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Sœur Sourire


azed1967

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Membre, 58ans Posté(e)
azed1967 Membre 4 597 messages
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Sœur Sourire

Sœur Sourire est le nom de scène de Jeanne-Paule Marie (dite Jeanine) Deckers, en religion sœur Luc-Gabriel, une religieuse et chanteuse belge née le 17 octobre 1933 à Bruxelles1 et morte à Wavre le 29 mars 1985.

Entrée chez les dominicaines en 1959, elle connaît un succès mondial (Europe, Amérique, Océanie, Afrique du Sud) en 1963 avec ses chansons, notamment son tube Dominique qu'elle écrit, compose et interprète au profit de son ordre. Cette chanson de langue française se classe numéro 1 des ventes de disques aux États-Unis pendant tout le mois de décembre 1963. Sœur Sourire réussit également à classer deux albums de langue française dans les meilleurs ventes d'albums américaines : l'album Sœur Sourire (The Singing Nun) se classe numéro 1 pendant 10 semaines au Billboard 200 en 1963 et 19642, et l'album Sa joie, ses chansons (Her Joy, Her Songs) se classe 90e en 1964. Ces performances sont inégalées pour des albums en langue française dans ce pays.

Nommée pour 4 Grammy Awards américains en 19643, dont celui de meilleure chanteuse, elle remporte celui de la meilleure chanson religieuse.

Ayant quitté les ordres, elle tente une nouvelle carrière à partir de 1967 sous le nom de Luc Dominique, sans retrouver le succès de ses débuts. Poursuivie par l'administration fiscale belge, elle finit par se suicider en 1985.

Une jeune sœur fondue de musique

Jeanine Deckers connaît une jeunesse qu'elle qualifie elle-même de « morne », marquée par une mère autoritaire et conservatrice et par un père soumis à sa femme. Après avoir tenté sans succès de devenir professeur de dessin, elle entre dans l'ordre catholique des dominicaines en 1959, où elle devient sœur Luc-Gabriel au couvent de Fichermont, à Waterloo. Très vite, elle se fait apprécier des autres sœurs du couvent pour ses compositions musicales.

Sa hiérarchie décide de lui faire enregistrer un disque et négocie un contrat avec la maison de disques Philips, mais ni son nom, ni son image ne doivent apparaître sur les pochettes de disques. Le pseudonyme « Sœur Sourire », dont Jeanine dira plus tard qu'elle le trouvait ridicule, est choisi par un panel d'auditeurs-test ; il reste la propriété des contractants : son éditeur et son couvent. En vertu de ses vœux de pauvreté et d'obéissance, Jeanine accepte que les droits normalement dévolus à l'auteur-compositeur-chanteur reviennent à la maison de disques et au couvent.

Succès international

Sa chanson Dominique, dédiée à saint Dominique, fondateur de l'ordre dominicain dont elle fait partie, obtient rapidement un très grand succès en Europe :

« Dominique, nique, nique

S'en allait tout simplement,

Routier pauvre et chantant.

En tous chemins, en tous lieux,

Il ne parle que du Bon Dieu,

Il ne parle que du Bon Dieu. »

Elle se classe notamment dans les 10 meilleures ventes de singles (45 tours) en Norvège (2e), en Irlande (4e), au Danemark (4e), aux Pays-Bas (6e), en Allemagne (7e) et au Royaume-Uni (7e) durant l'année 1963.

Ce succès européen conduit Philips à sortir son single (45 tours) et son album aux États-Unis. Les radios américaines diffusent régulièrement les ballades de la sœur, en particulier après la mort du président Kennedy4, créant un engouement inédit dans ce pays pour des chansons en langue étrangère. Le single (45 tours) Dominique se classe numéro 1 des ventes américaines pendant les 4 semaines du mois de décembre 1963, alors que son album Sœur Sourire (The Singing Nun) se classe numéro 1 des ventes d'albums (Billboard 200) pendant 10 semaines de décembre 1963 à février 1964 et est finalement détrôné de la première place par le premier grand album américain des Beatles.

Le 5 janvier 1964, Sœur Sourire passe à la principale émission musicale de la télévision américaine le Ed Sullivan Show : le présentateur Ed Sullivan lui-même et son équipe se déplacent au couvent de Fichermont pour rencontrer la sœur. En 1966, un film américain, Dominique (The Singing Nun), est consacré à son histoire avec Debbie Reynolds dans le rôle-titre : les chansons de la sœur y sont interprétées dans des traductions en langue anglaise.

Le tube Dominique rencontre un succès équivalent dans les autres pays du monde anglophone, se classant à la 1re place des ventes de singles (45 tours) au Canada, en Nouvelle-Zélande et en Australie et à la 5e place en Afrique du Sud.

Au début de l'année 1964, la sortie du single en Amérique Latine suscite l'engouement du public : il se classe numéro 1 des ventes au Mexique et numéro 2 en Argentine et en Uruguay.

