissent pas dormir quelques fois, ses ronflements s’apparentent à des cris. Mais je pense que ce que tu dis est vrai, parce qu’à chaque fois que la chose se répète ma grand-mère et son mari  sortent de la chambre tout souriants, ça voulait dire qu’ils ont bien dormi.

Ce n’est que laborieusement que j’ai pu empêcher un gros rire sortir de mon gosier.

Il m’avait fait savoir que son père et son oncle sont absents alors que leurs femmes préparaient à manger. Donc je ne pouvais pas me présenter alors que les hommes sont absents et que ma mère se trouve je ne sais où parmi les adeptes d’Eros.

-           Tu vas dire à ta maman que je vais te prendre pour que nous fassions un tour ensemble et que je suis venu pour voir ma mère et pour l’invitation au déjeuner je suis preneur.

Comme à son habitude tout pour lui se fait dans la vitesse et la bonne humeur, un vent d’air frais que j’hume à chaque fois en sa présence. Il est rentré dans la voiture précipitamment sans que je ne l’y invite.

-          Nous allons acheter quelques fruits pour le dessert et t’offrir un cadeau que tu mérites pour Les efforts  que tu as fourni l’année passée.

-          Merci Tonton, j’aime beaucoup les cadeaux et les fruits aussi, surtout quant elles viennent de toi. Tu n’es pas comme papa qui calcule le moindre sou caché sous le corsage de ma mère.

-          Halim, ton papa et ta maman t’aiment plus que moi, ils voudraient te donner tous ce que tu veux, mais leur situation financière est en deçà de leurs capacités à te satisfaire mon enfant. Moi, je vis tout seul, je peux me permettre des choses qui leurs sont inaccessibles.

Il s’est enfermé un moment dans un mutisme, en montrant un visage un peu préoccupé, pour me regarder en cachette cherchant à lire dans mes pensées et laisser enfin sortir de son cœur cette phrase.

-          Tonton je voudrais-être comme toi et non comme mon père.

Cette réplique m’avait tellement bouleversée que je n’avais trouvé aucune réponse honnête à lui fournir, car moi aussi je pensais qu’il a non seulement hypothéqué sa vie en se mariant  trop jeune alors qu’il n’avait aucune situation stable, mais surtout  en poursuivant sa folie de procréer des enfants innocents, prenant ainsi  le risque d’hypothéquer leurs avenirs, une folie suicidaire qui est l’apanage de presque tous, surtout dans les milieux les plus défavorisés qui tout en buvant des paroles d’imams en déphasage d’une société en mutation, préfèrent revenir en arrière de plusieurs siècles  plutôt que de suivre la voix de la raison. Je ne voulais pas le contredire mais uniquement lui donner quelques conseils.

-          Halim je voudrais que tu sois mieux que moi  ou ton père. Normalement l’homme doit progresser et non rester stable ou revenir en arrière. Pour parvenir à tes désirs, tu dois essayer d’acquérir dans tes études un maximum de connaissances pour choisir ce que tu veux être plus tard dans ta vie professionnelle et sois en sur je serais près de toi pour te seconder. Pour l’instant nous allons penser au cadeau que tu veux acquérir et  aux fruits que vous aimiez.

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Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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Le 19/08/2019 à 15:30, youghortasalem a dit :

-ite

-          Halim je voudrais que tu sois mieux que moi  ou ton père. Normalement l’homme doit progresser et non rester stable ou revenir en arrière. Pour parvenir à tes désirs, tu dois essayer d’acquérir dans tes études un maximum de connaissances pour choisir ce que tu veux être plus tard dans ta vie professionnelle et sois en sur je serais près de toi pour te seconder. Pour l’instant nous allons penser au cadeau que tu veux acquérir et  aux fruits que vous aimiez.

Il avait fait un bon choix pour les fruits et je lui avais acheté un grand lego tout en lui demandant de faire l’assemblage le plus tôt possible pour que je revienne le contempler. Il s’est accroché à mon cou pour m’embrasser, me remerciant ainsi à sa manière pour lui avoir donné un peu de joie.

Pour rentrer à la maison il fallait une petite gymnastique et c’est toujours mon sauveur Halim qui a été envoyé en éclaireur pour qu’il me balise le chemin.

-          Tout est ok Tonton tu peux entrer.

La cuisine était en même temps le salon et le coin de repas, elle était  la seule pièce apte à nous réunir autour d’une  table. Ma mère toujours aussi belle qui n’a presque pas changé, était là, aussi majestueuse parmi tout ce beau monde, je n’avais de yeux que pour elle, la pièce paraissait vide tout autour d’elle, toujours cette chevelure châtaine qui sied très bien à son visage, ces grands yeux noisettes et ce beau visage presque toujours souriant, et le corps qui est resté intacte. Elle se leva resta un moment à me regarder  de sa place, essayant de me dévisager et soudainement elle cacha son visage à l’aide de ses mains pour se mettre à pleurer. Je me suis précipité vers elle pour la prendre ensuite dans mes bras et l’embrasser sur le front, la tête  et sur les bras.

-          Je t’aime maman.

Ses sanglots ont repris de plus belle tout en m’enlaçant affectueusement, sans pouvoir placer le moindre mot. Le beau père est venu en pompier pour mettre fin à cette profusion de sentiment et éteindre un peu de ces émotions trop émouvants.

-          Et moi alors je compte pour du beurre ? je commence à devenir jaloux là.

Ma mère regarda un instant son époux, tout en s’accrochant  toujours à mes bras, puis elle me le présenta.

