Centenaire 14-18

Des médailles et des croix

La Première Guerre mondiale marque une étape importante dans le domaine des décorations. L’ordre de la Légion d’honneur dut être adapté aux conditions extrêmes du conflit : afin de récompenser l’héroïsme des combattants et de réconforter les familles, de nouveaux titre de nomination apparurent : tableaux spéciaux, législation sur les mutilés de guerre, titres posthumes, de même la décoration des collectivités, villes, drapeaux de régiments, écoles, se généralisa. Une nouvelle croix fut créée, prenant place immédiatement après la Légion d’honneur et la Médaille militaire avec lesquelles elle forma très vite une véritable trilogie de la gloire : la Croix de guerre.

La Médaille militaire

Elle est créée par Louis-Napoléon Bonaparte en 1852. Attribuée aux soldats gradés et sous-officiers, pour au moins huit années de campagne et des services militaires exceptionnels. A l’origine, il existait une rente de 100 francs-or par an, qui devait assurer au bénéficiaire le pain et le tabac à vie. En 2006, le montant de cette rente était de 4,57 €/an…

La médaille côtoya souvent la Légion d’honneur sur la poitrine des braves, qu’ils obtinssent les deux récompenses en tant que sous-officiers, ou qu’ils fussent admis dans la Légion d’honneur comme officier après avoir été décorés de la Médaille militaire comme sous-officier ou soldat. Ainsi, Georges Guynemer fut décoré de la Médaille militaire le 21 juillet 1915 et nommé chevalier de la Légion d’honneur le 24 décembre suivant, en tant que sous-officier.

La Croix de guerre

Créée en1915, elle est attribuée pour récompenser une conduite exceptionnelle ou un exploit particulier. Plus de deux millions de personnes l’avait reçue en 1920. Elle a aussi été remise à des aumôniers, des ambulanciers et même un pigeon voyageur, nommé « Cher Ami ».

La Croix du combattant

Elle est décernée à tous les titulaires de la carte du combattant, créée quatre ans plustôt. Il s’agit d’avoir été présent au moins trois mois dans une unité combattante. Cette distinction a été créée en 1930.

La Croix du combattant volontaire

Comme sonnom l’indique, elle est décernée à partir de 1935 à tous les engagés volontaires qui ont servi dans les unités combattantes.

La Croix de guerre des T.O.E.

A partirde 1921, pour les combattants des expéditions menées après 1918 sur les « Théâtres d’Opérations Extérieures » (Moyen-Orient, Maroc).

La Médaille des évadés

Pour les évadés militaires et civils, attribuée à partir de 1926.

La Médaille commémorative de la guerre 1914-1918

Attribuée à partir de 1920, pour récompenser tous les participants au conflit, tous ceux présents sous les drapeaux, les civils ayant servi dans l’armée ou dans diverses œuvres (cantines, foyers…), les femmes téléphonistes, les secrétaires, les sapeurs-pompiers, etc…

La Médaille commémorative de la bataille de Verdun

Créée dès 1916 par la ville de Verdun, ce n’est pas une décoration officielle. Elle est destinée aux combattants des armées françaises ou alliées, qui ont servi dans le secteur compris entre l’Argonne et Saint Mihiel, soumis aux tirs de canons.

La Citation à l’ordre du jour

C’était un témoignage de reconnaissance officielle d’un acte courageux. Inscrite dans les états de service et le livret militaire, elle comptera au nombre des critères retenus pour obtenir la Légion d’Honneur, à titre militaire.

La Carte du combattant

Instaurée en 1926, elle est attribuée aux militaires ayant au moins quatre-vingt-dix jours de service dans une unité combattante et qui ont été évacués en raison de blessure ou maladie, ou été faits prisonniers. Elle sera également attribuée aux Alsaciens et aux Lorrains blessés, devenus français par le traité de Versailles (aussi bien ceux ayant servi pour la France que pour l’Allemagne – à l’exception des officiers de carrière pour l’Allemagne).

Le Tableau d’Honneur

Publié de1915 à 1917, dans l’Illustration (plus important tirage de presse de l’époque), il honore les combattants qui ont reçus une distinction militaire (cités à l’ordre du jour, décorés de la médaille militaire ou promus dans l’ordre de la Légion d’Honneur).Toutes les personnes qui furent ainsi citées sont répertoriées sur le site Genealogie.com

La Médaille de la reconnaissance française

Créée en 1917, alors que le moral des français est au plus bas, elle est attribuée aux civils qui ont aidé les blessés, les réfugiés, les invalides, ou qui ont fait preuve d’un acte valeureux en présence de l’ennemi.

