Aller au contenu

Cauchemar dans la forêt


g_pu_rien

Messages recommandés

Membre, 47ans Posté(e)
g_pu_rien Membre 5 344 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

Voici un de mes textes que j'ai déjà publié mais il est ici amélioré.

Je suis assez satisfait de son rendu. Je trouve que cette version est plus intéressante.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Enguerrand s'éveilla appuyé sur l'écorce d'un arbre massif d'apparence rustre.

La nuit était tombé depuis longtemps et un vent glacial soufflait, faisant siffler et onduler la cime des arbres mordant sa peau meurtrie par quelques blessures. Ses main étalées caressaient le sol de pinède couvert de mousses et de lichens. L'odeur du bois humide, de mousses et de champignons envahissait ses narines. Des bruits étranges résonnaient et de petites créatures se faufilaient dans les fourrés. La clairière, baignée par la lumière de la pleine Lune semblait être de forme circulaire et mesurer une vingtaine de mètres. Plus loin encore, il entendait le bruit sourd du courant d'un ruisseau.

Il aperçu, au centre de la clairière, les restes d'un feu de camp encore fumant aux braises rouge. Il se leva, ramassa quelque bois mort et se dirigea en direction du foyer. Le feux reprit vie et éclaira la clairière, la chaleur lui donnant une sensation de plaisirs. Il remarqua alors que son cheval et ses armes avaient disparu et se souvint aussi qu'il n'était pas seul. Dans un mouvement de dépit, il se passa la main sur le visage et se frotta les yeux en tentant de reprendre ses esprits.

Enguerrand était l'ainé des fils de Clément de Ranville, duc de Brienne et pair du Rohan, chef de la maison de Brienne et un des Grands du royaume. Son nom complet, Enguerrand de Ranville, comte de La Rivardière, ainsi titré par son père à sa naissance est donné en l'honneur de la ville de La Rivardière, une petite cité marchande procurant de confortable revenu au jeune homme en attendant l'héritage promit à l'aîné : fiefs, charges et titres.

Pour l'instant, il se devait de se conduire en chevalier et se lança donc à la poursuite des responsables des dégâts commis par cette bande de vauriens qui terrorisaient les gens sous sa responsabilité. Peut-être l'a t-il retrouvé et qu'il n'ait pas eu le dessus, ce qui pourrait expliquer la perte de ses armes, de son destrier et héritant d'un terrible mal de tête. Raison pour laquelle il pensait avoir été assommé. Il se souvient aussi qu'il était accompagné d'une centaine d'hommes d'arme, de quelque pages ainsi que de cinq chevaliers vivant au château en attendant d'être chasé. Il s'agissait de Sigefroi de Fevreau, Philibert d'Albret, Maïeul de Golfis, Rodrigue de Noay et Adelbert de Sycel.

Tous ont disparus.

Il tendait son oreille et sa torche observant les alentours. Aux aguets du moindre bruit. Puis il se mit à avancer pas à pas en observant minutieusement autour de lui. Il prit une profonde inspiration, en faisant attention au moindre bruit se tournant et se retournant de tout les côtés : l'agitation d'un buisson, le cris d'un animal, le siffle du vent, la chute d'une branche, le faisait tendre le bras et la torche.

Quelque chose d'étrange se passa, il sembla terrifié sans aucune raison apparente. La tête lui tourna horriblement, comme s'il avait été assommé. Il grelotta. Puis, il sembla ne plus contrôler son corps. Ce sentiment de terreur toujours présent se renforçait au fur et à mesure. Il tenta frénétiquement de reprendre le contrôle de ses sens mais une force irrépressible dominait.

Soudain, un vent glacial se fit sentir. Une nappe de fumée se leva et le brouillard s'épaississait en un mur de brume et se hissa, commençait à ramper vers Enguerrand. D'autres sons lui parvint : des crissements, des grognements, des raclements et des chants étouffés. Puis un nimbe de pouvoir malsain rouge enfla au coeur de la brume illuminant des êtres hagards drapés de peaux humaines et poussé en avant par des incantations d'énergies. Enfin, ils émergèrent.

Les morts-vivants sortirent de la brume à pas lents et maladroits, leurs yeux uniquement habités d'une étincelle d'énergie rouge. Leur chair putride, couverte de moisissure et lardés d'asticots pendait en lambeaux sur des muscles raides.

