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youghortasalem

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 44 940 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

En 1999,à Marseille nord: nous accueillons dans ma classe un petit Algérien qui a été témoin d'événements graves puisque la guerre civile fait rage dans son pays;c'était un petit gosse sympa et sans histoire.

Jusqu'à ce jour de décembre où je le vois se battre et il fait un bleu à son adversaire en le faisant tomber. Je m'interpose et je l'enguirlande et je le mets au piquet, en lui disant:<< reste là tu es puni>>!Il se rembrunit et devant mes yeux ébahis, il obtempère...

Il claque des talons il est bien droit les deux mains sur la tête un vrai petit soldat au garde à vous...Comme en état d'arrestation, à huit ans .

 

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Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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Le 12/07/2017 à 18:03, querida13 a dit :

En 1999,à Marseille nord: nous accueillons dans ma classe un petit Algérien qui a été témoin d'événements graves puisque la guerre civile fait rage dans son pays;c'était un petit gosse sympa et sans histoire.

Jusqu'à ce jour de décembre où je le vois se battre et il fait un bleu à son adversaire en le faisant tomber. Je m'interpose et je l'enguirlande et je le mets au piquet, en lui disant:<< reste là tu es puni>>!Il se rembrunit et devant mes yeux ébahis, il obtempère...

Il claque des talons il est bien droit les deux mains sur la tête un vrai petit soldat au garde à vous...Comme en état d'arrestation, à huit ans .

 

Des enfants qui ont été témoins des choses incroyables dignes des films les plus horribles sont légions. Mon frère avait adopté une fille dont toute sa famille, son père, sa mère et ses ferres et sœurs ont été égorgés alors qu’elle se trouvait sous le lit de son papa et maman. Tous les habitants d’un quartier du village de Bentalha,  à la banlieue d’Alger, ce jour-là ont été massacrés.   Il a fallu un suivi de psychologue et psychiatre et la bienveillance de toute la famille et les voisins pour qu’elle s’en sorte. Aujourd’hui elle est à l’université, en plus d’être une très belle.

 

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Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)

Quelques fois, nous commettons des bêtises qui nous paraissent anodines, mais qui resterons à jamais gravées dans la mémoire pour nous faire souffrir.

Ammi Manou  (en Arabe Ammi correspond à oncle, par respect, nous appelons oncle, un homme plus âgé), était mon voisin et nous étions des amis malgré la différence d’âge de 30 ans entre nous deux. Il aimait discuter avec moi et moi aussi. C’était un artiste et faisait partie de la troupe de chaabi (patrimoine de la chanson algéroise) officielle de la radiotélévision algérienne, aujourd’hui, ENTV, et côtoyait les grands maitres de ce genre de musique. Il avait deux voitures, que nous appelions dans le quartier, les jumelles, des quatre chevaux des années cinquante. Il les adulait, quand une des deux tombait en panne, il soutirait la pièce de rechange de l’autre. Il refusait toujours d’être conduit par une tierce personne. Mais ce jour-là, je l’avais vu à Bab el Oued entrain de trainer des provisions pour sa petite famille. Je venais d’avoir ma première voiture, je lui ai fait signe pour qu’il me rejoigne, il a refusé mais après insistance, il a accepté à contrecœur que je l’accompagne.

« Alors Ammi Manou tu es aujourd’hui sans voiture ? ».

« Oui mon enfant, les pièces de rechanges sont épuisés et je n’arrive pas à trouver dans le marché. »

J’ai vu qu’il était en train de chercher, le lève vitre pour ouvrir les carreaux de la voiture.

« Ce n’est pas la peine de chercher Ammi, elle n’en n’a pas.

« Mais comment faire pour ouvrir cette vitre ? » me demanda-t-il. 

C’est là où j’ai commis la plus grande bêtise de ma vie.

«  Tu lui dis Sésame ouvre- toi et elle s’ouvre. »

J’ai posé ma main sur le bouton, mais je n’ai pas appuyé.

« Mais elle ne s’ouvre pas ? » me dit-il.

«  Parce qu’elle ne comprend pas l’Arabe, c’est une Renault, elle est française, il faut lui parler en français. »

Le pauvre bougre n’en croyait ses yeux, et moi au lieu de lui dire la vérité, en lui expliquant que je voulais seulement créer de l’ambiance, je l’ai laissé ainsi dans son ignorance. Il ne me parla plus jamais, et il est mort quelques mois après, en laissant ses deux voitures sans pièces de rechanges.