La Médaille des victimes de l’invasion

Pour les otages de la guerre, à partir de 1921 : les personnes civiles déportées hors de France, emprisonnées par l’ennemi, condamnées au travail forcé, victimes de sévices graves de la part de l’ennemi.

La Médaille de la fidélité française

Créée en 1922, attribuée aux civils, elle récompense un dévouement exceptionnel face à l’ennemi, elle est attribuée tout particulièrement aux Alsaciens et aux Lorrains, emprisonnés ou exilés par les Allemands à cause de leur rattachement à la France.

La Médaille des prisonniers civils, déportés et otages de la Grande Guerre

Créée en 1936, elle est attribuée aux personnes des régions envahies ou déportées dans des camps.

C’était compliqué d’établir ce « répertoire », je me suis notamment battue avec la différence entre « légion d’honneur » et « médaille militaire », puisqu’il m'a semblé qu’en fait, la médaille militaire servait de légion d’honneur aux non-officiers ? Si quelqu’un peut apporter des précisions, parce que j’ai vu qu’ensuite des médaillés militaires avait accédé à la légion d’honneur alors, euh..

Si j’ai fait des erreurs ou si j’ai omis des distinctions je m’excuse d’avance et je remercie les personnes qui voudront bien me corriger. Est-ce que les distinctions étaient "cumulables" ?

La couleur très politique des commémorations belges

Une vaste exposition, intitulée « 14-18, c’est notre histoire », ouverte le 26 février au Musée royal de l’armée et de l’histoire militaire de Bruxelles, a vraiment marqué le point de départ des commémorations de la Grande Guerre pour le grand public en Belgique. Une autre exposition, « Bruxelles à l’heure allemande », ouvrira au mois d’août, en un autre lieu symbolique, le Musée de la ville, sur la Grand-Place de la capitale.

Au-delà de ces deux expos, c’est bien timidement que la Belgique officielle paraît vouloir commémorer l’événement.

[...]

Les rivalités « communautaires » n’étant jamais bien loin dans ce pays qui a vécu, entre 2010 et 2012, l’une des plus longues crises politiques de l’histoire mondiale, la Flandre est aujourd’hui accusée de se servir de l’évocation du conflit pour renforcer l’affirmation de son identité et promouvoir son image à l’étranger. Elle gommerait complètement le cadre national belge et la référence à l’histoire du pays. En insistant sur les drames du front de l’Yser, c’est la situation, plus complexe et souvent terrible, du reste du territoire, alors occupé par les Allemands, qui est oubliée.

[...]

Une fois encore, c’est la communauté francophone qui va donc promouvoir seule un patriotisme belge. Cela ne suffira peut-être pas à honorer la mémoire des 43 000 soldats et 22 000 civils tués durant un conflit qui fit aussi 20 000 blessés, dans ce royaume qui se voulait neutre et ami de l’Allemagne…

Article complet http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/03/13/la-couleur-tres-politique-des-commemorations-belges_4380875_3214.html

bonjour

ce soir à 20 heure 30 , sur la deuxième chaine de télé , un documentaire d'époque colorisé sur la vie des gens en 1914 , la veille de la guerre .

bonne journée

Bonjour le merle et merci :)

Est ce que tu saurais par hasard me dire si les distinctions que j'ai postées plus haut étaient "cumulables", je n'ai trouvé ma réponse nulle part.

bonsoir

je ne crois pas que toutes ses distinction étaient cumulable pour la simple raison qu'il devait ètre très difficile de vivre toutes ces situations pour une seul personne .

quand à la légion d'honneur , ce fut le capitaine coignet qui fut décoré comme premier chevaler de la légion d'honneur par l'empereur napoléon si mes souvenir sont surs .

bonne soirée

Merci :)

Tout a commencé dans un bar, une salle de cours ou un canapé... personne ne sait plus vraiment comment l'idée de la marche est arrivée. Nous, les 61 étudiants de la 89e promotion de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille, devions faire un site d'information sur le centenaire de la Première Guerre mondiale. Mais pour y raconter quoi ?

