Affaire Fiona : Le procès en appel

Ils ont mal calculé (si on peu dire hein...)....si ils avaient reconnu que c'était coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner..ils auraient eu des moins lourdes peines....

il y a 17 minutes, Foraveur a dit :

Ils ont mal calculé (si on peu dire hein...)....si ils avaient reconnu que c'était coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner..ils auraient eu des moins lourdes peines....

Je crois oui

****************

L'audience a repris. 

La cour visionne un sujet de TF1 diffusé quelques jours après la "disparition". C'est le désastre pour CB..

On y voit CB, en pleurs, devant le palais de justice de Clermont.

CB : C’est vraiment un appel au secours. Le but est de retrouver Fiona. N’importe qui qui voit Fiona. Qui a Fiona. Ben, qu’il nous la ramène... »

Genre : 

C'est désastreux pour elle, c'est sûr.

Et on visionne un deuxième reportage diffusé à l'époque dans 7 à 8, où on voit notamment la mobilisation des clermontois pour aider à retrouver Fiona. 

BM regarde. CB a fermé les yeux et baissé la tête. Les jurés sont crispés, les yeux rivés sur l'écran.

il y a 10 minutes, January a dit :

Je crois oui

****************

L'audience a repris. 

La cour visionne un sujet de TF1 diffusé quelques jours après la "disparition". C'est le désastre pour CB..

On y voit CB, en pleurs, devant le palais de justice de Clermont.

CB : C’est vraiment un appel au secours. Le but est de retrouver Fiona. N’importe qui qui voit Fiona. Qui a Fiona. Ben, qu’il nous la ramène... »

Genre : 

C'est désastreux pour elle, c'est sûr.

C'est marrant, y'a des moments on a l'impression qu'il faut qu'elle se rappelle de ne pas oublier de pleurer...

Et le passage où les journalistes lui demandent où ça s'est passé, et qu'ils lui donnent des réponses toutes faites, sa manière de dire "ouais voilà, c'est ça", est assez surprenante...

En tout cas c'est plus facile de déceler ça en sachant ce qu'il en est, c'est vrai que quand c'est arrivé, ça ne m'avait pas paru particulièrement étonnant....

Le premier témoin de l'après-midi apparaît en visio. Il s'agit de Laurent, gendre de la concierge de l'immeuble du couple BM-CB à l'époque des faits. Il déclare avoir vu BM avec Fiona, le vendredi 10 mai 2013.

Témoin : J’ai vu le vendredi 10 mai, BM avec Fiona. BM portait Fiona sur son dos. Le vendredi dans l’après-midi. Le bâtiment où habitait BM était celui de mes beaux-parents. J’étais sorti fumer...

((pour info son témoignage avait été remis en question parce qu'il avait dit qu'il avait entendu que les deux parlaient de l'école. Mais ce jour-là Fiona n'était pas allée à l'école))

Prsdt : Il était quelle heure ? 

Témoin : C'était fin d'après-midi mais je ne sais pas quelle heure exactement... Entre 17 et 20 heures..

Prsdt : Vous êtes sûrs que ce n'était pas plutôt la petite soeur de Fiona ? 

Témoin : en aucun cas. Le dimanche 12 mai, BM est venu chez le mon beau-père pour qu'il l'aide à chercher Fiona dans le parc. Ce dimanche, il est venu avec E., la petite-sœur de Fiona. Je suis donc sûr d'avoir vu Fiona, le vendredi... Je ne peux pas confondre.

il y a 11 minutes, titenath a dit :

c'est vrai que quand c'est arrivé, ça ne m'avait pas paru particulièrement étonnant....

Ah moi j'ai rien vu à l'époque, je l'ai trouvée crédible, même pire : je l'ai trouvée digne. 

Ma fille aurait disparue dans ses conditions, je crois que je serais dans un état effondré option hystérie moi... 

il y a 2 minutes, January a dit :

Ah moi j'ai rien vu à l'époque, je l'ai trouvée crédible, même pire : je l'ai trouvée digne. 

Ma fille aurait disparue dans ses conditions, je crois que je serais dans un état effondré option hystérie moi... 

C'est peut être justement ça qui aurait du nous paraitre louche. Moi j'aurais été incapable de parler aux journalistes ou quoi, j'aurais été en pleine crise de nerf c'est sur et certain.

Bon, le témoin qu'on a à la barre procède par déduction. Il est sûr que c'était BM, qu'il avait une petite fille sur le dos, que ce n'était pas E. Quand on lui a montré des photos de Fiona, ça ressemblait, donc, pour lui bah c'était elle. 

Pour le témoin, c'était une conversation classique du genre de celle qu'un père peut avoir sa fille, après l'école. Il lui aurait demandé "Qu'est ce que tu as fait de beau aujourd'hui ?" Mais il n'est pas catégorique sur le fait qu'ils ont parlé de "l'école".

il y a 5 minutes, Gaïa a dit :

C'est peut être justement ça qui aurait du nous paraitre louche. Moi j'aurais été incapable de parler aux journalistes ou quoi, j'aurais été en pleine crise de nerf c'est sur et certain.