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Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)
Le 14/07/2017 à 01:16, youghortasalem a dit :

Quelques fois, nous commettons des bêtises qui nous paraissent anodines, mais qui resterons à jamais gravées dans la mémoire pour nous faire souffrir.

 

Ammi Manou  (en Arabe Ammi correspond à oncle, par respect, nous appelons oncle, un homme plus âgé), était mon voisin et nous étions des amis malgré la différence d’âge de 30 ans entre nous deux. Il aimait discuter avec moi et moi aussi. C’était un artiste et faisait partie de la troupe de chaabi (patrimoine de la chanson algéroise) officielle de la radiotélévision algérienne, aujourd’hui, ENTV, et côtoyait les grands maitres de ce genre de musique. Il avait deux voitures, que nous appelions dans le quartier, les jumelles, des quatre chevaux des années cinquante. Il les adulait, quand une des deux tombait en panne, il soutirait la pièce de rechange de l’autre. Il refusait toujours d’être conduit par une tierce personne. Mais ce jour-là, je l’avais vu à Bab el Oued entrain de trainer des provisions pour sa petite famille. Je venais d’avoir ma première voiture, je lui ai fait signe pour qu’il me rejoigne, il a refusé mais après insistance, il a accepté à contrecœur que je l’accompagne.

 

« Alors Ammi Manou tu es aujourd’hui sans voiture ? ».

 

« Oui mon enfant, les pièces de rechanges sont épuisés et je n’arrive pas à trouver dans le marché. »

 

J’ai vu qu’il était en train de chercher, le lève vitre pour ouvrir les carreaux de la voiture.

 

« Ce n’est pas la peine de chercher Ammi, elle n’en n’a pas.

 

« Mais comment faire pour ouvrir cette vitre ? » me demanda-t-il. 

 

C’est là où j’ai commis la plus grande bêtise de ma vie.

 

«  Tu lui dis Sésame ouvre- toi et elle s’ouvre. »

 

J’ai posé ma main sur le bouton, mais je n’ai pas appuyé.

 

« Mais elle ne s’ouvre pas ? » me dit-il.

 

«  Parce qu’elle ne comprend pas l’Arabe, c’est une Renault, elle est française, il faut lui parler en français. »

 

Le pauvre bougre n’en croyait ses yeux, et moi au lieu de lui dire la vérité, en lui expliquant que je voulais seulement créer de l’ambiance, je l’ai laissé ainsi dans son ignorance. Il ne me parla plus jamais, et il est mort quelques mois après, en laissant ses deux voitures sans pièces de rechanges.

 

Avec mon ami, nous allions tous les jours, ensemble au boulot.  Ce jour-là, un orage soudain nous avait surpris au boulevard Amirouche. En quelques minutes nous étions pareils à une éponge qui dégoulinait de tout coté. Au niveau du feu rouge, une voiture ne parvenait pas à redémarrer, nous nous sommes dirigés machinalement vers elle pour aider le conducteur à redémarrer. J’avais remarqué que le conducteur était terrorisé, la barbe de mon ami était surement responsable de cette terreur, les attentats pendant cette période étaient incalculables. Le sang dans le visage du conducteur avait reflué  dès que nous avions poussé la voiture.

Cette histoire parait des plus anodines, mais une semaine après, je lisais dans le journal El Watan, dans une rubrique consacrait aux journalistes qui ont échappé à la mort, l’article suivant d’un journaliste. (les journalistes avaient payé un lourd tribu dans cette décennie noire.)

 « J’étais tombé en panne au boulevard Amirouche, tout de suite après deux terroristes  venaient vers moi, affreux, tout trempés par cette pluie rageuse. J’avais pris mon révolver prêt à leur bruler la cervelle, mais en fait ils voulaient m’aider en  poussant ma voiture. Juste après le feu rouge, j’ai garé à ma voiture, car mes jambes n’arrêtaient pas de trembler, et j’ai commencé à chialer comme un bébé. »

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youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)
Le 18/07/2017 à 14:51, youghortasalem a dit :

Avec mon ami, nous allions tous les jours, ensemble au boulot.  Ce jour-là, un orage soudain nous avait surpris au boulevard Amirouche. En quelques minutes nous étions pareils à une éponge qui dégoulinait de tout coté. Au niveau du feu rouge, une voiture ne parvenait pas à redémarrer, nous nous sommes dirigés machinalement vers elle pour aider le conducteur à redémarrer. J’avais remarqué que le conducteur était terrorisé, la barbe de mon ami était surement responsable de cette terreur, les attentats pendant cette période étaient incalculables. Le sang dans le visage du conducteur avait reflué  dès que nous avions poussé la voiture.

