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Rainbow in the Dark


Fabcan

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Membre, 35ans Posté(e)
Fabcan Membre 1 380 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
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Bonsoir,

 J’écris ce soir pour mettre des mots sur mes ressentiments. Pour classer, hiérarchiser et arithmétiser toutes les vagues qui prennent l’assaut de ma forteresse intérieure. Pourquoi chercher constamment à intellectualiser ce qui nous entoure ? Pour nous rassurer sans doute. Pour mettre de vulgaires noms, laisser s’envoler des phrases sottes, enchainer cet ersatz de sens dans une logique froide et implacable. Oui pour se rassurer sans doute. Pour comprendre aussi peut être. Par curiosité ? Je ne sais. Pour tout maitriser aussi sans doute. Non les phrases ne seront jamais en mesure d’exprimer ce que je ressens. Elles ne combleront jamais ce vide abyssal qui se creuse avec les années entre mon expérience et la réalité physique de ce qui s’y passe, et le monde intellectuel ou elles flottent telles un aigle prés a plonger soudainement sur  sa proie, mais dont la proie est mouvante dans un univers parallèle. Métaphores, hyperboles, euphémismes, tout est vain. Je revois son sourire faisant l’Hiroshima de ma joie, ses yeux ambres m’envoutant et distillant parcimonieusement la braise et l’écarlate de la passion, l’iceberg de sa vexation et de l’atteinte a son orgueil, la terre de son touché, le fluide bleuté provenant de ses iris permettant de toucher les étoiles et le ciel. Ce que j’écris est médiocre. Tellement médiocre. A des années lumières de ce que j’ai pu et ce que je peux éprouver ; pour les gens qui m’entourent, ceux qui m’ont été donné d’apprécier et de voir la réciproque , de ce que j’ai aussi subit et de ce que j’ai vécu, tout simplement. Les mots sont la. Présent, archi présent. Et je suis un médiocre ne parvenant pas à tirer la quintessence de leur être propre. Seuls les grands de ce monde sont capables de faire vivre les mots comme nous vivons notre vie. Les Hemingway, les Stendhal, les Dostoïevski. Peu d’élus, mais beaucoup de personnes telles que moi cherchant à exprimer leur ressenti a l’aide de mots et de pensées. Après tout, il faudrait se résigner, il y a ceux qui sont fait pour vivre leur vie et ceux fait pour l’exprimer. Pourquoi en suis-je encore incapable ? Je ne sais pas. Je dis et raconte probablement n’importe quoi dans tout ce pavé profondément creux. Est-il vraiment nécessaire de tout comprendre ?  Evidemment que non. Alors quel besoin de réfléchir ? 

 Sans transition aucune, voila encore le cheminement chaotique de mon cerveau et de mes idées. Me voila a me prendre au jeu de vouloir faire l’apologie de la vieillesse. Et oui, la vieillesse est une chose fabuleuse et sans doute trop dévalué et dénaturé par le conformisme idéologique contemporain de la belle valeur qu’est l’esthétique superficielle qui nous amène a vouloir rester  tout le temps jeune… Mais comment peut-on rêver d’être dans l’état de jeunesse,  si ce n’est la réminiscence de regrets abscons et absurdes. Car il est clairement évident que si nous nous projetions dans notre passé, nous referions exactement les mêmes choix. Je parle de cet état ou nous sommes de jeunes cons, incapables de nuances, mais vigoureux, fougueux et capables de faire et tout et n’importe quoi. Enfin surtout n’importe quoi plutôt que tout. Je parle de la vieillesse non sénile, non reclu sur elle-même et paralysé par ses expériences ultérieures. Non je parle de la vieillesse qui a vécu, qui a appris de toutes ses expériences, qui les a accepté et qui les a comprise. De cette vieillesse encore capable de s’émerveiller comme des gamins de 10 ans devant leur premier tour de vélo sans les deux roues, toujours en mesure de s’étonner par toutes les curiosités indénombrable qui peuplent notre monde et de se passionner pour de nouvelles activités. Que cette vieillesse la est belle, c’est elle qui domine le monde. Si cette vieillesse la est suprême, c’est qu’elle tire son pouvoir de sa connaissance. Qu’il est beau de vieillir. Et moi, je suis un jeune con. Que voulez-vous, on ne peut pas lutter contre ce que la carte d’identité indique.

