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Fabcan a encore besoin de parler


Gi-miller

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Membre, 52ans Posté(e)
Gi-miller Membre 6 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
Posté(e)

Bonsoir, c’est à nouveau Fabcan. Vous pourrez bien encore le bannir, le détester ou je ne sais quoi. Mais je sais que certains forumeurs m’apprécient. Je ne veux juste pas que mon récit soit censuré. Que je sois banni, je veux bien, et encore, c’est juste une incompréhension de mon langage. Mais j’ai besoin d’être écouté.

Après le chagrin amoureux (j’ai d’ailleurs eu des nouvelles récemment, cette demoiselle est heureuse dans sa vie avec un autre homme), me revoilà encore plongé dans les méandres des profondeurs de la souffrance. A croire que certains êtres humains comme moi sont fait pour être malheureux. Ou plutôt fait pour subir le sort qui s’acharne. Ou alors fait pour être trop égocentrique pour trouver que Dieu vous fait trop d’honneur de passer son précieux temps à vous accabler. D’ailleurs, si Dieu existe, je veux le voir devant moi. Je veux le voir répondre de ses actes les plus vils. Du haut de mes 24 ans, je me sens las, usé, fatigué, brisé. Oui léna, je suis encore une fois désolé de dire ça. Franchement, si je pouvais voir la vie autrement, je le ferais. Mais je ne peux pas.

Resituons. Je suis encore attaché à une femme qui m’a vite zappé et qui est heureuse. Pas tant à elle qu’a ce qu’elle m’a montré : l’amour. Et une fois qu’on a touché à ce graal, on ne peut pas retoucher une autre femme avec les mêmes yeux. J’ai été amoureux d’une femme et de l’amour, il ne me reste plus que l’amour sans la femme. On peut vivre avec. Pour s’occuper, passer l’agreg de maths. Joli passe-temps. C’est dur, ça prend du temps. Ca use. C’est stressant.

Arrive les écrits, on hospitalise ma mère, on suppose quelque chose de très grave. Je suis psychologiquement harassé, je vais passer mes écrits. Je fais du mieux que je peux. Dans l’inquiétude de maman. Jeudi passe, j’ai été nul en algèbre mais pas tant que ça. Vendredi passe, j’ai été nul en analyse, vraiment nul. Je ne sais pas si ça va le faire ou pas. On verra bien. Je me tape deux heures de route, j’arrive à l’hôpital. On envoi maman à Paoli-calmette. Institut de cancérologie. Pam dans ta gueule. C’est pas un cancer qu’on me dit, mais une très grave maladie qui se traite comme un cancer part de la chimio. On me prend pour un con ?

Je vois le médecin, elle commence avec son jargon pompeux « myélome, pic monacal, plasmocyte, maladie incurable ». Qu’elle se foute ses termes techniques là où je le pense, si j’avais voulu faire une fac de médecine, j’y serais allé et j’aurai tout aussi bien réussi qu’elle. Mais je ne l’ai pas fait donc je me moque des détails stupides.

« Il faut s’intéresser à la maladie, la comprendre ». Nan mais qu’est-ce que je m’en moque franchement. J’ai été longtemps persuadé que le savoir permettait tout. Qu’il permettait d’être heureux, de tout comprendre. Mais non, il y a des cas ou le savoir ne sert à rien. En plus de tout réduire, il blesse et fait du mal.

Et là elle ajoute « Mais ne regardez pas les statistiques et les probabilités ». Non mais vous me prenez pour un demeuré ou quoi ? Je fais des maths, j’ai toujours eu horreur des probas, ce n’est pas pour rien non. C’est une haine métaphysique de ces trucs. Mais un probabiliste saura que la proba à un sens mais on n’y trouve aucun réconfort. Il reste peu de temps à vivre à ma mère. On parle de 3 à 5 ans en moyenne. Dans quelles souffrances ? Des traitements de cheval, des greffes, et tout le toutim. Alors certains vivent 16 ans avec, mais ce n’est pas la moyenne. Et personne pour prononcer ce putain de mot CANCER CANCER CANCER. On dit que je suis un individu grossier, mais n’est-il pas grossier d’avoir peur de certains mots, de les terrer comme pas possible. D’être terrorisé par leur évocation. La vie, c’est plus qu’un mot, plus qu’une parole, plus qu’un savoir. Ca se vit. Enfin tant qu’on ne meurt pas.

