Aller au contenu

Le rêve collectif: obstacle au rêve individuel?


Logan-

Messages recommandés

Membre+, ~ \o/ ~, 29ans Posté(e)
Logan- Membre+ 1 823 messages
29ans‚ ~ \o/ ~,
Posté(e)

Bonjour Bonjour!

Petite question que j'ai pu voir en culture G l'autre jour, et que ma paraît intéressante :)

forum
Le rêve collectif est-il selon vous, nécessairement un obstacle au rêve individuel ?

On parlait également d'utopie, notamment de More, Platon.. Si ça peut vous donner des pistes dans votre réflexion ;)

à vous!

LoLo- :hi:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Invité ézîa
Invités, Posté(e)
Invité ézîa
Invité ézîa Invités 0 message
Posté(e)

Les ambitions collectives sont une partie des ambitions existancielles.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 33ans Posté(e)
Mr.Leon Membre 296 messages
Baby Forumeur‚ 33ans‚
Posté(e)

ça dépend si ça coïncide, tout simplement

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité ézîa
Invités, Posté(e)
Invité ézîa
Invité ézîa Invités 0 message
Posté(e)

Bien sûr, consacrer du temps aux autres peut être quelques fois prioritaire aux réalisations des ambitions existentielles.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Ederna
Invités, Posté(e)
Invité Ederna
Invité Ederna Invités 0 message
Posté(e)

Il faudrait définir le rêve collectif : communisme, religions, compte sur Facebook ?

Ça part souvent d'un individu mais la masse le reprend à son compte.

Le rêve collectif est-il un obstacle pour penser et rêver par nous-mêmes ?

Si je prends en exemple le communisme, oui, bien sûr, le système en m'emprisonnant aussi bien physiquement que dans le domaine des idées m'empêche de me consacrer à mon rêve individuel. Mon cerveau emprisonné, manipulé, ne pense plus par lui-même, mais au travers de concepts qui se sont imprimés et qui entravent à mon insu ma manière de penser.

Dans le même ordre d'idées, les médias orientent notre pensée, notre morale, impriment une idée directrice et ce lavage de cerveau rend très difficile l'authenticité du rêve individuel.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité ézîa
Invités, Posté(e)
Invité ézîa
Invité ézîa Invités 0 message
Posté(e)

Les rêves collectifs justes tiennent compte de tous les individus.

On pourrait en effet évoquer les ambitions criminelles de certains groupes mais ce sont des maladies de l'imaginaire vouées à disparaître pour mieux satisfaire les uns et les autres.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 33ans Posté(e)
Mr.Leon Membre 296 messages
Baby Forumeur‚ 33ans‚
Posté(e)

C'est pas à ça que ça me fait penser moi, ça me fait penser plutôt à Rousseau et spécialement à robespierre.

l’homme n’est définissable qu’en tant qu’appartenant à un corps social. Et la politique se pose comme voulant définir ce corps, en ce qu’elle étudie le lien social. Et pour Rousseau, il faut que l'intérêt de l'individu coïncide avec l'intérêt général. La problématique du Contrat social est qu’à la liberté existant à l’Etat de Nature dîte «liberté naturelle» correspond désormais une autre liberté dans l’Etat civil dîte «liberté conventionnelle». Nous pouvons etayer celà par l’exemple du droit de propiété: L’homme par l’acquisition d’un terrain, ne se remet jamais qu’à sa propre existence comme norme et de ce fait retire sa jouissance aux autres. En ce sens l’appropriation est privative, et pourrait être assimilé au vol, il se fait au détriment des autres. Dans un système juridique ou la norme est légitime, ou les pouvoirs sont séparés, décidée par la convergence des esprits, l’appropriation se fait par le droit, et un droit est une liberté convenu par l’ensemble. Le rôle des institutions politiques est de s'élever au dessus des divisions sociales et des intérêts multiples pour préserver la liberté. «chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale». Mais que se passe-t-il lorsque ce n’est pas le cas?

Rousseau y répond «L’infraction oppose en effet un individu au corps social tout entier ; contre lui, pour le punir, la société a le droit de se dresser tout entière. Lutte inégale : d’un côté, toutes les forces, toute la puissance, tous les droits. Et il faut bien qu’il en soit ainsi puisqu’il y va de la défense de chacun. Un formidable droit de punir se constitue ainsi puisque l’infracteur devient l’ennemi commun.». Entre autre, on vous contraindra à être libre.

La pensée rousseauiste, au jour d'aujourd'hui est désuette. Si l’on pose notre problématique dans nos sociétés contemporaines ou des pouvoirs non institutionnels et inspirés du droit pénal envahissent le corps social ou il existe une multitude de façon d’assujettir les corps, de maitriser les multiplicités humaines et de manipuler leurs forces.

Le problème politique décisif est ces micropouvoirs qui investissent le corps, et qui, silencieusement, inventent des nouvelles formes de la domination. Ainsi chez Foucault, dans son rapport réciproque à la docilité, ouvre un domaine très large de considérations. «Le problème à la fois politique, éthique, social et philosophique qui se pose à nous aujourd'hui n'est pas d'essayer de libérer l'individu de l'État et de ses institutions, mais de nous libérer, nous, de l'État et du type d'individualisation qui s'y rattache. Il nous faut promouvoir de nouvelles formes de subjectivité».

Canguilhem, en bon directeur de thèse, nous donne la clef pour comprendre ce qu’entendait son élève Foucault par de «nouvelles formes de subjectivités».

Pour Canguilhem, la normalisation viendrait d’une exigence de rationalisation depuis la révolution française et qui est imposée. Ces normes visent à réduire la multiplicité. Il faut donc réfléchir sur l’hétéronomie c’est à dire réfléchir à l’autonomie dont on dipose au sein du corps social. Si la régulation vitale va de soi car elle est immanente, la norme sociale ne va pas de soi, l’individu peut toujours y opposer d’autres normes. C’est ce qu’on appelle «adopter un caractère normatif».

Mais s’il est possible à l’individu d’adopter un caractère normatif, la société peut toujours lui opposer une autre norme que la sienne. D’ou il en résulte un constat: il n’y a pas moyen d’opposer deux sujets libres sans qu’il y est conflit, il n’y a pas de société libre.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×