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Where is my cat ?


Esperluette

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Membre, 67ans Posté(e)
Esperluette Membre 1 333 messages
Baby Forumeur‚ 67ans‚
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Des décors authentiques, des personnages pittoresques, une intrigue palpitante, des dialogues en VO dans un récit inédit, voici sans plus tarder :

Where is my cat ?

Dans la bibliothèque de son manoir d’architecture néogothique bâti dans le pur style d’Augustus Pugin – normal si nous considérons que nous sommes bien en Angleterre, précisément dans le Conté de Midsomer – Lady Lily Somersault, installée à son grand bureau, écrivait. Le silence régnait. L’on entendait seulement la plume gratter inlassablement, le ronronnement de la lampe à pétrole dessinant un rond lumineux sur la table de travail et les crépitements du feu dans l’âtre de la cheminée où une grosse bûche se consumait lentement. L’on entendait aussi, par épisode, des toussotements que la dame essayait de comprimer en se tapotant la poitrine.

Elle aimait cette pièce, ni trop petite ni trop vaste, dont le mobilier se constituait d’éléments d’inspiration victorienne, typiques de ces grandes et chaleureuses demeures anglaises. Enfermée durant des heures, elle s’adonnait à sa grande passion : l’écriture d’un grand livre entièrement consacré aux recettes de toffees au chocolat à la menthe poivrée.

Depuis que Lord Somersault, ancien colonel des Indes britanniques, était décédé, Lady Lily Somersault s’était retirée dans sa vaste demeure du Conté de Midsomer où elle vivait avec quelques domestiques et son plus fidèle ami, un chat d’origine galloise appelé Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch. Un amour de félin qui suivait pas à pas sa maîtresse tout au long de ses journées un peu à la manière d’un petit chien. L’ami parfait.

« You are my Prince de Galles, Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch ! » aimait-elle lui dire en lui caressant le ventre lorsqu’il venait se pelotonner dans ses bras. « But maintenant, go ! Hop ! I dois travailler, laissez me, Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch … ».

Et, conformément à ses habitudes, la petite bête allait s’enrouler au creux d’un panier posé à même le sol près de la cheminée. Mais, ce soir là, pas plus que hier ou certainement demain, aucun chat ne ronronnait paisiblement dans le couffin. Lady Somersault, tout en écrivant, songeait à son petit ami qu’elle adorait et poussait de longs soupirs. La bonne, Mary Graham, fit son apparition dans la bibliothèque :

« Heu, Scuse me, m’dame Lily, but there is comme qui dirait a mister for you. His name is Sergent Major Thomson, alors is go in or not go in ? Tel is my question ! » Lady Somersault aimait la rusticité du parlé de sa bonne native du Conté de Midsomer.

« Good ! Fais-le entring dans the bibliothèque and go to prépared the tea, my little Mary » dit-elle en posant son porte-plume.

Quelques instants après, raide comme un Horse Guard ayant mis pied à terre après deux semaines de cheval non-stop à travers les plaines du Pendjab, moustaches rousses au garde à vous comme il se doit, droit dans ses bottes, le Sergent Major Thomson se présentait devant Lady Somersault :

« I vous présente my hommages Lady ! »

« Good evening, Sergent Major Thomson, goog evening and prened this armchair and assayed you. »

« Thank you, this armchair is moins grand of your manoir but it is plus confortable que the selle of my horse ! » Lady Somersault aimait l’humour racé et subtile de cet officier natif, lui aussi, du Conté de Midsomer.

« My cher Sergent Major Thomson… »

« But appeled-me Marmaduke, Lady Somersault… »

« If you want, Marmaduke, après tout, you are a friend, a compagnon d’arme of my défunt mari… »

« Yes, we avons passed beaucoup of time lui and me, ce fut marvelous d’être under his orders, a honor ! »

« Good, I you have fais venir for a special mission, if you want... »

« Oh yes ! I want ! I have a carnet for prendre des notes… »

« Very good ! » Lady Somersault aimait l’esprit d’initiative de Marmaduke, le carnet du Sergent Major Thomson avait fait son plus bel effet sur la dame du Conté de Midsomer. La bonne fit sa réapparition dans la bibliothèque, chargée d’un plateau qu’elle déposa sur le bureau de la maîtresse des lieux puis s’en alla. Entre la théière de porcelaine délicatement décorée d’un motif floral rehaussé d’or, le pot au lait assorti et le sucrier, une coupelle proposait quelques biscuits.