Le thème est vaste, très vaste. Pêle-mêle, nous pensons aux tranchées et aux poilus, aux Français et aux Allemands, à Verdun, aux Dardanelles, à tous ceux qui ont perdu un proche dans la guerre... Une seule chose est sûre : nous ne voulons pas faire un projet historique pour raconter ce qui s'est passé il y a cent ans, mais un site d'actualité pour parler d'aujourd'hui, de ce qui reste de la Grande Guerre en 2014.

Puis quelques étudiants proposent une idée un peu folle : aller marcher le long des 700 km du front ouest, entre la mer du Nord et la Suisse. C'est une ligne imaginaire, arbitraire, qui a parfois bougé au gré des avancées des belligérants, mais c'est là que nous risquons de trouver le plus de traces des combats et de la guerre... et le plus de matière pour nos articles.

Suite http://lagrandeguerre.blog.lemonde.fr/2014/03/17/les-etudiants-en-journalisme-de-lille-sur-la-ligne-de-front/

N'oubliez pas que la Guerre de 14, ce fut aussi le Front Russe; le Front des Balkans; le Front du Proche-Orient; les Fronts en Afrique (colonies allemandes).

En Namibie, les allemands ont exterminé des dizaines de milliers d'indigènes avant la Guerre de 14. Exercice avant l'arrivée du petit malade mental à moustache.

La Grande Guerre sur Grand Ecran : rétrospective à la cinémathèque

De "La grande parade" aux "Sentiers de la gloire", du "Diable au corps, à "Cheval de guerre" : la Cinémathèque française, à Paris, consacre une rétrospective unique à la Grande guerre entre classiques et découvertes, oeuvres patriotiques, réalistes ou transgressives.

Du 26 mars au 5 mai, une soixantaine de longs métrages des années 1920 à nos jours, dont beaucoup en version restaurée, sont programmés dans le cadre du centenaire de la Première guerre mondiale. Les provenances sont multiples: France, États-Unis, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne ou Russie.

Article complet http://www.lepoint.fr/culture/la-grande-guerre-sur-grand-ecran-retrospective-a-la-cinematheque-26-03-2014-1805783_3.php

Le champ de bataille de Verdun : un écosystème formidable

Conséquence étonnante, les sols pollués par les débris et les cadavres ont donné naissance à une impressionnante biodiversité. On trouve ici de la bermudienne, plante à fleurs importée par les américains pour nourrir leurs chevaux. Dix-sept espèces de chauve souris peuplent les souterrains et le sonneur à ventre jaune, petit crapaud menacé de disparition, a trouvé refuge dans les trous d'obus remplis d'eau et d'argile.

Le site est candidat au label de Forêt d'exeption, et une souscription nationale a été lancée en septembre 2013 par l'ONF pour financer cette sauvegarde du champ de bataille de Verdun.

http://lorraine.france3.fr/2013/09/12/une-soucription-nationale-lancee-pour-sauvegarder-le-champ-de-bataille-de-verdun-317231.html

La série en cinq volets et trois diffusions "Apocalypse" sur France 2 s'est terminée hier soir. Si vous l'avez ratée, vous trouverez de très nombreux extraits ici http://apocalypse.france2.fr/premiere-guerre-mondiale/fr/undefined/premiere-guerre-mondiale/fr/home

Extraits de correspondance, Novembre 1914

Angers, le 1er Novembre 1914

« ... Je vois que tu supportes les longues marches même les nuits fraiches; c'est pour toi une période d'hygiène et de détente; Tant mieux ! Moi je tâche de prendre aussi l'existence ici par le bon côté, puisque je ne peux pas en sortir.... Papa a maintenant le grade et les appointements de général, mais il les a payés cher ! Une blessure aux deux jambes l'immobilise à l'hôpital maritime. Si cette situation se prolongeait, je crois qu'elle [maman] irait là-bas, en auto, car les chemins de fer sont impraticables ! et d'ailleurs interdits ces jours-ci aux voyageurs.

Il y a eu et il y a encore des envois de troupes considérables dans le Nord. On prétend (mais on dit tant de bêtises) dans le milieu militaire que le général Joffre aurait dit : "60.000 hommes de renfort, et ce sera fini dans 8 jours !" J'en accepte l'augure; tout en supposant que "fini" veut dire qu'ils auront repassé la frontière. Mais ce sera déjà beaucoup. On dit ensuite que la campagne en Allemagne durerait jusqu'à Noël ! Si nous pouvions nous retrouver tous deux pour la messe de minuit, le réveillon, les souliers, que ce serait bon !

