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Le droit, le meurtre et la vérité.


Circeenne

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Et bien, l'idée de justice, et de son contraire, l'injustice est forcement relative à une loi. Et c'est bien en pensant la et les lois que l'on peut tenter definir de quelle justice nous parlons. C'est un peu comme l'amour, un seul mot pour designer des choses bien differentes comme aimer le chocolat ou aimer son enfant.

J'entends bien qu'une fois créé, le concept de justice revête des applications multiples. C'est sur sa genèse que je réfléchis. Et pour moi, le sentiment d'injustice est indépendant d'une idée préalable de justice. Par exemple tu vois un costaud taper violemment sur un môme, quelle que soit ta culture, ta réaction est semblable. C'est ça que j'appelle "sentiment d'injustice" et je crois pas que ça passe par une idée culturelle de justice.

Le titre du post contient en fait les ingredients de la confusion. Le droit, le meurtre et la vérité. Le droit au regard de la Loi, ou au regard des lois en vigueur actuelles? Le meurtre, interdit par la Loi , mais quid du meurtre légal de nos vaillants soldats qui bombardent des humains? Et enfin vérité, qui est forcement relative, et donc quelque part imaginaire. Articuler droit, meurtre et vérité me semble possible à la seule condition d'envisager la Loi comme vérité, et ainsi de l'interdit du meurtre quelque chose de juste. Mais ce faisant, même si cela semble logique, c'est encore une construction imaginaire.

Oui mais non. Enfin moi aussi l'énoncé m'a paru se rapporter à des choses plutôt diverses, et du coup j'ai eu envie de sérier les problèmes pour les éclaircir. Mais d'un autre côté c'est sans doute plus ou moins ainsi que le problème se pose pour Circéenne, donc il y a une logique à cela qu'il nous est a priori difficile d'appréhender avec certitude (quel est son vrai problème, on n'en sait rien, mais on peut poser que le problème est bien réel, voire précis). En un sens, la construction d'une question ne peut être qu'imaginaire tant que le problème qui s'y rapporte n'est pas réglé. Le problème ici est que Circéenne tient à ses valeurs et n'en échangera (peut-être) les termes que contre une compréhension claire des choses.

Ma petite conclusion et ma petite experience perso m'ont amené à penser que c'est dans l'inconscient, donc hors de portée de la conscience, donc hors du champ de la pensée, aussi intelligente soit-elle, que se determine notre action, et l'action juste ou injuste qui en découle. Pas besoin de savoir consciemment que je commets une injustice, je le sais avant même d'être conscient que je vais la commettre, en quelque sorte.

D'accord, et là il est clair que le conditionnement social joue à fond. On a peur de commettre une injustice non seulement pour ne pas faire mal, mais aussi parce que le champ social est partout : on est conditionné par nombre de lois et d'interdits qu'on peut certes contester mais qui ont aussi des raisons d'être de par leur côté "collectif".

Mais ce ne sont en même temps que des conditionnement culturels : un système, une logique aléatoire, issue d'une histoire etc... et donc on revient au premier point qui est le problème du sentiment d'injustice, genèse ou pas de l'idée de justice...

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

L'origine des conditionnements culturels sont de l'ordre du symbolique. L'homme organise symboliquement les choses, c'est sa difference d'avec l'animal qui lui ne fait qu'obeir à la loi de son espèce. Cet ordre symbolique, ou Loi symbolique, se transmet de façon inconsciente, de generation en generation depuis la nuit des temps. C'est la Loi, commune à toute l'humanité, qui s'oppose au desir de toute puissance des individus et qui les structure. Celle qui fait qu'un aborigène ou un new-yorkais "sait sans savoir" ce qui est juste, même lorsque la justice et les lois en vigueur ne le sont pas. Ce ne sont pas que des conditionnements culturels, mais plutôt ce qui régule le desir humain, qui, sans ce "garde-fou", n'aurait pas permis à l'espèce de survivre.

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

L'origine des conditionnements culturels sont de l'ordre du symbolique. L'homme organise symboliquement les choses, c'est sa difference d'avec l'animal qui lui ne fait qu'obeir à la loi de son espèce. Cet ordre symbolique, ou Loi symbolique, se transmet de façon inconsciente, de generation en generation depuis la nuit des temps. C'est la Loi, commune à toute l'humanité, qui s'oppose au desir de toute puissance des individus et qui les structure. Celle qui fait qu'un aborigène ou un new-yorkais "sait sans savoir" ce qui est juste, même lorsque la justice et les lois en vigueur ne le sont pas. Ce ne sont pas que des conditionnements culturels, mais plutôt ce qui régule le desir humain, qui, sans ce "garde-fou", n'aurait pas permis à l'espèce de survivre.

Ce que tu me dis ressemble un peu trop au discours psychanalytique à mon goût. Pour moi c'est réducteur et trop péremptoire pour que j'y adhère : on n'est pas que des machines structurellement programmées par un grand totem social, et qui ne pourraient avancer évoluer que par rapport à cet ordre régulé du monde. De la même façon je pense que nombre de gens se foutent complètement d'un éventuel "désir de toute-puissance".

Bref, je ne suis pas structuraliste.

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