Le bagne pour enfants

Bonjour et merci à vous pour vos précisions. Il est vrai que peu de personnes se sont penchées sur le devenir de ces jeunes une fois sortis de colonie pénitentiaire. Nous validons ici que certains ont pu de fait passer toute leur courte vie privés de liberté.

Les commentaires que je fais ici s'appuient sur les sources que j'ai citées, numériques ou bibliographiques. Ce sont donc là les véritables sources qu'il vous faudra citer pour respecter le "droit d'auteur". Ma "rédaction", je vous l'offre avec plaisir.

Vous trouverez ici le répertoire des archives du Lot et Garonne, où il est question de la colonie pénitentiaire d'Eysses (attention toutefois aux dates, Eysses était à l'origine une maison centrale, elle n'est devenue colonie pénitentiaire qu'en Juin 1895). Je pense que vous pourriez trouver des renseignements intéressants sous certaines cotes.

http://www.cg47.org/archives/recherche/Serie_Y/YREPERT1.pdf

N'oubliez pas Aniane (qui fut reconvertie en colonie pénitentiaire en 1885) d'où sort par exemple Jean Guy le Dano et ses huit co-inculpés. Les archives existent, celles de la préfecture classées en sous-série 1 Y pour la période d'avant 1940, et sous série 2 Y pour le fonds d'archives d'avant 1940 provenant directement de l'établissement. Ces deux fonds se complètent, ils couvrent la période de 1889 à 1940, du registre d'écrou à la sortie du détenu avec mention précise (transfert, libération, service militaire etc).

Les personnes à contacter sont les conservateurs en chef du patrimoine de chaque département, mais avec toutes les recherches que vous avez déjà faites, je pense que vous le saviez :)

Lorsque vous aurez choisi l'information précise que vous voulez communiquer et décidé de votre méthodologie, si je peux vous être de quelque aide, ce sera avec plaisir.

Bonjour Madame,merci encore pour votre collaboration.Un autre probleme de recherche important est celui qui concerne les"grou pes spéciaux" de réservistes des corps d armee.Il y en avait autant que de régions militaires,c est a dire 21.Ce sont des regroupements régionaux de sujets qui correspondent aux profils suivants:anciens joyeux dépourvus de certificat de bonne conduite et rappeles sous les drapeaux au titre de la mobilisation(1914,1939),sujets ayant accompli leurs obligations dans toutes les unites de l armee mais qui postérieurement a leur liberation, ont été condamnes en correctionnelle,voire en cours d assises pour les "exclus".On ne trouve rien sur eux,hormis des allusions dans certaines series coloniales,Maroc,Tunisie etc...auriez vous des pistes?merci

Bonjour, là, il est sûr que votre connaissance dépassera de très loin la mienne. Néanmoins j'ai cherché et comme vous, j'ai été déçue de ne trouver que quelques renseignements lacunaires sur ces "groupes spéciaux", principalement dans les séries coloniales comme vous le dites. Malgré toutes les archives qui se montrent et sont de plus en plus facile d'accès, notamment à cause du centenaire de la grande guerre, il semblerait que les fiches matricule des hommes affectés aux "groupes spéciaux" ne présentent pas la mention "groupe spécial n° x" ... J'en ai trouvé une néanmoins sur l'excellent site "mémoire des hommes", estampillée "6ème groupe spécial". Ce soldat est décédé à Oran (mais bien sûr tous ne sont pas morts pour la France, donc..).

Il semble même que tous les groupes spéciaux ne soient pas précisément répertoriés ? Ces hommes ont été oubliés ? Je me suis fait la réflexion personnelle que c'est tout de même honteux qu'on ait retenu de ces soldats qu'ils ne soient que de la "mauvaise graine". Ils ont fait la guerre...

Comme nous changeons de sujet, je vais poster cette question dans le sujet que j'ai initié pour le centenaire 14-18. On ne sait jamais, il y a quelques personnes ici qui auront de bien meilleures connaissances et pistes que moi sur ce sujet.

Bonjour,le 6eme groupe special est le GS du 6eme corps d armee (Champagne).Il est constitue par les détenus de Clairvaux,une redoutable maison centrale de l Aube.Les "groupards" etaient diriges ensuite sur la mairie de Troyes pour signer leur engagement dans les Bataillons d Afrique.La plupart ont été liberes en mai 1919 a Mascara(departement d Oran)car ils se sont couverts de gloire dans la defense de Reims en mai juin 1918.Sur la photo d adieu faite a Mascara,un de mes parents,aristo un peu original qui aurait du faire 10 ans a Clairvaux-mais qui n y a fait qu un mois,grace a ses relations-trone avec des plus jeunes,liberes eux aussi, et regroupes dans le BILA local.On y aperçoit le fameux Paul Bonaventure Carbone qui a inspire le film "borsalino".

C'est vraiment intéressant de te lire, merci :)

J'ai posé la question des groupes spéciaux ici : http://www.forumfr.com/sujet578818-post100-centenaire-14-18.html#entry9005563

On ne sait jamais.

Bonjour ,du coup son fils a du effectuer son service militaire dans la meme unite qu Henri Charriere, dit "papillon".Une aventure qui ne s arrete plus.....