Enguerrand connaissait l'existence des morts-vivants, il en avait entendu parlé dans les histoires que lui racontait sa nourrice mais il n'en avait jamais été témoin.

Quand il arrivèrent à une dizaine de mètres d'Enguerrand, ils firent halte et demeurèrent immobile dans un silence terrifiant. Pour se qu'il sembla une éternité, ils attendaient. Puis, dans cette avenue de chair et d'os émergèrent de la brume cinq créatures engoncés dans des épaisses armures écarlates, chevauchant chacun un énorme destrier noir semblant venir de l'au-delà. Chacun des cavaliers maniait de grandes lances barbelées destinées à empaler aussi bien qu'à déchirer les chairs de l'ennemi, tandis que leur épées et leurs haches luisaient d'un feu incandescent. L'un d'eux portait une bannière rouge avec un dragon noir ; les armoiries d'Odomar III, comte de Mankelbourg reconnu Enguerrand. Des flammèches de sorcellerie s'échappaient par instants au travers de leur visière pour venir former un halo noir autour de leurs heaumes ailés.

Un bruit distant, encore étouffé par la brume, se rapprochait. Une ombre se dessina dans la grisaille et prit la silhouette d'une apparition fantomatique. Enfin, la silhouette apparut à l'éclat de la pleine Lune. Enguerrand, terrorisé, poussa un cri et, dans un réflexe incontrôlé, lança son bâton dans sa direction. La silhouette ne sembla avoir aucune réaction. Le nouvel arrivant portait une armure rouge avec un dragon noir. Elle brillait à la lueur des flammes du foyer d'Enguerrand. Ses larges épaules étaient recouvertes d'une lourde cape de fourrure et son heaume en forme de crâne masquait son visage.

Par moment Enguerrand semblait réussir à reprendre le dessus mais sa peur se transformant en terreur, il ne peu rien contre sa volonté qui ne lui appartenait plus, une force supérieure la contrôlant.

Dans un geste majestueux Odomar frappa violemment le sol, faisant tinter les charmes et les osselets. D'une de ses mains gantées, il retira son casque, laissa tomber en cascade une lourde chevelure noire sur ses épaules et cachait son visage.

Il redressa sa tête et d'un geste nonchalant, il découvrit son visage. Une légère brise fit flotter ses long cheveux et révéla des traits émaciés et cruels. Ses yeux n'étaient que des orbes laiteux, sous des sourcils broussailleux, où pointaient les deux cercles noirs de ses pupilles. On peut les voir se porter rapidement à droite et à gauche tandis qu'il observait avec attention ses marionnettes. Sa peau translucide semblait tannée par les âges comme un cuir trop vieux. Des cicatrices blanchâtres en forme de runes maléfiques sillonnaient sa surface craquelée.

Odomar souleva son bâton, adressa un grognement au ciel. Des éclairs dansaient dans ses yeux quand les cieux répondaient à son appel et que des échos se font entendre à travers les plaines. Les ténèbres se rassemblaient, formaient un voile semblant attirer à lui les ombres, des volutes d'obscurité se répandaient autour de lui. Puis, le voile redescendit formant un halo au-dessus de chacun des morts-vivants se trouvant autour d'Enguerrand et les frappaient, prélevant en eux le peu d'énergie vitale leur restant. Les morts-vivants s'écroulèrent, tombant en poussière. Seuls restaient encore debout les cinq chevaliers-revenants.

L'énergie psychique prélevée sur les morts-vivants se rassembla ensuite au-dessus d'Odomar et descendait le long de son corps, soulevant légèrement le sorcier. Du sang coulait de son nez et de ses oreilles et des plaies s'ouvrirent sur les deux poignées d'Odomar et jaillit, se mêlant à l'énergie psychique. Le mélange d'énergie psychique et vitale arriva lentement jusqu'au bout des doigts d'Odomar et, dans élan irrésistible, fut propulsé par un geste d''arrière en avant du sorcier en direction d'Enguerrand qui le frappa violemment et le fit chuter en arrière.

Enguerrand lutta, essayant de résister face aux assauts d'énergies vitales. Mais prisonnier au milieu de ce torrent qui le souleva sur quelque centimètres en aspirant à son contact glacé sa propre énergie vitale, celle-ci finit par être remplacée par l'essence maléfique. L'énergie vitale d'Enguerrand se transférant vers le corps du sorcier.

Enfin, il s'éteignit.