Ben... 

à l’instant, January a dit :

Ben... 

 

 

 

Oui c'est vrai qu'elle est calme aussi. 

il y a 1 minute, January a dit :

Ben... 

 

 

 

Oui mais là regarde, ça fait déjà un mois que la petite a disparu avant qu'elle ne s'exprime, et elle lit une déclaration avec la voix tremblante tellement elle est incapable de s'exprimer autrement.

On est loin de CB qui fait son cirque au bout de seulement quelques heures.

AG : Vous avez déclaré : "Quand on m’a montré les photos, ça ressemblait beaucoup à Fiona. Si ce n’était pas E. faudra qu’on m’explique qui M. Makhlouf portait sur le dos." Bref... Qu'avez vous fait cette semaine-là Monsieur Gendre ? 

Témoin : Rien de spécial c'était une semaine comme une autre.

AG : Une semaine classique ? 

Témoin : Oui.

AG : Mais le jeudi était férié. C'était l'Ascension.

Témoin : Je vous ai dit que je ne travaillais pas, alors pour moi pas de différence, c'était le pont de l'ascension toute la semaine !

AG : Ah bon et bien c'est peut être le jeudi que vous avez vu BM ? Ou le mercredi ?

Témoin (qui s'énerve) : C'est le vendredi ! Je suis sûr que c'était le vendredi ! C’était tellement énorme ce qui s’est passé avec la disparition. Le dimanche, M. Makhlouf est venu. On en a parlé après avec mes beaux-parents. Je l’ai vu deux jours avant. C’était le vendredi. J’en démordrai pas ! Et c'était une petite fille sur BM. Je suis sûr que ce n'est pas E. Mais vous voulez me faire dire quoi?! Tout ce que je vous dis, ça ne vous intéresse pas ?!

Antoine Portal, avocat des parties civiles, enchaîne sur les questions. Cela nous permet de savoir que la scène où le témoin dit avoir croisé Berkane. M et Fiona a duré "cinq, six peut-être sept secondes"...

il y a 13 minutes, titenath a dit :

Oui mais là regarde, ça fait déjà un mois que la petite a disparu avant qu'elle ne s'exprime, et elle lit une déclaration avec la voix tremblante tellement elle est incapable de s'exprimer autrement.

On est loin de CB qui fait son cirque au bout de seulement quelques heures.

C'est pas faux... Je sais pas, je me dis qu'on a tous des façons de réagir qui sont différentes et même maintenant quand je la regarde (CB), j'arrive pas à mettre sa parole en doute. Je pense que c'est l'émotion maternelle qui l'emporte, le "mon dieu quelle horreur elle a perdu sa fille", ça doit me bloquer le cerveau 

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Bon c'est HARO SUR LE TEMOIN là... Les avocats PC se relaient sans relâche pour lui faire dire qu'il s'est trompé. Mais il n'en démords pas. Vendredi, 17/20 heures, BM, Fiona sur le dos. 

C'est très embêtant ça. Parce que CB a déclaré que le vendredi, à cause des traces de coups, Fiona n'était pas "montrable"... 

On interroge BM du coup...

BM : Je me rappelle. Il nous a tenu la porte. Et Fiona lui a même dit ‘Bonjour’. On a parlé un petit moment ensemble parce qu’on s’entendait bien avec les voisins.

Et là, le témoin : Non, non... On ne s'est pas parlé. 

On interroge CB, et elle, elle dit que pour elle, Fiona n'est pas sortie de la journée. 

Tiens, la réponse est assez spontanée... 

(laissez tomber ça sert à rien là)

pfff mais quel bande de mythos..

Me Lebert : Vous avez une certaine habitude concernant la cigarette. D'après ce que vous disiez ?

Témoin : Oui. Par respect, je ne fume pas devant mes parents ni mes ex-beaux parents. Donc je sors pour fumer. 

Me Lebert : Donc en réalité vous êtes tous les jours devant l'immeuble à fumer. Donc ça aurait très bien pu être le mardi plutôt que le vendredi. 

Témoin : Nan mais.. ALORS COMME CA JE CONFONDRAIS LE MARDI AVEC LE VENDREDI ?? Deux jours ? Vous vous rendez compte de la différence ? Vous savez que j'ai rien à gagner, je vois que ça arrangerait tout le monde le mardi. Mais deux jours ! VOUS VOUS RENDEZ COMPTE DE LA DIFFERENCE ?!

R. Portejoie regarde l'assaut de la PC et se moque : Bah bon courage hein !

Et ils finissent par s'engueuler, comme d'habitude. Et ça se frite entre ? entre ? Toujours les mêmes. MG menace de faire acter chaque propos de CB.

Prsdt au témoin : Vous êtes conscient que ce que vous dites revêt une importance particulière ? Et vous confirmez ?

Témoin : Oui.

Me Portejoie au témoin  : Vous déclariez, lors de votre audition, je cite : "Je suis sûr et certain que c'est Fiona".

((Hé n'en oublie pas un morceau Portejoie ! Il a déclaré ça "par défaut", parce que c'était pas E., alors c'était Fiona ! Petit malin va !)