-           Ali, Ton beau père, mon enfant.

Le salut était que je lui mette deux bises sur les deux joues tout en lui serrant la main. J’avais senti que c’était un homme sympathique et immédiatement le courant est passé entre nous deux. Il était grand de taille, de teint blond aux yeux bleus, la bedaine trop prononcée, ce qui ne permettait pas du tout à son corps d’avoir une forme harmonieuse ou athlétique.

Mon second frère profita de la situation pour me présenter sa femme qui était restée muette pendant tout le temps, bien qu’elle m’ait gratifié d’un petit sourire très réservé et timide pour ensuite s’enfoncer dans son cocon et ne plus prononcer le moindre mot. Elle était l’antithèse de la femme de mon frère ainé qui n’arrêtait pas de bouger et de parler, essayant de créer une ambiance juvénile en racontant plusieurs anecdotes joyeuses. Elle m’avait remercié pour le cadeau offert à son fils, ce qui avait eu pour effet de faire sortir Yassifa, la femme de mon second frère ainsi dénommée, momentanémentde sa torpeur, montrant ainsi son désaccord du fait du favoritisme. Le message transmis, elle retourna se terrer dans son trou, elle a surement deviné que sa pensée avait été reçue et comprise et que je devais réparer l’injustice. L’après midi avait été animé  par ma mère qui nous racontait des anecdotes amusantes, par mon beau-père et par Férial. Tout le monde riait ou souriait mis à part Yassifa qui se considérait comme une chaise ou un meuble de cette cuisine qui ne faisait que remplir un espace qui ne lui convienne pas, alors que son mari qui participait de temps à autre à la discussion, n’arrêtait pas de rigoler à gorge chaude. Elle semblait assise sur du charbon ardent  et lançait de temps à autre des regards troublants à son mari, semblant lui demander de la délivrer de cette situation, un appel au secours des plus émouvants. J’avais su plus tard par l’entremise de Halim que sa maman Férial était à l’origine de ce comportement taciturne de Yassifa, elle lui créait des problèmes pour qu’elle reste seule possesseur d‘une sympathie familiale, la dénigrant au passage et se jouant d’elle comme on se joue d’un yoyo. C’est vrai que Férial est une femme possessive qui veut retenir l’attention de tout le monde, quitte à tout écraser sur son passage, elle considérait par conséquent Yassifa comme une rivale  pour la royauté d’un  certain espace qu’elle doit accaparer afin d’y régner seule. Une pièce de théâtre des plus pathétiques se jouait dans un F3 où les espaces trop restreints ne pouvaient aucunement permettre une moindre vie privée. Chacun connait l’autre et chacun lisait dans les pensées de l’autre.

-          La destinée nous réserve bien des surprises. Je sais que je n’étais pas tendre envers toi, et je te demande de me pardonner de ne pas avoir été une mère pour toi, ni de t’avoir aidé. Mais tu es là aujourd’hui et je suis fière d’avoir engendré un fils comme toi.

-          Comment avoir ce sentiment de pardon envers sa mère, tu es ma mère est mon ardeur à moi est de  t’aimer. Tu crois que tu ne m’as pas aidé, détrompes toi toute cette hargne pour réussir je l’ai forgée dans mon amour pour toi, le jour de mon échec à l’examen de la sixième, où je t’ai vu pleurer. j’ai juré ce jour-là de ne plus te causer de la peine, et aujourd’hui, de te revoir c’est une consécration de tous mes efforts.

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Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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Il y a 14 heures, youghortasalem a dit :

 

-          Comment avoir ce sentiment de pardon envers sa mère, tu es ma mère est mon ardeur à moi est de  t’aimer. Tu crois que tu ne m’as pas aidé, détrompes toi toute cette hargne pour réussir je l’ai forgée dans mon amour pour toi, le jour de mon échec à l’examen de la sixième, où je t’ai vu pleurer. j’ai juré ce jour-là de ne plus te causer de la peine, et aujourd’hui, de te revoir c’est une consécration de tous mes efforts.

suite

Ma mère émue par ces paroles me serra bien fort tout en versant des larmes. Je n’avais pu, moi aussi stoppé mes émotions, mais stoïquement  j’avais pu refouler mes flots. Elle m’avait parlé de son mari, qui selon elle, était un homme très bon qui avait un était un véritable mécène pour ses enfants et leurs épouses. L’infirmité d’un bras provoquée par un accident avec son deux-roues lui avait fait perdre son activité, d’où son inaptitude à continuer dépenser pour ses beaux fils. Ma mère avait alors résolu de trouver une aide en se débrouillant avec un travail qui s’apparente à une certaine contre bande, presque tolérée en Algérie, car implicitement, aux yeux des économistes,  c’est un bienfait pour la santé financière du pays. Selon eux, cette contrebande résorbe un peu le chômage et fait bénéficier aux citoyens certains produits inexistants dans le territoire national, c’est faire  en quelque sorte un bricolage soit disant économique.

Comme toute maman qui se respecte voulant caser son fils, elle résolut à me parler d’une certaine fille, qui comme elle disait ‘’chaque doigt de sa main possède une activité’’, parabole pour dire qu’elle est très active et connait tous ce qui a trait aux activités ménagères, comme cuisiner, faire des gâteaux, coudre....

-          J’ai pensé à ta cousine de Kabylie, elle est très belle et aussi très dégourdie et intelligente, il est temps de te ranger mon fils.