... Je continue à méditer des projets de voyage, aussitôt que la gare reprendra des "civils". D'ailleurs, il est possible que je sois forcée par les évènements à m'en aller, car si papa venait se faire soigner dans la maison même, je ne sais pas trop où on me mettrait étant donné que Jeanne et ses enfants immobilisent trois chambres ... »

Face à la violence inédite des armes industrielles

En quelques décennies, les armes ont connu un tel perfectionnement qu'il est difficile pour les hommes du rang comme pour la plupart des officiers d'anticiper les dégâts corporels et psychiques qu'elles provoquent. Les fusils sont incomparablement plus puissants que ceux utilisés lors de la guerre de 1870. Les balles tirées par le Mauser allemand vont, par exemple, deux fois plus vite, passant de 438 à 870 mètres par seconde. La poudre sans fumée améliore la propulsion et rend le tireur moins repérable. Les balles sont plus précises et plus vulnérantes, grâce aux douilles chemisées en cuivre ou en acier. Enfin, le tir et le chargement sont plus rapides grâce au système de répétition.

Les soldats ne peuvent pas plus imaginer les dommages causés par les mitrailleuses, notamment sur des terrains confinés, avec une cadence de tir de 400 à 600 coups par minute. Elles constituent des armes défensives permettant à elles seules de tuer des dizaines de soldats en quelques secondes et de repousser toute offensive sur des champs ouverts, sans abri, et sur des passages étroits comme les ponts.

L'artillerie est encore plus destructrice. Elle est dix fois plus puissante que celle du début du siècle précédent. Les performances des canons préfigurent les « orages d'acier » à venir. Le canon de 75 français peut tirer jusqu'à huit coups par minute avec une portée de près de 2 000 mètres. L'uniforme rend les combattants encore plus vulnérables. La chose est connue : les hommes ne sont pas casqués et le pantalon rouge garance trahit chez les Français la persistance d'une éthique de visibilité sur le champ de bataille issue des guerres anciennes, mais incompatible avec la guerre moderne. Alors que les premières exigeaient des tenues voyantes pour être repérées dans la fumée noire provoquée par les armes utilisées en tir groupé, la seconde exige au contraire de se dissimuler pour échapper aux tirs puissants et lointains d'armes précises.

Article complet http://www.lemonde.fr/centenaire-14-18-decryptages/article/2014/04/14/face-a-la-violence-inedite-des-armes-industrielles_4400623_4366930.html

Il parait que les officiers disaient aux soldats, pour les rassurer: "le feu ne tue pas" . Peut-être le croyaient-ils d'ailleurs, au début de 1914...

C'est assez incroyable cette propagande qui a eu lieu, on se demande comment les journaux pouvaient diffuser des infos si invraisemblables !

Ces bobards ont trait aux armes. Plus elles sont perfectionnées, moins elles causent de morts et de blessés ! (Le Temps, 4/8/1914). Celles de l’ennemi, en tout cas, ne sont pas dangereuses ; c’est de la camelote ! (L’Intransigeant, 17/8/1914) : les obus (shrapnels) éclatent en pluie de fer inoffensive ! Les blessures par balles ne sont pas dangereuses ! Les gaz asphyxiants, eux, ne sont pas bien méchants ! (Le Matin de Paris, 27/4/1915). En somme, les balles allemandes ne tuent pas ! En revanche, les armes françaises sont, elles, efficaces : la baïonnette est même une arme « poétique », « chevaleresque » même, « d’une sûreté chirurgicale » !... (L’Echo de Paris, 10/7/1915 - L’Intransigeant, 15/12/1914).

Quant aux hommes :

L’ennemi allemand est taré : il est maladroit dans ses tirs (L’Intransigeant, 17/8/1914) ; c’est un barbare qui coupe les mains des enfants et attache les prêtres au battant des cloches ou transforme les cadavres en savon (The Sunday Chronicle - Corriere della Serra - Le Matin de Paris, fin août 1914 ) ; c’est même un lâche qu’il faut injurier pour l’obliger à combattre (L’écho de Paris, 15/8/1914).

