Viktor Orban: "L'Europe est devenue un empire"

Viktor Orban: "L'Europe est devenue un empire"

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Viktor Orban n'a pas fini de faire parler de lui. A 50 ans, le Premier ministre hongrois irrite autant qu'il intrigue. A la fois libéral et dirigiste, pourfendeur des avantages sociaux mais capable de taxer les multinationales étrangères, il modifie plusieurs fois la Constitution, fait référence aux racines chrétiennes et à l'histoire millénaire de la Hongrie, accorde la nationalité à plus de 3 millions de Hongrois habitant dans les pays limitrophes, multiplie les lois, combat l'héritage socialiste, accroît l'emprise de son parti. Le tout mené tambour battant, au grand dam de la gauche européenne. De quoi s'expliquer à L'Express, en toute franchise.

Pas mal ce type !

ça fait plaisir de voir que la Hongrie (et les petits pays de l'union) commence a avoir envie d'agir et de devenir moteur, et pas simplement suiveur.

Je pense que l'Europe ne pourra s'en sortir que par ces pays. Qui portent un renouveaux et une construction importante.

C'est un des gros avantage d'avoir introduit de tels pays en Europe. Ils sont en construction, en développement.

Donc nécessairement porteur d'une prospérité qui, je l'espère, portera l'Europe, si on les laisse développer leur potentiel.

Qui plus est, ils se retrouvent nécessairement obligés de composer (et donc de repenser) avec les restes communistes, l'impérialisme de l'URSS, la crainte d'un impérialisme européen ET bancaire ou multinational, le libéralisme et l'économie de marché qu'ils découvrent, et l'industrie qu'il possèdent.

Ce qui est plutôt bon signe d'un point de vu intellectuel. Ils ont été confronté à de nombreuses réalités difficile. Pu expérimenter les qualités et défauts de chaque système.

Et sont bien plus apte que nous le somme à percevoir les mécanismes économiques réels de la société moderne.

La place où ils auraient eu le plus de pouvoir en Europe, est effectivement celle d'une "chine européenne". Donc de préserver leur industrie. Il l'a bien compris.

Le travail est devenu une valeur "dégoutante" dans notre culture sclérosée. Il ne faut pas s'étonner qu'elle parte en couille.

L'Empire, comme il dit, lui a permis de sauver son pays de la faillite lorsque l'U.E. et le FMI lui consentirent un prêt de 20 milliards d'euros. Il paraît que la Hongrie tiendrait à rembourser avant l'heure : nous verrons =)

En effet, toute union étatique passe par le partage de souveraineté. C'est un fait. Mais adhésion ne signifie pas fusion. S'il pourfend une Europe fédérale, il le fait malhonnêtement. L'U.E. n'a jamais pris et ne prendra guère le chemin des USA : ce n'est ni la même histoire, ni la même culture. En outre, il est plutôt cocasse de voir le premier ministre hongrois donner des coups de mentons avec le libéralisme et le patriotisme, un sentiment national qu'il se plait à exalter, tandis que c'est sa majorité même qui proposa carrément de vendre la naturalisation contre investissement... Un comble.

Cela étant dit, il se trompe de cible. Ce n'est pas l'U.E. en soit qui freine ses initiatives, puisqu'elle même se gouverne par des décideurs sous les hospices de l'OCDE. Les heurts arrivent quand il attaque la finance et les intérêts privés, protégés par une politique économique qu'il est de bon ton, en Europe, de mener libérale. Il est assez amusant, d'ailleurs, que le premier ministre hongrois soit porté au nu par des personnes se déclarant ouvertement libérales ^^"

Car, si la récession hongroise donne des signes de ralentissement, il faut dire que cela a été au prix d'augmentations d'impôts et taxes, dont sur les transactions financières, les télécommunications... Le gouvernement a aussi nationalisé des industries (comme la société MAL), sa banque centrale...

Dès lors, si sa politique économique réussit, il faut aussi constater dans le même temps que l’exhalation de la nation qu'il pousse jusqu'à l'irrédentisme et le refus de la critique (institutionnalisée, par exemple : l'Académie des arts refuse toute exposition critique sur ce qu'elle définit comme l'identité nationale, dont évidemment la religion) provoque au sein de sa société bien des tensions, voire l'indignation. Il est normal aussi que l'U.E. se méfie d'un membre récent qui a frôlé la catastrophe économique en 2008, s'en sortant péniblement, et qui met à l'occasion des coups de canifs dans les valeurs européennes exprimées dans le préambule de sa Constitution.

Moi j'aime bien les mecs qui donnent des coups de canif dans les valeurs européennes, mais souhaitent quand même une construction ensemble.

C'est en discutant et en n'étant pas d'accord qu'on avancera ensemble.

C'est toujours plus long ce genre de processus, mais c'est toujours plus stable.

Je suis d'accord que toute construction ensemble passe nécessairement par un compromis entre souveraineté personnelle et celle du groupe.

Là c'est un peu du populisme de flatter "la souveraineté nationale".

Mais il n'a pas totalement tords de craindre une volonté impériale, de la France, ou des autres grandes puissances économique européenne.

Je ne lui jetterai pas la pierre.

Oh oui ! Un coup de canif sur la liberté de la presse, trop cool !