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Algérie : La force locale après les accords d’Évian (mars-juillet 1962)


bena11

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Marie-Noel Membre 8 messages
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Salut Bon Homme, :)

Peut-on avoir un lien vers votre site svp ?

Merci,

Bien/Ben

XXX UFO

:dev:

Yvon Marie-Noël Priou dans la Force locale de l'ordre ...

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Membre, 65ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
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Une guerre perdue d'avance.

Un million de pieds-noirs; neuf millions de musulmans. Il n'y avait qu'une seule chose à faire. Ils en ont parlé; ils ne l'ont pas fait : créer un état pied-noir.

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bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
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Une guerre perdue d'avance.

Un million de pieds-noirs; neuf millions de musulmans. Il n'y avait qu'une seule chose à faire. Ils en ont parlé; ils ne l'ont pas fait : créer un état pied-noir.

:rtfm:

C'est bien ce qu'ils comptaient faire au nord du pays, laisser le Sahara à De Gaulle afin de tirer et le pétrole et l'arme nucléaire... Les autochtones restant dans leurs montagnes.

:plus:

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bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
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.

Les recrues de la force locale se sentent pourtant en danger car elles ont connaissance de l’insécurité grandissante avec notamment les vols de voitures, les occupations abusives d’appartements, les enlèvements d’Européens et le sort des supplétifs. Les missions des UFL sont donc risquées . Certes un plan a été rédigé afin d’assurer le repli des UFL et de garantir la sécurité des civils qui dépendaient des autorités françaises. Appelé « Carrousel », ce plan en trois volets prévu pour les mois de juin et de juillet 1962 n’était que théorique et il ne fut pas appliqué en dépit des nombreux accrocs au cessez-le-feu. Par ailleurs il concernait le Constantinois. Il semble qu’aucun plan similaire n’ait été préparé pour l’Algérois ou l’Oranie.

Finalement les UFL n’ont pas pu mener à bien leurs missions car elles souffraient de nombreuses carences comme le raconte rétrospectivement Bernard Tricot, secrétaire du Haut-Commissaire durant cette période troublée :

Une force algérienne de l’ordre fut créée et le préfet Omar Mokdad en fut nommé directeur début avril. Les premiers éléments de cette force commencèrent tout de suite à intervenir ; mais bien qu’elle ne fût pas sortie d’un coup du néant, elle manquait d’entrainement et de cohésion.

D’ailleurs, le rôle de la force locale est très vite limité par les nombreuses désertions et le noyautage.

Très rapidement, des désertions avec emports d’armes sont notables dans les UFL. Charles Koenig membre de l’Exécutif provisoire raconte que : « Ses effectifs fondaient comme neige au soleil, ses membres désertant pour aller grossir les rangs de l’ALN avec armes et bagages.

De fait au printemps 1962 beaucoup de Musulmans souffrent d’une « crise d’identité ». Ils sont écartelés entre l’armée française dans laquelle ils combattaient auparavant, la force locale, nouvel organisme et le FLN qui les incite à déserter et à rejoindre ses rangs. Ceux qui prennent le parti de rejoindre le FLN, sont appelés les « marsiens ». Ces désertions sont grandement favorisées par le FLN car elles ont pour but de renforcer son potentiel militaire.

Ainsi en témoignent les propos du général Lennuyeux commandant la zone de l’Oranais qui dans une lettre du 2 avril 1962 évoque les difficultés à « maintenir les appelés Français de Souche Nord-Africaine [FSNA] sous les drapeaux ou au sein de la force locale ». Il est impossible alors, selon lui d’accorder « la moindre confiance » à ces hommes ce qui entraîne une « discrimination entre “Français de Souche Européenne” et “Français de Souche Nord-Africaine” dans l’usage des armes ». Il propose ainsi leur démobilisation.

Ces désertions ont aussi lieu dans le Constantinois, comme le révèle le général Frat, à la date du 18 avril :

Le FLN les considère comme un objectif prioritaire dans son action subversive. Il empêche leur mise sur pied sous le drapeau français ou tout au moins les rend inefficaces, laissant le champ libre à l’action de ses propres forces. De surcroît, il y trouve, sans bourse délier, des armements supplémentaires.

Michel Passicos – sous-lieutenant au 51e Régiment d’Infanterie (RI) dans l’Ouest-Constantinois – affecté après le cessez-le-feu dans une UFL dans la région de Grarem, met en évidence, dans son récit, le climat de peur suscité par les nombreuses désertions et les emports d’armes des Musulmans :

Pour les cadres européens, de moins en moins nombreux, au fil des jours, les choses n’étaient pas simples, les inquiétudes et la méfiance régnaient de façon insidieuse. Le bruit courait que des compagnies des forces locales, sans attendre l’indépendance, étaient passées de l’autre côté après avoir liquidé les “roumis” encore présent.

