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Imagine


azaran

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Membre, Posté(e)
azaran Membre 21 messages
Baby Forumeur‚
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Imagine

 

En commémoration de la mort de John Lennon (1940-1980)

 

     Rappelez-vous ! Il nous avait chanté une invitation à nous rendre dans des Champs de fraises éternelles. Il nous avait aussi chanté que Tout ce dont tu as besoin, c'est d'amour. C'était il y a 37 ans, John Lennon, un des membres fondateurs du groupe mythique “The Beatles”, mourait assassiné par un déséquilibré. Il aurait eu 77 ans en ce 9 octobre 2017.

 

     Sa carrière en solo ne fut pas longue. Mais John Lennon nous laissa en héritage une chanson qui comportait un des textes le plus signifiant du XXe siècle au plan philosophique. La chanson s'intitulait “Imagine”. L'auteur-compositeur-interprète y souhaitait que l'auditeur s'imagine ce que serait le monde si l'on se débarrassait de certaines idées reçues, pour les remplacer par des concepts qui seraient plus en harmonie avec les idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité.

 

     Si John Lennon vivait encore, Est-ce que son visage serait ridé ? Les lentilles de ses lunettes auraient-elles épaissi ? Ses cheveux auraient-ils blanchi ? Peut-on s'imaginer tout ce qu'il pourrait dire ? Sur la crétinisation croissante due la pollution médiatique. Sur la situation géopolitique planétaire qui se dégrade. Sur la cupidité insatiable des riches capitalistes. Sur les conflits armés qui se succèdent sans arrêt. Sur les attentats terroristes précédés juste avant de : « Allahu Akbar ! ». Sur tous les enfants qui meurent de faim ou en raison de la violence. Sur les automobiles polluantes qui roulent encore à l'essence. Sur la surpopulation qui, dans l'environnement, fait l'effet d'une nuée de criquets s'abattant sur un champ. Sur la dégradation catastrophique de la biosphère terrestre. Sur la corruption systémique qui affectent toujours plus de gouvernements. Sur tous ces gens qui vénèrent la surconsommation et le sybaritisme.

 

     Peut-on s'imaginer ce que dirait John Lennon de tout cela ? Il appert que les “baby-boomers” de son époque ont imité son “Bed-in” en s’étendant eux aussi. Par malheur, ils se sont endormis dans les bras de Morphée. Le réveil des consciences, semble-t-il, n’est pas pour demain ! Nous sommes plutôt passés à la sédation des idéaux !

 

     Pourtant, John Lennon chantait dans son refrain :

Tu peux dire que je suis un rêveur,
Mais je ne suis pas le seul.
J'espère qu'un jour tu te joindras à nous
Et le monde ne fera plus qu'un.

    

Mais à quoi rêvait John Lennon au juste ?

 

     Il rêvait d’un monde qui ne croirait plus en ces notions archaïques comme le paradis et l'enfer. Il rêvait d’un monde qui vivrait le temps présent.

 

     Mais le rêve de John Lennon ne concernait pas uniquement que des notions illusoires. Son rêve concernait aussi des faits qui auraient eu des conséquences positives si les gens avaient eu le courage de réaliser la vision qu'il proposait. Il rêvait de faire disparaître les frontières en faisant disparaître les nationalités, et disait que ce n'était pas difficile à faire. Il rêvait d'un monde qui n'aurait plus raison de s'entre-tuer, et où la religion n'existerait plus. John Lennon rêvait d'un monde où chacun vivrait sa vie en paix.

 

     Et John Lennon allait encore plus loin dans son rêve. Il rêvait d'un monde qui ne serait plus esclave de la possession, mais il se demandait si l'on en était capable. Il rêvait de faire disparaître la cupidité ainsi que la faim dans le monde pour les remplacer par une fraternité des hommes. Enfin, John Lennon rêvait d'un jour où, toutes et tous, on se partagerait cette planète.

 

     Mais, comme le dit la chanson, John Lennon est un rêveur.

 

     Il est notoire que l'absence d'une vie après la mort est inacceptable pour la plupart, et que ces notions illusoires de paradis et d'enfer sont nécessaires pour influer sur leur moralité. Tout comme il est notoire que la plupart sont tout bonnement incapables d'accepter cette existence qu'est leur vie, qu'ils considèrent terne, ennuyeuse et, surtout, limitative. La popularité mondiale du cinéma d'illusion constitue la preuve irrécusable d'une humanité obsédée par le désir de s'évader de la vie ordinaire et de ses soucis.

