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De la transmission ou comment voir un monde invisible

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Invité Meryle

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Membre, 43ans Posté(e)
malnoir Membre 88 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)

@meryle

N'accusez personne de sophisme ici, le sophiste est celui qui ne vise pas la vérité quand il argumente mais la rétribution sociale ou financière que son discours peut lui conférer (les hommes politiques, les avocats, les médecins charlatans ...)

Je pense qu'il manque dans votre attitude le principe de charité qui doit s'appliquer pour être constructif dans les discussions philosophiques.

Par ailleurs, je suis très proche des idées de dompteur de mot dans sa conception de la science. Les critéres de scientificités ont cela de perfectible qu'une science qui ne les respecte pas peut engendrer une science qui les respecte. De plus, c'est un moyen pour extraire la science de l'histoire et cela ne prend pas en compte la fécondité des théories scientifique, leurs évolutions. C'est pourquoi je pense que la science est porteuse de valeurs, c'est une attitude vis à vis du savoir plus qu'un savoir en soi.

Malheureusement la science est systématiquement confondu avec la technique. J'aime bien prendre l'exemple de l'empire romain qui a vécu un incroyable progrès technique avec un très pauvre progrès scientifique. La technique a toujours eu des liens avec la science, mais la technique est capable de progresser sans la science, par inventivité pratique sans que cela débouche sur un changement théorique.

C'est le cas encore aujourd'hui où nous avons des médicaments par exemple dont on ne comprend pas comment ils fonctionnent ...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 749 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Qu’est-ce qui justifie que la science soit pertinente ? Ma foi… son efficacité (efficacité je ne sais pas, je ne crois pas qu’on puisse dire que la science soit efficace au vu de son instrumentalisation, elle est pernicieuse. La bombe atomique est bien le fruit d’une science dévergondée, est ce efficace ? la production agricole est soumise à la science qui pense des techniques « barbares » de production : pesticides et autres chimies destructrices, est ce efficace ? les nouvelles technologies dont nous jouissons ont des conséquences terribles sur nos comportements, en terme d’hyperactivité, dénaturalisation des relations humaines.. et j’en passe des plus belles, est ce efficace ?).

Mais est-ce vraiment la faute à la science donc aux scientifiques, ou à ceux qui s'en servent mal donc aux politiques et industriels?

Utiliser les connaissances scientifiques sur le comportement humain, pour mieux en faire ce que l'on désire! Est ce les chercheurs qui procèdent ainsi?

Il y a une différence entre découvrir les réactions nucléaires, et prendre la décision d'en faire une bombe ou une centrale électrique, comme il y une différence entre s'émerveiller de pierres cristallines et se servir de celles-là pour casser des vitres!

Le chercheur en tant que personne qui cherche, ne fait que son travail, il n'a ni la vocation, ni le pouvoir de décider de la suite de ses découvertes ou inventions.

Et pour les nouvelles technologies, c'est à chacun de savoir faire la part des choses, car ici il y a une réponse à l'offre et à la demande, personne n'oblige personne à s'équiper, nous le faisons de nous même, à cause de notre propension a écouter nos envies, suscitées, que notre raison et nos véritables besoins, ce sont à la fois des outils et des leurres.

La science n’est pas solide par définition, elle l’est par expérience. Mais l’expérience repose sur le degré de connaissance, alors comment fait-on ? Quand on a pas les moyens de démontrer une chose vraie mais qui dépasse notre technique ou nos connaissances ? les atomes sont un bon exemple pour ne citer que cela.

Ce n'est pas faux, qui a vu personnellement des atomes? Nous faisons confiance à d'autres, comme dans beaucoup d'activités humaines, si je vais chez le boucher j'espère qu'il ne me refourguera pas de la viande avariée, ou que mon banquier ne fera pas faillite demain, la confiance est la première qualité à développer dans une société.