.

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bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
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:hu:

Un des rares sites sur la Force Locale, à consulter :

Nouveau Site dédié aux Anciens Combattants Militaires FSE en 1962 qui ont été mutés d'office dans les Forces Locale de l'ordre Algériennes et qui ont été classés DESERTEURS, par l'armée française.

http://marienoelpriouemonsiteforcelocalemars1962.e-monsite.com/

Vous allez pouvoir lire sur son site le Discours de F Hollande 19 Mars 2016

Le 19 mars est une date de l’Histoire, elle marque l’aboutissement d’un processus long et difficile de négociations pour sortir d’une guerre de décolonisation qui fut aussi une guerre civile. La signature des accords d’Evian fut une promesse de paix mais elle portait aussi en elle, et nous en sommes tous conscients, les violences et les drames des mois qui ont suivi. Le 19 mars 1962, ce n’était pas encore la paix, c’était le début de la sortie de la guerre dont l’Histoire nous apprend qu’elle est bien souvent la source de violence, ce qui fut tragiquement le cas en Algérie avec des représailles, des vengeances, des attentats et des massacres.

Néanmoins, le 19 mars annonce la fin du conflit et c’est pourquoi ce sont les mémoires de toutes les victimes qui sont reconnues.

Il y a le 19 mars des Algériens qui s’étaient battus pour l’indépendance de leur pays, laquelle sera proclamée le 3 juillet.

Il y a le 19 mars des appelés qui venaient d’effectuer parfois plus de deux ans de service en Algérie et pour lesquels cette date signifiait la certitude du départ, du retour dans l’Hexagone.

Il y a le 19 mars de l’Armée Française qui voyait bientôt s’achever une guerre qui n’avait jamais dit son nom et qui l’avait profondément déchirée.

Il y a le 19 mars des Français d’Algérie qui se souviennent de cette date comme d’un jour de détresse car signifiant la fin d’un monde, en tout cas de leur monde et le départ d’une terre qu’ils considéraient comme la leur.

Il y a le 19 mars des troupes supplétives de l’Armée Française, les Harkis, pour lesquelles le cessez-le-feu était lourd de menaces, pour eux et pour leurs familles et qui ont été dramatiquement abandonnés par la France comme je l’ai reconnu le 25 septembre 2012.

Il y a le 19 mars des Français de métropole qui avaient vécu au rythme des troubles pendant huit ans et qui, le 8 avril 1962, approuvèrent par plus de 90% de suffrages le contenu des accords d’Evian, voulus par le Général de GAULLE et fruits d’un long processus.

La Guerre d’Algérie aura duré huit ans, de la Toussaint de 1954 aux tragédies d’Oran de juillet 1962. Elle était la dernière page de l’histoire de l’empire colonial français. De 1830 à 1962, d’abord en Algérie puis dans le reste de l’Afrique et en Extrême-Orient, la France a construit un système injuste car fondé sur l'inégalité des conditions, des statuts et des droits, le système colonial qui niait les aspirations des peuples à décider d’eux-mêmes.

Un régime d'exploitation des ressources de ces territoires mais où aussi, des hommes et des femmes s'attachaient sincèrement à vouloir apporter le progrès. Je pense à ces instituteurs, ces médecins, ces commerçants, ces agriculteurs, ces fonctionnaires qui se sont attachés à mettre en valeur ce que l'on appelait alors la France d'outre-mer.

Pendant toutes ces années, des liens humains se sont créés, se sont formés avec une solidarité dans les épreuves. Aussi lorsque la France fut attaquée en 1914 comme en 1939, c'est côte à côte que les soldats de métropole, l'armée d'Afrique et les troupes coloniales ont versé le sang, leur sang, pour défendre la patrie en danger. De Douaumont à Monte Cassino, ces combattants de toutes origines ont alors défendu les mêmes principes, y compris celui de l'émancipation et c'est pourquoi la France leur rend toujours hommage lorsqu'elle commémore les deux guerres mondiales.

Mais le système colonial contenait en lui-même sa propre fin.

...

http://marienoelpriouemonsiteforcelocalemars1962.e-monsite.com/yvon-marie-noel-priou-guerre-d-algerie-dans-la-force-locale-algerienne-/discours-de-f-hollande-19-mars-2016.html#

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bena11 Membre 3 087 messages
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À ces désertions et noyautages s’ajoute une certaine méfiance de toutes parts. Du côté des Européens, certains pensent à tort, que ce sont des membres de la force locale qui auraient tiré sur la foule durant la manifestation de la rue d’Isly, le 26 mars 1962. La mise en place de l’opération Fouchet qui vise à lutter contre l’OAS ainsi que l’installation des UFL et des ATO dans Alger suscite aussi l’inquiétude des Pieds-Noirs comme Francine Dessaigne qui écrit dans son journal, à la date du 13 mai, les lignes suivantes :

Hier, au Rocher Noir, on a pris des mesures en vue de détruire l’OAS et de réduire la résistance des Européens. Des milices musulmanes vont être armées, quinze mille hommes de la force locale implantés en ville, et dans les commissariats. il y aura des gardes mobiles assistés de policiers musulmans. Ces mesures avivent l’inquiétude au moment où on retire aux Européens l’autorisation de posséder des armes mêmes déclarées.