Je ne pouvais trouver meilleurs situation pour lui parler de Katia, en m’écoutant la décrire, ma mère m’avait paru très contente, elle était déjà  impatiente de la rencontrer. Mes frères et mon beau père m’ont félicité, Yassifa restait de marbre, ses traits sont restés aussi inexpressifs qu’une statue. Je pense qu’elle pensait à l’espace qu’elle devait céder pour que je m’y installe avec ma future femme. Tandis que Férial comme je la connais, laissa entrevoir une certaine jalousie qui avait un peu freinée la profusion de  ses discours joyeux, ce n’est que péniblement qu’elle m’avait félicitée.

-          Je dois partir Maman, mais dans une semaine je reviendrais accompagner de Katia que je te présenterais, le mariage se ferait une semaine après.

Toutes les personnes présentes, se sont mises à me regarder d’un air assommé, je venais de casser un tabou des plus tenaces. Un proverbe disait que la fête se  prépare en une année et se consomme en une journée, moi j’ai tout chamboulé. Ma mère avait tout de suite réagit.

-          mais il te faut la dot de la mariée, la femme doit se préparer pour son trousseau de mariage, ses parents, nous et toi aussi devons nous  préparer, la location de la salle des fêtes, le logement et j’en passe. Comment comptes-tu faire pour franchir tous ces obstacles en si peu de temps?

Tout le monde attendait ma réponse avec impatience, chacun me regardait d’un air interloqué, y compris Yassifa qui en temps normal  était totalement en dehors de la sphère familiale, elle était préoccupée par l’endroit que je devais occuper le jour de mon mariage. Je l’ai tout de suite rassuré en lui enlevant ce lest qui la préoccupait.

-          Il n’y aurait ni dot, ni trousseau, ni salle des fêtes et vous n’avez pas besoin de vous préparer. Pour mon logement, je vais louer un studio, en attendant des jours meilleurs. Et pour la fête, elle serait très simple, j’inviterais  uniquement ma famille, chez un  traiteur qui va tout organiser. Et le tour est joué.

Tout un chacun regardait son voisinage comme pour se demander, si ce qu’ils entendaient étaient réel ou fictif. Yassifa son masque de statue avait repris une couleur humaine après avoir su que j’allais louer un studio, pour qu’elle retombe ensuite dans le monde des airains. Pour enlever toute équivoque, j’ai fixé la date exacte du mariage et le nombre d’invités pour la fête.

-          Je viens enfin de rencontrer un homme qui sait ce qu’il veut et je te demande de ne pas changer. Tu incarnes je le souhaite la nouvelle génération.

Ce fut les ultimes paroles de mon beau père pour cette affaire de mariage qui avait clos la discussion.

 Il ne me restait qu’une semaine pour aller en France voir Katy, je n’avais reçu que quelques lettres, qui m’avaient  réconforté, et je pensais toujours à elle. J’avais décidé de déménager, pour louer un beau studio comportant  cuisine au coin d’un grand hall que je pouvais aménager en séjour, plus une chambre et une salle de bain avec WC que j’ai vite fait de les séparer.

-          Salim tu resteras pour moi un fils et sache  que ma maison resterait toujours ouverte pour toi.

L’hôtelier était un vieil homme très généreux, et très bon, il était pour moi d’une aide cruciale, notamment pour le paiement de la chambre où je pouvais différer d’une année le paiement de la location, voir ne pas payer du tout. C’était très pénible pour moi de quitter ce père que je n’ai pas eu.

-          Je ne t’oublierai jamais A ‘ami Djamel.

Ce fut la seule réponse que j’aie prononcée en quittant celui qui m’a soutenu pendant plusieurs mois.

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youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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Le 22/08/2019 à 11:50, youghortasalem a dit :

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L’hôtelier était un vieil homme très généreux, et très bon, il était pour moi d’une aide cruciale, notamment pour le paiement de la chambre où je pouvais différer d’une année le paiement de la location, voir ne pas payer du tout. C’était très pénible pour moi de quitter ce père que je n’ai pas eu.

-          Je ne t’oublierai jamais A ‘ami Djamel.

Ce fut la seule réponse que j’aie prononcée en quittant celui qui m’a soutenu pendant plusieurs mois.

De loin, je l’avais repéré parmi cette affluence, toujours aussi majestueuse, ses cheveux noirs corbeau réunis par un anneau derrière sa nuque et le regard un peu préoccupé peut-être par le retard de l’avion. En me faufilant parmi la foule je me suis mis derrière elle sans qu’elle ne s’aperçoive de ma présence.

-          je me demande comment aborder  une si jolie fille ?

Elle se retourna, reconnaissant ma voix, pour me sauter au coup et coller ses lèvres sensuelles aux miennes. Instinctivement, J’allais me dégager mais elle me tenait solidement dans ses bras bien fermes, je me sentais une nouvelle fois une  proie facile pour ce beau prédateur.  Nous avions pris un taxi, sans que nous ne prononcions le moindre mot, sa main dans la mienne et ses  yeux dans les miens transmettaient tous nos sentiments et notre verve. Elle annonça l’adresse de son appartement au chauffeur pour se blottir contre moi pendant tout le long du trajet, c’était tellement agréable que ce déplacement je le désirais infini.

Un coquet F2, au troisième étage nous avait reçus. Ma belle hôtesse me désigna un sofa pour que je m’y installe tout en me quittant un moment et revenir, quelques minutes après vêtu d’un beau kimono.

-          Monsieur, Salim est demandé à la salle de bain, veuillez vous déshabiller et mettez vos vêtements là ou bon vous sembles et suivez moi. 