Mais pour en revenir aux atomes, il est difficile de se passer de ce concept pour expliquer certains faits, si l'on connait un peu le domaine scientifique, on peut avoir suffisamment de phénomènes convergents et qui accréditent l'existence des atomes, pour ne pas avoir de raison de les rejeter: le mouvement brownien, les réactions chimiques dans des proportions bien définies, les jets de particules ( radioactivité, rayonnement cosmique, tubes cathodiques etc.. ), les réactions nucléaires, les gaz, etc...

Mais prenons Dieu, quelles techniques pourraient démontrer l’existence du créateur, sa nature de perfection pourrait être elle atteinte par l'imperfection que nous sommes... ? Doit-on alors rejeter tout ce qui ne serait pas science & expérience ? je crois que la métaphysique est là pour cela. Car des axiomes il y en a à foisons dans la vie.

Entre autre: http://www.forumfr.c...et-croyant.html http://www.forumfr.c...et-croyant.html etc..

Le sujet est vaste....très vaste comme tu pourras t'en rendre sur le Topic entier, et c'est un sujet qui revient souvent sur le tapis.

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Invité Meryle
Invités, Posté(e)
Invité Meryle
Invité Meryle Invités 0 message
Posté(e)

Le sujet est vaste....très vaste comme tu pourras t'en rendre sur le Topic entier, et c'est un sujet qui revient souvent sur le tapis.

Je ne parle pas véritablement ici de la croyance. Mais j'y reviendrai.

Porte toi bien.

Modifié par Meryle
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 749 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Il n'y a pas de sociologie sans sociologue. Qu'est-ce qui fait un sociologue ?

Un diplôme en sociologie, mais je pense que celui qui devient sociologue, est animé par le désir de comprendre autrui dans son environnement.

Pourquoi s'interroge-t-on sur les hommes en société ? Depuis quand ?

On s'interroge aussi sur l'homme et la femme individuellement, c'est ce que l'on nomme la ( les ) psychologie ( s ).

Je dirai que l'Homme a toujours cherché à comprendre le monde dans lequel il vit, y compris ces semblables et donc lui-même. Ensuite, la philosophie à bien des égards s'approche de la sociologie sur ses questionnements, mais les méthodes sont différentes, le sociologues tentant de plus en plus à traiter son domaine avec la rigueur des sciences dites dures. Enfin, dans une certaine mesure, tout un chacun est psychologue, économiste ou sociologue, c'est juste une question de niveau, pas de capacité.

Ce qui donne naissance au sociologue c'est une inquiétude.

Une curiosité, comme n'importe quel chercheur, chacun dans son domaine d'affection, et donc des questionnements, qui en retour d'une recherche de réponses pousse plus loin les interrogations.

L'économiste est optimiste, le sociologue est plus mitigé, se pose la question de l'ordre. Et si c'était mieux avant ? Il parle de normes, de régulation sociale, d'anomie... Tous ces grands pontes ont un pied dans le progrès, un autre dans la tradition, tiraillés qu'ils sont ils créent la société - le concept - pour palier à l'impensabilité du monde, et derrière le raisonnement sociologique il y a toujours une portée morale. La société à la fois semble un souvenir gorgé d'amertume, et elle est un fantasme vers lequel on tend. Avant, il y avait de l'ordre, il y avait quelque chose qui unissait les hommes. Nous pensons la société parce qu'elle se dérobe sans cesse, il nous faut la rassembler, le puzzle s'est répandu et le chien a mangé les angles, comment faire le tout avec moins que les parties ? Les sciences humaines ne peuvent pas être neutres, jamais. Devant ce reflet tu te recoiffes, t'ajustes ta cravate

Le sociologue ne se pose pas ces questions. Comme le physicien , il cherche les causes des effets qu'il a mis en évidence, de la façon la plus rigoureuse possible, dans la mesure où il ne peut pas isoler les variables, comme en science physique. Les effets qu'il observe, sont certes d'une quelconque importante aux yeux du sociologue, son objectif n'est pas de les expliquer, mais d'en rechercher la source psychologique, éducative, culturelle, sociétale, cognitif ou liée aux affects, etc...