Du côté des nationalistes la méfiance est également de mise. Le commandant Si Azzedine, qui avait pourtant insisté pour que la force locale s’installe à Alger, révèle qu’elle était surveillée par ses hommes :

La ZAA doit s’assurer, de son côté, que la force locale sert la paix et la sécurité. Nous la contrôlons en douce, car des milliers d’hommes armés et formés par l’ennemi d’hier ne peuvent avoir, d’un coup de baguette magique, les mêmes aspirations que les militants.

Face à l’échec de cette force hybride contestée par tous, plusieurs options ont été proposées. Sa suppression et sa relève par l’ALN. La création d’une gendarmerie mobile algérienne ou le maintien dans sa forme actuelle. Par ailleurs, lors des accords OAS/FLN, respectivement signés le 17 juin 1962 par Jean-Jacques Susini et Chawki Mostefai mais désavoués par les représentants des deux parties, une clause signalait que les Européens pourraient rejoindre la force locale. Finalement elle a été maintenue jusqu’aux premiers jours de l’indépendance qui furent critiques pour ses recrues.

01-Couverture-du-livre-.jpg

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bena11 Membre 3 087 messages
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bena11 Membre 3 087 messages
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Un repli rapide ou l’échec de la force locale

Les premiers jours de l’indépendance, proclamée le 3 juillet et célébrée le 5 juillet ont été très difficiles pour les membres de la force locale. Les UFL se retrouvent mêlées au conflit intra-FLN qui oppose les groupes de Tlemcen et de Tizi-Ouzou. Il y a des prises d’otages dans un contexte de guerre entre les wilayas comme le rappelle Yvon Marie-Noël Priou :

Au soir des élections, il [Yvon Priou] fut considéré comme déserteur, les 3 et 4 juillet 1962, comme tous ses camarades, par toute la presse les radios françaises et la télévision, ainsi que par des hauts responsables de son régiment et de l’armée française, lors d’une mutinerie. Mutinerie et prise d’otage par des éléments civils et armés d’une wilaya, sur l’unité 434 de la force de l’ordre algérienne cantonnée à Guyotville-Alger, au cours du soulèvement des wilayas, en dissidence entre elles, et, contre le Gouvernement Provisoire de la République algérienne pour la prise de pouvoir. -Témoignage d’Yvon Marie-Noël Priou-.

Dans la même logique Jean-Claude Enard raconte que le 5 juillet son UFL devait se rendre à Djidjelli. Après avoir passé plusieurs barrages de l’ALN, elle est arrêtée à Ain M’lila où la population en liesse fêtait l’indépendance et acclama les recrues de la 413e UFL. Au Nord de la ville, le convoi fut arrêté par un barrage de l’ALN et les Européens assistèrent impuissants à la désertion des 212 Musulmans qui faisaient partie de l’unité. Puis survint le pillage des paquetages, des vivres, des armes, des munitions, des dix-huit véhicules par la foule. Celle-ci était soutenue par l’ALN qui tenait en joue les chauffeurs.

Tandis que l’UFL de Brahim X, un supplétif dont le témoignage est rapporté par Maurice Faivre, est désarmée par l’ALN. Le préfet Mokdad l’avait affecté en mai 1962 au 6° Régiment des Chasseurs d’Afrique (RCA) et il commandait un peloton half-track de la force locale. Mais le 4 juillet, l’ALN fait emprisonner les cadres de la force locale. Brahim X arrive à s’évader et à rejoindre le 1er RCA à Fort de de l’Eau.

Seules quelques UFL sont restées intactes à l’image de celle du lieutenant Rabah Kheliff. La 4e compagnie du 30e BCP dont il était lieutenant a été transformée en 430e. Contrairement aux ordres du général Joseph Katz, ce lieutenant a décidé d’intervenir au secours des personnes menacées lors des massacres du 5 juillet à Oran. Il en fut de même pour l’officier musulman R.B. qui commandait la 502e UFL.

La déflation des effectifs de la force locale a lieu quelques jours plus tard. De Gaulle décide de replier rapidement les recrues européennes des UFL ce qui confirme l’échec total de cette force militaire. Il écrit à Messmer le 10 juillet : « Étant donné l’anéantissement de la force locale par désertion, il paraît nécessaire de reprendre les cadres français que nous y avons encore. L’ordre est confirmé le 17 juillet : « Le retrait des cadres de la force locale doit être achevé dans les meilleurs délais.