 

Cette histoire parait des plus anodines, mais une semaine après, je lisais dans le journal El Watan, dans une rubrique consacrait aux journalistes qui ont échappé à la mort, l’article suivant d’un journaliste. (les journalistes avaient payé un lourd tribu dans cette décennie noire.)

 

 « J’étais tombé en panne au boulevard Amirouche, tout de suite après deux terroristes  venaient vers moi, affreux, tout trempés par cette pluie rageuse. J’avais pris mon révolver prêt à leur bruler la cervelle, mais en fait ils voulaient m’aider en  poussant ma voiture. Juste après le feu rouge, j’ai garé à ma voiture, car mes jambes n’arrêtaient pas de trembler, et j’ai commencé à chialer comme un bébé. »

 

Je revenais d’une discothèque de la cote algéroise, arrivé, à la pointe Pescade (Rais Hamidou), j’ai évité une voiture virtuelle qui fonçait sur moi. En fait des abrutis ont décidé de projeter un film, d’action sur un mur qui paraissait, à cause d’un virage, en face de la rue et manque de peau, Je suis arrivé au moment d’une   course poursuite. J’ai évité la voiture virtuelle qui fonçait sur moi de justesse. Cette action m’avait coûté une semaine d’hospitalisation avec une fracture au niveau de ma boite crânienne.

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Membre, 53ans Posté(e)
youghortasalem Membre 733 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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J’étais depuis mon jeune âge un garçon turbulent et très instable et aussi dans le domaine sexuel trop précoce. Je me souviens que mes cousines m’emmenaient au hammam (bain maure), pour que je leur lave le dos. Au début il n’y avait aucun problème, bien que les corps des femmes ma plaisaient beaucoup. Il y en avait de toutes sortes des plus grosses aux plus chétives. Bien sur je commençais déjà par apprécier et faire la différence entre le bon et le moins bon.  Je n’avais ni père ni  mère et je vivais avec mes oncles paternels. J’avais perdu une année de scolarisation, car ils avaient oublié de m’inscrire. Et aussi ils avaient oublié que je grandissais et que ces scènes dans la Hammam ne pouvaient me laisser indifférent. Jusqu’au jour ou ma cousine avait remarqué une chose d’inhabituelle au moment où je commençais à la frotter, alors qu’elle s’était allongée de face sur mes jambes, une chose dure lui avait caressé la poitrine, elle s’est mise debout horrifiée tout en  me demandant de sortir immédiatement pour aller dans la salle de repos. C’est cette cousine qui avait tiré la sonnette d’alarme, pour que je ne fréquente plus le bain Hammam au féminin et qu’elle fit remarquer à ma grand-mère que je n’avais pas été encore circoncis, alors que je devenais un homme. Je connaissais déjà tout de la circoncision et le jour J, le tortionnaire était venu vers moi alors que j’étais sur le lit de la torture, la fête battait son plein, alors que moi mon cœur avait failli sortir de mes tripes tellement le coupeur des  zizis me faisait peur. Il est arrivé cachant derrière son dos le fameux doug doug (le couteau ainsi appelé), il m’avait dit de regarder  le bel  oiseau qui volait au plafond. Pour guise de bel oiseau, je regardais sa gueule de meurtrier. Je lui avais dit : «  coupe, coupe tu me prends pour un enfant ? »

Pour la circoncision de mon fils, je n’avais pas attendu qu’il soit presque un homme. J’avais décidé de le faire dés sa première année. Il aimait beaucoup spider man et il s’identifiait à lui, allant jusqu’à battre ses amis. Mais le jour de sa circoncision, il a commencé à pleurer, se débattre, il nous  traitait de bande de voyous, il nous insulté et disait même des gros mots qui ont fait fuir quelques personnes. Je lui ai dit : « pourquoi tu pleures tu n’es pas Spiderman ? » il m’avait répondu en criant : « NON ! je ne suis pas spiderman, Je suis un PEUREUX, UN LAAAAACHE. LAISSEZ-MOI BANDE DE CRIMINELS. »

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