Me Portejoie : Vous avez conscience que votre témoignage revêt des conséquences qui peuvent être importantes ?

Témoin : Bien sûr que je le sais.

Me Portejoie : Et vous confirmez ?

Témoin : Je confirme.

Le témoin est remercié. 

On a perdu Marie Grimaud. Elle est sortie prendre l'air cinq minutes. R. Portejoie ne l'a pas suivie... 

Le prsdt lit une déposition d'une amie de CB.

Celle-ci voit de moins en moins l'accusée lorsqu'elle est avec B. Makhlouf. C'est un homme très jovial avec les filles, mais qui souffre de paranoïa et d'insomnies. Vanessa n'a eu aucune nouvelle de la famille en avril 2013. Fiona n'allait plus en classe, explique Vanessa dans le procès verbal. Elle a vu Fiona pour la dernière fois le mardi soir avec sa mère. 

"Pour moi, Cécile manquait de maturité vis-à-vis de ses filles. Elle voulait qu'elles grandissent vite, pour qu'elle puisse pleinement profiter de son couple."

"Un jour, Cécile m'a dit 'Fiona ressemble de plus en plus à son père. Elle me dégoûte.... Cela m'avait choqué."

« Ça peut-être elle (CB). Je n’arrive pas à le dire… Ça peut être elle qui a tué Fiona... »

Incroyable, ZERO réaction du côté du box...

Le président demande à Cécile Bourgeon de se lever et de réagir.

CB :  Je ne sais pas quoi dire... Non, après, je pense qu’elle a… Que ses déclarations ont vachement évolué petit à petit. Après, c’est mon avis. Sur certains points, je suis pas d’accord... Et puis c'était pas une amie proche.

Prsdt : Sur quels points vous n'êtes pas d'accord ?

CB : Ben... j’ai pas tué ma fille déjà. Je suis pas d’accord.    ((Alors la voix est basse, c'est celle d'une personne qui a complètement lâché l'affaire pour moi)

Prsdt : Le dégoût vis-à-vis de votre fille ?

CB :  Moi je pense qu’elle a dû mal interpréter ma phrase. J’ai dû dire « Ah putain, ça me dégoûte d’un truc » Et elle au fur et à mesure de ses déclarations, elle a dû dire ça...

BM : Pour moi, c’était une amie de Cécile, j’avais l’impression. On l’avait invitée à l’anniversaire de Fiona. Elle était venue avec sa fille d’ailleurs. Elle s’était amusée avec les enfants. 

Les avocats PC demandent à lire un autre passage du témoignage de Vanessa. M.

A l'époque, on lui a demandé si CB était "affectueuse" avec Fiona ? Réponse de Vanessa : "Non, elle ne faisait pas de câlin, pas de bisou..."

(Depuis deux jours, on est en train de démontrer que CB pouvait frapper sa fille)

CB réagit et dit qu'elle était très affectueuse avec ses enfants.

Anne-Laure Lebert veut lui poser une question mais elle se fait remballer :  J’ai pas trop envie de vous répondre, à vous, à d’autres parties civiles, oui. Mais pas à elle. 

(Le ton de la voix est toujours comme celui de quelqu'un qui serait exténué - elle a lâché l'affaire, elle est fatiguée, ou il y a surdose de médocs.. ?)

BM à Me Lebert : Moi j'peux vous répondre si vous voulez !

Rires dans la salle..

(( pour info Me Lebert est l'avocate de la grand-mère paternelle de Fiona))

Finalement, CB se lève : Si vous essayez de me mettre en difficulté, vous n'y arriverez pas ! Voilà, c'est tout ce que j'ai à vous dire.

Me Lebert lui parle des SMS envoyés par N.Chafoulais son portable. Il demandait quand il pourrait voir ses filles notamment en décembre, en janvier... De nombreux messages restés lettres mortes. 

CB répond et assure qu'il pouvait voir ses filles quand il le voulait.

Me Lebert : Ce n'est pas ce qu'indiquent tous ces sms..

 CB : Après, à la fin, j'avais des doutes à lui laisser les enfants...

(L'hôpital qui se fout...... sans déc..)

Marie Grimaud pose des questions à CB. Il est question de la réflexion de l'accusée qui avait traité Fiona de "clocharde".

CB : Oui j'ai dit ça.  Mais pour moi, c'est comme ça qu'on parle dans la zone. Moi, j'ai été élevée dans la "zone". On parle comme ça. Clocharde, c' est pas péjoratif. Mais vous, vous arrêtez pas de dire "Clocharde, Clocharde !" pour que les jurés comprennent.. Pfff ! Elle portait un treillis ce jour là et on aurait dit un mec de la zone, c'est tout ! 

((Hé bé quelle mémoire, je suis tellement étonnée...))

MG : L'institutrice a fait des remarques sur les vêtements de Fiona qui n'étaient jamais adaptés.

CB : Vous pouvez demander à toutes les mamans, personne n'aimait cette maîtresse. Elle faisait des réflexions sur tous les enfants.

L'audience est suspendue 15 minutes.