C’est la fin de la force locale.

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bena11 Membre 3 087 messages
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Conclusion

En somme la force locale ne fut jamais qu’une création de circonstance, une force mixte, de maintien de l’ordre au moment du changement de souveraineté sur l’Algérie. Les diverses appellations de la force locale dite : « force bancale » à Alger ou « petit monstre (Entretien avec Yvon Marie-Noël Priou). reflètent l’échec de cette création.

Maurice Faivre quant à lui, parle d’un « constat..., en raison des nombreuses désertions des Musulmans et du refus d’y adhérer des Européens, notamment. Cette force n’est plus qu’un témoignage du drame de la fin de la guerre d’Algérie. C’est pourquoi, pour les anciennes recrues un sentiment d’incompréhension est encore très vivace plus de cinquante ans après.

Ainsi en témoigne la conclusion de Camille Renaud :

Qu’une force de l’ordre algérienne ait été décidée cela semble normal. Qu’elle ait été créée durant la période transitoire peut s’admettre. Que cette force locale ait été saupoudrée de soldats métropolitains, cela semble aberrant surtout pour d’anciens combattants de la France Libre ayant connu le chaos qui a suivi la libération de la France

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Article de :

Laribi Soraya, « La force locale après les accords d’Évian (mars-juillet 1962). », Guerres mondiales et conflits contemporains 3/2015 (N° 259) , p. 77-92

URL : www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2015-3-page-77.htm.

:mef:

Souvenirs de nos jeunes années

Maman, Papa : c'est fini !

:p

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bena11 Membre 3 087 messages
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:hu: Je me souviens

Voici la mère patrie, lorsque elle est comprise ou reprise par Charles Péguy :

« Mère voici vos fils qui se sont tant battus.

Qu’ils ne soient pas pesés comme on pèse un esprit.

Qu’ils soient plutôt jugés comme on juge un proscrit

Qui rentre en se cachant par des chemins perdus.

Mère voici vos fils et leur immense armée.

Qu’ils ne soient pas jugés sur leur seule misère.

Que Dieu mette avec eux un peu de cette terre

Qui les a tant perdus et qu’ils ont tant aimée. »

.

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Marie-Noel Membre 8 messages
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article de la rubrique extrême droite > l’O.A.S.

date de publication : mardi 14 juin 2005

Les victimes de l’OAS

Le nombre total de victimes de l’OAS s’élèverait en métropole à 71 morts et 394 blessés. C’est dans un attentat contre André Malraux en février 1962 qu’une fillette -Delphine Renard- est gravement blessée aux yeux. En Algérie, 2200 morts au moins au total. Pour la période allant jusqu’à l’arrestation de Salan (le 20 avril 1962), on compterait 12999 explosions au plastic, 2546 attentats individuels et 510 attentats collectifs.

Le 15 mars 1962, 6 dirigeants des centres sociaux éducatifs (Mouloud Feraoun, Ould Aoudia, Max Marchand...) sont tués.

http://marienoelyvonpriouforcelocale19mars1962.e-monsite.com/pages/page.html

Voir aussi en entier

Organisation armée secrète — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_armée_secrète

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bena11 Membre 3 087 messages
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article de la rubrique extrême droite > l’O.A.S.

date de publication : mardi 14 juin 2005

Les victimes de l’OAS

http://marienoelyvonpriouforcelocale19mars1962.e-monsite.com/pages/page.html

Voir aussi en entier

Organisation armée secrète — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_armée_secrète

Merci bien,

Etes vous au courant du plan Simoun ou la mobilisation anticipée des conscrits européens d’Algérie en juin 1962 ?

:hu:

Le plan Simoun, une incorporation stratégique

La jeunesse française de souche européenne d’Algérie, objet d’une mobilisation anticipée

Alger et Oran, bastions de l’OAS, cibles du plan Simoun

Le plan Simoun en accusation

Une incorporation délicate

Des appelés anticipés à amadouer

Un accueil rigoureusement préparé

Un transfert outre-mer hâtif

Une incorporation autoritaire

Une incorporation anticipée fructueuse

Une mobilisation obligatoire

Un symbole du non-retour ?

