cadavre exquis poétique

L'écran est le miroir

d'une société-mouroir

Assis sur son gros cul

L'humain n'existe plus

Par écran interposé l'homme contemple

un monde sur lequel il a peu d'emprise

Car il en possède très peu et ,surprise,

Il et happé par le marchands du temple

Chacun est libre de ses choix

On oblige personne à rester

Comme un con devant sa télé

A absorber n’importe quoi...

A donner du temps de cerveau

disponible

A coca cola dont on devient la cible

Aux émotions dont l'ennui insondable

de lavie , nous prive ,inexorable!

La vie n'impose rien

Ce sont nous les acteurs

Maîtres de nos destins

Réactifs ou glandeurs...

Il fait trop chaud pour courir

A l'ombre quiète il faut rester

Puis faire la sieste et dormir

A trente huit degrés ,ne pas s'agiter

Chocolatées, fondantes

Moelleuses ou bien croquantes

Les recettes sucrées

font la joie du palais

En les dégustant devant la télé

Le corps tout entier s'empâte

Ca tombe bien ils vont passer

la pub pour le dernier slimfat !

La léthargie du gros blasé

Qui rote en sirotant sa bière

Et mate le sport à la télé

Sans déplacer son gros derrière...

La société des loisirs

Gavée par ses drive

A la possibilité de choisir

D'aller mouliner en live

A la salle de sport,du coup,

Comme un hamster dans sa roue .

Cage à poules pour l'habitat

Embouteillages dans la fourmilière

Tourner dans sa roue comme un rat

Boîte à sardines pour se distraire

Des œillères pour ne pas réfléchir

L'homme domestique s'impose le pire...

Où que l'on aille on se heurte à soi

Sensation d'infinie solitude ,tu vois,

Et cela même au milieu des foules

Alors on s'occupe ,on se défoule!

La solitude choisie est un réel bienfait

Contre l'aliénation imposée par le monde

Pour vivre heureux vivons cachés

Loin de la foule furibonde...

Comment échapper à l'ennui profond

Eternelle ,sempiternelle question

La fréquentation de soi-même

N'est pas la solution au problème!

L'ennui n'existe pas

Le non-faire est précieux

La paix, le calme en soi

Dans un silence heureux...

Profite bien de ta grande chance

Farniente est la joie des vacances

Avancer à son rythme et à sa guise

Et que nul sur toi n'ai la mainmise

C'est au quotidien que l'on prend soin de soi

A chaque jour suffit sa joie

Quand l'esprit vagabonde au delà des soucis

A quoi bon lutter contre lui...

:)

Qu'il ne pleuvra pas demain

la météo annonce l'effroyable nouvelle

Dedans la canicule me maintient

Attendant la fraîcheur tombée du ciel!

Une brise légère a chassé la chaleur

Je respire enfin mais mon coeur

Attend la pluie douce et bénéfique

ou l'orage violent et apocalyptique

Entonnoirs voletant dans le parc de l'asile

Les blouses blanches en perdent leur latin

La folie indocile a vaincu les vigiles

Et repoussé les murs en forçant le destin!