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A Los Angeles, un quartier se rebiffe contre la "gentrification"


Freon

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Membre, 34ans Posté(e)
Freon Membre 113 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
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A Los Angeles, un quartier se rebiffe contre la "gentrification"

 

 

Los Angeles (AFP) - Tout a commencé un matin lorsqu'Eva Chimento a trouvé mystérieusement ouverte la porte de sa galerie de Boyle Heights, un quartier hispanique de Los Angeles.

Une autre fois, la serrure a été forcée.

"Et j'ai reçu une lettre d'une artiste qui m'invitait à une réunion d'un groupe de femmes, "The Ovarian Psychos" (les psychopathes ovariennes) pour parler de la gentrification", le processus d'embourgeoisement des quartiers populaires, explique à l'AFP la galeriste brune au large sourire. "Ca a été horrible. Je m'y suis fait insulter."

Mihai Nicodim, un galeriste voisin, a eu sa porte vandalisée, vu des manifestations perturber ses vernissages, et sa façade a été taguée de messages insultants comme - "J'emmerde l'art blanc".

"Et tout ça pendant que j'exposais un artiste chinois. Je représente un Sud-Africain, des artistes du quartier...", s'exaspère celui qui vit à Boyle Heights depuis des décennies, et qui est arrivé aux Etats-Unis comme réfugié roumain sans le sou.

C'est qu'à Boyle Heights, certains ont décidé de se rebiffer contre la "gentrification" de leur quartier.

Quelques centaines de mètres plus loin, Irma Aguilar vient de voir son loyer bondir de 1.000 à 1.800 dollars et risque de perdre l'appartement où elle vit depuis vingt ans. "Que veulent-ils que nous fassions avec des galeries d'art? Nous n'allons pas acheter de tableaux, notre communauté a besoin d'écoles" ou d'une laverie, s'insurge cette femme au foyer de 43 ans.

- Question de survie -

A Boyle Heights, où presque toutes les enseignes sont en espagnol, "les gens sont très pauvres, c'est l'un des seuls quartiers de Los Angeles où la population latino peut survivre, à cause de la langue" et de la culture, remarque James Rojas, urbaniste, artiste et militant.

La gentrification, à travers l'Amérique et en passant par Londres, Paris ou Marseille, commence souvent par l'arrivée d'artistes et galeries en quête de vastes espaces à bas loyers. Puis s'installent des boutiques et restaurants branchés. A terme, les loyers s'envolent et les habitants d'origine se voient forcés de déménager.

 

...

 

https://fr.news.yahoo.com/los-angeles-quartier-rebiffe-contre-gentrification-052953244--finance.html

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Reste que l'embourgeoisement des quartiers populaires est aussi une bonne nouvelle pour les habitants puisque ça implique que leur quartier est sécurisé et qu'il va s'embellir. Alors bien sur dans un monde bien fait un quartier populaire serait à la fois aussi beau et moins cher qu'un quartier bourgeois, qu'on aurait une Audi au prix d'une Dacia. 

 

Je vois 2 phénomènes expliquant l'embourgeoisement des quartiers populaires: l'enrichissement des populations qui finissent par devoir partir parce qu'ils sont trop nombreux, et/ou le sur-enrichissement des populations encore plus riches qui envahissent l'ultra centre des villes. 

 

En France Paris pousse de plus en plus ses frontières mais les loyers sont encadrés et un propriétaire ne peut pas augmenter son loyer de 100%. En outre les populations qui quittent Paris pour la banlieue sont essentiellement des familles; c'est à dire que vivre en couple dans un 25m2 c'est marrant un ou deux ans mais avec l'arrivée d'un ou deux bébés il va falloir s'éloigner du centre. Où irait ces couples sinon dans les quartiers moins cher?

 

L'arrivée de ces familles dans les quartiers populaires impliquent l'arrivée de nouveaux commerces. Les familles non plus n'ont pas besoin de galeries d'art, comme les autres elles ont besoin d'écoles (mais il y en a déjà) et de nouveaux commerces liés aux besoins/envies de ces nouvelles populations. En somme c'est l'occasion d'opérer un brassage entre les populations qui sont là depuis plus longtemps et les nouveaux arrivants; le brassage se fait facilement lorsque les populations ont pu acheter leur appartement (un bien moins cher à l'époque dans un quartier fuit par les riches), et plus difficilement effectivement pour celles qui sont locataires parce que leur loyer vont inexorablement augmenter. C'est aussi pour ça que la loi française exige que chaque ville possède 30% de logement sociaux. 

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