Alors, dans les ténèbres, le sorcier parla. Sa voix multiple résonna dans un langage antique incompréhensible pour n'importe quel mortel. Un voile apparu autour et au dessus du corps d'Enguerrand, formant un halo lumineux bleu qui le souleva d'un mètre au-dessus du sol. Odomar parlait de plus en plus fort et de plus en plus rapidement toujours dans le même langage entraînant avec lui dans son incantation l'énergie ainsi que le jeune comte. Puis, Odomar s'arrêta soudain, l'énergie se dissipa aussitôt et pénétra dans le corps du jeune chevalier qui chuta brutalement au sol.

Le sorcier murmura encore quelques incantations. Le corps de celui qui était il y a peut encore le fier comte de La Rivardière tressauta. Et lentement, il se redressa.

Semblant perdu, il regardait autours de lui, puis, apercevant le sorcier, il se dirigea dans sa direction en titubant et se mit à genoux devant lui, baissa sa tête blafarde, une lueur de désespoir dans ses yeux pouvait se lire.

Le sorcier, dans un geste élégant lui fît l'accolade; il l'adoubait. De l'énergie sortie de l'épée enflammée et pénétra dans le corps de sa nouvelle recrue. Et il murmura :

  • Tu es mien...

Le chevalier-revenant acquiesça respectueusement son nouveau suzerain, se releva et se plaça au côté des cinq autres. Son visage a oublié la terreur pour une expression démoniaque, ses yeux sont rouges et son teint bien plus pâle. Alors, il revêtit son heaume qui avait lui aussi changé de couleur pour un rouge écarlate.

Il ne restait d'Enguerrand qu'un automate baveux et réduit en esclavage au service du sorcier. Il y avait là Sigefroi de Fevreau, Philibert d'Albret, Maïeul de Golfis, Rodrigue de Noay et Adelbert de Sycel. Et maintenant Enguerrand de Ranville, le comte de La Rivardière. Six chevaliers-revenants entièrement soumis à sa volonté au prix modique de quelque centaine d'âmes de paysans : une broutille pensa-t-il.

Tous les six se prosternèrent devant Odomar III Van Osbernsard , comte de Mankelbourg, l'un des terribles maîtres de l'Ordre Rouge.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Voici un de mes textes que j'ai déjà publié mais il est ici amélioré.

Je suis assez satisfait de son rendu. Je trouve que cette version est plus intéressante.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Enguerrand s'éveilla appuyé sur l'écorce d'un arbre massif d'apparence rustre.

La nuit était tombé depuis longtemps et un vent glacial soufflait, faisant siffler et onduler la cime des arbres mordant sa peau meurtrie par quelques blessures. Ses main étalées caressaient le sol de pinède couvert de mousses et de lichens. L'odeur du bois humide, de mousses et de champignons envahissait ses narines. Des bruits étranges résonnaient et de petites créatures se faufilaient dans les fourrés. La clairière, baignée par la lumière de la pleine Lune semblait être de forme circulaire et mesurer une vingtaine de mètres. Plus loin encore, il entendait le bruit sourd du courant d'un ruisseau.

Il aperçu, au centre de la clairière, les restes d'un feu de camp encore fumant aux braises rouge. Il se leva, ramassa quelque bois mort et se dirigea en direction du foyer. Le feux reprit vie et éclaira la clairière, la chaleur lui donnant une sensation de plaisirs. Il remarqua alors que son cheval et ses armes avaient disparu et se souvint aussi qu'il n'était pas seul. Dans un mouvement de dépit, il se passa la main sur le visage et se frotta les yeux en tentant de reprendre ses esprits.

Enguerrand était l'ainé des fils de Clément de Ranville, duc de Brienne et pair du Rohan, chef de la maison de Brienne et un des Grands du royaume. Son nom complet, Enguerrand de Ranville, comte de La Rivardière, ainsi titré par son père à sa naissance est donné en l'honneur de la ville de La Rivardière, une petite cité marchande procurant de confortable revenu au jeune homme en attendant l'héritage promit à l'aîné : fiefs, charges et titres.