-          Pour faire tout ce trajet nu comme un ver, non merci je ne suis pas exhibitionniste, d’ailleurs je suis très timide.

-          Tu vas voir monsieur le timide.

Elle se retrouva devant moi pour me déshabiller de force.

-          D’accord, d’accord ce n’est pas la peine de t’irriter, je croyais que j’étais en démocratie.

Trop prude, j’avais gardé le slip, bien que Katy s’affairait à me l’ôter en riant, puis elle m’expulsa de sa chambre pour me diriger dans une petite salle de bain, ferma la porte mais resta avec moi en enlevant son kimono. J’avais profité  d’une douche avec un très bon complément pour aller ensuite me mettre sous une couverture avec ma belle hôtesse. Nous sommes tous les deux tombés dans un lourd sommeil. En  me réveillant j’ai constaté coller à mon torse, une belle chevelure noire ébène, soyeuse dégageant une bonne odeur, couvrant en partie le visage angélique de ma belle, une partie de son dos bien laiteux, aussi doux qu’une peau de bébé caché par le drap et l’autre partie dénudée m’invitait à le couvrir de baiser, mais le tableau était tellement admirable que je ne voulais pas bouger de peur de bouleverser toute cette belle scène naturelle. quelques secondes après, ce tableau magique laissa place à un autre, des beaux yeux verts qui ont été tout au début, l’appât m’ayant guidé vers ma fortune, me fixèrent un moment, pour  essayer peut-être de lire dans mes pensées, puis elle se décida soudainement à se coller à moi en m’embrassant fougueusement, un moment qui ne pouvait qu’appeler un autre que nous avions consommé encore une fois dans la salle de bain.

-          Pour dix lettres envoyées, je n’ai reçu que trois réponses, je voudrais connaitre le problème cher amoureux, je croyais que tu m’avais laissé tomber pour une autre brune aux yeux verts.

Elle m’avait servi une table bien garnie pour enfin m’étaler toutes ses inquiétudes passées. Pourtant je n’en avais reçu que trois lettres, la cause de ce retard était surement due aux évènements d’Octobre.

-          Les autres lettres sont arrivées trop en retard, je ne sais pour quelle raison, mais  ce genre de chose arrivent quelques fois dans le pays de ton cher futur mari.

Je ne voulais pas lui parler des évènements pour ne point l’effaroucher, mais comme souvent Katia lit dans mes pensées.

-          Ou peut-être les évènements d’Octobre y sont pour quelques choses ? nous sommes tous ici au courant ce qui se passe en Algérie. le massacre de Bab El Oued avait fait la une de plusieurs journaux, et le discours du président algérien a été perçu d’une manière favorable ici en France par les médias.

Je voulais connaitre son avis et voir si cette nouvelle situation ne lui faisait pas peur.

-          Et toi que penses-tu de tout ça ?

-          Là où mon homme se trouve, je le rejoindrai, car je l’aime.

Une réponse pareille ne peut laisser aucun homme amoureux sans réaction et cette dernière était de m’approcher d’elle pour la prendre entre mes bras.

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youghortasalem Membre 733 messages
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Le 25/08/2019 à 23:59, youghortasalem a dit :

 

Une réponse pareille ne peut laisser aucun homme amoureux sans réaction et cette dernière était de m’approcher d’elle pour la prendre entre mes bras.

suite

Elle voulait que nous restions encore une journée ensemble, mais j’étais vieux jeux comme elle disait, pour moi la moindre des politesses est de rendre visite à ses parents qui habitaient au 11ème arrondissement, dans un bel appartement qui dissocie la partie jour de la partie nuit avec Un espace bien étudié mariant à merveille intimité et imminence. La première partie est ce grand salon faisant corps avec la cuisine dont l’entrée est une grande porte à plusieurs vantaux et une salle de bains qui possède une entrée particulière au fond du hall d’entrée. La seconde partie se fait par une porte qui mène vers quatre chambres, avec  deux salle de bain dont une pour les parents.

Sa maman me fit une bise pour ensuite se saisir du bouquet de fleur, et m’invita à rejoindre quelques personnes au salon. Le père toujours aussi bien affublé se tenait toujours bien droite devant lui un homme et une femme qui m’étaient inconnus.

-          Mon fils Omar avocat et ma fille Yasmina journaliste pas encore connue, mais ça viendra.

Je ne trouvais chez ces deux personnages aucune ressemblance avec Katia, Omar était grand de taille comme son père, blanc de peau, maigrichon qui paraissait presque malade et semblait être le genre de personne qui ne parle pas beaucoup, pour se donner l’air comme disait Brel. Il avait les traits de son père, ce nez un peu trop gros, malgré ce visage maigrichon, un menton formant le bout du triangle qui particularise sa tête. La limite entre ses deux lèvres ne forme qu’un simple trait visible délimitant ainsi la supérieure de l’inférieure. Il n’y avait que les yeux qui donnaient une vie à ce visage. Des beaux yeux qu’il avait empruntés à sa maman. Quant à Yasmina elle n’arrêtait pas de parler tout doucement avec Katia tout en souriant à chaque fois. J’avais le pressentiment que j’étais le sujet de conversation entre ces deux sœurs. Le corps de Yasmina était identique à celui de Katia, mais cette dernière la dépassait de loin en beauté. Elle ne pouvait rivaliser avec les grands yeux, les traits fins ou la sensualité des lèvres de Katia. Ses cheveux teintés en blanc avaient dénaturé cette harmonie naturelle entre le teint du visage et la couleur des cheveux que je devinais étaient à l’origine semblables à ceux de Katia, néanmoins ce décolleté bien collé à son corps lui donnait l’air d’une sirène.

