Assumer la haine des sots est-il plus glorieux qu'acheter leur amour ?

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Jetons un oeil en arrière; les tyrans n'étaient jamais mues que par le pouvoir (on peut obtenir le pouvoir autrement ) , l'idéologie se servait de la force pour s'assoir mais l'on ne peut pas prétendre que Hitler ou Mao ne croyaient pas à leurs propres idées.

En revanche, il est fort probable que Sarkozy ne croit pas plus à ce qu'il raconte que François Hollande ou Nicolas Dupont-Aignant ou encore Besancenot. Que ces êtres dénués de passion mais gorgés d'ambition personnelles valent de fait MOINS qu'un tyran puisqu'ils empruntent une voie dénuée de toute passion (et somme toute ne demandant qu'une réflexion sur le pouvoir et ses mécanismes très simplistes, - notons les reproches de Socrate à l'endroit de la démocratie qu'il considérait être le règne des intrigants sur les sots)

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Dans ton intitulé, tu opposes en quelque sorte le tyran altruiste au manipulateur arriviste. Tu mélanges intention et manière.

Pour ta question, elle ressemble à un faux choix, une double-contrainte. Assumer la haine des sots, on peut le faire sans être tyran, de même que le tyran peut acheter le peuple. Ensuite, on peut toujours envisager qu'un altruiste ou une enflure puissent choisir l'une ou l'autre manière d'exercer le pouvoir et de remplir leur idéal. La notion de pureté ne se juge pas à la manière de faire.

Tu cites Poutine et Obama mais Poutine (le dit tyran) a fait adopter des lois très démagogiques pour s'attacher le soutien du clergé, tandis qu'Obama (le dit démagogue) a imposé une initiative sur le système de santé qui lui a valu pas mal de crachats et une fessée à mi-mandat. Tous les deux mélangent l'idéal et la compromission. Qui est le plus glorieux ?