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Moquerie?


Stazou

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Membre, Posté(e)
Stazou Membre 6 messages
Baby Forumeur‚
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Je crois que mon problème est la.

J'interprete la moquerie comme une humiliation et n'arrive pas a relativiser...

C'est grave docteur?

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Pas vraiment à vrai dire. Parfois se taire et rougir, voir simplement laisser dire, ou (idéalement) répondre sur le ton de la plaisanterie toi aussi te permettra de faire la part des choses. En te connaissant toi même tu connaitras mieux tes limites, tes forces et tes faiblesses, et tu pourras les assumer sans forcément en faire des complexes. La susceptibilité provient généralement de la peur de ne plus être aimé, alors qu'elle est tristement auto réalisatrice (plus tu te montreras susceptible, moins tu seras apprécié en société).

Ce n'est pas de ta faute, mais il faut que tu te décomplexes en comprenant que tout le monde a ses défauts, que tu relativises (il y a toujours pire ailleurs!) et que tu comprennes (sans te dévaloriser) que les complexes sont avant tout tes obsessions, certainement pas celles des autres.

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 887 messages
107ans‚ ©,
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Mais alors, la vraie question serait : la moquerie peut-elle être bienveillante ? Une taquinerie, en fait ? Mais la perception de l'autre, qu'en fait-on ?

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
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Rire d'une situation, inconfortable ou néfaste, qui concerne un tiers, n'est probablement pas la bonne façon d'enseigner la philosophie "du savoir rire de tout", même si l'on se sait capable d'appliquer cette philosophie en toutes circonstances. Je ne vois rien dans l'action de se moquer qui soit éducatif, je me demande même si c'est une action réellement délibérée ou subie. Le moqueur entrerait dans un processus réflexif afin de conjurer un stress, peut-être celui que lui procure l'imagination de se trouver à la place de celui dont il se moque.

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
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Posté(e)

D'un côté la méchanceté gratuite doit être condamnée, mais de l'autre il faut reconnaître que le passage de la plaisanterie à la moquerie est assez subjectif.

Si bien que s'il fallait taire tout ce qui pouvait potentiellement être mal perçu, nous ne dirions presque rien.

Il faut un minimum de courage pour le réaliser, mais c'est assez vrai que l'interprétation (positive ou négative) d'une plaisanterie n'engage le plus souvent que celui qui interprète (souvent de travers à cause d'un passé douloureux).

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
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D'un côté la méchanceté gratuite doit être condamnée...

Vous pouvez me donner un exemple de méchanceté non gratuite ?

A moins que ce terme ne convienne pour qualifier une telle démarche.

La méchanteté n'est jamais gratuite, sinon personne ne serait méchant, il faut bien penser qu'elle rapporte quelque chose, ne seait-ce que le renforcement de l'idée qu'elle rapporte quelque chose.

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
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Posté(e)

Vous pouvez me donner un exemple de méchanceté non gratuite ?

A moins que ce terme ne convienne pour qualifier une telle démarche.

La méchanteté n'est jamais gratuite, sinon personne ne serait méchant, il faut bien penser qu'elle rapporte quelque chose, ne seait-ce que le renforcement de l'idée qu'elle rapporte quelque chose.

Ce que je veux dire c'est qu'il arrive qu'une méchanceté soit en fait un malentendu, mais que l'interlocuteur avait seulement la volonté de plaisanter. C'est à dire que censurer tout ce qui pourrait être mal perçu est assez excessif : le problème vient bien de celui qui interprète la plaisanterie comme une moquerie, beaucoup plus que de celui qui balance la plaisanterie. L'effort sur soi doit donc venir de celui qui interprète, ou au moins il doit laisser le bénéfice du doute à celui qu'il aura malheureusement tendance à accuser non moins gratuitement.

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
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Ce que je veux dire c'est qu'il arrive qu'une méchanceté soit en fait un malentendu, mais que l'interlocuteur avait seulement la volonté de plaisanter. C'est à dire que censurer tout ce qui pourrait être mal perçu est assez excessif : le problème vient bien de celui qui interprète la plaisanterie comme une moquerie, beaucoup plus que de celui qui balance la plaisanterie. L'effort sur soi doit donc venir de celui qui interprète, ou au moins il doit laisser le bénéfice du doute à celui qu'il aura malheureusement tendance à accuser non moins gratuitement.

Je vois, vous soulevez la question tant et tant de fois émise : Qui doit être tenu responsable du message, celui qui l'émet ? Celui qui l'entend ? Ou bien les deux, et dans ce cas dans quelles proportions ?

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
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Je vois, vous soulevez la question tant et tant de fois émise : Qui doit être tenu responsable du message, celui qui l'émet ? Celui qui l'entend ? Ou bien les deux, et dans ce cas dans quelles proportions ?

Après on ne va pas cacher que les gens sont d'une telle bêtise qu'on ne peut que comprendre que certains aient du mal à surmonter leurs complexes!

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
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Posté(e)

Après on ne va pas cacher que les gens sont d'une telle bêtise qu'on ne peut que comprendre que certains aient du mal à surmonter leurs complexes!

Voulez-vous dire que la stupidité ou la difficulté de comprendre dépendraient d'une affaire de complexes ?

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Voulez-vous dire que la stupidité ou la difficulté de comprendre dépendraient d'une affaire de complexes ?

Non dans le fond c'est simplement que celui qui domine et arrive à en écraser un autre se sente toujours si supérieur à lui qui est le problème.

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
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C'est ce qui me semblait aussi...