Yasmina m’avait fait la bise, quant à Omar, il m’avait serré la main à la manière de son père, dévoilant des poignes fermes d’un homme résolu.

En voyageant en France, des émigrés originaires du pays me posaient souvent des questions sur le pays et sur les possibilités d’aller y travailler. Yasmina et Omar, n’ont pas dérogé à la règle, ma réponse était toujours négative et qu’il fallait surtout ne pas y penser pour le moment. La discussion qui était au départ bien joyeuse se concentra soudainement sur les évènements d’Octobre, mais Katia constatant mon agacement, a vite fait d’orienter le débat vers les formalités et les modalités qui lui permettent de me rejoindre en Algérie, bien que tout fût ficelé avant ma présence.

Nous avions décidé de rejoindre Alger et de nous y installer après huit jours, et que ses parents seraient présents à la petite fête du mariage une semaine après mon arrivée à Alger. Tout a été prévu et tout était prêt pour que désormais nous nous unissions dans les plus brefs délais, ce qui nous convenait tous les deux.

La courte semaine passée à Paris, était consommée en ballade avec Katia et j’en ai profité pour revisiter le Louvre et retrouver le centre Georges Pompidou. J’aime bien cette placette du centre Georges Pompidou très animée où toute personne désireuse de partager ces idées se met sur un piédestal et commence son speech. Des groupes de musiciens de nationalités différentes étalent aux néophytes ou aux spécialistes le terroir de leurs pays  et ces saltimbanques qui donnent un cachet spécial  à cette place en jouant quelques fois des pièces de théâtres, marchant sur des clous et des tessons de verre  ou faisant des acrobaties... Le centre est encore plus intéressant, il est fait en matière translucide pour montrer que toute personne désireuse de se cultiver y est la bienvenue sans aucune contrepartie.

Nous avons flâné comme des vagabonds, pour arriver au musée du Louvre, nous sommes passés par de très beaux endroits comme, Chatelet les Hall, les Halls. Katia m’avait fait virer pour visiter  l’emplacement de la maison de Molière, situé à la croisée de deux ruelles, pour déboucher sur les rives de la Seine,  Une belle promenade main dans la main, pour passer sur le Pont Neuf, enjambé une nouvelle fois la Seine par le pont des arts pour retrouver le magnifique Musée du Louvre.  

Je ne pouvais  en mon for intérieur me faire à l’idée que Katia abandonne tous ces bienfaits pour s’enfermer avec moi dans un pays ou rien n’est fait pour l’épanouissement de l’être humain, mais un égoïsme latent trop faible par rapport à cet amour  que je ne peux en aucune manière anéantir, m’envoûte et  m’empêche de prendre une décision, oh ! Combien dur de quitter mon bien aimé. Mais je me faisais un honneur d’en faire mon projet qui est celui de  lui rendre la vie agréable.

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youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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Il y a 7 heures, youghortasalem a dit :

 

Je ne pouvais  en mon for intérieur me faire à l’idée que Katia abandonne tous ces bienfaits pour s’enfermer avec moi dans un pays ou rien n’est fait pour l’épanouissement de l’être humain, mais un égoïsme latent trop faible par rapport à cet amour  que je ne peux en aucune manière anéantir, m’envoûte et  m’empêche de prendre une décision, oh ! Combien dur de quitter mon bien aimé. Mais je me faisais un honneur d’en faire mon projet qui est celui de  lui rendre la vie agréable.

La vie de ménagère ne convenait pas à Katia, mais elle essayait de s’adapter tant bien que mal à cette nouvelle vie en attendant un poste d’enseignante dans un lycée. Nous étions très heureux de nous retrouver enfin tous les deux unis pour toujours et Alger lui plaisait bien. Elle trouvait que le climat était agréable et que les gens qu’elle avait rencontré étaient divertissants, bien que trop nerveux quelques fois. Je n’étais pas de son avis mais je me suis défendu de la contredire, car elle découvrirait elle-même tôt ou tard, le comportement des gens et le climat. Elle trouvait que ma mère est une femme de caractère et qu’elle aimait déjà. Elle  lui rendait visite à  plusieurs reprises, pour se raconter des histoires qui n’en finissaient pas.  

-          Tu sais ta mère m’avait raconté une histoire incroyable. il parait que si tu vois la nuit du destin, tu pourrais faire un vœu qui se réaliserait ?

La nuit du destin d’après la tradition islamique apparait  à un instant qui se trouve parmi les dix dernières nuits du mois de ramadhan. Celui qui la voit peut faire un souhait à la manière de la lampe d’Aladin. Ce n’est que mensonge et il parait que ces élucubrations sont en contradictions totales avec la philosophie du livre des musulmans. Mais dans la tradition religieuse des plus rétrogrades, des histoires de ce genre ne se comptent pas. Cette histoire m’avait fait rire je reconnaissais bien ma mère, comme beaucoup de femmes et hommes, qui adorent parler des ces contes abracadabrants.

-          Elle t’a surement raconté une histoire de quelqu’un qui a vu cette nuit du destin.

-          Oui ! m’avait répondu Katia, et quelle histoire !