« Do you want a cup of tea, my cher Marmaduke ? Served you, I vous en prie ! »

«Oh ! Thank you ! » L’officier lissa ses moustaches, se leva pour remplir une première tasse pour son hôtesse, puis une seconde pour lui. A nouveau assis, il prit la parole.

« And quelle est this special mission, Lady ? »

« It’s my cat… Voila two journeys que I not see my cat ! I peur qu’il soit arrived a accident or I ne sais pas…I am désepéred… You deved retouver my cat ! Where is my cat Marmaduke, where is my cat ? » La voix de Lady Somersault tremblait de tristesse. Le coeur de l’officier, qui pourtant en avait vu d’autres, était serré comme les mains d’un assassin sur le cou d’une jeune et frêle victime. C’était pathétique.

« Oh, your cat ? I have bien a détective friend at me, from Belgium, but he voyaged en train in the Orient Express, it is regrettable for your affaire… But I want faire mon possible for retrouved your cat, Lady…»

«Oh ! Marmaduke, you are a veritable gentleman, thank you ! »

« But, avant all choses, I dois you posed quelques little questions. Are you ready ? » demanda l’officier Thomson, stylo-plume et carnet en mains. « What is the name of your cat ? »

« Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch… »

« Pardon ? » s’étonnât l’officier.

« I repeting, the name of my cat is Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch… »

« Oooh ! Existing peut-être a diminutif ? »

« No, it is déjà the diminutif, do you want the complet name ? »

« Oh no, no, no ! It is not indispensable for my enquête ! » s’empressa de préciser l’officier tout en écrivant dans son carnet. Il poursuivit la conversation :

« You haved dit to me que Llanfairpwllgwy… Heu… Your cat is disparu depuis two journey, but haved t-il fait déjà des fugues ? »

« No, it is the first fois… »

« Well ! Other chose… » Tout en se penchant vers la dame, le Sergent Major Thomson baissa la voix : « Have you a totale confiance in your domestiques ? »

« Oh yes ! There are Mary, the bonne à all faire, Cathy, for the splendid English cooking, and Mister Oliver Mellors, my garde chasse and plus if affinités… Pourquoi this question, Marmaduke ? »

« Because is peut-être a rapt, no ? »

« Because toujours ! No it is impossible, these women and this man are au dessus of tout soupçon ! »

« Good ! Good, Lady Somersault… Others personnes are venues here il y a two days ? »

« No… No… Oh yes ! The doctor Watson is venu here ! »

« Doctor Watson ? Who is ce doctor Watson ? »

« It’s my Doctor, and Watson is a good doctor, from London ! »

« From London ? Oh, it is comme my tailor ! And my tailor is rich ! And pourquoi your doctor is here, if it is not indiscret ? »

« I help my doctor because mal in my gorge…»

« Hum ! And you go very mieux now ? »

« No, I tousse encore… But, Marmaduke, what rapport with my cat ? »

« Is strange, en effet ! You have mal in your gorge and your cat disparaît ! »

« Heu… I not see le rapport ! »

L’officier saisît l’un des petits gâteaux secs de forme allongée que la bonne avait préparé pour accompagner le thé. Il le tendit tout proche du visage de Lady Lily Somersault en lui demandant :

« Lady Somersault, que see you ? »

« Heu… A little cake…»

« Yes ! And this little sec cake is a langue of cat ! »

C’est à cet instant précis que Lady Somersault fut prise d’une quinte de toux épouvantable, son visage cramoisi se déformait démesurément sous l’effet d’une intense souffrance. Elle semblait s’étouffer atrocement. Soudain, de sa bouche béante, bondit une boule de poils qui se dirige en un éclair vers le biscuit qu’elle s’empresse de croquer. Interloquée, l’œil rond (l’autre étant fermé sous l’effet de la douleur) comme une pièce de un schilling, - ce qui équivaut à un vingtième de livre sterling ou un vingt-et-unième de guinée ou encore un dixième de demi-souverain soit douze pennies – et tout en reprenant rapidement son souffle, Lady Lily Somersault s’écria, abasourdie mais heureuse par cet épilogue inattendu :

« Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch ! »

&sperluette

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Membre, 47ans Posté(e)
g_pu_rien Membre 5 344 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
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pauvre lady Somersault... Bravo l'idée du langage franglais comme disait ma prof d'anglais.

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