Peut-on différencier un génie incompris et un fou ?

C'est un problème auquel Nietzsche a été confronté. Comment rendre intelligibles des idées nouvelles ?

C'est un problème auquel tous les penseurs originaux ont été confrontés. D'ailleurs, n'est-ce pas le problème même de la philosophie ?

J'aurais plutôt dit de la poésie.

Les vrais philosophes ne sont-ils pas aussi poètes ?

Mais avec ces définitions tu ne peux pas les différencier : un génie peut être fou et vice versa...

Proposez d'autres définitions alors qui permettent de bien différencier les 2.

C’est toujours délicat de partir de définitions pour qualifier, pour cerner un type. C’est bien vu de dire "génie en A", parce qu’un génie en A a à mon avis de bonne chance d’être par ailleurs un type ordinaire. Par contre difficile de dire si les "fous" voudraient ou pas être reconnus, ça ne me paraît pas généralisable. Il vaudrait mieux se contenter de noter le décalage plus ou moins insurmontable entre le fou et son environnement, qui fera qu’il aura droit à un traitement spécial.

Et même si tu penses à des folies plus "douces", on est pas très loin du même cas de figure : le type est marginalisé, on lui impose nos limites (sans connaître les siennes) etc.

Sinon, on peut aussi poser la question à partir des points de vue : "Untel" (fou ou génie), ou bien "qui connaît Untel".

Untel se posera la question : suis-je fou ou génial, ou peut-être une autre question (suis-je génial ou mégalo par exemple)... et peut-être que son entourage se posera des questions dans les mêmes termes, peut-être pas.

En faisant rentrer le facteur compréhension (dans les deux cas), tu me sembles privilégier la question de Untel (mais je peux me tromper) : comment Untel peut-il faire comprendre (voire admettre) qu’il est plus près du génie que du fou. En fait, comment faire pour être reconnu, pour ne pas être pris pour un fou, ou peut-être un idiot, ou un vaniteux etc.

... parce qu’on a vu mille fois des types incompris révélés presque par hasard. Il y a eu les surdoués à l’école, qui suivait à peine tant ils s’emmerdaient en classe, et qu’on prenait pour des élèves médiocres... jusqu’à ce qu’on prenne conscience du problème et qu’on fasse des classes spéciales pour eux où les mêmes se révélaient brillants. On a vu aussi des cas d’autisme (où pour le coup il était réellement question de difficultés de communication), où là encore certains types se révélaient très intelligents etc. Autre cas de figure révélateur : en revenant des camps de concentration, les prisonniers n’étaient pas crus par leur famille, entourage etc... on leur disait qu’ils déconnaient, qu’ils en rajoutaient etc.

Pas facile (…)

(convaincre au delà des normes est très aléatoire)

Je trouve qu'il faudrait affiner ta question.

La précision est aux questions, ce que la maturité est aux fruits, et le fruit bien mûr tombe de lui même.

Je ne vois pas ce que tu voudrais que je précise, dans ma question.

En plus clair alors, peut-être...

Ta question est-elle :

- comment différencier un génie d'un fou ?

- comment faire comprendre qu on est un génie et pas un fou ?

Il me semblait que le titre le sous-entendait, mais mieux vaut être clair :

comment différencier un génie d'un fou ?

Mmmh... le problème m'intéresse moins que celui de l'incompréhension.

Disons alors que j'en reste à ce que j'ai dit, comme quoi c'est difficile de définir les limites de l'un et l'autre, que le fou peut être génial et vice-versa etc (et qu'on va vite se heurter à des définitions normatives).

a+

ok, merci pour ta contribution.