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Bruno Guigue le sous-préfet limogé pour avoir


contrexemple

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Membre, Enigmologue, Posté(e)
contrexemple Membre 6 293 messages
Enigmologue,
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Bonjour,

L'affaire :

En septembre 2007, Bruno Guigue est nommé sous-préfet de Saintes, dans le département de la Charente-Maritime1. Il publie depuis février 2005 des tribunes libres sur le site oumma.com2.

En réponse à une tribune publiée le 27 février 2008 dans les colonnes du quotidien Le Monde, titrée « L'ONU contre les droits de l'homme »3, il publie le 13 mars 2008 une réponse intitulée « Quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l'ONU »4.Le 18 mars 2008, l'éditorialiste Luc Rosenzweig attaque cette tribune sur le site « france-israël.org »5 qu'il qualifie de « torchon antisémite ». Interpellé par l'identité de l'auteur, qui se présente comme ancien élève des grandes écoles, Luc Rosenzweig découvre que Bruno Guigue ne mentionne pas son statut de sous-préfet. Luc Rosenzweig conclut : « Une telle diatribe, postée sur un site islamiste, est-elle compatible avec le devoir de réserve auxquels sont soumis les haut fonctionnaires ? Évidemment non. Sa hiérarchie, en l'occurrence le ministre de l'intérieur a-t-il eu connaissance de l'activité littéraire de ce grand commis de l'État ? Si c'était le cas, un silence de sa part vaudrait approbation. »

Le 20 mars 2008, Bruno Guigue est "limogé" par la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie qui, selon le ministère de l'Intérieur, « a été mise au courant mercredi [19 mars] du contenu de cette tribune et a immédiatement décidé de mettre fin [aux] fonctions [de M. Guigue] ». Le porte-parole du ministère de l'Intérieur a justifié cette sanction par, selon ses termes, la « violation du devoir de neutralité et de réserve d'un sous-préfet », après avoir estimé que si, « sur le fond, chacun est libre d'avoir une appréciation d'historien ou de spécialiste [...] il n'appartenait pas à un sous-préfet en exercice de tenir ce genre de propos [...] de nature très politique, qui [sortent] du domaine d'expression du préfet (sic) », puis après avoir souligné la « grande violence » que revêtiraient, selon le ministère, certaines comparaisons et critiques émises par Bruno Guigue dans sa tribune6. On lui reproche d'avoir décrit Israël comme le « seul État au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles » et d'ironiser sur « les geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s'interrompt de torturer durant le shabbat »7. Les assassinats d'enfants par les snipers de l'armée israélienne avaient pourtant été rapportés, notamment, par le journaliste britannique Chris MacGreal dans un article paru dans The Guardian le 29 juin 2005 ("Enfants en ligne de mire"). Ils ont été attestés depuis lors à de nombreuses reprises, en particulier lors de l'opération israélienne "Plomb durci" contre Gaza en décembre 2008-janvier 2009, qui coûta la vie à 280 enfants palestiniens.

Bruno Guigue a protesté publiquement, affirmant qu'« il s'agit [dans la tribune incriminée] d'une matière qui n'a rien à voir avec l'activité professionnelle qui est la [sienne] et les responsabilités qu'[il] exerce localement ». Il a également souligné que les faits qu'il mentionnait dans son texte étaient parfaitement exacts (assassinat d'enfants par l'armée israélienne, pratique de la torture dans les prisons).

Bruno Guigue, qui écrit des chroniques de politique internationale depuis dix ans, affirme militer pour l'application du droit international au Proche-Orient. L'intéressé a intenté un recours pour excès de pouvoir auprès du Conseil d'État. Plusieurs associations ou personnalités lui ont apporté leur soutien, dont l'Union juive française pour la paix, le MRAP, des associations militant pour le respect du droit international au Proche-Orient, ainsi que plusieurs parlementaires, dont Patrick Braouezec, député de Seine-Saint-Denis. Enfin, plus de 5 000 personnes ont signé une pétition en sa faveur, dont Mgr Jacques Gaillot, l'écrivain Maurice Rajsfus et le comédien Jamel Debbouze8.

La sénatrice Esther Benbassa voit dans le licenciement de Bruno Guigue « le signe de l’impossibilité de conduire un authentique débat dans notre pays et de l’influence des groupes de pression communautaires auprès des instances gouvernementales »9.

Le 8 avril 2009, le Conseil d'État a rejeté la requête du sous-préfet Bruno Guigue tendant à l'annulation de la décision ayant mis fin à ses fonctions de sous-préfet de Saintes10. On notera que les conclusions du rapporteur public (le magistrat chargé d'instruire l'affaire) étaient en faveur de l'annulation du décret présidentiel mettant fin aux fonctions de Bruno Guigue, aucun élément ne permettant de qualifier le texte de ce dernier comme outrancier, diffamatoire ou injurieux. Pourtant, la formation de jugement a préféré ne pas suivre ces conclusions.

Il est aujourd'hui professeur de philosophie dans l'enseignement secondaire et chargé de cours en relations internationales dans l'enseignement supérieur. Il est président d'honneur du "Collectif Réunion Palestine Solidarité" et du "Collectif Saintonge Palestine Solidarité".

wiki

Je ne comprend pas, car il est fonctionnaire, avant il n'avait pas le droit, maintenant qu'il est simple enseignant il a le droit...

