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8 mai 1769. La Défaite de Paoli à Ponte Novu livre la Corse à la France. Le début des emmerdes...


Invité David Web

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8 mai 1769. La Défaite de Paoli à Ponte Novu livre la Corse à la France. Le début des emmerdes...

Fuyant comme ils peuvent les tirs français, les miliciens corses sont massacrés par leurs propres alliés, des mercenaires prussiens.

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On connaît le Corse poseur de bombes, le Corse incendiaire, le Corse gabelou, le Corse fatigué, le Corse chanteur a cappella, le Corse truand, le Corse "si tu touches à ma soeur, t'est mort !". Mais peu le Corse "sauve-qui-peut". Pour cela, il faut remonter au 8 mai 1769, le jour de la bataille de Ponte Novu qui vit le massacre de centaines de Corses par l'armée de Louis XV. Ces nationalistes de la première heure ne combattent pas encore la tête dans une cagoule, mais l'arme au poing à visage découvert. Remarquez, cela ne leur réussit pas tant que ça : ce jour-là, non seulement le fier Corse prend ses jambes à son cou devant la mitraille ennemie, mais il se fait massacrer par ses alliés prussiens ayant reçu l'ordre de Paoli d'empêcher quiconque d'emprunter le pont de Ponte Novu. Cette terrible défaite livre la Corse à la France.

Voici les faits : l'immense héros corse Pasquale Paoli donne l'ordre à sa troupe d'attaquer l'armée royale sur la rive gauche de la Golo. En deuxième rideau, il dispose un millier de mercenaires prussiens avec à leur tête le maréchal de camp Antoine Gentili, sur le Ponte Novu commandant l'accès à sa capitale de Corte. La troupe prussienne a reçu pour consigne d'empêcher les patriotes de refluer par le pont en cas de retraite. Effectivement, les régiments corses ne font pas le poids devant l'artillerie française qui a su intelligemment occuper plusieurs éminences. Hachés par la mitraille, les miliciens de l'île de Beauté se disent qu'il est temps d'aller taper une belote sur l'autre rive. Ils se précipitent donc sur le pont. Mais pour un Prussien, la consigne, c'est la consigne. Ils refusent le passage, baïonnette au fusil. La cantinière Laetitia Casta a beau onduler devant eux, ils restent de marbre. Jenifer leur chante avec des sanglots dans la voix : "Ma révolution". Ils s'en battent les c...

Lire la suite (Le Point).

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Membre, Posté(e)
williama Membre 3 892 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

La Corse de Paoli a eu la première constitution démocratique européenne en plein coeur du XVIIIe siècle.

"Cette constitution pose un principe nouveau : le droit des peuples, le peuple est la seule source légitime du pouvoir. La souveraineté populaire est affirmée dans les premières phrases du texte : « La diète générale du peuple de Corse, légitimement maître de lui-même...».

La liberté est considérée comme un droit naturel « ... ayant reconquis sa liberté... »

La nation est entendue comme peuple souverain « ... voulant donner à son gouvernement une forme durable et permanente en la transformant en une Constitution propre à assurer la félicité de la nation. »

A la tête de l'Etat, le général de la nation qui s'appuie sur des assemblées."

"Aujourd'hui, pas moins de cinq communes américaines portent le nom de « Paoli ». Notamment en Pennsylvanie, où la ville doit son nom à la « General Paoli's Tavern », un point de rencontre des Fils de la Liberté, dans l'Indiana, le Wisconsin, l'Oklahoma et le Colorado"

Pascale Paoli a été franc-maçon.

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Membre, Obsédé textuel, 72ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 680 messages
72ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)

Il faudrait préciser le contexte historique. Pendant des siècles, la Corse avait été une possession génoise. Et puis les Corses se sont révoltés, et ont foutu les Génois dehors, pour fonder le premier État démocratique d'Europe. Ce qui n'a pas empêché Gênes... de vendre à la France une île qu'elle ne possédait plus! Les Corses ont eu l'impression à juste titre d'être trahis par les Français. On peut voir là l'origine d'une partie des problèmes de la Corse.

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