Il est vrai que c'est un véritable problème méthodologique que de garantir la neutralité du sociologue, c'est pourquoi, on ne juge pas sur une simple étude, mais qu'elle doit être confirmée par d'autres équipes, afin d'en tirer des conclusions statistiquement significatives, cette dernière expression étant devenu l'adage de tout sociologue qui se respecte! :smile2:

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
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Bonsoir Dompteur de mots. Vous avez tenté de me dépecer (charmant au passage) mais je vais vous disséquer.

Ma foi, je ne peux qu’être flatté qu’une femme de votre qualité daigne s’intéresser aux secrets de mon anatomie. Quant à moi, je replonge à l’instant dans la vôtre.

Je me répète : la théologie consiste en la science du divin. Or, une telle science ne suppose pas forcément tout ce qui relève du religieux. On peut ainsi se faire une conception très précise du divin sans pour autant développer sur la relation affective que peut avoir un individu avec ce divin au travers du culte. Descartes verse ainsi dans la théologie, sans effectivement tomber dans la religion.

Inversement, la religion ne suppose pas l’existence d’une théologie. Ce devait d’ailleurs être le cas de toutes les religions primitives qui n’avaient pas encore le luxe de se payer une science menée par des élites délibérant sur la nature de leurs divinités.

Malheureusement pour vous, vous êtes dans le sophisme, j’observe la construction de votre argumentation, vous procédez ainsi : Dans la première partie en italique vous associez l’idée que la science ne suppose forcément pas tout ce qui relève du religieux, et c’est vrai, car le religieux est bien plus dans l’usage, représentatif des règles liés au culte. Mais vous avez tort de laisser croire que la religion ne possède aucune théologie en employant cette tournure, qui rassemble l’affirmative (l’idée vraie), cassée par l’opposition introduit par la conjonction "or" (l’idée fausse)

Ma foi, vous vous êtes perdue dans votre raisonnement logique. Auriez-vous péché par excès de minutie ? Nulle part je ne laisse entendre que la religion ne possède aucune théologie. Même que je discute très précisément de ce point dans le deuxième paragraphe, en affirmant qu’une religion peut posséder ou non une théologie.

la théologie est bien de l’ordre de la religion

C’est donc votre façon de contrer mon argument : une analyse syntaxique qui ne va nulle part, puis une bête contre-affirmation. Ça n’est pas digne de votre qualité, Madame. Puisque vous ne me faites pas confiance et bien sachez que dans toutes les universités du monde, vous trouverez dans les plans de cours traitant de la philosophie d’Aristote ou de Descartes une section théologie. Vous pouvez si ça vous chante récuser contre les universités du monde cet usage du concept de théologie mais je vous avertis : vous ne ferez de la sorte que perdre votre temps.

Certes il agit ainsi, mais vous oubliez que la métaphysique d’Aristote se veut être en parallèle, en appui sur le monde réel, sur la physique d’où le fait qu’elle la précède logiquement dans le suivi des cours, car avant d’appréhender les causes premières il faut observer le monde : « [980a] Ce à quoi tendent tous les hommes de par leur règne, c’est prendre en vue (i.e voir le monde tel qu’il se donne à voir, le voir objectif).

Oui. Aristote tente clairement de se démarquer de la tradition platonicienne en affirmant que c’est la perception qui prime sur l’intuition des formes universelles, alors que chez Platon, les formes universelles étaient les modèles éternels des choses sensibles qui elles n’en sont que des copies.

« […] c’est à partir des particuliers qu’est atteint l’universel. Il faut donc en avoir la perception; or cette perception est intelligence. » (Éthique à Nicomaque, 1143 b 2-5)

Pendant de longs moments, il s’efforce donc de discuter du statut même de la physique et de sa possibilité au travers de la pensée de ses prédécesseurs tels que les Éléates ou Anaxagore. Or, on peut penser que lorsqu’Aristote écrit ces lignes, il a en tête sa distinction entre la philosophie première et la philosophie seconde.