J’avais entendu ce conte de la femme qui, accoudée  à une fenêtre, attendait la nuit du destin, elle avait  commis une méprise en lui demandant de lui accroître sa tête au lieu de ses cheveux. Elle resta ainsi prisonnière à sa fenêtre car en réalité c’était une femme prétentieuse et orgueilleuse qui avait comme on dit communément ‘’la grosse tête’’. Le plus malheureux est, quand il s’agit d’une tradition appelée Sunna tout devient vrai, la raison on la met de côté et le merveilleux devient habituel, l’imagination au service  de l’obsolète. C’est ainsi que la conscience nationale devient l’esclave facile des empereurs véreux qui profitent de cette situation pour gérer et non gouverner, en dilapidant des biens d’un immense territoire de plus d’un milliards de personnes.

-          Pour oublier cette triste histoire, tu laisses tes casseroles et ustensiles de cuisine pour une invitation de la part de ton cher mari. Je te laisse le choix du restaurant.

J’aime beaucoup sortir avec elle et les occasions ne manquent pas pour que je l’invite au restaurant, par conséquent elle est devenue une spécialiste des meilleurs restaurants d’Alger et nous sommes devenus des invités de marque. La meilleure table nous est à chaque réservée dans ce restaurant de La Pointe Pescade, dans un coin de la salle, qui surplombe la Mer. Je pense que Katia avait remarqué que j’essayais de lui rendre la vie meilleure et  me rendait cette prévenance par sa façon de ne jamais protester des vicissitudes qui se succèdent dans sa nouvelle vie. J’ai découvert en elle un cœur noble, elle ne pouvait rester indifférente devant les malheurs des autres. Sa voisine du palier vit une véritable tragédie avec son mari, trop violent et particulièrement avare, elle me racontait souvent les frasques de ce tyrans envers sa femme, et quelques fois la misère de cette voisine la met en colère, jusqu’à épuisement.

-          La police n’est pas au courant, et le plus tragique est que beaucoup d’hommes pensent qu’il est dans leurs droits de frapper leurs femmes.

Katia, était interloquée elle ne pouvait croire à cette injustice indéniable, elle me proposa d’aller dénoncer ce crime.

-          Surtout pas ça, il faudrait surtout connaitre l’avis de la femme, il se pourrait qu’elle soit forcée d’accepter cette situation de peur d’un divorce, les mœurs dans ce pays sont restés au stade de la protohistoire.  

Cette voisine, effectivement ne pouvait pas dénoncer son mari, car pour sa famille le divorce s’apparente à un déshonneur, et pour compliquer la situation, elle était enceinte de presque neuf mois. Mais une histoire des plus ahurissantes était la goutte de trop qui lui a fait changer complètement sa vie.

Des coups trop confus sur la porte avaient attiré l’attention de Katia, cette dernière s’est rapprochée tout doucement de la porte craignant un malheur. Elle avait entendu des gémissements plaintifs et quelques coups trop faibles sur la porte, elle s’imaginait un chien ou autre animal qui s’échinait à rentrer dans la maison, mais à travers l’œil de bœuf elle aperçut une femme qui paraissait souffrir tout en  étalant son corps sur la porte. Katia malgré une peur qui l’avait assailli, ouvrit la porte pour se retrouver devant une femme décharnée, pâle, qui ne prononça aucun nom, c’était la voisine du palier Leila. Elle soutenait un pan de sa jupe ensanglantée comme si elle y cachait un objet, une vision alarmante et lassante se dégageait de ses yeux, elle essaya de pénétrer dans notre studio, mais au premier pas elle s’affala sur le sol laissant tomber de ce pan de jupe, un bébé nouvellement né qui roula sur le sol toujours collé au ventre de sa mère par le cordon ombilical. Ma femme terrifiée ne put empêcher  un cri terrible se libérer de ses entrailles qui fit sortir tous les voisins de l’immeuble. Les hommes par pudeur avaient fait marche arrière, et d’autres plus curieux étaient rabroués et entrainés par leurs épouses de force dans leurs domiciles, et quelques femmes par solidarité s’affairaient à donner des soins au nouveau né et à sa maman. Une vieille matrone parmi tout ce monde joua le rôle d’une véritable sage femme. Elle coupa le cordon ombilical, et réussit enfin un travail remarquable qui mit fin au cauchemar de la maman.  Quant à ma femme, allongée sur un lit,  elle rouvrit les yeux après une perte de connaissance qui ne dura pas longtemps, pour se  retrouver entourée de quelques femmes qui prenaient soin d’elle. Elle avait cru qu’elle avait fait un cauchemar, ce cauchemar qui en réalité est le quotidien de beaucoup de femmes de chez nous…

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youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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Le 27/08/2019 à 19:16, youghortasalem a dit :

Elle avait cru qu’elle avait fait un cauchemar, ce cauchemar qui en réalité est le quotidien de beaucoup de femmes de chez nous…

suite

La malheureuse qui était sur le point de mourir, était loin d’imaginer que son mari se donner du bon plaisir avec une seconde victime. Sa femme cloitrée entre quatre murs ne  connait rien à la vie, et lui profitant de l’ignorance de sa femme, contourna la loi qui laisse toute la latitude à la première femme de décider ou non du remariage de son mari. Au moment de cette tragédie, le mari se trouvait avec sa seconde épouse en Turquie, sur le Bosphore entrain de se donner du bon temps, alors que sa femme indigente quémandait aux voisins une subsistance pour ne pas mourir de faim et courageusement elle avait toute seule extrait le bébé de son utérus , pour aller ensuite demander de l’aide. Le plus dur est qu’elle avait mis au monde  un garçon que beaucoup de personnes pensaient qu’il ressemblait à son père…

La justice avait prononcé le divorce et l’homme devrait payer le loyer du domicile et s’acquitter mensuellement d’une certaine somme sous peine de prison. Normalement il devait être emprisonné, mais  il devait entretenir sa seconde femme car l’état ne pouvait pas le faire. le second mariage a été établit sans papier, un hypocrite parmi des imams avait légalisé ce mariage aux yeux de Dieu

Le second projet et deux autres projets du second registre de commerce ont été conçus suivant les plans et normes des services concernés et les attachements et situations avaient été signés par la direction de la Wilaya, ils nous restaient qu’à attendre au maximum trois mois pour recevoir notre solde. Je pouvais maintenant passer à notre second plan qui est de loin plus intéressant que les lettres de recommandation.