 

     John Lennon rêvait « en couleur » diraient certains. Il pensait naïvement qu'un jour les gens comprendraient que ce sont justement les notions de frontières et de nationalités qui empêchent la « fraternité des hommes » de se réaliser. Qui pis est, John Lennon pensait qu'un jour les gens comprendraient que ces 2 notions, ajoutées à celle de la religion, sont ce pourquoi l'humanité s'entre-tue depuis des millénaires, et continuera ainsi jusqu'aux derniers temps.

 

     John Lennon était un « mauvais » rêveur diraient les capitalistes. Imaginez, faire disparaître la cupidité et la faim dans le monde. Ce sont des idées de communistes ça ! Et des idées comme ça, c'est suffisant pour faire assassiner un homme ! Surtout aux États-Unis ! Quant à la fraternité des hommes, allons donc ! Le corporatiste n'y songe jamais alors qu’il vole à bord d'un “Jet” privé, tout en sirotant son “Scotch” pendant qu'une prostituée lui pratique une fellation au frais de la compagnie. Certes, les humains vivent tous sur une même planète, mais il est de ces hommes qui se considèrent définitivement supérieurs au reste de leurs semblables. Et l'idée de vivre de manière égalitaire avec l'humanité les répugne d'autant que si on leur proposait de partager leur richesse avec les miséreux de la Terre.

 

     John Lennon dirait-il, s'il vivait aujourd'hui, qu'il voit l'humanité comme un troupeau de moutons trottant dans la direction que l'on voudra bien leur faire prendre ? Devrait-on y lire le message subliminal d'une humanité qui court à sa perte sans même en être consciente ?

 

Imagine

     Imagine qu'il n'y a pas de paradis
C'est facile si tu essaies
Pas d'enfer sous nos pieds
Que le ciel au-dessus de nos têtes
Imagine tous les gens
Vivant le temps présent

Imagine qu'il n'y a plus de pays
Ce n'est pas difficile à faire
Aucun besoin de tuer ou de mourir
Et pas de religion non plus
Imagine tous les gens
Vivant leur vie en paix

     Refrain :

Tu peux dire que je suis un rêveur,
Mais je ne suis pas le seul.
J'espère qu'un jour tu te joindras à nous
Et le monde ne fera plus qu'un.

Imagine aucune possession
Je me demande si tu le peux
Sans cupidité et sans faim
Une fraternité des hommes
Imagine tous les gens
Se partageant le monde entier

Refrain :

Tu peux dire que je suis un rêveur,
Mais je ne suis pas le seul.
J'espère qu'un jour tu te joindras à nous
Et le monde ne fera plus qu'un.

 

Addendum :

     John Lennon habitant à New York au moment de sa mort, la ville décida de commémorer dans “Central Park” une mosaïque à sa chanson « Imagine ». Ce parc, situé au centre de Manhattan, cœur de l'agglomération new-yorkaise, forme un rectangle de 4 kilomètres de long sur 800 mètres de large, entre la 59e et la 110e rue, du sud au nord, et entre la 5e Avenue et “Central Park West”, d'est en ouest. Une photo prise à grande hauteur montre le parc littéralement emmuré par des édifices résidentiels.

 

     Mais personne ne remarqua ni ne commenta, le jour de la cérémonie d'inauguration, que seul le titre de la chanson était inscrit dans la mosaïque. Aucune mention de la cupidité, de la faim dans le monde ou du partage de la Terre entre tous. Le message percutant du texte philosophique de John Lennon avait été édulcoré jusqu'à ne plus représenter que l'espoir d'une humanité vivant en paix, selon le discours d'inauguration qui fut prononcé.

 

     Car, ne l’oublions pas, nous sommes à New York. Là où se trouve “Wall Street” : le dernier bastion du capitalisme sauvage. Là où la phrase la plus entendue est : « Celui qui meurt avec le plus d'argent gagne ! ». Là où tout s'achète et se vend sur le parquet de sa Bourse des valeurs. Là où l'effet pervers de la spéculation financière est célébré plutôt que dénoncé. Face à une telle démonstration d’égoïsme et de cupidité, il était impossible d'inscrire dans la mosaïque un texte à tendance marxiste ; suggérant un monde de partage et de fraternité.

 

     En fait, peu de gens savent que le seul pourtour de “Central Park” représente à lui seul 2 des valeurs chéries du capitalisme : la propriété foncière et sa spéculation effrénée !

 

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 869 messages
78ans‚ Talon 1,
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L'amour est bien loin d'être une nécessité. Il existe des besoins naturels et nécessaires (manger, dormir,etc..), des besoins naturels non nécessaires (l'amour), des besoins ni naturels ni nécessaires (gloire, puissance, richesse, etc...).

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 458 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)

Je ne saisis pas le sens de votre réflexion, je ne saisis pas non plus s'il y a un questionnement et s'il est à caractère philosophique, bref je ne saisis pas.

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