De la probabilité à la conclusion, celle-ci dépend également de celle qui la précède. En d’autres termes il ne faudrait pas utiliser « donc »… Connecter des phrases à l’aide de ces petits mots simples et discret changent le sens… Va falloir argumenter autre que par l’induction logique.

Ce « donc » n’était pas tant conclusif que récapitulatif : je résumais ce que fait Aristote dans la première partie de la Physique.

Donc, outre le fait que toutes ces considérations historiques sont passionnantes, votre propos tombe rapidement à l’eau, en ce sens que si les appellations changent, le concept lui reste bien identique. La philosophie première d’Aristote a bel et bien le même objet que la métaphysique traditionnelle, les mêmes rapports avec la science, etc. Si le fait de dire qu’Aristote affirme telle chose de la métaphysique constitue bien un raccourci au niveau de la forme – un raccourci qui, soit dit en passant, est salutaire à la compréhension du lectorat profane qui nous entoure, en revanche, au niveau du fond, c’est un procédé qui tient absolument la route. D’ailleurs, vous êtes la première à l’utiliser :

La phrase en rouge, gras, soulignée… Je ne vais pas le dire tout de suite, je vais être prudente avec vous, car vous êtes un rusé… je le vois dans la manière d’écrire. Bon expliquez moi ce qu’est la métaphysique traditionnelle ? Et prouvez-moi que le concept, en dépit de l’épreuve du temps, reste le même !

Sur la métaphysique traditionnelle, j’ai déjà exposé mon point de vue plusieurs fois, de plusieurs façons différentes. Parce que je suis un chic type, je vais le faire à nouveau :

Nous avons déjà dit que la métaphysique peut s’entendre comme « science de la science », c’est-à-dire comme le discours raisonné qui tente de justifier les assises d’un système de connaissances donné. Par « système de connaissance », je n’entends pas un catalogue de données quelconque mais bien une façon de sentir les choses, une façon de regarder le monde. Car dans la métaphysique, les assertions rationnelles prennent une apparence houleuse et brumeuse. La métaphysique exprime plus que des raisonnements, elle exprime une psychologie de l’être, elle exprime un rapport au monde. Évidemment, la plupart des auteurs ne s’en rendent pas compte. Descartes lui-même expose sa Méthode comme s’il suivait un enchaînement rigoureux mais il est facile de voir que les dés sont pipés à l’avance. Descartes ne s’est pas inventé une façon de sentir le monde : il n’a que trouvé le support dialectique pour l’exprimer. L’invention ici, c’est l’homme, l’invention c’est René lui-même ! Néanmoins, il s’expose comme si tout cela résultait d’une raison froide, non soumise à la tyrannie des instincts, non soumise aux aléas du corps, comme si ce n’était pas René qui parlait, mais bien la Vérité elle-même ! Voilà donc ce qu’est la métaphysique : ce travestissement morbide par lequel l’homme s’efface au profit du saint Logos !

Ainsi ont-ils ceux-là tous parlé au nom du Logos, au nom de la Vérité ou de la Raison : Descartes, Kant, Schopenhauer, Hegel, Spinoza, Socrate, Platon, et bien d’autres. Même Tocqueville ! Le génial Tocqueville m’a brisé le cœur en insérant, à la toute fin de sa Démocratie en Amérique la phrase assassine suivante : « Je m’efforce de pénétrer dans ce point de vue de Dieu, et c’est de là que je cherche à considérer et à juger les choses humaines. » Horrible. On voudrait pleurer de désarroi ! Comment a-t-il pu écrire cette cochonnerie à la fin de son monument de philosophie politique ?

