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Méditations Sur le Sens de l'Esthétique


Frelser

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

En y repensant, je pense qu'en outre des émotions telles que le désir ou la crainte assimilée à une forme, une odeur ou un son, un détail vague décelé dans notre subconscient et nos souvenirs que nous croyions enterrés, il y a aussi une forme d'auto projection ou d'empathie (je ne trouve pas le mot exact) vers l'objet observé et nous pouvons parfois apprécier une oeuvre qui attirera notre curiosité, tentant de décrypter ce qui animait son réalisateur au moment de son travail, ou la façon dont on le réaliserait si on s'y lançait soi-même. Et je pense que cela joue un rôle essentiel dans les mouvement artistiques, les professionnels appréciant également le travail minutieux et amoureux transmis dans et à travers l'oeuvre, qui leur permet d'en apprécier la profondeur en terme d'exécution de l'oeuvre. Voire une jalousie palpitante de ne pas l'avoir réalisée soi-même.

J'hésite sur "la jalousie palpitante de ne pas l'avoir réalisée soi-même".

C'est pas bête.

Et je me pose la question.

Mais "la façon dont on le réaliserait si on s'y lançait soi-même" est à l'opposé de ce sentiment. Et là, oui : d'accord! Je m'y reconnait tout-à-fait.

Une façon de s'intégrer, de comprendre le travail de l'autre et de le transformer.

Non pas pour l'annuler mais de s'en enrichir. Pas question d'en nier la valeur mais au contraire de la reconnaître.

l'oeuvre de l'autre est alors un point de départ. La rivalité disparaît (?).

"auto projection ou empathie" je crois que oui. Dans mon cas, je me sens (ou j'essaie de me sentir) ce que je fais (ou au moins à l'intérieur de ce que je fais).

Voir le reste du monde depuis ce que l'on fait.

"les professionnels appréciant également le travail minutieux et amoureux transmis dans et à travers l'oeuvre, qui leur permet d'en apprécier la profondeur en terme d'exécution de l'oeuvre"

Dans les deux exemples que j'ai cités (la coupe "idéale" achetée et la courbe "difficile" à réaliser) c'est de tout le contraire qu'il s'agissait : à la fois simplicité et subtilité. Le contraire du laborieux.

(Ce qui ne me dispense pas à l'occasion de réaliser quelque chose de très... laborieux !)

Les deux autres violons présentés, c'est (à mon avis) le contraire de ce qui m'intéresse comme travail, comme recherche.

Je ne m'en inspirerai pas.

(Mais je m'abstiendrai de les critiquer.)

Ce qui ne m'empêche pas de penser que le mien a quand même aussi de "l'anecdotique".

Mais sur un autre plan.

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
Posté(e)

Je partage totalement tes précisions et objections. Quand je parlais d'apprécier le travail minutieux et l'exécution je pensais en réalité à la peinture sur toile, et je c'est vrai que parfois cela se passe précisément dans un élan presque irréfléchi... Difficile d'apprécier une Mona Lisa si on n'a jamais violenté un peinceau. :p

Pour la jalousie, je cherchais un mot à placer autours de mon idée, je crois que je devrais dire "une jalousie blanche et nue"... Ou quelque chose dans ce sens.

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