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Membre, Posté(e)
Regie Membre 151 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Oui, quels que soient les outils utilisés, l'épée ou l'argumentation, ce désir de dominer l'autre, de lui faire entendre raison, est bien au cœur de nombreuses discussions.

Il y a cette expression : se battre comme des crabes dans un panier. Je n'ai pas été vérifié si les crabes se battent quand ils sont enfermés dans un panier, mais cela parle bien d'enfermement. Chacun enfermé dans sa conviction de penser mieux que l'autre, de s'exprimer mieux que l'autre, de savoir mieux que l'autre.

Au moment de penser, de s'exprimer, on ne peut qu'être dans sa propre vérité, pourquoi refuser cela à l'autre ?

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Au moment de penser, de s'exprimer, on ne peut qu'être dans sa propre vérité, pourquoi refuser cela à l'autre ?

Tout dépend de ce qu'on cherche à travers le dialogue : les trois fonctions principales du langage étant la description "(1) informer", l'expression de soi "(2) s'exprimer" ou la persuasion "(3) convaincre". J'ai déjà cru remarquer à titre personnel que tout débat venait en fait de l'impossibilité de s'entendre sur le statut d'une proposition discutée.

La condition de possibilité du débat est l'expression d'un désaccord sur le statut (1), (2) ou (3) à accorder à une proposition fondamentale, selon qu'elle soit (1) objective, (2) subjective, ou (3) rationnelle.

Si nous étions d'emblée d'accords pour affirmer que toute proposition était de l'ordre de l'expression de soi, alors nous n'aurions aucun intérêt à échanger ou discuter de la proposition en question (tout se valant en tant que vérité subjective d'untel ou untel).

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Membre, Posté(e)
Regie Membre 151 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Si nous étions d'emblée d'accords pour affirmer que toute proposition était de l'ordre de l'expression de soi, alors nous n'aurions aucun intérêt à échanger ou discuter de la proposition en question (tout se valant en tant que vérité subjective d'untel ou untel).

:plus:

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  • 1 mois après...
Membre, 37ans Posté(e)
Shô Seth Membre 14 messages
Baby Forumeur‚ 37ans‚
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La définition même de la moquerie est la malveillance, la conscience du caractère blessant de la plaisanterie à l'endroit de celui ou celle qu'elle vise. C'est donc précisément rire DE quelqu'un et non pas rire AVEC quelqu'un. Ainsi, on se moque forcément en sachant qu'on le fait aux dépends de celui dont on se moque.

Mais, si l'on souhaite blesser quelqu'un, on n'est pas obligé de le faire par le biais de l'humour, on peut faire une remarque blessante sans rechercher l'effet comique. Pourquoi l'humour alors?

Plusieurs hypothèses:

L'emploi de l'humour permet d'installer un doute quant à la méchanceté de l'acte et permet donc de se protéger d'un éventuel retour de bâton pour peu que l'on ait affaire à quelqu'un de peu sûr de soi qui aurait peur de prendre trop au sérieux une simple boutade (mais là dessus, je vous rassure, quand vous pensez que quelqu'un se fout de votre gueule, c'est généralement que c'est le cas.) C'est donc dans ce cas une forme de lâcheté, on attaque en se cachant derrière un arbre.

Ce peut-être une forme déviante d'affection! Quelqu'un d'un peu "handicapé" des sentiments aura tendance à employer de railleries potentiellements désagréables là où il aurait aimé dire quelque chose de gentil, c'est la psychologie inversée des écorchés vifs...

Et, comme cela a déjà été évoqué, c'est souvent le mode d'expression des gens se sentant inférieurs, ayant besoin de rabaisser quelqu'un pour se sentir important. Ces mêmes personnes sont généralement celles qui trempent dans les potins infâmes, ça donne un rôle au sein d'un groupe.

Le sarcasme quant à lui est une figure de style qui permet d'afficher de façon franche le mépris que l'on a pour quelqu'un, c'est donc quelque chose d'assez frontal, qui passe par l'humour, mais sans se camoufler.

Enfin, la moquerie inoffensive:

Oui, elle existe. Se moquer de quelqu'un que l'on ne connaît pas et qu'on ne connaîtra jamais (au choix: des écrivaillons logorrhéiques, des pseudos stars cokées et autres ratés notoires...) est une catharsis nous permettant d'évacuer notre besoin de méchanceté (si quelqu'un ici me dit qu'il est l'exemple de l'homme fondamentalement bon et n'en a pas besoin , je ris haut et fort!) et ainsi de conserver notre bienveillance envers les gens que nous fréquentons au quotidien,car sans être fondamentalement bon, on peut au moins prétendre à être quelqu'un de bienveillant - et c'est déjà pas mal.

Quoi qu'il en soit, l'humour - dans ce contexte - sert à évacuer...

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  • 2 semaines après...
Membre, Posté(e)
anruadebobdny Membre 567 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Oui pour tout cela.

Ca les conforte dans leur position.

Ou pour se divertir simplement.

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Invité Lion2
Invités, Posté(e)
Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
Posté(e)

Pas mal ton texte Shô Seth...

J'ajouterai que l'humour permet de retrouver le nom d'une racine commune, il ne s'agit pas du nom d'une salade mais de son terreau.

Il y a aussi l'ironie qui permet de rire par l'absurde comme une pièce de théâtre pourrait réveler aux acteurs qu'ils ne savent pas ce qu'ils jouent, dupés comme les spectateurs. C'est pourquoi se moquer se rapproche davantage de "remuer du fumier". L'action dont il est question est autre, cela se passe juste en dessous où bien plus profond, ailleurs sous une autre forme d'humeur non manifestée dont "je" ne sais rien. :hehe:

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