Vous me demanderez alors comment Aristote s’inscrit dans cette tradition ? Ah ! Mais Aristote est l’exemple même de l’homme effacé au profit de Logos. Lisez Aristote ! Il est le philosophe énigmatique par excellence, le philosophe qu’il est à peu près impossible de sentir, au sens humain du terme, il est le philosophe-sans-atmosphère, son œuvre est un désert dialectique. Cela ne signifie pas que cette oeuvre soit sans valeur, au contraire; elle est même capitale. Mais il est le philosophe-sans-corps. Lire Aristote donne l’impression de lire la raison elle-même, ce qui est à la foi grandiose et inquiétant.

La métaphysique d’Aristote est donc une métaphysique de l’homme théorique. On voit cela à ses deux postulats fondamentaux :

a. le savoir théorique est l’essence du désir de l’homme;

b. le savoir théorique ou théorétique ou philosophique est comme une « science des dieux ».

Bref, l’homme aspire à la vérité divine. Ou alors, Aristote, l’homme, aspire à la vérité divine. D’une certaine façon, si Platon était le metteur en scène et Socrate le personnage qui prophétisait l’avènement de l’homme théorique, Aristote en est le prototype parfait.

« La science est un état qui permet de démontrer. » (Éthique à Nicomaque, 1139 b 30)

« […] il y a des principes pour tout ce qui peut être démontré et pour chaque science, puisque la science s’accompagne de raison. Il en résulte que le principe de ce qui est connaissable scientifiquement ne peut être objet ni de la science, ni de la technique, ni de la sagacité. » (1140 b 6)

Plus loin :

« […] le sage doit non seulement savoir ce qui résulte des principes [et ce qui résulte des principes, c’est précisément la science !], mais, quand les principes sont en jeu, atteindre encore à la vérité. Si bien que la sagesse doit être intelligence et science; une science en quelque sorte pourvue de tête, qui connaîtrait ce qu’il y a de plus honorable. » (1141 a 15)

Or, ces principes premiers indémontrables correspondraient à ce qu’Aristote appelle « philosophie première ». Cela ne signifie pas que je puisse avoir quelque problème que ce soit avec l’idée que l’on puisse développer ou nuancer cette conception de la métaphysique chez Aristote.

Humm, je ne vous ai pas compris, pouvez vous m’expliquer s’il vous plait. Merci

Le premier extrait dit que la science consiste en ce qui peut être démontré. Le deuxième extrait dit que la science repose sur des principes universaux qui eux ne peuvent être démontrés mais qu’ils peuvent tout de même faire l’objet d’une certaine… intelligence. Cette intelligence est ce par quoi la philosophie première est possible. En quoi consiste-t-elle exactement ? Quels sont ses fondements ? Comme nous l’avons vu plus haut, les principes universaux sont atteignables via recours aux sens. Le mouvement de l’intelligence va chez Aristote de la perception jusqu’à l’intuition des principes universels.

Or, on pourrait croire qu’il en va différemment chez Platon (je pourrais dire « chez Socrate » mais comme le Socrate que nous connaissons n’est autre que le personnage de Platon, je préfère dire « chez Platon), puisque celui-ci table plutôt sur la préexistence des formes universelles dans l’âme qui doivent faire l’objet d’une réminiscence. À ce titre, la perception ne constitue qu’une occasion de provoquer cette réminiscence. Mais Aristote, avec son mécanisme complexe, voire labyrinthique qui passe par la sensation, la représentation, l’intellect patient, l’intellect agent, l’idée en puissance, en entéléchie première et en entéléchie seconde, Aristote donc ne s’éloigne en fait pas vraiment du canevas platonicien. Car il affirme que les universaux existent « en puissance » dans l’esprit. Qu’est-ce que cela signifie ? Simplement, il distingue un état virtuel de l’idée qui préexiste sous forme de potentialité dans l’esprit, d’un état actuel – ce qu’est précisément une « entéléchie » (« télé » ≈ réalisation, comme dans « téléologie »). Un virtuel donc, comme les idées oubliées de Platon, qui doivent être actualisées par le moyen de l’observation et de l’induction, comme les idées de Platon doivent faire l’objet d’une réminiscence au moyen des occasions de la vie sensible.