Bonne journée

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Membre, Posté(e)
christine974 Membre 1 577 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour,

L'affaire :

En septembre 2007, Bruno Guigue est nommé sous-préfet de Saintes, dans le département de la Charente-Maritime1. Il publie depuis février 2005 des tribunes libres sur le site oumma.com2.

En réponse à une tribune publiée le 27 février 2008 dans les colonnes du quotidien Le Monde, titrée « L'ONU contre les droits de l'homme »3, il publie le 13 mars 2008 une réponse intitulée « Quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l'ONU »4.Le 18 mars 2008, l'éditorialiste Luc Rosenzweig attaque cette tribune sur le site « france-israël.org »5 qu'il qualifie de « torchon antisémite ». Interpellé par l'identité de l'auteur, qui se présente comme ancien élève des grandes écoles, Luc Rosenzweig découvre que Bruno Guigue ne mentionne pas son statut de sous-préfet. Luc Rosenzweig conclut : « Une telle diatribe, postée sur un site islamiste, est-elle compatible avec le devoir de réserve auxquels sont soumis les haut fonctionnaires ? Évidemment non. Sa hiérarchie, en l'occurrence le ministre de l'intérieur a-t-il eu connaissance de l'activité littéraire de ce grand commis de l'État ? Si c'était le cas, un silence de sa part vaudrait approbation. »

Le 20 mars 2008, Bruno Guigue est "limogé" par la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie qui, selon le ministère de l'Intérieur, « a été mise au courant mercredi [19 mars] du contenu de cette tribune et a immédiatement décidé de mettre fin [aux] fonctions [de M. Guigue] ». Le porte-parole du ministère de l'Intérieur a justifié cette sanction par, selon ses termes, la « violation du devoir de neutralité et de réserve d'un sous-préfet », après avoir estimé que si, « sur le fond, chacun est libre d'avoir une appréciation d'historien ou de spécialiste [...] il n'appartenait pas à un sous-préfet en exercice de tenir ce genre de propos [...] de nature très politique, qui [sortent] du domaine d'expression du préfet (sic) », puis après avoir souligné la « grande violence » que revêtiraient, selon le ministère, certaines comparaisons et critiques émises par Bruno Guigue dans sa tribune6. On lui reproche d'avoir décrit Israël comme le « seul État au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles » et d'ironiser sur « les geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s'interrompt de torturer durant le shabbat »7. Les assassinats d'enfants par les snipers de l'armée israélienne avaient pourtant été rapportés, notamment, par le journaliste britannique Chris MacGreal dans un article paru dans The Guardian le 29 juin 2005 ("Enfants en ligne de mire"). Ils ont été attestés depuis lors à de nombreuses reprises, en particulier lors de l'opération israélienne "Plomb durci" contre Gaza en décembre 2008-janvier 2009, qui coûta la vie à 280 enfants palestiniens.

Bruno Guigue a protesté publiquement, affirmant qu'« il s'agit [dans la tribune incriminée] d'une matière qui n'a rien à voir avec l'activité professionnelle qui est la [sienne] et les responsabilités qu'[il] exerce localement ». Il a également souligné que les faits qu'il mentionnait dans son texte étaient parfaitement exacts (assassinat d'enfants par l'armée israélienne, pratique de la torture dans les prisons).

Bruno Guigue, qui écrit des chroniques de politique internationale depuis dix ans, affirme militer pour l'application du droit international au Proche-Orient. L'intéressé a intenté un recours pour excès de pouvoir auprès du Conseil d'État. Plusieurs associations ou personnalités lui ont apporté leur soutien, dont l'Union juive française pour la paix, le MRAP, des associations militant pour le respect du droit international au Proche-Orient, ainsi que plusieurs parlementaires, dont Patrick Braouezec, député de Seine-Saint-Denis. Enfin, plus de 5 000 personnes ont signé une pétition en sa faveur, dont Mgr Jacques Gaillot, l'écrivain Maurice Rajsfus et le comédien Jamel Debbouze8.

La sénatrice Esther Benbassa voit dans le licenciement de Bruno Guigue « le signe de l’impossibilité de conduire un authentique débat dans notre pays et de l’influence des groupes de pression communautaires auprès des instances gouvernementales »9.

Le 8 avril 2009, le Conseil d'État a rejeté la requête du sous-préfet Bruno Guigue tendant à l'annulation de la décision ayant mis fin à ses fonctions de sous-préfet de Saintes10. On notera que les conclusions du rapporteur public (le magistrat chargé d'instruire l'affaire) étaient en faveur de l'annulation du décret présidentiel mettant fin aux fonctions de Bruno Guigue, aucun élément ne permettant de qualifier le texte de ce dernier comme outrancier, diffamatoire ou injurieux. Pourtant, la formation de jugement a préféré ne pas suivre ces conclusions.

Il est aujourd'hui professeur de philosophie dans l'enseignement secondaire et chargé de cours en relations internationales dans l'enseignement supérieur. Il est président d'honneur du "Collectif Réunion Palestine Solidarité" et du "Collectif Saintonge Palestine Solidarité".

wiki

Je ne comprend pas, car il est fonctionnaire, avant il n'avait pas le droit, maintenant qu'il est simple enseignant il a le droit...

Bonne journée

On se doute bien de "la philosophie " qu'il doit propager parme ces jeunes cerveaux encore malléables

il ne serait pas en poste à Lunel par hasard ?

étonnante cette fascination pour Israel pour des individus comme contrexemple

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