Rien n’avait changé dans cette direction de l’urbanisme d’Alger, l’odeur effroyable de l’usine de tabac en face, qui vomit toutes ses fumées dans les bureaux de la direction,  est toujours aussi persistante. Peut-être à cause de cette fumée nocive ou à cause de cette nature défavorable qui leur colle à la peau, les employés de cette direction ressemblent tous aux zombies et donnent l’impression d’être sculptés grossièrement sur de la glace qui ne dégèlera jamais malgré  ces belles journées ensoleillée du mois d’Octobre. Mais Houria toujours égale à elle-même, réussirait à elle seule à fondre un iceberg.

-          Oh ! Bonjour Salim ça fait longtemps, c’est réellement un plaisir que de te rencontrer.

Elle était toujours aussi sympathique et c’est un réel plaisir pour moi aussi que de l’entendre parler.

-          De te revoir c’est un bonheur et je ne te cache pas que tu m’as manqué.

La première phrase était honnête mais la seconde était faite pour la cause du but de ma visite.

-          Il est vrai ce mensonge ?

-          Tout aussi vrai que ce beau soleil que tu vois à l’extérieur du bureau et si tu le désirais je t’emmènerais profiter  de son doux rayonnement après tes heures de travail.

Elle avait sourit, mais un refus gentil m’avait été prononcé timidement pour cause d’une appréhension de rencontrer son fiancé.

-          Je suis très heureux pour toi, et pour l’heureux élu qui aura réussi  à ravir ce cœur d’or.

-          Je sens que tu es venu pour quelque chose, tu peux parler Salim, si je peux t’aider ça serait avec un grand plaisir. Mais arrête de me jeter des fleurs, bien qu’elles soient jolies, elles piquent un peu et je perçois qu’elles sentent une odeur d’intérêt.

C’était comme si j’avais été pris la main dans le sac, elle est intelligente cette Houria, Mais je n’étais pas à court d’arguments et dans ce cas il ne faut jamais mentir.

-          C’est vrai que je suis venu pour un service, mais crois moi ce que je disais est réel, tu es très sympa et tu es une étoile dans ce ciel lugubre de cette direction et qui ne te sied pas du tout. Tu arrives  à toi toute seule à donner vie à cette administration de zombies.

-          si tu continues comme ça je ne répondrais plus de moi, alors arrêtes tes salades et dis-moi ce que tu cherches car je sais que maintenant tu travailles à ton compte.

Je lui avais demandé de m’informer sur le projet du développement de l’Est d’Alger et de me montrer les plans y afférents. Sans chercher à comprendre elle alla chercher les plans, pour les étaler sur un grand bureau. Tout y était ;  les cahiers de charge qui décrit toute la zone avec les zones non aédificandis (ZNA : la distance des futurs constructions par rapport à la route), les hauteurs des constructions avec le calcul des distances entres eux… Houria commença à m’expliquer le développement de cette partie d’un territoire d’Alger, alors que je prenais note des endroits bien déterminés du projet. J’étais amplement satisfait et si ce n’était qu’elle ne soit fiancée je lui aurais imprimé un bisou bien fort sur sa joue.

-          Tu m’as rendu un fier service sans que tu ne cherches à savoir pourquoi, mais je t’en suis redevable et si le projet que j’ai en tête réussisse, tu en profiteras, sois en sur.

C’est elle qui n’a pas pu résister à imprimer sur ma joue un agréable bisou, pour aller ensuite s’asseoir sur son bureau sans oser relever sa tête, peut-être trop honteuse d’avoir fait ce geste qui avait laissé une agréable chaleur sur ma joue et qui  ne s’estompa qu’après plusieurs minutes.

-          Merci beaucoup, ce baiser est un gage pour moi…

Mon plan était de repérer des endroits à la périphérie d’Alger, qui faisait partie du PUD (Plan d’Urbanisme Directeur)  à court terme, pour un achat, à moindre prix, de terrains non touchés par une expropriation et en faire par la suite une promotion immobilière, après l’exécution du réaménagement de la zone.

Nous devrions attendre le temps de réunir l’argent et avant que les routes ne soient finies à 100 pour 100, nous devrions construire l’ossature des logements avec des commerces, écoles privées et ne vendre qu’après l’exécution totale des routes. L’argent au départ était à chaque fois réinvestit dans des projets mais maintenant, il fallait acheter des terrains. Le plan était simple et efficace, le meilleur placement à Alger c’est l’achat des terrains pour en faire une promotion immobilière ou carrément la revente . J’avais inscrit dans ma mémoire les lieux des terrains qui s’apprêtaient à un investissement et  qui seraient desservis à court terme par des routes non encore existantes, mais inscrites sur le plan de développement, c’est un  investissement gagnant à presque cent pour cent.

