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Mozarabe


azed1967

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azed1967 Membre 4 597 messages
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Mozarabe

Mozarabe (de l’arabe musta’rib, مستعرب, qui signifie « arabisé ») est le nom donné aux chrétiens vivant sur le territoire espagnol conquis à partir de l'an 711 par les armées musulmanes et connu à l'époque comme Al-Andalus (l'Andalousie actuelle), sur le sud de la péninsule ibérique. Les mozarabes avaient dans la société arabe le statut de dhimmi, statut d'infériorité inscrit dans la loi. Ils partageaient ce statut avec les juifs, en tant que non-croyants à l’Islam. C'est seulement dans la pratique, et non dans la loi, que leur culture, leur organisation politique et leur pratique religieuse étaient tolérées. Elles étaient assorties d'une certaine protection légale et donc un contrôle strict. Les mozarabes versaient, en outre, un impôt de capitation, la djizya, sur la zakat, cette aumône aux pauvres obligatoire qui est, en tant que telle, un des piliers de l'Islam.

Une longue rébellion chrétienne se produisit entre 852 et 886. Un certain nombre de chrétiens avaient publiquement attaqué Mahomet et l'islam : la répression fut brutale et l'émir Mohammed Ier (852 - 886) ne laissa d'alternative à ses sujets rebelles que la conversion à l'islam, la mort ou la fuite. Suite à ce régime de terreur, les villes comme Burgos et Urbiena en 882, Zamora en 893, durent être repeuplées par des mozarabes venus de Tolède.

Leur culte étant toléré, les mozarabes avaient été rattachés à l’archevêché de Tolède. Leur liturgie, celle de saint Isidore de Séville, est connue sous le nom de rite mozarabe : cette liturgie en latin est restée en vigueur dans le diocèse de Tolède, en parallèle avec le rite tridentin puis le rite Paul VI. En particulier, il est aujourd'hui célébré dans la chapelle mozarabe de la cathédrale.

De nombreux mozarabes parlaient l'arabe et beaucoup adoptèrent des noms et des coutumes musulmans, exerçant en retour une influence certaine sur leurs suzerains. La langue mozarabe est évoquée à partir du VIIIe siècle.

L’art mozarabe témoigna de cette époque, avec un style islamique mais des thèmes qui restèrent chrétiens. Les influences de l'art des musulmans se ressentaient particulièrement dans l'utilisation des entrelacs végétaux, taillés dans le stuc pour décorer une architecture, par exemple.

Il reste aujourd'hui très peu d'édifices de pur style mozarabe, excepté quelques églises, disséminées sur le territoire espagnol, en particulier aux environs de Tolède, San Sebastián, Santa Eulalia et surtout Santa María de Melque, la plus remarquable du IXe siècle.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mozarabe

Mozarabe (langue)

On nomme mozarabe (en espagnol mozárabe ou romance andalusí) l'ensemble des dialectes romans parlés dans les royaumes musulmans d'Al-Andalus, entre le VIIIe siècle et le XVe siècle.

Le mozararabe fut une langue d'usage familier de premier plan, utilisée tant par les Mozarabes, ou chrétiens arabisés, que par les colons arabes, jusqu'au Xe siècle, moment où s'intensifie le processus d'acculturation et de substitution linguistique au profit de l'arabe. Il existe un courant de l'historiographie espagnole, qualifié de « continuiste », qui adjuge un rôle important aux Mozarabes dans le maintien d'une tradition culturelle chrétienne hispanique et, sur le plan linguistique, romane, dans la péninsule Ibérique durant toute l'occupation musulmane. On estime aujourd'hui néanmoins qu'aux débuts du XIIIe siècle l'arabe était déjà devenue la langue courante de la quasi-totalité de la population d'Al-Andalus, indépendamment du critère religieux, et que le mozarabe était alors éteint ou en voie d'extinction1,2.

On attribue au mozarabe, à des degrés variables et parfois de façon discutée, une influence sur diverses évolutions consécutives des parlers prédominants dans les royaumes chrétiens à la suite de Reconquista (galaïco-portugais, léonais, castillan, navarro-aragonais et catalan). Il aurait ainsi joué un rôle important dans la différenciation entre le valencien et le reste du domaine catalan d'autre part3, ou entre le portugais et le galicien, ou encore bien entre l'andalou et le murcien par rapport au castillan standard.

L'essentiel des traces écrites connues du mozarabe sont en aljamiado, c'est-à-dire transcrites en graphie arabe. Ceci complique le travail de restitution de la langue, le système vocalique mozarabe ayant 5 voyelles et l'arabe n'en ayant que 3.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mozarabe_%28langue%29

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