Évidemment, je ne dis pas qu’Aristote se ramène à Platon. Je fais exprès ici, pour les besoins de notre propos, de mettre en lumière cette proximité.

Mon dieu ! Depuis quand une prétention est une source de crédibilité ?

Depuis toujours, les hommes se sont parés de prétentions pour être ce qu’ils ne sont pas, connaissez vous l’adage quasi dogmatique, c’est « scientifiquement prouvé » visant à rendre une chose légitimement bonne et vraie ?

Je veux bien. Mais nous sommes ici entre philosophes bien au fait de cette supercherie. Inutile donc d’utiliser de tels procédés dans nos discussions.

Je ne connais pas Nietzsche je vous fais confiance.

Et vous faites bien. Mais je vous recommande de vous y frotter un de ces jours. Ce sera beaucoup plus instructif.

Madame,

Le très humble et très obéissant serviteur,

Dompteur

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Invité Meryle
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Invité Meryle
Invité Meryle Invités 0 message
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Quel art...

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Membre, Posté(e)
Wipe Membre 4 815 messages
Baby Forumeur‚
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Dans le deuxième paragraphe, vous omettez de dire que religion, vient de religare qui relie les hommes…

C'est une chose de le dire, c'en est une autre de constater qu'elles ne sont pas à la hauteur de leur étymologie.

Les expériences scientifiques, par contre, se doivent d'être reproductibles, d'être une vérité qui relie les hommes.

Depuis toujours, les hommes se sont parés de prétentions pour être ce qu’ils ne sont pas

Surtout les croyants...

, connaissez vous l’adage quasi dogmatique, c’est « scientifiquement prouvé » visant à rendre une chose légitimement bonne et vraie ?

Et tu penses que tu ne le fais pas ?

La bombe atomique est bien le fruit d’une science dévergondée, est ce efficace ? la production agricole est soumise à la science qui pense des techniques « barbares » de production : pesticides et autres chimies destructrices, est ce efficace ?

Mais dis moi, madame l'obscurantiste, qui a découvert le danger des radiations (qu'elles viennent d'une bombe atomique ou soient naturelles) ? Qui découvre les effets négatifs des produits chimiques ? Les bigots accrochées à leur superstitions imbéciles ? Ou les scientifiques ?

Tout dépend de l’argumentation, Si demain on disait que la terre était plate et que toute une batterie d’arguments & expériences appuieraient cela qu’en dirait vous ? D’ailleurs est elle ronde ?

Au lieu de faire comme si c'était possible, essaie de comprendre pourquoi ça ne l'est pas.

Modifié par Wipe
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Invité Dompteur de mots
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Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
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Mais prenons Dieu, quelles techniques pourraient démontrer l’existence du créateur, sa nature de perfection pourrait être elle atteinte par l'imperfection que nous sommes... ? Doit-on alors rejeter tout ce qui ne serait pas science & expérience ? je crois que la métaphysique est là pour cela. Car des axiomes il y en a à foisons dans la vie.

En quelque sorte, oui, elle est là pour ça : faire mine qu’il y a de la science là où il n’y en a pas.

Systématisation et méthode, certes. Mais la science n’a pas besoin du Cogito, ni de Dieu, ni du doute cartésien, etc.

Pourquoi ?

2 façons d’aborder ce problème :

1. La connaissance scientifique n’a pas besoin de la métaphysique pour assurer sa solidité puisque, comme nous l’avons dit plus tôt, sa solidité vient par expérience. Les connaissances scientifiques sont solides parce qu’elles offrent des résultats appréciables. C’est en ce sens que la science peut très bien se passer du Cogito, de Dieu et du doute cartésien.

