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les chiens de guerre


le merle

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

un poste perdus quelque part dans une région sauvage du continent africain il y à longtemps .

nous étions de jeunes soldats appelés du contingent ,insouciant et sortis depuis peut des jupons de leurs mères

( expression ) .

la région était dangereuse ,plusieurs embuscades avaient couté la vie à certain d'entre nous ,surtout des officiers malgré leurs garde du corps et leurs chauffeurs et radio bien armés dans leurs jeep et qui s'aventurait dans cette sinistre gorge ou l'unique route qui nous reliai à la civilisation , avait eu la mauvaise idée de passer .

il faut dire , qu'il ni en avait pas d'autre .tout les deux jours , vers 16 heure , nous étions la proie de snipers qui ,dissimulés sur une colline , derrière des rochers , nous prenait pour cible à 500 mètres , environ de notre poste .

ces snipers n'auraient jamais put participer aux jeux olympiques car en quatre mois , ils n'avaient réussit qu'à blesser une chèvre .c'était un sujet de plaisanterie entre nous et le " jeu " était de rejoindre l'autre extrémité du camps retranché à l'heure ou les snipers tentaient de faire un carton .

quand je repense à tout cela ,un étrange gout d'aventure et un léger frisson me parcours l'échine en pensant aux conséquences d'un tir bien placé sur l'un d'entre nous .

nous partions souvent en opérations , vers 1 heure du matin ,un café au poivre bien relevé nous réchauffait car les nuits étaient fraiches et les journées très chaudes .

nous étions une vingtaine dans chaque gmc ( camions militaires )et , sur une piste de nids de poule et de cailloux nous cahotions pendant trois heures tout phares éteins vers une destination inconnus et que seul notre officier connaissait sur sa carte d'état major .

nous tentions de somnoler malgré les cahots , mais sans succés .

puis ,les gmc s'arrêtait au milieu de nul part et , nous descendions pour grimper dans la montagne en traversant une rivière aux eaux glacée qui nous arrivait jusqu'à la taille et achevait de nous réveiller .

parvenus à un endroit stratégique ,nous nous mettions en embuscade dans le silence le plus complet et un peut d'appréhension bien naturelle car , nous n'étions qu'une trentaine contre un groupe ennemis estimé à plus d'une soixantaine , chiffre révélé par notre officier .

le temps s'écoulait lentement , j'avais des fourmis dans les jambes et serrais mon PM ( pistolet mitrailleur )en scrutant la profondeur de la nuit .

il faut dire , qu'avec le temps ,une espèce de camaraderie naissait entre nous ,un genre de sentiment de frères d'armes car , en cas de pépin sèrieux , nous comptions sur les autres comme ils comptait sur nous pour nous tirer d'une situation ou nous ne comprenions plus rien et ou sa tirait de tout les cotés .

ont peut dire que l'homme est capable du meilleur comme du pire et , son imagination n'à pas de limite pout aimer ou pour tuer .

nous avions des chiens de guerre , genre de molosses d'un naturel agressif . le " jeu " consistait à faire passer les soldats occidentaux devant les chiens enchainés et de les caresser et leurs donner des friandises ,

et , ensuite , de faire passer des ennemis capturés devants les chiens qui devaient leurs donner des coups de bàtons et les maltraiter au maximum .

inutile de vous dire qu'après deux mois de se régime , les chiens étaient prés à dévorer tout ennemis caché derrière des rochers quand nous les emmenions en opérations et les lâchions sur le terrain .

cela peut parraitre cruel mais pouvait éviter à un copain de prendre une balle dans la tête par un tireur dissimulé derrière un rocher que nous n'aurions pas détectés .

la guerre est cruelle et , souvent les innocents en sont les premières victimes .

un jour ou j'étais de garde au poste dans la tour prés des barbelés , le gas qui était de garde avec moi déserta en pleine nuit .

nous nous remplacions toutes les deux heures pour monter la garde . je me réveillais et regardais ma montre grâce à m'à lampe électrique .horreur ,trois heures s'étais écoulé depuis mon tour de garde et la sentinelle n'était pas venue me réveiller pour prendre la garde à mon tour , il y avait une heure de retard .

je grimpais par l'échelle de fer de la tour et , parvenus en haut je fus surpris de découvrir qu'il ni avait personne .

je pensais que le gas était descendus à l'exterrieur pour se soulager d'un besoin pressant mais une heure ,c'était un peut trop tout de même .

je prenais mon tour de garde et ,je dut y rester le reste de la nuit car le gas avait disparut .

nous avions un poste de radio de campagne ,je dut prévenir l'officier de garde que la sentinelle qui était avec moi avait disparus .

je devais le faire car j'aurai été responsable . le lendemain , une opération fut déclenchée pour retrouver la sentinelle qui avait désertée car, cela ne faisait plus aucun doute .

déserter dans le coin ou nous étions était un suicide .le gas fut retrouvé avec deux ennemis , ils avaient violés une fille de 14 ans dans un village et tué son père .

la devise de notre régiment était " marche ou crève " les trois gas furent exécutés sur place d'une balle dans la tête .je n'ai pas participé à cette opération .

quand je repense au bon moments passé avec lui et les rigolades sans fin et aussi les risques que nous avions pris certaines fois ,je ne comprenais pas pourquoi il avait déserté mais , il avait préparé son coup en silence car les deux ennemis devait le connaitre pour qu'il soit partis avec eux .

je ne sais pourquoi je raconte tout cela ? il y à si longtemps ,le temps à tout emporté mais ,certains souvenir restes inoubliable .

bonne soirée

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Membre, 65ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
Posté(e)

L'autre jour, une bonne connaissance me dit : "Je ne sais même plus combien j'ai tué de types". Il fut soldat des services (très) spéciaux, mercenaire au Congo Belge...

Mon papa-abruti était commando en Indoch'. Un de ses collègues (brestois, futur star du cinéma allemand) a dit que ce fut infernal.

Gainsbarre n'a pas fait la Guerre. Il a juste été poursuivi, durant son adolescence, par les marionnettes de Monsieur Hitler.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

en fait , j'évite de préciser l'endroit et l'époque car , le sujet est encore brulant . j'ai eu des copains tuer par accident ou par malchance , mauvais endroit , mauvais moment .

la vie ne tient qu'à un fil et aux circonstances .

j'ai écrit mes mémoires sur ces temps de guerre mais abandonné l'idée de les faire publier alors que j'avais une maison d'éditions prête à le faire .

je crois qu'il vaut mieux laisser les vieux fantômes dormirent à jamais .

bonne soirée

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