Pour l'instant, il se devait de se conduire en chevalier et se lança donc à la poursuite des responsables des dégâts commis par cette bande de vauriens qui terrorisaient les gens sous sa responsabilité. Peut-être l'a t-il retrouvé et qu'il n'ait pas eu le dessus, ce qui pourrait expliquer la perte de ses armes, de son destrier et héritant d'un terrible mal de tête. Raison pour laquelle il pensait avoir été assommé. Il se souvient aussi qu'il était accompagné d'une centaine d'hommes d'arme, de quelque pages ainsi que de cinq chevaliers vivant au château en attendant d'être chasé. Il s'agissait de Sigefroi de Fevreau, Philibert d'Albret, Maïeul de Golfis, Rodrigue de Noay et Adelbert de Sycel.

Tous ont disparus.

Il tendait son oreille et sa torche observant les alentours. Aux aguets du moindre bruit. Puis il se mit à avancer pas à pas en observant minutieusement autour de lui. Il prit une profonde inspiration, en faisant attention au moindre bruit se tournant et se retournant de tout les côtés : l'agitation d'un buisson, le cris d'un animal, le siffle du vent, la chute d'une branche, le faisait tendre le bras et la torche.

Quelque chose d'étrange se passa, il sembla terrifié sans aucune raison apparente. La tête lui tourna horriblement, comme s'il avait été assommé. Il grelotta. Puis, il sembla ne plus contrôler son corps. Ce sentiment de terreur toujours présent se renforçait au fur et à mesure. Il tenta frénétiquement de reprendre le contrôle de ses sens mais une force irrépressible dominait.

Soudain, un vent glacial se fit sentir. Une nappe de fumée se leva et le brouillard s'épaississait en un mur de brume et se hissa, commençait à ramper vers Enguerrand. D'autres sons lui parvint : des crissements, des grognements, des raclements et des chants étouffés. Puis un nimbe de pouvoir malsain rouge enfla au coeur de la brume illuminant des êtres hagards drapés de peaux humaines et poussé en avant par des incantations d'énergies. Enfin, ils émergèrent.

Les morts-vivants sortirent de la brume à pas lents et maladroits, leurs yeux uniquement habités d'une étincelle d'énergie rouge. Leur chair putride, couverte de moisissure et lardés d'asticots pendait en lambeaux sur des muscles raides.

Enguerrand connaissait l'existence des morts-vivants, il en avait entendu parlé dans les histoires que lui racontait sa nourrice mais il n'en avait jamais été témoin.

Quand il arrivèrent à une dizaine de mètres d'Enguerrand, ils firent halte et demeurèrent immobile dans un silence terrifiant. Pour se qu'il sembla une éternité, ils attendaient. Puis, dans cette avenue de chair et d'os émergèrent de la brume cinq créatures engoncés dans des épaisses armures écarlates, chevauchant chacun un énorme destrier noir semblant venir de l'au-delà. Chacun des cavaliers maniait de grandes lances barbelées destinées à empaler aussi bien qu'à déchirer les chairs de l'ennemi, tandis que leur épées et leurs haches luisaient d'un feu incandescent. L'un d'eux portait une bannière rouge avec un dragon noir ; les armoiries d'Odomar III, comte de Mankelbourg reconnu Enguerrand. Des flammèches de sorcellerie s'échappaient par instants au travers de leur visière pour venir former un halo noir autour de leurs heaumes ailés.

Un bruit distant, encore étouffé par la brume, se rapprochait. Une ombre se dessina dans la grisaille et prit la silhouette d'une apparition fantomatique. Enfin, la silhouette apparut à l'éclat de la pleine Lune. Enguerrand, terrorisé, poussa un cri et, dans un réflexe incontrôlé, lança son bâton dans sa direction. La silhouette ne sembla avoir aucune réaction. Le nouvel arrivant portait une armure rouge avec un dragon noir. Elle brillait à la lueur des flammes du foyer d'Enguerrand. Ses larges épaules étaient recouvertes d'une lourde cape de fourrure et son heaume en forme de crâne masquait son visage.

Par moment Enguerrand semblait réussir à reprendre le dessus mais sa peur se transformant en terreur, il ne peu rien contre sa volonté qui ne lui appartenait plus, une force supérieure la contrôlant.

Dans un geste majestueux Odomar frappa violemment le sol, faisant tinter les charmes et les osselets. D'une de ses mains gantées, il retira son casque, laissa tomber en cascade une lourde chevelure noire sur ses épaules et cachait son visage.