Toutefois, son deuxième album, Sa joie, ses chansons sorti au cours de l'année 1964, ne rencontre pas le même succès que son premier album et aucun tube significatif n'en est issu. L'album se classe 90e au Billboard 200 américain, performance très appréciable pour un album entièrement chanté dans une autre langue que l'anglais, mais qui fait pâle figure face aux ventes de l'album de 1963.

Pendant ce temps en Belgique, Jeanine Deckers reprend des études et essaie, à grand peine, comme en témoigne son journal intime, de s'intéresser à la théologie en suivant des cours à l'Université catholique de Louvain. En juillet 1966, convaincue de son absence de vocation et considérant la vie au couvent comme anachronique, elle quitte les ordres.

Une seconde carrière musicale

Le contrat signé avec Philips lui interdisant d'utiliser le pseudonyme qui l'avait rendue célèbre - et qui appartient toujours à son ancien ordre religieux - c'est sous le nom de Luc Dominique que Jeanine tente de poursuivre sa carrière. Elle écrit des titres très engagés par lesquels elle s'en prend aux mères, aux hommes (qu'elle juge violents et dominateurs), à l'Église catholique romaine et au conservatisme (Les Con-conservateurs) et défend la pilule contraceptive (La Pilule d'or, en 1967). Les textes de ses nouvelles chansons compromettent sa tournée au Québec, où elle était auparavant très appréciée du public catholique : le boycott de l'Église entraîne l'annulation d'une partie de ses concerts canadiens et elle est finalement abandonnée sur place par son imprésario.

Elle continue de sortir des disques dont le succès, très modeste, donne raison à un de ses titres de l'époque, Je ne suis pas une vedette. Dans la chanson Luc Dominique, elle explique que sœur Sourire est morte5 :

« Elle est morte, sœur Sourire,

Elle est morte, il était temps. »

Son niveau de vie, très irrégulier, est néanmoins suffisant : elle tire ses revenus de ses écrits, de ses disques, des cours de guitare ou encore d'un travail auprès d'enfants autistes. En 1976, elle tente un retour aux États-Unis, mais elle n'intéresse plus personne. En 1981, elle participe à la sortie de la version remixée de son tube Dominique pour le label Scalp Records dirigé par Gilles Verlant, disque qui ne rencontre aucun écho public.

Jeanine Deckers se passionne pour les nouvelles approches de la théologie (entre Vatican II et Mai 1968), cherche à inventer pour elle-même et pour son amie Annie Pécher une nouvelle voie religieuse, qui se situe entre la vie régulière et la vie séculière. Elle refuse par ailleurs à l'époque de se considérer comme homosexuelle ; selon la biographie de Sœur Sourire écrite par Catherine Sauvat, les deux femmes ont bel et bien eu des relations sexuelles, mais uniquement au bout de plusieurs années de vie commune.

Dettes et fin tragique

Tombe de Jeanine Deckers et de sa compagne au cimetière de Wavre.

À partir de 1974, les services fiscaux belges réclament à Jeanine Deckers les fortunes qu'auraient dû lui rapporter les ventes de Sœur Sourire, et restent sourds à ses explications. Jeanine fait alors appel à son ancien couvent et à son ancienne maison de production, Philips. Si les sœurs lui remettent ce qu’elles estiment être sa part (l'aidant notamment à acquérir son appartement de Wavre, à la condition qu’elle cesse de dénigrer la congrégation et qu’elle signe un document pour solde de tout compte), Philips, qui avait touché 95 % des dividendes, ne fait rien.

Confrontée à une dette importante et ses intérêts accumulés, Jeanine et son amie, Annie Pécher, thérapeute d'enfants autistes, sombrent dans une dépression que l'alcool et les médicaments ne font qu'aggraver. Toutes deux finissent par se suicider ensemble le 29 mars 1985.

Ironie du sort, au jour de son suicide, la SABAM avait récolté à son insu 571 658 francs belges, soit largement plus que sa dette de 99 000 francs belges6.

http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C5%93ur_Sourire

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

on à dit aussi qu'elle était lesbienne car , elle aurai aimée une femme ? mais , cela n'est pas confirmé .

bonne journée

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Membre, 58ans Posté(e)
azed1967 Membre 4 597 messages
Forumeur expérimenté‚ 58ans‚
Posté(e)

oui c'est vrai elle aimait une femme

Jeanine et Annie s'étaient lancées dans un grand projet de maison pour enfants autistes, mais comment le faire sans argent ? Lentement clochardisées, ces deux femmes qu'on dit lesbiennes s'enferment dans une paranoïa sordide, vivant recluses sous une mansarde de Wavre, en Brabant wallon. Le 29 mars 1985, à bout de forces, elles décident de mettre un terme au calvaire. Le lendemain, la police retrouve les cadavres entourés de médicaments, de leurs guitares et d'hosties consacrées. Suivant leurs dernières volontés, les scandaleuses seront enterrées côte à côte, au cimetière de Wavre. On raconte que quelques jours après leur mort, elles auraient reçu une lettre des impôts leur accordant l'amnistie. Les voies du fisc belge sont elles aussi impénétrables.

http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2009/04/25/01006-20090425ARTFIG00100--s339ur-souffrance-.php

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