Au bord de l'eau

L’azur se mire dedans,
Jolie nappe emplie de vie,
Le soleil y musardant
Fait naître une symphonie.

Nymphéas purs et graciles
Accueillent la demoiselle
Qui de son vol immobile
Les effleure de son aile.

Mignonne petite rainette,
Ouvrant ses yeux mordorés,
Est sur le qui vive et guette
Un imprudent scarabée.

Jusqu’à la tombée du soir
S'envolent les belles trilles
Du gorge bleue à miroir
Perché sur une charmille.

J’emprunte le petit chemin,
Il me tarde d’arriver
Près de ce joli bassin
Où je viens me ressourcer.