Les funérailles de George Sand en 1876

"J'ai pleuré comme un veau" avoue Flaubert

«L'événement redouté par les amis et les admirateurs d'un de nos plus grands écrivains est arrivé : George Sand est morte, à dix heures, le 8 juin 1876. La dépêche télégraphique qui nous apporte la funeste nouvelle est laconique et ne donne aucun détail sur les derniers moments de l'auteur. Nous savons seulement que George Sand est morte entourée de sa famille et de quelques amis qui avaient eu le temps d'accourir à Nohant».

http://www.lefigaro....ue-flaubert.php

J'ai découvert George Sand enfant, en lisant "la petite Fadette", puis "La mare aux diables".

Nous avions une énorme bibliothéque familiale dans laqquelle nous pouvions puiser sans contrôle. Jamais mes parents n'ont décidé qu'une lecture était trop difficile ou malsaine pour notre âge. Ne sachant pas que Voltaire était un auteur illisible pour des enfants, nous avons lu les "contes philosophiques" à l'âge tenddre de 8 ou 9 ans. Il était d'ailleurs plus accessible que Victor Hugo, ou Roger Martin du Gard, que j'ai lu plus tard.

J'ai fait mon possible pour donner le goût des livres à tous mes enfants. Je leur ai fait la lecture chaque soir pendant des années, et ce, depuis pratiquement leur naissance. je leur ai lu les classiques pour enfants (Comtesse de Ségur, Hector Malot... mais aussi les classiques américains ou anglais (Mark Twain, Frances H. Burnett) puis pour "grands "le Conte de Monte-Cristo, le Testatemt de Nevil Shut...) en piochant dans toutes les litératures. Seuls les russes ont échappés, mes enfants ayant anbandonné ce délicieux moment du soir avant que j'ai eu le temps de les aborder.

La moralité est que mes enfants possédaient un énorme vocabulaire, une bonne culture générale et un bon style quand il leut fallait rédiger quelque chose. MAIS l'ère des ordinateurs les a éloignés des livres. Ils sont adultes maintenant et ne lisent rien. Ils sont scotchés devant leur écran pendant leur temps libre. Ils ne font plus de musique, ne pratiquent plus aucun sport... et seraient bien en peine de dire qui était George Sand.

J'ai fait de mon mieux, et c'est raté. On m'a même dit que je les avais tant gavés enfants que j'ai obtenu le résultat contraire à mes espérances. Mais ceux à qui on n'a pas fait la lecture enfants ne lisent pas plus. Alors?

Je l'ai lue plus tard que toi, je n'ai pas été attirée par cet auteur.

J'ai toujours beaucoup lu, j'ai transmis cela à mes enfants. J'ai plus de chance que toi : l'aînée lit encore pas mal, d'ailleurs sa bibliothèque c'est chez moi (c'est gratuit). Je lui envoie des livres, elle m'en envoie parfois, on discute beaucoup de nos lectures communes.

Ma plus jeune fille lit moins, la moindre chose lui semble rébarbative, un livre trop gros, écrit trop petit, etc etc...

J'ai fait beaucoup de fautes. Je m'en excuse. Elles me sautent aux yeux et me remplissent de honte:

"La mare au diable" pour commencer.

La Petite Fadette était éditée chez Hachette, dans la collection verte, donc pour 10 à 12 ans.

Flaubert et Georges Sand ont beaucoup correspondu, d'ailleurs on peut telecharger gratuitement leur correspondance en PDF.

Flaubert appréçiait la femme, sa gentillesse, son dévouement, sa générosité, mais pas beaucoup l'écrivaine.

J'aime énormément ce passage la :

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Le mariage.

GS – Je suis inquiète de ne pas avoir de tes nouvelles depuis longtemps. Je t’en veux de

devenir sauvage et mécontent de la vie. Eh bien, pourquoi ne te marierais-tu pas ? Etre seul,

c’est odieux. N’as-tu pas une femme que tu aimes ou par qui tu serais aimé avec plaisir ?

Prends-la avec toi. N’y a-t-il pas un moutard dont tu peux te croire le père ? Elève-le, fais-toi

son esclave, oublie-toi pour lui.

GF – Vivre avec une femme, me marier comme vous me le conseillez, c’est un horizon que je

trouve fantastique. Pourquoi ? Je n’en sais rien. L’être féminin n’a jamais été emboîté dans

mon existence. Et puis, je ne suis pas assez riche. Et puis, et puis...je suis trop vieux. Et puis

trop propre, pour infliger à perpétuité ma personne à une autre. Il y a en moi un fond

d’ecclésiastique qu’on ne connaît pas.

GS – Peut-être eût-il fallu dans ta vie l’emboîtement du sentiment féminin dont tu dis avoir

fait fi. Je sais que le féminin ne vaut rien, mais peut-être que pour être heureux, il faut avoir

été malheureux. Je l’ai été, moi, et j’en sais long ; mais j’oublie si bien !

GF – Je n’ai pas dit que je méprisais le « sentiment féminin », mais que la femme n’avait

jamais été dans mes habitudes, ce qui est tout différent. J’ai aimé plus que personne. Toutes les tendresses me sont connues. Et puis le hasard, la force des choses fait que la solitude s’est peu à peu agrandie autour de moi. Et maintenant je suis absolument seul. Je n’ai pas assez de rentes pour prendre une femme à moi, ni même pour vivre à Paris pendant six mois de l’année. Il m’est donc impossible de changer d’existence.

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Comme quoi entre les hommes et les femmes rien ne changent vraiment jamais.

George Sand aurait eu un humour douteux. Mon prof de francais, classe de première, il y a pas mal de décennies de cela, nous avait raconté qu'elle appelait affectueusement Chopin (tuberculeux et faible au point de ne plus pouvoir jouer un morceau en entier au piano)"Mon cher cadavre..."