Il redressa sa tête et d'un geste nonchalant, il découvrit son visage. Une légère brise fit flotter ses long cheveux et révéla des traits émaciés et cruels. Ses yeux n'étaient que des orbes laiteux, sous des sourcils broussailleux, où pointaient les deux cercles noirs de ses pupilles. On peut les voir se porter rapidement à droite et à gauche tandis qu'il observait avec attention ses marionnettes. Sa peau translucide semblait tannée par les âges comme un cuir trop vieux. Des cicatrices blanchâtres en forme de runes maléfiques sillonnaient sa surface craquelée.

Odomar souleva son bâton, adressa un grognement au ciel. Des éclairs dansaient dans ses yeux quand les cieux répondaient à son appel et que des échos se font entendre à travers les plaines. Les ténèbres se rassemblaient, formaient un voile semblant attirer à lui les ombres, des volutes d'obscurité se répandaient autour de lui. Puis, le voile redescendit formant un halo au-dessus de chacun des morts-vivants se trouvant autour d'Enguerrand et les frappaient, prélevant en eux le peu d'énergie vitale leur restant. Les morts-vivants s'écroulèrent, tombant en poussière. Seuls restaient encore debout les cinq chevaliers-revenants.

L'énergie psychique prélevée sur les morts-vivants se rassembla ensuite au-dessus d'Odomar et descendait le long de son corps, soulevant légèrement le sorcier. Du sang coulait de son nez et de ses oreilles et des plaies s'ouvrirent sur les deux poignées d'Odomar et jaillit, se mêlant à l'énergie psychique. Le mélange d'énergie psychique et vitale arriva lentement jusqu'au bout des doigts d'Odomar et, dans élan irrésistible, fut propulsé par un geste d''arrière en avant du sorcier en direction d'Enguerrand qui le frappa violemment et le fit chuter en arrière.

Enguerrand lutta, essayant de résister face aux assauts d'énergies vitales. Mais prisonnier au milieu de ce torrent qui le souleva sur quelque centimètres en aspirant à son contact glacé sa propre énergie vitale, celle-ci finit par être remplacée par l'essence maléfique. L'énergie vitale d'Enguerrand se transférant vers le corps du sorcier.

Enfin, il s'éteignit.

Alors, dans les ténèbres, le sorcier parla. Sa voix multiple résonna dans un langage antique incompréhensible pour n'importe quel mortel. Un voile apparu autour et au dessus du corps d'Enguerrand, formant un halo lumineux bleu qui le souleva d'un mètre au-dessus du sol. Odomar parlait de plus en plus fort et de plus en plus rapidement toujours dans le même langage entraînant avec lui dans son incantation l'énergie ainsi que le jeune comte. Puis, Odomar s'arrêta soudain, l'énergie se dissipa aussitôt et pénétra dans le corps du jeune chevalier qui chuta brutalement au sol.

Le sorcier murmura encore quelques incantations. Le corps de celui qui était il y a peut encore le fier comte de La Rivardière tressauta. Et lentement, il se redressa.

Semblant perdu, il regardait autours de lui, puis, apercevant le sorcier, il se dirigea dans sa direction en titubant et se mit à genoux devant lui, baissa sa tête blafarde, une lueur de désespoir dans ses yeux pouvait se lire.

Le sorcier, dans un geste élégant lui fît l'accolade; il l'adoubait. De l'énergie sortie de l'épée enflammée et pénétra dans le corps de sa nouvelle recrue. Et il murmura :

  • Tu es mien...

Le chevalier-revenant acquiesça respectueusement son nouveau suzerain, se releva et se plaça au côté des cinq autres. Son visage a oublié la terreur pour une expression démoniaque, ses yeux sont rouges et son teint bien plus pâle. Alors, il revêtit son heaume qui avait lui aussi changé de couleur pour un rouge écarlate.

Il ne restait d'Enguerrand qu'un automate baveux et réduit en esclavage au service du sorcier. Il y avait là Sigefroi de Fevreau, Philibert d'Albret, Maïeul de Golfis, Rodrigue de Noay et Adelbert de Sycel. Et maintenant Enguerrand de Ranville, le comte de La Rivardière. Six chevaliers-revenants entièrement soumis à sa volonté au prix modique de quelque centaine d'âmes de paysans : une broutille pensa-t-il.

Tous les six se prosternèrent devant Odomar III Van Osbernsard , comte de Mankelbourg, l'un des terribles maîtres de l'Ordre Rouge.

bonjour

bien écrit et décrit , épouvantes et chevalerie navigant sur un océan de sciences fiction. :plus:

bonne journée

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×