Les péages dans l'histoire

LES PEAGES

          1er juillet 1961, jour maussade pour les automobilistes français : celui de la première autoroute payante ! L'autoroute Esterel Côte d'Azur, la future A8, pour info. La première, parce qu'il y en aura d'autres !

Un désagrément qui leur pendait au nez, aux automobilistes français : ça faisait depuis la fin des années 50 qu'ils en parlaient, là-haut...

Il faut dire qu'à l'époque, la France a besoin de se mettre à la page pour entrer dans la modernité. Pour cela, il lui faut un réseau routier digne de ce nom. Hélas : cela coûtera cher !

Question piège : qui va devoir mettre la main à la poche sinon ceux qui vont les utiliser, ces belles autoroutes spacieuses aux contours si nets ?

Evidemment, ça va râler dans les carosseries... Alors, pour mieux faire passer la pilule, on promet que les vilains péages -qui ne sont pas des impôts, qu'on ne se méprenne pas- ne sont pas destinés à durer : juste un petit inconvénient temporaire, le temps de rentrer dans ses frais.

En 2017, on a compris que cela ne cessera jamais : comptant ou pas content, faudra donc bien continuer à payer !

Pourtant, ce fléau ne date pas d'hier : les Anciens -les Grecs comme les Romains- le subissaient déjà. Rien que le mot vient de "pedaticum" -le droit de mettre le pied, en latin populaire- et était connu de tous au Moyen âge, soit sous ce terme, soit sous celui d'octroi, un mot qui aura laissé des traces dans nos bonnes villes.

Tous les rois de France ou presque ont dû un jour ou l'autre discutailler sur des problèmes de péages, tiraillés entre des marchands pas d'accord et des seigneurs ou des cités ayant besoin de ça pour entretenir ou construire les routes et les ponts. Aussi, on payait : pour entrer, pour sortir, d'une seigneurie à l'autre, chaque fois qu'on franchissait les portes d'une ville, un pont, un gué...

Rien que le transport de marchandises par voie fluviale entre Roanne et Nantes occasionnait pas moins de 74 taxes !

Même que dans bien des pays européens, il existait un péage spécial pour les Juifs : le Leizboll, qui ne sera aboli qu'en 1823. Dur !

Finalement, quand on y pense, on se dit que le type qui prend nos sous au péage mérite bien un petit sourire... à moins qu'il n'ait été remplacé par une machine.

Sources principales :

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eh oui, sur les fleuves aussi, régulièrement.

On s'en fout , on est tellement habitué à mettre la main au portefeuille que l'on devient fataliste et personne ne bronche d'ailleurs , chacun y va da sa petite piécette aux péages , bien content d'éviter les villes, et s'éclater sur  les aires avec des  endroits pour pioncer et les gamins pour batifoler, comme quoi le péage, ça à du bon, ils l'ont bien compris là haut

Vous connaissez l'expression : "payer en monnaie de singe." ? Sur un pont de Paris (sais plus lequel) au Moyen Âge, son franchissement était payant. Les montreurs de singe payaient en faisant des tours de cirque avec leur singe.

Selon un règlement municipal de police daté du XIII° siècle, il était stipulé à propos du péage du Petit Pont de Paris qu'un singe à vendre devait acquitter un droit de quatre deniers, mais pas s'il appartenait à un amuseur public (bateleur). Alors il suffisait, pour tout paiement, que le singe se livre à des tours, des grimaces et des gambades devant le receveur du péage.* 

Bonsoir,

Faîtes un tour à l'étranger, aux hasards l'Italie ou l'Espagne, là où les autoroutes sont gratuites, et vous verrez que l'on paye l'entretien. Il est parfois impossible de rouler à 130km*h-1 dans ces pays à cause de l'état de la route. De plus, pas de bande d'arrêt d'urgence, ni de "parking d'urgence" avec la borne téléphonique.

L'herbe est toujours plus verte ailleurs...

C'est vrai qu'en France nous avons de très belles autoroutes.