Rien de grand, rien d’important ne peut être fait si l’ordre public n’est pas maintenu », affirme le haut-commissaire de la République en Algérie Christian Fouchet dont l’objectif est de maintenir les accords d’Évian (Libération, 12-13 mai 1962, p. 3). De fait, le 19 mars 1962, le cessez-le-feu est proclamé à midi en Algérie. Les négociations politiques avec le Front de libération nationale (FLN) ont abouti. Il convient, dès lors, de favoriser leur application vivement rejetée par l’Organisation armée secrète (OAS) qui intensifie ses attentats. C’est la problématique majeure de la période de transition qui s’étend du cessez-le-feu au 1er juillet, date du référendum sur l’autodétermination prévu en Algérie. Christian Fouchet décide de lutter contre l’OAS avec une nouvelle stratégie : fragiliser de l’intérieur l’organisation, en visant directement ses adhérents. Trois groupes distincts de la population française de souche européenned’Algérie sont visés par sa politique impulsée, à partir de la cité administrative de Rocher noir, en accord avec l’Exécutif provisoire dirigé par Abderrahmane Farès. C’est dans cette dynamique que s’inscrit le plan Simoun, une mobilisation anticipée des conscrits européens d’Alger et d’Oran, âgés de 19 ans.

Le plan Simoun, une incorporation stratégique

Soraya-Laribi

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bena11 Membre 3 087 messages
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La jeunesse française de souche européenne d’Algérie,

objet d’une mobilisation anticipée

Le 3 mai 1962, une inspection surprise de Christian Fouchet, en compagnie du commandant supérieur des forces armées d’Algérie, le général Michel Fourquet, à Oran, a pour résultat l’émission de six mesures de réaffirmation de l’autorité. Adoptées le 11 mai, elles sont énoncées le 13 mai, jour du quatrième anniversaire de la prise de pouvoir de 1958. À travers une enquête intitulée : « Les trois visages de l’OAS en Algérie » (Le Monde, 24 mai 1962, p. 5), l’envoyé spécial du journal Le Monde, Alain Jacob, signale que les états-majors, responsables et dirigeants de l’OAS ne sont pas directement visés par cette « opération Fouchet ». En effet, en inaugurant ce processus, les autorités décident désormais d’annihiler l’organisation, en personnalisant son action, en la canalisant au sein des structures de la société européenne, soupçonnées d’adhérer à l’OAS : les notables, la police et la jeunesse (Nous reprenons la thèse du journaliste Jean-Claude Vajou, Combat, 12-13 mai 1962, p. 1).

Le gouvernement a la volonté de réduire l’OAS par des moyens français. La situation est tendue car l’échec de l’«opération Fouchet» remettrait en question l’Exécutif provisoire et inciterait le FLN à demander la présence de forces militaires neutres, telles que celles de l’ONU, provoquant l’exaspération de la minorité européenne et son intégration dans les rangs de l’OAS. L’attention de Christian Fouchet se concentre, donc, sur la jeunesse. De fait, parmi les six mesures de fermeté, figurent : la dissolution de l’Association générale des étudiants algériens(AGEA) et l’appel sous les drapeaux des jeunes Français de souche européenne (FSE) de 19 ans.

(Les quatre autres mesures de l’« opération Fouchet »annoncent, notamment, la présence de gendarmes mobiles dans les commissariats, le recrutement de policiers musulmans « auxiliaires temporaires occasionnels » au nombre de 1 200 à 1 500, ainsi que la révocation de fonctionnaires, l’expulsion de 50 Algérois et l’internement de personnalités oranaises. Elles sont destinées à miner de l’intérieur l’OAS en lui ôtant une partie de ses recrues, ralliées de gré ou de force. Libération, 13 mai 1962, p. 3.)

Les archives militaires attestent que l’incorporation des FSE en métropole a déjà été accordée par le ministre des Armées, Pierre Messmer, le 4 décembre 1961. Dans cette logique, les fractions du premier contingent 1962/1 A, 1962/1 B et 1962/1 C ont été respectivement mobilisées le 1er janvier, le 1er mars et le 1er mai 1962, selon le deuxième article du décret no 61-1291 du 29 novembre 1961 (Ce décret concerne la composition, les dates d’appel et les obligations d’activité des premier et deuxième contingents de 1962. Journal officiel de la République française, 3 décembre 1961, p. 1110), et envoyées en métropole, les éloignant de l’activisme de l’OAS. Fort de cet exemple fructueux, Christian Fouchet compte poursuivre cette mesure par un appel anticipé des jeunes FSE d’Algérie, en juin. C’est une mesure exceptionnelle car, selon ce même décret, la fraction du prochain contingent, dite 1962/2 A, doit être normalement mobilisée en juillet. D’où l’idée « d’appel anticipé ». Christian Fouchet demande donc l’émission d’une ordonnance. Cette dernière doit lui permettre d’incorporer, en juin, les jeunes FSE, âgés au minimum de 19 ans, qui n’auraient pas effectué leur service militaire, y compris ceux qui bénéficient d’un sursis pour terminer leurs études. En réalité, l’intérêt du haut-commissaire pour cette catégorie provient d’un constat : la forte proportion de jeunes FSE adhérant à l’OAS. Prenant pour exemple l’arrestation le 9 mai, de quatre étudiants âgés de 20 à 23 ans, auteurs d’un attentat à Alger, il dénonce la criminalité juvénile. Certes, la jeunesse représente une fraction importante de l’OAS. Elle est employée pour la distribution de tracts, le transport d’armes. À plus forte mesure, elle s’adonne à des attentats ou à un terrorisme raciste envers les musulmans : les ratonnades ( Verdès-Leroux (J.), Les Français d’Algérie de 1830 à aujourd’hui. Une page d’histoire déchirée, Paris, Fayard, p. 363).

