Aller au contenu

Jean-Louis Debré - Roughol SDF le livre


DroitDeRéponse

Messages recommandés

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 140 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Suite aux événements du 11 Janvier il avait déjà donné une conférence aux collégiens du collège de mon fils, mon fils m'avait dit sa disponibilité. Je m'étais dit , tiens un homme politique qui mouille le maillot, celui qui pourtant passait pour l'idiot du village dans le gvt Chirac .

Et si finalement il nous fallait choisir les idiots du village ?

http://www.francetvinfo.fr/politique/sdf-il-publie-un-livre-grace-a-jean-louis-debre-c-est-comme-si-j-avais-gagne-au-loto_1118451.html

De 10 heures à minuit, son quotidien n'a jamais changé depuis vingt ans, jusqu'à ce fameux jour. Chaque matin, Jean-Marie Roughol, 47 ans, parcourt les chics avenues du VIIIe arrondissement de Paris, un gobelet en plastique à la main, en quête de quelques pièces. Devant les grilles de Chanel ou à l'entrée du Drugstore des Champs-Elysées, il aperçoit régulièrement des têtes connues. Certaines l'ignorent, d'autres l'abordent avec entrain.

Un jour de 2013, il rencontre par hasard le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré. Les deux hommes sympathisent, et l'ancien ministre de l'Intérieur propose à Jean-Marie Roughol de raconter son histoire par écrit. Deux ans plus tard, Jean-Marie sort Je tape la manche (éd. Calmann-Lévy), un récit de vie, relu avec l'homme politique devenu son ami.

Francetv info : Comment avez-vous rencontré Jean-Louis Debré ?

Jean-Marie Roughol : J'ai l'habitude de faire la manche devant le Drugstore des Champs-Elysées, quand ça ne marche pas rue Marbeuf, rue Bayard ou avenue de Montaigne... Un jour, j'ai aperçu une tête connue qui arrivait en vélo. C'était Jean-Louis Debré. Je l'ai reconnu car je lis souvent les journaux et je regarde les chaînes d'info en continu dans les bars. Il était habillé normalement, très simple et avenant. Je lui ai proposé de garder son vélo en échange d'une pièce, et il a accepté.

Vous avez alors sympathisé...

Lorsqu'il est revenu chercher son vélo, on a commencé à discuter. Il m'a demandé pourquoi j'étais à la rue, ce que j'avais fait pour en arriver là. C'est là qu'un couple nous a regardés et a lancé : "Regarde, M. Debré discute avec un clodo !" Je crois que ça l'a vraiment mis en colère, parce qu'il a pris ma défense et a continué de venir me parler par la suite. Quand je n'étais pas là, il demandait de mes nouvelles aux vigiles du magasin. Un jour, il m'a conseillé de raconter mon histoire dans un livre, parce que j'avais beaucoup de choses à dire, et qu'il me trouverait un éditeur si je le voulais. C'était sa façon il me semble, de faire taire les prétentieux comme ce couple.

Comment avez-vous rédigé ce livre ?

Au début, j'avais un peu d'appréhension car je n'ai pas beaucoup été à l'école dans ma vie. Mon père buvait beaucoup et me battait quand j'étais enfant. J'ai commencé à fuguer à 12 ans et à faire la manche avec des copains, "pour rigoler", et puis je ne m'en suis jamais vraiment sorti...

J'avais peur aussi, car je fais beaucoup de fautes d'orthographe, et il y a des choses que je ne sais pas exprimer. Au final, j'ai noirci trois cahiers en deux ans. J'ai raconté mon enfance, mes nuits par terre dans le métro, la peur constante de se faire voler ou agresser dans les centres d'hébergement, le regard dédaigneux des gens, mais aussi les belles rencontres, les potes et les filles... Je raconte aussi mes participations à des spectacles de Robert Hossein, rencontré dans la rue ! Il m'avait offert de petits rôles dans Ben Hur et Jean-Paul II.

Ensuite, j'ai tout donné à Jean-Louis, qui a relu et m'a aidé à réécrire les passages qui n'allaient pas. On a travaillé ensemble au Conseil constitutionnel, dans des cafés... Il me disait toujours : "Chaque mot a un sens !" L'éditrice l'a relu, et depuis mercredi, il est en librairie. La première fois que je l'ai eu en mains, je n'en revenais pas, je pleurais.

Aujourd'hui, vous vivez toujours dans la rue. Que retenez-vous de cette expérience ?

C'est vraiment comme si j'avais gagné au loto ! Avec ma première avance, j'ai pu vivre un mois sans trop faire la manche, payer une petite chambre d'hôtel et donner un peu d'argent à ma fille. Aujourd'hui, je n'ai plus les moyens et je suis obligé de revenir à la rue.

Jean-Louis Debré est devenu un ami. Pour une fois, j'ai eu l'impression que quelqu'un me traitait comme une personne, qu'il ne me jugeait pas. J'espère qu'avec ce livre, les gens ne nous regarderont plus comme des miséreux. Les SDF ne sont pas nés dans la rue ! Souvent, on a eu une vie avant, des enfants, un travail... Il suffit de perdre son boulot, de divorcer ou de se fâcher avec sa famille pour tomber dans la spirale infernale du trottoir. Je ne sais pas si le livre aura du succès, s'il permettra de m'en sortir... Dans tous les cas, c'était une expérience unique, vraiment inespérée.

-----------------------------

L'interview sans discours ampoulé au JT de 13h sur la 2 ...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Invité elbaid
Invités, Posté(e)
Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
Posté(e)
:mouai: ça me fait penser à l'histoire du prince charmant avec l'ot conne qui paume sa godasse , comment elle s'appel déjà ?
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 140 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Le parallèle avec Cendrillon est osé , même a l'heure du mariage pour tous .

Le scrooge plutôt .

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité elbaid
Invités, Posté(e)
Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
Posté(e)

Ha ok..le film..j'ai pas vue...il faudra je visionne .

non mais c'est vrai ça fait penser à un compte de fée un peu....version sociale quoi .

en même temps j'aime bien les Debré , il y a aussi son frère Bernard qui intervient ds les GG ; encore en couche culotte ils avaient comme interlocuteur De Gaule qui leur enfilait la tétine ..... voila quoi .

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
DameLicorne Membre 95 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Oui, des gens bien les Debré. Si nous n'avions que des hommes de cette probité en France. Que ce soit l'homme politique ou le professeur de médecine, des pointures, mais la Nation et le bien de tous toujours au premier plan. Si les Sarko et consorts (balayez de l’extrême gauche à l’extrême droite) avait le quart de la moitié de cet idéal, nous y croirions un peu plus.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 140 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Ce qui est intéressant c'est que Debré était l'idiot à droite et le raciste à gauche :)

A l'occase écoutez bien JL Debré je pense qu'il n'a aucun idéal , c'est ein mensch , certains diront un homme de bien . Tellement suranné !

L'idéal est souvent l'ennemi de l'action.

Debré a accepté de filer un euro à un SDF pour garder son vélo , il a ensuite voulu emmerder une greluche ( je cite ), ça c'est fini au café et voilà tout .

Sans pour autant lui filer son canapé . Pas de grands sentiments , juste de l'humanité avec le gars en bas de chez lui, c'est moins abstrait .

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
DameLicorne Membre 95 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

C'est comme cela que j'ai toujours vu mes parents faire. Mon père payait de temps en temps un verre au bistrot du coin au SDF de notre petit village, juste pour qu'il passe 10 minutes au chaud, en compagnie et puisse parler à quelqu'un. Juste de l'humanité effectivement mais des fois elle nous fait défaut dans ce bas monde.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×