2. La science, en tant qu’activité humaine exercée par des hommes de chaire et d’os, requiert, pour perdurer, que soit entretenu une certaine sensibilité au monde, une certaine manière de vivre, de percevoir. Or, une métaphysique telle que la métaphysique cartésienne offre un exemple de ce que peut être le régime psychique (et physiologique par extension) de l’homme de science. En ce sens, il s’agit d’un exemple utile à la science. Est-il encore pertinent de nos jours ? S’agit-il encore du régime idéal de l’homme de science du XXIe siècle ? Ça c’est une autre question. La métaphysique cartésienne a surtout pour vertu d’accorder le besoin de liberté de pensée du scientifique avec l’autorité morale de l’époque. D’autre part, elle est encore habitée par une naïve croyance au progrès. Depuis, l’Occident est passé au travers de plusieurs crises existentielles. Peut-on encore se permettre de croire au progrès ?

Je n'entendais pas mesure au sens métrique du terme, je disais qu’il ne pouvait pas y avoir de similarité commune entre les peuples parce que différents dans leurs manières d’aborder le monde. Ce sont des aquariums de cosmogonie qui se côtoient, des mondes dans le monde. Comprendre un chinois n’est pas comme comprendre un Aztèque, chacun ayant des particularités si complexes que nos langues ne peuvent traduire… et finalement mettre au même pied même s'il existe des comparaisons faisables. Il faut s’immerger dans la culture de l’autre pour pouvoir bien l’aborder et la saisir, ainsi la langue est à la culture ce que les lois de la physique sont à l’univers. Ce n’est donc pas un moyen de mesure, mais d’expression.

Il faut certainement beaucoup d’efforts pour comprendre une culture étrangère. Et ultimement, on ne peut sans doute vraiment la comprendre qu’en s’y plongeant concrètement. Mais la langue demeure à cet effet un outil indispensable et je ne crois pas qu’il faille argumenter cela.

Lorsque vous venez exprimer vos vues philosophiques ici, que cherchez-vous au fond ? Vous cherchez l’échange, vous cherchez l’enrichissement. Par quel moyen ? Par comparaison avec la pensée d’autrui. Vous vous mesurez à autrui. Qu’est-ce qui ne vous plaît pas dans cette formulation ?

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Invité nietzsche.junior
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Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
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ben qu y a pas trop de rapport avec la transmission et le monde invisible ?

il y a un savant fou qui s appelait Tesla et qui voyais l air qui nous entoure comme quelque chose de conducteur .. c est pas tant l aquarium mais l eau qui conduit un courant un son .. je pense au cétacé ..... je crois que notre cerveau peut en quelque sorte envoyer des mms ... si on réfléchis bien .. mais bien pas a moitié .. y a pas de raison que notre cerveau ne puisse pas arriver a faire ce qu un portable a la con fait .. j ai écrit une thèse sur cela mais personne veut me publier donc je dois périr :(

Madame,

Le très humble et très obéissant serviteur,

Dompteur

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Invité Meryle
Invités, Posté(e)
Invité Meryle
Invité Meryle Invités 0 message
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Dompteur me fais penser à Voltaire... Pour ce qui est de la transmission, je pense aux ondes, observe le jet d'une pierre dans l'eau, tu y verras des ondulations se déplacer de manière croissante, de la même manière que les ondes radios par exemple. Ce qui laisse croire que tout est lié à l'image d'une toile immense. Jusque là pas de découverte surprenante encore que le phénomène est intéressant à comprendre, et puisque tu mentionnes Tesla, lui pensait vraiment que tout, du début à la fin est "connecté" et qu'on pourrait capter jusqu'à de l’électricité dans l'air, ce qu'il fit. On dit qu'il est le père d'internet, et d'un projet sur l'influence du climat.. enfin il est mystérieux.

D'un point de vue métaphysique qu'est ce que cela peut nous apporter ?

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