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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 468 messages
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Bonjour,

Au XIII° siècle, la Lombardie, alors fief des ducs de Milan en Italie, vit naître une secte du nom des Guglielmites, du nom d'une nonne -Sainte Guglielma de Bohême- . Ses fidèles pensaient qu'elle était une incarnation de l'Esprit saint. Leur croyance voulait qu'après sa mort, sainte Guglielma reviendrait sur Terre.

Il semblerait que son culte ait par ailleurs été populaire à Milan, où elle fut souvent représentées dans des créations artistiques.

La hiérarchie au sein de cette secte était identique à celle de l'Eglise Romaine, à ceci près que seul des femmes y assuraient la prêtrise.

La sœur Manfreda da Pirovano Visconti, du même couvent que la sainte, fut choisie comme papesse de la secte.

Cette papesse passait pour faire des miracles, et l'on commença à évoquer une possible canonisation quand l'Eglise -la vraie- en vint à enquêter à ce sujet... Malheureusement, ce qui devait arriver arriva : l'Inquisition, à la nouvelle d'une femme élue papesse, entra en ébullition, cria à l'hérésie, engagea des poursuites contre elle et ses adeptes et, au final, tous périrent brûlés vifs, c'était en l'an 1300.

Manfreda da Pirovano, pour en revenir à elle, n'était pas d'origine modeste : elle était la cousine de Matteo Visconti le Grand, seigneur de Milan. Il est fort probable que des membres de la puissante famille Visconti aient été adeptes de la secte des Guglielmites.

Sur un jeu de Triomphes réalisée par le peintre Pietro Bembo et ayant appartenu à cette noble famille à la Renaissance, c'est la papesse Manfreda qui serait représentée sur une carte, vêtue de l'habit de l'ordre des Humiliés, analogue à celui des moines franciscains. (Voir image ci-dessous)

visconti-papess.jpg

Cette histoire, peu connue de nos jours, a pu se trouver à la source de la légende de la papesse Jeanne : travestie en homme afin de pouvoir exercer la fonction papale, elle est trahie par l'accouchement de son enfant. Ce serait depuis que l'on vérifierait systématiquement les organes génitaux des papes afin de s'assurer qu'ils soient bien de sexe masculin, d'où cette formule célèbre : Duos habet et bene pendentes (il en a deux et elles pendent bien).

(Source : "le Tarot" Sylvie Simon, Nathan)

( + : * *)

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