Cependant, le constat de Christian Fouchet doit être nuancé. Un revirement d’opinion s’opère dès le mois de février 1962. Une partie de la population FSE a désavoué l’OAS à la suite de l’attentat à l’encontre du ministre de la Culture André Malraux, le 7 février. De surcroît, l’incarcération des principaux responsables de l’organisation, revers fracassant, annihile l’espoir de conserver l’Algérie française. Enfin, depuis le référendum du 8 avril, qui approuve à 90,7 % la politique algérienne du général de Gaulle, l’OAS s’adonne à une« stratégie de la tension »( Monneret (J.), La phase finale de la guerre d’Algérie, Paris, L’Harmattan, p. 19), avec la volonté de provoquer des attentats urbains auxquels les FSE sont directement exposés. En ce printemps 1962, les jeunes FSE sont donc autant les cibles de l’OAS que celles du FLN. En effet, répondant à l’activisme OAS, le FLN effectue des enlèvements d’Européens. À Alger, les enlèvements sont passés de 44 en avril à 276 en mai. La protection des FSE est donc, une motivation qui explique en grande partie leur envoi outre-mer, loin des deux derniers bastions de l’OAS : Alger et Oran.

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Marie-Noel Membre 8 messages
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Voir dans la REVUE HISTORIQUE DES ARMÉES

Sommaire

269 | 2012 : L’image de l’ennemi

Variations

Le plan Simoun ou la mobilisation anticipée des conscrits européens d’Algérie en juin 1962

Par Soraya Laribi

« Rien de grand, rien d’important ne peut être fait si l’ordre public n’est pas maintenu », affirme le haut-commissaire de la République en Algérie Christian Fouchet dont l’objectif est de maintenir les accords d’Évian 1. De fait, le 19 mars 1962, le cessez-le-feu est proclamé à midi en Algérie. Les négociations politiques avec le Front de libération nationale (FLN) ont abouti. Il convient, dès lors, de favoriser leur application vivement rejetée par l’Organisation armée secrète (OAS) qui intensifie ses attentats. C’est la problématique majeure de la période de transition qui s’étend du cessez-le-feu au 1er juillet, date du référendum sur l’autodétermination prévu en Algérie. Christian Fouchet décide de lutter contre l’OAS avec une nouvelle stratégie : fragiliser de l’intérieur l’organisation, en visant directement ses adhérents. Trois groupes distincts de la population française de souche européenned’Algérie sont visés par sa politique impulsée, à partir de la cité administrative de Rocher noir, en accord avec l’Exécutif provisoire dirigé par Abderrahmane Farès. C’est dans cette dynamique que s’inscrit le plan Simoun, une mobilisation anticipée des conscrits européens d’Alger et d’Oran, âgés de 19 ans.

Le plan Simoun, une incorporation stratégique

La jeunesse française de souche européenne d’Algérie, objet d’une mobilisation anticipée

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Extrait du message reçu, le 23 Mars 2013 de l'historien Guy Pervillé

" j'ai eu tort de ne pas parler des soldats du contingent français qui ont été affectés dans ces unités "(Unités de la Force locale Algérienne)" et qui ont eu le sentiment d'y être des sortes d'otages. A ma décharge, je dois dire que ce sujet à fait l'objet d'une véritable conspiration du silence

:hu:

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bena11 Membre 3 087 messages
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Extrait du message reçu, le 23 Mars 2013 de l'historien Guy Pervillé

" j'ai eu tort de ne pas parler des soldats du contingent français qui ont été affectés dans ces unités "(Unités de la Force locale Algérienne)" et qui ont eu le sentiment d'y être des sortes d'otages. A ma décharge, je dois dire que ce sujet à fait l'objet d'une véritable conspiration du silence

Souvenirs de nos jeunes années...

Je crois que c'était un peu le bordel, du moins à Alger et Oran. On ne savait plus qui était qui.

Je ne me rappelle plus du No de mon UFO et je ne savais même pas de quel régiment elle dépendait...c'est peu dire.

Ma section à l'entrée du port d'Alger, ne faisait que regarder les PiedsNoirs qui s'enfuyaient passer devant nous et les régiments derrières notre dos avec tout le matériel -y compris des camions, bâches fermées- pour embarquer.

