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Invité David Web
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10 juin 1794. La Grande Terreur

Par le décret du 22 prairial An II (10 juin 1794), l'assemblée de la Convention réduit les procès révolutionnaires à une simple formalité.

Fouquier.jpg

Elle supprime toute défense aux personnes déférées devant le Tribunal révolutionnaire et ne laisse aux jurés de ce tribunal que le choix entre l'acquittement et la mort !

Dès lors, Antoine Fouquier-Tinville, l'accusateur public de ce tribunal d'exception créé le 10 mars 1793, va pouvoir donner toute sa mesure...

Fabienne Manière

Fuite en avant

L'assemblée parisienne avait mis «la Terreur à l'ordre du jour» le 5 septembre 1793 mais la répression, les arrestations arbitraires et la peur de la guillotine n'avaient pas suffi à faire reculer les menaces qui pesaient sur la Révolution française et la République.

Celles-ci étaient tout à la fois menacées par l'opposition royaliste, les catholiques restés fidèles à leur foi et les gouvernements étrangers qui craignaient les velléités expansionnistes des armées françaises.

Devant la Convention, Maximilien de Robespierre, qui préside en dictateur le Comité de Salut Public, autrement dit le gouvernement du pays, justifie la Terreur avec des mots terribles : «La Terreur n'est pas autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible !» Il convainc les députés de voter le décret du 22 prairial. C'est le début de la Grande Terreur à Paris comme dans les départements où les représentants en mission répriment les menées anti-révolutionnaires avec plus ou moins de zèle.

Terreurnoyades.jpg

Au total, la chasse aux suspects par la Convention montagnarde et le Comité de Salut Public vont faire environ 40.000 victimes dans l'ensemble du pays, du 5 septembre 1793 à la chute de Robespierre, le 27 juillet 1794. 17.000 victimes sont guillotinées et les autres tuées de diverses façons (fusillades, noyades...).

Malgré ces excès, la France se reprend à espérer. À l'intérieur, les révoltes sont étouffées, Vendée mise à part. Lyon et Toulon se soumettent et, aux frontières, les armées reprennent vigueur... La victoire de Fleurus écarte le danger d'invasion.

Le sursaut

À l'été 1794, la sécurité de la France semble enfin assurée. Beaucoup de députés de la Convention aspirent désormais à profiter tranquillement de leur pouvoir ainsi que de leurs richesses (souvent mal acquises). Ils ont le sentiment que les principaux buts de la Révolution ont été atteints et se réjouissent des perspectives de conquête ouvertes par la victoire des armes. L'abolition des privilèges de naissance est irréversible, les «frontières naturelles» sont à portée de main et la séparation de l'Église et de l'État est entrée dans les faits.

Les députés s'impatientent devant le régime de Terreur sur lequel s'appuie Robespierre et qui constitue une menace perpétuelle au-dessus de leurs têtes. Ils reprochent par ailleurs à l'Incorruptible d'avoir instauré la Fête de l'Être suprême et de préparer ainsi le retour de la religion. Ils s'inquiètent aussi de ses tractations secrètes avec l'Angleterre, en prélude à un accord de paix qu'ils jugent prématuré.

Fin juillet 1794, après sept semaines de folie meurtrière, le temps de la Grande Terreur... et celui de Robespierre leur semble révolu.

Hérodote.net.

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Membre, ROCKNROLLA, 29ans Posté(e)
RogueThisParty Membre 1 808 messages
29ans‚ ROCKNROLLA,
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Je comprend la couleur rouge sur notre beau drapeau...:sleep:

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Membre, 46ans Posté(e)
jimmy45 Membre 11 044 messages
Maitre des forums‚ 46ans‚
Posté(e)

Belle démonstration de désinformation, ou comment repeindre l'histoire à sa sauce ;)

La 1ère république n'a jamais été une dictature, c'est un mensonge et une vaine manipulation de la part des nostalgiques de la contre révolution.

La 1ère république a mis en place pour la première fois la séparation des pouvoirs et toutes les décisions ont été prises collégialement.

Si Robespierre était un dictateur alors qu'on nous explique comment il aura pu exercer son pouvoir arbitraire sans le recours à la force ? Où était donc sa police politique ? Sa garde prétorienne ? Car aucun dictateur n'a pu exercer son pouvoir sans avoir une force armée pour le matérialiser.

Il y avait certes les armées révolutionnaires, mais celles-ci étaient bien commandées par des généraux et non par Robespierre. Il y avait certes des tribunaux révolutionnaires, mais là encore ceux-ci étaient indépendants du pouvoir politique.

L'auteur de ce billet transforme donc les contre révolutionnaires en pauvres victimes et les révolutionnaires comme Robespierre en dictateurs sanguinaires. Un beau cas d'école d'inversion de la réalité.

Bien sur il y a eu des violences et des morts. Ce sont typiquement les conséquences d'une guerre, qu'elle soit militaire ou civile.

Entre les révolutionnaires et les contre révolutionnaires, c'était la vie ou la mort. Les révolutionnaires voulaient l'égalité et la liberté. Les contre révolutionnaires voulaient justement restaurer une dictature et les privilèges qui vont avec. Alors il est complètement anachronique de juger ces gens avec nos morales actuelles. Si les révolutionnaires n'emprisonnaient ou ne tuaient pas leurs ennemis, c'était eux qui se faisaient tuer.

Et c'est bien ce qu'il s'est passé, Robespierre a été exécuté, tout comme son jeune frère, pour leurs idées et pour prendre le pouvoir.

Aussitôt Robespierre décapité, qu'ont fait les contre révolutionnaires ? Ils ont donné le pouvoir à Bonaparte et instauré une dictature militaire.

Voilà le camp défendu par l'auteur.

La première république était un grand pas en avant vers la démocratie, il est complètement lamentable de la dépeindre comme une dictature.

La seule force de Robespierre, c'était qu'il était soutenu par le peuple, parce qu'il défendait des idées justes. C'était donc une force de légitimité. Une force politique et uniquement politique donc. Qui n'a de valeur que dans une démocratie et un état de droit.

Appelé aussi l'incorruptible pour son combat contre les gens corrompus comme Danton qui se servaient de leur distinction politique pour s'accorder des avantages et des privilèges. Il a défendu la révolution, la liberté, l'égalité, jusqu'à sa mort. Drôle de dictateur vraiment.

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Membre, ., Posté(e)
Sing-Sing Membre 8 629 messages
.,
Posté(e)

Je comprend la couleur rouge sur notre beau drapeau...:sleep:

Je pense que vous avez encore beaucoup à apprendre "sur notre beau Drapeau" jeune homme....

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Membre, 79ans Posté(e)
Talon Membre 1 722 messages
Baby Forumeur‚ 79ans‚
Posté(e)

C'était l'époque des "tricoteuses", ces mégères qui ne quittaient pas le Tribunal Révolutionnaire et réclamaient "la mort" pour les accusés.

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