DM philo prépa "être spectateur"

Bonjour,

J'ai une dissertation de philosophie à faire, et je ne suis pas sûre d'avoir réellement cerné le sujet.

"Etre spectateur"

--> rapport entre le "je" et autrui, voire le monde même (et bien oui, "le monde est un théâtre")

--> le sujet a peut être rapport à l'immobilité du sujet ? Le spectateur ne fait que "regarder", il n'avance pas, n'agit pas, il n'est en soi pas "acteur". Etre spectateur, ce n'est pas créer.

--> Mais, peut être que finalement non : être spectateur c'estaussi être acteur, c'est aussi crée, car sans le regard le choses du monde non aucun sens --> c'est mon regard qui fixe un sens, qui lui est infini. Le sens n'est pas dans les choses mais extérieur aux choses (contextes, ect), et donc mon regard est créateur dans le sens où il fait vivre et créer le monde.Sartre disait que le poème n'avait de raison d'être qu'une fois lu. Au théâtre cela doit être pareil, non ?

--> dimension métaphysique ?

Avez vous des suggestions d'auteurs svp ? Ai-je oublié des enjeux, suis-je à côté du sujet ?

Merci d'avance

"La vie est une ombre qui passe, un pauvre acteur qui se pavane et s'échauffe sur scène une heure durant et puis qu'on entend plus. C'est une histoire contée par un idiot, pleine de bruit et de fureur ,qui ne veux rien dire"

(Shakespeare, Macbeth, acte V, scène 5.)

Rapport entre l'objet et le sujet : Husserl. "Hors de lui, hors de moi"

Différence entre "force active" et "force réactive", c'est-à-dire entre "homme" et "surhomme", grosso modo : Nietzsche.

Ah, et, Sartre a beau être français, je ne suis pas d'accord : le fait d'être est une raison d'être en soi.

Pour ma part, il me semble que vous cernez relativement bien l’essentiel du sujet.

Chacun, nous sommes spectateurs des événements et des êtres qui nous entourent, notamment toutes ces choses ou ces événements, sur lesquelles nous n’avons aucune prise et qui ne dépendent pas directement de nous.

C’est par nécessité, par goût ou en réaction que ce spectateur s’implique et devient acteur à son insu.

Tout acteur ou créateur cherche sans qu’il ou elle le veuille l’approbation d’un spectateur.

Nous sommes à la fois acteurs et spectateurs, les uns ont besoin du regard des autres pour ressentir, admirer, désapprouver, partager, vivre,agir.

Acteur, Spectateur, l’un n’existe pas sans l’autre.

Merci à tous, vos réponses m'ont rassurée, et vont me permettre d'enrichir un peu le contenu de mon devoir !!

Rapport entre l'objet et le sujet : Husserl. "Hors de lui, hors de moi"

Différence entre "force active" et "force réactive", c'est-à-dire entre "homme" et "surhomme", grosso modo : Nietzsche.

Je n'ai pas compris l'idée de Husserl... Est-ce que cela signifierait que je suis tant spectateur des autres que de moi-même, et donc dès lors je pourrai relier ça à l'importance de la conscience --> la conscience est un théâtre : c'est parce que je suis en distance, et que je "regarde" (et non contemple, si j'ai bie compris la différence entre les deux mots), que j'ai conscience de moi et du monde ?

=> Donc être spectateur est la condition de mon existence... Et si je pousse plus loin (peut être trop loin d'ailleurs...) : c'est parce que l'homme a conscience de lui-même, qu'il avance dans la vie, agit, évolue, fait des choix, et donc se fait acteur : ainsi c'est en étant spectateur que je ne suis plus simple spectateur ! (vive la contradiction philosophique!).

Help : est-ce que cela est juste ?

Et ai-je bien saisi l'idée de Husserl ?

Pour comprendre l'objet, tu dois ne pas faire intervenir ta subjectivité. Donc, "hors de moi". En même temps, tu ne deviens pas lui quand tu le perçois. Donc, "hors de lui". Pour le détail, je n'ai plus trop ça en tête. Désolé!

Ce n'est pas grave, c'est bon j'ai saisi ! Merci bien :)

Seul le sage est oisif.