On avait tout de même un oeil ouvert sur l'OAS et l'autre sur la place du gouvernement -à un tir de carabine- ou toute la Casbah -FLN de la ZAA_- était agglutinée et regardait calmement le spectacle tout en contrebas sur le port.

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bena11 Membre 3 087 messages
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-Le plan "SIMOUN"...juin 1962

source: pieds Noirs Magazine n° 21 décembre 1991

Ayant 20 ans et sursitaire, j'ai " bénéficié" de ce plan Simoun. Départ du Lido le 12 juin (la dernière vague), arrivée au Bourget puis destination, non l'Allemagne, mais Vannes dans le Morbihan. Ce dont j'ai le plus souffert? Le crachin, les piqûres...le premier vrai éloignement non volontaire de la famille: une déportation en somme.
Juin 1962. Plusieurs Noratlas en provenance d'Algérie atterrissent sur l'aéroport militaire de Strasbourg. Par dizaines, des jeunes gens descendent, encore étourdis des 4h45 qu'à duré ce voyage pénible et bruyant. Partis de Boufarik le matin pour une "destination inconnue", ils se retrouveront le soir incorporés dans différents régiments des Forces Françaises en Allemagne, à plus de deux mille kilomètres de leurs familles et de leurs proches. Seule consolation, si on peut dire : un papier de l'administration militaire attestant de leurs premières heures de vol. C'est réglementaire, et peut servir à leur avancement... Quelle dérision par rapport à ce transbordement brutal subi au mépris d'autres règlements ! Cette opération -pudiquement dénommée "appelés anticipés" par la presse -reste toujours largement méconnue des historiens. Nom de code militaire : Simoun.

De quoi s'agit- il ? Laissons parler les faits. Il suffit de relire La Dépêche d'Algérie (17 Mai 1962, page 3).

Conseil des Ministres du 16 Mai 1962. M. Pierre MESMER a fait approuver le principe d'une ordonnance sur la mobilisation des jeunes gens de 19 ans résidant en Algérie. Ce principe a été retenu par le Conseil." Les événements actuels en Algérie, a déclaré M. Alain PEYREFITTE, rendent souhaitable que des jeunes gens y soient soustraits dans toute la mesure du possible aux influences subversives des milieux qui les entourent, qu'ils soient protégés contre les actes qu'inspirent ces influences."

On ne saurait être plus clair : il s'agit bel et bien d'organiser une rafle, de déporter des jeunes gens susceptibles de militer pour l'OAS, et donc susceptibles de contrecarrer la politique du Général de GAULLE.

Mais si le gouvernement veut mettre les formes, la manière se charge de démontrer que l'intention humanitaire reste un leurre. De la mobilisation des jeunes gens de 19 ans, on glisse vite (cf. arrêté d'application du 22 Mai) aux "jeunes gens domiciliés à Alger et Oran" sans faire référence à l'âge

.En l'absence d'étude sérieuse sur cette opération et la population qu'elle a touchée, on en est pour l'instant réduit à réunir quelques éléments épars. Ce qui est sûr, c'est que de jeunes sursitaires - des étudiants, notamment - verront leur sursis brutalement résilié au mépris de l' engagement de la parole de l'Etat... Par ailleurs, certains "appelés anticipés" ne répondront pas à un tel appel, tombant alors sous le coup de la désertion...

Lors du vote sur une motion de censure, le 4 Juin, M. RENUCCI s'insurge contre cette "discrimination territoriale et raciale" et évoque le "traumatisme psychologique dont souffriront ces jeunes incorporés dans les unités de Métropole : on leur impose une sorte de STO, on leur fait porter moralement une étoile jaune". (La Dépêche d'Algérie, 5-6 Juin 1962).

Le gouvernement n'a cure de telles remarques. Une dépêche de l'Agence France Presse (reprise par La Dépêche d'Algérie du 8 Juin 1962) annonce

:"1.500 jeunes mobilisés d'Algérie sont attendus au Bourget. Paris (AFP) ? Environ 1.500 jeunes Français d'Algérie appelés sous les drapeaux sont attendus du 7 au 12 Juin à la base militaire du Bourget à bord d'avions spéciaux affrétés par le ministère des Armées. Le premier des dix-huit avions prévus pour cette période devait atterrir dans la soirée d'hier, en provenance de Boufarik, et ayant à bord 85 jeunes conscrits."

La dépêche d'Algérie du même jour titre en dernière page :"400 jeunes Algérois "mobilisés anticipés" ont "rejoint". Ils seront acheminés aujourd'hui sur la Métropole et, surtout, sur l'Allemagne."

En terre germanique, au moins, ces jeunes n'entraveraient pas la politique gaulliste en Algérie...

