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6 avril 1944 - La rafle d'Izieu


January

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 438 messages
108ans‚ ©,
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Le jeudi 6 avril 1944 est le premier jour des vacances de Pâques, qui, cette année, sont exceptionnellement courtes, la rentrée étant prévue le mardi 10. La veille, l’institutrice, Gabrielle Perrier (Tardy, de son nom d’épouse) est retournée pour quelques jours dans sa famille après avoir préparé les leçons de la rentrée.Le matin, les adolescents scolarisés à Belley sont rentrés à Izieu, accompagnés de Léon Reifman, venu passer les fêtes pascales avec sa soeur, éducatrice à la colonie et ses parents. Fritz Loebman, qui travaille à la ferme de Lucien Bourdon à Brens, est également de retour à la colonie. Alors que les enfants se préparent à prendre leur petit déjeuner, un détachement de la Wehrmacht dans deux camions, réquisitionnés à Belley, et une voiture de la Gestapo de Lyon font irruption devant la maison – sur ordre de Klaus Barbie. Ils arrêtent brutalement les quarante-cinq enfants présents et les sept adultes qui s’occupent d’eux. Seul Léon Reifman parvient à s’enfuir en sautant d’une fenêtre. Les fermiers voisins, les Perticoz, l’aident ensuite à se cacher.Eusèbe Perticoz est chez lui et ne peut sortir, empêché par les soldats allemands. Son ouvrier, Julien Favet, assiste impuissant à l’arrestation. Les enfants et les adultes sont jetés dans les camions.

De la Colonie à la "Maison d'Izieu"

En mai 1943, Sabine et Miron Zlatin, en lien avec l’Œuvre de Secours aux Enfants (OSE), installent une quinzaine d’enfants à Izieu, alors en zone d’occupation italienne, ce qui les met temporairement à l’abri des poursuites antisémites. Jusqu’en janvier 1944, date de la dernière liste du registre des présences tenu par Miron Zlatin, 105 enfants, juifs pour la plupart, ont séjourné à la colonie d’Izieu.Celle-ci est souvent un lieu de passage dans un réseau de sauvetage plus vaste, composé d’autres maisons, de familles d’accueil ou de filières de passage en Suisse.

Sabine Zlatin est à Izieu en mars 1944. Elle repart fin mars-début avril à Montpellier, où elle active ses relations pour tenter de trouver un refuge plus sûr pour les enfants et disperser la colonie. C’est là qu’elle apprend la nouvelle de la rafle, par un télégramme que lui adresse Marie-Antoinette Cojean, secrétaire de la sous-préfecture de Belley : « Famille malade - maladie contagieuse. »

Aujourd'hui la Maison d'Izieu est un lieu d’histoire et de mémoire ouvert à tous, le mémorial de la Maison d’Izieu perpétue le souvenir des enfants et des adultes juifs qui y avaient trouvé refuge de mai 1943 à la rafle du 6 avril 1944. Maison_HH-69398.jpg

Le souvenir de la rafle est encore très vif dans les villages alentours. Il est pratiquement impossible d'en discuter. J'ai visité le site, la maison. La première chose que j'ai fait, c'est regarder autour de moi : "Ou fuir ?". Nulle part, sinon totalement à découvert. Puis j'ai été plongée dans un univers plutôt doux. Salle de classe, dessins et devoirs des enfants sous-verre sur les tables, beaucoup de lumière dispensée par de grandes fenêtres, odeur de cire, planchers qui craquent. Et puis..pénombre à l'étage des dortoirs où le portrait de chacun des enfants arrêté le 6 avril orne les murs. Je suis redescendue assez vite.

On a souvent parlé d’une dénonciation de la colonie d’Izieu. Des soupçons ont pesé lourdement sur un paysan, réfugié lorrain, Lucien Bourdon, présent le jour de la rafle au côté des Allemands. Inculpé de trahison et d’intelligence avec l’ennemi, Lucien Bourdon a été jugé à Lyon le 13 juin 1947. L’accusation de dénonciation n’a pas été retenue, aucune preuve, aucun aveu, aucun témoignage n’ayant permis de la légitimer. La Cour le juge uniquement « coupable d’indignité nationale ». Il est condamné à « la dégradation nationale à vie » et immédiatement remis en liberté.

La présence des enfants juifs à Izieu n’était ni secrète, ni clandestine.

En l’état actuel des recherches historiques, il est impossible de savoir à partir de quelle information la Gestapo de Lyon a été en mesure d’ordonner et d’organiser l’arrestation de la colonie d’Izieu. Les pistes sont multiples : les courriers échangés entre les enfants et leurs familles, les traces administratives de l’installation et de la gestion quotidienne de la colonie, la scolarisation des plus grands à Belley, les informations récoltées par la Gestapo lors de la rafle des locaux de l’UGIF à Chambéry, ...

Le site officiel http://www.memoriali...re.html&lang=fr

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Membre, 65ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
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Que des saloperies !

Allemands, collabos; le printemps 44 était beau. A l'Est, les troupes du grand Staline bouffaient aux allemands chaque jour du terrain. En Italie, les alliés remontaient le pays lentement mais sûrement. Le Japon perdait ses annexions les unes après les autres. L'Occident attendait le Débarquement sous peu; Hitler le premier. Et certains continuaient leur macabre besogne sans se dire que dans quelques mois, ils seraient peut-être vaincus !

L'Humain est bête, criminel, insipide.

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