:gurp:

De 1917 à 1921, Michelin lance « les guides illustrés des champs de bataille ». Les guides sur la Marne sont les premiers d’une très riche collection de 29 titres en français, qui seront plusieurs fois réédités, avec parfois des adaptations.

Il existe des éditions en anglais, en italien et en allemand. Au total, cette encyclopédie de la Première Guerre Mondiale représente plus de 3000 pages de texte, 1000 cartes et plans et quelques 5000 photos. Plus de deux millions de guides seront vendus, mais cela ne rentabilisera pas l’investissement.

Aujourd’hui ces guides sont très recherchés par les historiens et les passionnés (certains sont disponibles en e-book).

A l’occasion du centenaire, Michelin publie six nouveaux guides qui couvrent l’ensemble du front ouest et qui proposent un contenu actuel (tourisme de mémoire).

bonjour

sur la chaine télé arte ,mardi 29 avril à 20 heure 50 ,épisode 1 sur 8 : 14 destins d'hommes et de femmes pris dans la tourmente de la première guerre mondial évoqué gràce aux lettres ou carnets qu'ils ont laissés .

toujours sur arte le même jour à 21 heure 45 ,épisode 2 sur 8 : les soldats d'écouvrent l'horreur des tranchées et les massacres lors des offensives inutiles ordonnées par des officiers planqués à l'arrière .

bonne soirée

Le film a voir : "Les sentiers de la Gloire" de Kubrick. Interdit pendant un long moment par le Gouvernement Français.

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19204542&cfilm=4499.html

Les Anzac au pays des pharaons

Avant de débarquer à Gallipoli sur les côtes ottomanes, le 25 avril 1915, le corps d'armée australien et néo-zélandais (Australian and New Zealand Army Corps, populairement appelé Anzac) est envoyé en Egypte pour y recevoir un entraînement militaire. Sous domination britannique depuis 1882, l'Egypte participe à l'effort de guerre. Le protectorat est imposé le 19 décembre 1914.

Pendant leur permission, les Australiens et les Néo-Zélandais partent à la découverte des rues du Caire. Nombre d'entre eux échouent à Haret Al-Wassir, un quartier connu pour ses maisons closes, situé près des jardins de l'Ezbekieh dans le centre de la ville. Le 2 avril 1915, une émeute éclate entre les soldats Anzac et les habitants du quartier. Les maisons closes sont mises à sac par des soldats australiens et néo-zélandais totalement ivres. On estime que plus de 2 000 Anzac aurait été mêlés à ces incidents.

Le corps expéditionnaire des troupes australiennes avait installé son camp à la Mena House à Gizeh, au pied des pyramides. Un terrain d'aventure pour les soldats Anzac. Nombre d'entre eux ont laissé leur nom sur la paroi de la cinquième chambre de décharge de la pyramide de Kheops.

A travers les siècles, la grande pyramide est celle qui aura le plus souffert. Chacun y aura inscrit ses graffitis. La chambre du roi est coiffée d'une superstructure imposante et complexe, faite de cinq chambres dites « de décharge», censées protéger d'un hypothétique écrasement la dernière demeure du pharaon nichée au cœur du monument. Ces cinq chambres portent toutes un nom inscrit sur la pierre.

Article complet http://lagrandeguerre.blog.lemonde.fr/2014/04/25/les-anzac-au-pays-des-pharaons/

Vandales :(

J'ai lu cette semaine "Petit éloge de l'héroïsme" d'Ariane Charton

(à travers les écrivains de la grande guerre)

La quatrième :

"J'admire l'héroïsme de ces écrivains qui se sont engagés au front, devançant même parfois l'appel ou s'engageant sans y être obligés. Ils ont accompli un autre devoir non moins courageux, écrire pour la mémoire des morts, pour soutenir les survivants parfois grièvement estropiés : les véritables héros sont ceux dont les noms sont gravés sur les monuments aux morts des villages français. En faisant l'éloge de l'héroïsme si souvent lié à la guerre, donc à la mort, il me semble également faire l'éloge de la soif de vivre. D'une certaine forme d'énergie, d'espoir et d'injonction à se dépasser."

Ce petit bouquin d'à peine 130 pages qui nous parle d'héroïsme à travers Apollinaire, Péguy ou encore Fournier ou de la Ville de Mirmont mérite d'être lu.