Les opérations continueront encore après cette date puisque on sait que le 16 Juin des Noratlas en provenance de Boufarik atterriront à Strasbourg...

Alors, question : combien de jeunes gens ont été touchés par ce qu'il faut bien appeler une rafle ? Et pourquoi les historiens sont si peu bavards à ce sujet ?

Les faits sont là, pourtant, vérifiables et incontestables. Peut-être davantage de témoignages de victimes de cette déportation alerteront les chercheurs sur cette période... Plan Simoun, vous connaissez ?

http://alger-roi.fr/Alger/mon_algerie/histoire/pages_liees/410_plan_simoun_pnha21.htm

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bena11 Membre 3 087 messages
Baby Forumeur‚
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Alger et Oran, bastions de l’OAS, cibles du plan Simoun

6.La mobilisation anticipée s’adresse aux jeunes FSE résidant à Alger et à Oran, car l’emprise de l’OAS y est importante. Les activistes optent, alors, pour la stratégie de « la terre brûlée », dernière tentative d’action directe, dès le mois de mai. Ainsi, à Oran, le général Paul Gardy, dirigeant de l’OAS depuis l’arrestation d’Edmond Jouhaud, compte créer « un réduit oranais », dans lequel tous les Européens se regrouperaient. Il prône la partition de la ville et harcèle, à cette fin, autant le FLN que les forces de l’ordre françaises 9.

9.Duranton-Cabrol (A. M.), Le Temps de l’OAS, Bruxelles, Éditions Complexe, p. 216.

7. Tandis qu’à Alger, un attentat à l’encontre de dockers musulmans venus à l’embauche, le 2 mai, est un tournant dans l’action du FLN. Au cours d’une réunion, il affirme que « les moyens décisifs » devront être employés contre l’OAS. Le commandant Azzedine, chef de la Zopne Autonome d'Alger -ZAA- , se résout à riposter ouvertement. Le 14 mai, ses feddayins mitraillent simultanément 37 cafés ou restaurants « fréquentés par les tueurs de l’OAS et leurs sympathisants ». Le lendemain, l’OAS tue en représailles 64 musulmans. Le commandant Azzedine revendique publiquement ses actes et menace de les renouveler si Christian Fouchet et l’Exécutif provisoire n’appliquent pas les mesures pour le respect du cessez-le-feu à Alger. Trois jours plus tard, l’appel anticipé est ordonné.

10 La Dépêche d’Algérie, 17 mai 1962, p. 1.

11 Journal officiel de la République française, 18 mai 1962, p. 4869-4870.

8. Une ordonnance est donc émise le 17 mai 10. Elle valide l’incorporation anticipée des jeunes âgés de 19 ans et des sursitaires, en métropole et en Allemagne 11. Le premier article stipule que l’appel concerne les « Algériens recensés en Algérie ». Cette affirmation est une source d’ambiguïté car elle implique autant la mobilisation des FSE que des Français de souche nord-africaine (FSNA). De même, aucune ville en particulier n’est citée, ce qui laisse le choix à la discrétion du haut-commissaire, tel que le mentionne le deuxième article de l’ordonnance. Pourtant, paradoxalement, dans l’article du journal Libération du 12 mai, les villes d’Alger et d’Oran sont les cibles, clairement mentionnées, de la mobilisation anticipée. L’ordonnance est donc peu claire et génère une certaine ambiguïté qui annonce des malentendus au sein de la population FSE.

12 Témoignage de monsieur René Mancho. Ceci est un extrait de son blog : http://www.oran1954.com/

13 Témoignage de monsieur Bernard Venis. Ceci est un extrait de son blog : http://www.alger-roi.fr/

9.Cette mobilisation anticipée prend le nom de code militaire « Simoun ». Ce terme qualifie un vent chaud et violent du désert d’Arabie, soufflant sur les côtes orientales de la Méditerranée. Cette appellation laisse songeurs les appelés anticipés auxquels nous avons demandé la raison de ce choix : « Le simoun est un vent chaud du désert alors pourquoi cette appellation (…). Peut-être étions-nous des grains de sable que lâche ce vent, mais pour moi le vent chaud s’est transformé en bise hivernale » 12, énonce un témoin, envoyé en Savoie. Tandis qu’un autre témoin incorporé à Vannes affirme : « C’est un vent chaud qui noie et balaie tout sur son passage. Est-ce que nous avons été balayés, chassés ? » 13

10. Le plan Simoun se subdivise donc en deux afin d’encadrer au mieux la jeunesse européenne des deux villes. D’une part, le plan Simoun I s’adresse à la jeunesse d’Alger. D’autre part, le plan Simoun II vise la jeunesse d’Oran. Cependant, la résiliation des sursis ainsi que l’anticipation du service militaire, imposées par l’ordonnance, suscitent des critiques.

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