Graisse animale, marc de café, déchets agricoles... Les biocarburants se cherchent un nouveau souffle

On l’oublie, mais les biocarburants sont déjà dans nos réservoirs, mélangés à l’essence ou au gazole. Le hic, c’est qu’il s’agit encore pour l’essentiel de solutions de première génération, loin d’être idéale pour l’environnement. D’où la quête de nouvelles solutions…

A quoi rouleront nos voitures en 2030 ? L’année 2018 qui commence sera l’occasion d’une grande remise à plat alors que les instances européennes préparent la « directive énergie renouvelable 2 » (RED2). « Celle-ci doit fixer la part d’énergies renouvelable à atteindre dans le secteur des transports à l’horizon 2030, commence Jean-Christophe Viguié, responsable du programme « biocarburant » à l’IFP Energies Nouvelles, un organisme public de recherche dans les domaines de l’énergie et des transports. Les discussions ont commencé en novembre 2016, mais doivent s’intensifier en 2018 et aboutir sur un compromis d’ici la fin de l’année. »

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On va mettre du tigre dans nos moteurs si ça continue...

Les biocarburants représentent 80 millions de tonnes produites dans le monde dont environ 13 millions de tep (tonnes d'équivalent pétrole) pour la France.

Il existe plusieurs types classés selon les générations :

Les biocarburants dit de première génération proviennent de plantes riches en sucre(betterave, cannes à sucre) ou en amidon (blé, maïs ...) pour produire de l'éthanol qui est transformé en ETBE (ethyl tertiobutyl ester) mélangé avec l'essence (SP95, SP98, SP98-E10, E85) ou avec des plantes riches en huiles (colza, tournesol, palme, arachide, soja ...) qui sont transformées en biodiesel mélangé avec le diesel classique (pétrolier) jusqu'à 5 %.

Mais cette source est justement critiquée car elle rentre en concurrence avec les utilisations alimentaires (manger ou conduire, il faut choisir !).

La deuxième génération n'a pas cet inconvénient car elle provient de résidus forestiers et agricoles cellulosiques qui sont transformés en éthanol ou biodiesel par voie chimique ou thermochimique complexe.

La troisième génération en cours de R&D n'a besoins que de l'eau, du CO2 et de la lumière avec des microorganismes sélectionnés et cultivés en réacteur et produit, selon le principe de la photosynthèse, des molécules organiques à potentiel énergétique comme les lipides, les alcools... mais avec un faible rendement.