Je suis juste démotivé. Par la vie, par l’amour, par les sentiments. Je n’ai plus de force. J’ai l’impression d’avoir 50 ans, d’avoir tout vécu, tout connu. Plus la vie passe, plus elle m’isole et me renferme. Je ne m’en plains pas, c’est juste une fait. Je suis las. Vraiment. Ce soir du moins. Demain on essayera de reprendre le dessus. Ma tante, mon oncle et le chat obèse de la famille (faut que je m’apprenne à parler le maooooon, il m’entourloupe encore pour avoir pleins de choses à manger) m’ont accueilli comme si j’étais chez moi. Ce qu’ils font est exceptionnel. Sans eux, je coulais. Avec eux, il me reste de l’espoir. Je ne sais pas si j’arriverais jamais à les remercier pour ce qu’ils font pour moi. J’ai toujours été nul pour montrer ma gratitude. Il faut que je me remotive pour préparer des oraux hypothétiques, je tente de le faire. Mais je ne sais pas si j’aurai la force mentale pour ne pas craquer avant la fin. Et puis si ça se trouve j’aurai même pas l’écrit cette année. Est-ce si grave ? Oui. J’aimerais que maman soit fière de son fils. Qu’il lui prouve qu’il a appris beaucoup d’elle. Qu’elle l’a érigé en homme. Mais franchement, je ne sais pas si j’aurai la force cette fois ci.

Merci de m’avoir écouté.

Lemme/Fabcan/Sébastien.

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Membre, En string sur mon tracteur , 109ans Posté(e)
Philippeduweb Membre 13 209 messages
109ans‚ En string sur mon tracteur ,
Posté(e)

Pour être passé par là, je sais que c'est pas facile à vivre alors je m'en suis sorti par la marche, je me parlais tout seul, les gens me prenaient pour un fou, mais au moins cela m'a calmé, j'ai fait un jour plus de 30 kilomètres comme ça sans m'en rendre compte, je suis rentré en train sans payer, de la chance pas de controleurs sinon j'étais pas de papier d'identité pas d'argent.

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 14 034 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
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Si tu as besoin de parler, tu sais comment tu peux me joindre.

Tu es en ce moment dans une spirale négative, il n'est pas dit que demain, après-demain il n'y ait pas un rayon de soleil au bout du tunnel. Reste sûr que si la vie est une garce, elle est changeante et imprévisible. Tu n'es pas maudit, Dieu n'existe pas.

Il règne une certaine opacité dans le milieu médical, qui agace, à juste titre, les familles.

Beaucoup ne savent pas se mettre à la hauteur des autres, peu ne sont pas encore totalement hermétiques ou désensibilisés à la souffrance des familles, voire même pire, des patients.

Je comprends, je l'ai vécu 3 fois, mais en tant que petite-fille, c'est encore différent...ça m'a tout de même donné envie de hurler. Reste centré sur ta maman, le reste n'existe pas.

Je connais un monsieur qui ne devrait plus être là, depuis 5 ans déjà, on lui donnait seulement quelques mois à vivre. S'il y a eu des hauts et des bas, il est toujours là, il se bat.

Ne perdez pas espoir, les stats ne sont que des chiffres, l'humain n'existe pas....peut-être réagira t-elle très bien aux médicaments.

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Membre, D'origine Algérienne Kabyle, 43ans Posté(e)
Lyza Membre 7 177 messages
43ans‚ D'origine Algérienne Kabyle,
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La vie est dur mais il faut être plus fort qu'elle , bat toi fabcan car je suis sur et certain que tu y arrivera

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Membre, 34ans Posté(e)
VO2max Membre 2 513 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
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Courage Fabcan. Pareil que Léna-Postrof, si tu veux parler, je suis là aussi. Rattache-toi à tout ce que tu peux. J'espère que tu auras la possibilité de passer tes oraux. Et profite de ta mère, comme tu devais le faire avant... wink1.gif

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Membre, D'origine Algérienne Kabyle, 43ans Posté(e)
Lyza Membre 7 177 messages
43ans‚ D'origine Algérienne Kabyle,
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aller fabcan courage laugh.gif

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Membre, ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée, 53ans Posté(e)
Amazones Membre 13 439 messages
53ans‚ ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée,
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Bonjour,

Ma Lyza, si je puis me le permettre et je me l'octrois, je ne pense pas que l'on doit parler de courage car on ne choisie ces circonstances qui nous tombent en plein face mais que l'on doit combattre par les moyens qu'ils nous sont accordés et avec les aide que nous pouvons avoir .... Fabcan, Les propos de détester ou tout autres, ne sont d'importance, certains sont là, comme tu le sais et à toi, de pouvoir et vouloir acheminer nos mots pour t'accompagner .... Je n'en dirais autre car ce n'est l'endroit mais je ne suis loin si tu as besoin d'escalader un bout de ton chemin en compagnie d'une amazone .... Bisous à toi

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