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youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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Le 29/08/2019 à 19:49, youghortasalem a dit :

suiteinvestissement et  qui seraient desservis à court terme par des routes non encore existantes, mais inscrites sur le plan de développement, c’est un  investissement gagnant à presque cent pour cent.

suite

-          Nous pourrions revendre quelques centaines de mètres carrés pour commencer la promotion immobilière et récupérer la somme investie sur l’achat des terrains.

-          Non ça serait une erreur, lui ai-je fait remarqué, nous aurions surement des concurrents limitrophes.

Le subdivisionnaire en bon musulman, ne rate jamais l’occasion de me rappeler que nul ne connait le futur et qu’à  la dernière  seconde, le disjoncteur pourrait sauter.

-          On ne peut prendre la peau de l’Ours avant de l’avoir tué et il faut dire ‘’si Dieu le veut’’

Je ne voulais pas trop polémiquer et pour clore la discussion j’ai accepté sa formule de politesse envers Dieu.

Les réformes politiques organisées par le parti unique ressortent avec des points positifs, comme la séparation de l’état du parti unique, la liberté de candidatures aux municipales et législatives et la création des partis politique et des organisations de masse. Tout aller trop vite, comme si on voulait en finir avec une certaine pratique, mais toute cette histoire possède une odeur malsaine, des arrières pensées ou une lutte de clans au sein du parti sont peut-être à l’origine depuis le début ou avant Octobre. Nous sommes en Février 1989 et une nouvelle constitution est votée à plus de 90 pour cent de oui avec un taux de participant record. Nous sommes désormais possesseurs d’une constitution démocratique, mais avec des prérogatives incroyables pour le président. Cette constitution bien que démocratique, voté avant la chute du mur de Berlin, serait paradoxalement une ouverture des portes de l’enfer  avec une issue qui nous mèneraient vers l’avènement de la décennie noire (1992-2000) et pour clore, l’après 2000 verrait l’apparition d’un dictateur hors paire qui ferait de l’Algérie une propriété exclusive aidé par son frère, il la ruinerait pour  un bon bout de temps.  

En attendant, cette nouvelle année  d’ouverture politique de 1989 qui a vu le commencement de la dilapidation des biens de l’état par l’entremise des holdings, moi et mon ami nous nous sommes rendus à la quête de terrains dans une bourgade inconnue à la périphérie d’Alger. Un hectare de terrain situé dans un endroit qui répond aux normes du cahier des charges de cette zone et de surcroit avec un prix modique nous avait ouvert les bras.  Le lendemain nous l’avons acheté et clôturé par du barbelé et du Zimmerman  avec en prime la pose d’un écriteau où il était écrit  ’terrain privé attention chien dangereux !!!’’ bien qu’aucun chien ne s’y trouvait dans cette grande niche que nous avions placé dans le terrain. Il ne restait qu’à commencer les études de la promotion et attendre le commencement des travaux du réaménagement de la zone dont l’appel d’offre de sa réalisation a été lancé depuis quelques jours.

 Nous avions posé notre candidature uniquement pour connaitre le cheminement de ce projet, nous étions sur que celui qui le réaliserait est déjà dans le cerveau des décideurs et par ailleurs nos moyens matériels et humains sont insuffisants pour ce genre de projet. Un mois après l’appel d’offre, l’ouverture des plis a été effectuée dans une grande salle dans la Wilaya d’Alger en présence des candidats potentiels au projet de l’aménagement , chose inhabituelle, je ne sais si c’est à cause des évènement d’Octobre ou autre…nous avions relevé tous les noms des entrepreneurs pour connaitre éventuellement celui qui en serait le bénéficiaire du projet.

Mon ami en tant qu’ancien subdivisionnaire n’avait eu aucune peine à désigner l’heureux élu. Il s’agissait d’un homme qui venait juste de débarquer à Alger avec sa bedaine tellement grosse qu’il ne pouvait gratter son bout de ventre, sa femme, sa secrétaire, un employé ou une autre personne le faisait pour lui et dans le cas le plus défavorable, il va user quelques murs en se grattant dessus. Il était tellement laid qu’il fallait vraiment faire un effort pour le regarder. Mais sa laideur ne l’empêchait pas d’avoir de jolies secrétaires qui ne juraient que par son nom. Les locaux de sa société se trouvaient dans un immense terrain, ils ne comportaient qu’un RDC.

-          Ce grand terrain, que tu vois ne lui appartient pas, il a été gracieusement cédé par le wali lui-même pour qu’il installe sa société. Cet aménagement, gazon, piscine et autres a été fait par les employés de la wilaya d’Alger, tout se fait sur notre dos. Tandis que ces locaux comme tu vois sont réalisés en bois, avec uniquement un niveau. Il  pourrait les emporter avec lui s’il le désire pour déménager et les réimplanter là où il veut.

Un niveau complet au bord de la piscine faisait office du bureau du chef d’entreprise, Isolé complètement des ses employés, par la distance et par des arbres touffus qui délimitent les deux camps. Dés l’entrée un secrétariat occupée par une jolie fille qui nous avait reçu par un sourire éclatant pour pénétrer ensuite par une autre porte à sa droite afin de nous annoncer à son responsable.

Nous avons traversé en compagnie de la secrétaire, qui en marchant faisait trembler ses fesses à la manière d’une danseuse, tout le grand salon, dont un écran géant collé à un de ses murs, et un frigo immense était placé dans un coin de la salle, avec un grand lit qui m’intriguait.  Le bureau de l’entrepreneur était isolé du salon uniquement par un muret.

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