 Bon, je ne suis plus a une trivialité prés, alors continuons. Par fois, ce sont les choses les plus simples qui ont le plus de sens et de prise au réel. Et j’ai bien dit parfois. Etre parfois simple, ne veut pas dire être simpliste. Et la beauté d’une chose complexe a bien plus à nous apporter qu’une beauté froide et évidente. ‘Fin bref. Je me suis aperçu que quoi que nous fassions, nous revenons toujours au même point. Nous nous trompons parfois de chemin dans la vie. Et ce souvent pendant des années. Et puis vient toujours un jour ou un événement bénin, une musique que nous écoutions pendant notre enfance, un regard sur la télé qui déterre une passion que nous avions enfoui profondément, manger des bonbons rappelant  un sentiment heureux  attaché a ce gout ; et cela nous faire reparaitre la part incoercible de nous même a nous même. Celle qui ne nous lâche jamais, celle qui fait ce que nous sommes réellement. Bien souvent cette réminiscence de ce que nous sommes et seront indéniablement survient avec la souffrance. Celle de s’être trompé pendant des années, celle de savoir qu’il va falloir se battre pour  changer. Le mal dans l’amour, la haine dans la joie,  la souffrance dans le bonheur. Tout est corrélé. Rien n’est jamais acquis et c’est probablement quand on a le plus mal qu’il faut trouver les ressources nécessaires pour se transcender et se refiler devant la bête a plusieurs tètes qu’est la vie. Etre rugueux est une nécessité. Par être rugueux, je parle selon la philosophie Bakkiesienne, toujours limite mais dans les règles, pour faire mal mais aussi du bien. Etre dur ne veut pas dire être insensible. ‘Fin question de proportion. 

   Je suis aussi intiment persuadé que les mots n’ont aucun sens et que la logique est veine. Selon les axiomes, les définitions et tout le tralala, nous pouvons démontrer tout et n’importe quoi. Ce n’est donc clairement pas dans une logique froide qui peut nous amener a des convictions profondes. Je pense que chaque être humain a en lui des croyances que lui insuffle son instinct. Ces convictions ne sont pas rationnelles, elles n’en sont pas moins réelles. Et c’est pourquoi je pense qu’il est interdit de s’arroger le droit de dire a autrui quelles devraient être ses croyances. Quoi que, l’on peut bien s’octroyer ce droit la, ce dont nous n’avons pas la permission c’est d’écouter autrui nous dire ce que nous devrions croire alors qu’ils ne sont pas a même de toucher l’essence de ce que nous sommes. En clair, il est une évidence de combattre contre vents et marée le formatage que tente de nous imposer certains grands penseurs a l’aide de dialectique et de rhétoriques logiquement bien huilé mais profondément sans sens.

 Je suis aussi conscient que mon post est inintéressant totalement et qu’il n’a rien a faire au milieu de sujets oh combien plus passionnants sur la rubrique vie quotidienne telle que « mon dromadaire rose a du mal a manger avec ses deux dents,  comment faire pour résoudre le problème ? », ou bien « je suis amoureuse d’un mec de 52 ans qui m’a trompé avec la belle fille du cousin a ma meilleure amie, que dois-je faire, je l’aime ? ». Car oui, je considère que ce que je dis est un problème de vie quotidienne, de ma vie quotidienne. Ou alors j’ai des soucis neuro-pathologiques, mais mes problèmes se résument plus a cela qu’à chercher le meilleur trajet pour aller chercher ma baguette de pain.

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Membre, ., Posté(e)
Sing-Sing Membre 8 629 messages
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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 051 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Quelle différence entre un "grand" et un "petit"? La taille, évidemment, c'est-à-dire la notoriété. Bien sûr, elle n'est pas indépendante du "talent" de l'auteur en question (quoi que parfois, il est possible d'en douter), mais ce n'est pas indépendant non plus de l'époque à laquelle il peut vivre, et de son rôle au-delà de ses oeuvres. Tout ça pour dire que, d'une certaine manière, personne n'est mieux à même d'exprimer ce qu'il ressent que la personne concernée. Ce n'est en soi ni médiocre, ni naïf, ni quoi que ce soit. Echapper aux fous de Balzac appréciant le style tout à fait (barbant) complexe et original n'enlève rien à l'émotion d'un texte écrit au beau milieu du désert mongolien, et donc à son intérêt et à sa beauté. Oui, je suis assez niais pour croire que la qualité d'écriture n'a pas d'importance. C'est quelque chose qui s'améliore et peut s'améliorer si c'est réellement souhaité. En revanche, décrire ce qu'on est, ce qu'on ressent, ça ne s'apprend pas si facilement. Maintenant, oui, les mots ne combleront pas le "vide" dont tu parles, vide étrangement lié à l'absence (je me demande si l'absence est vide, faut pas chercher). Tu fais d'ailleurs la métaphore du sourire qui t'emplit de joie avec Hiroshima. J'ignore si c'est voulu, ou non, mais sachant ce que c'est, cette simple phrase suffit à comprendre deux choses : l'importance de ce sourire pour toi, et l'importance de la perte de ce sourire pour toi. Un sourire qui semble t'avoir vidé, "détruit".

Le problème jeunesse/vieillesse, oui. Vieux comme Crésus. Ou presque. En te lisant, j'ai pensé à "l'éloge de la vieillesse" de Hesse. Un auteur que j'aime beaucoup lire, à vrai dire. Vieillir, ça a ses avantages, et ses inconvénients, je crois. En même temps qu'on apprend, on "perd" le temps de mettre en oeuvre ce que nous apprenons. Plus le temps passe, moins il t'en reste. C'est débile à dire, mais parfois, j'ai l'impression que nous l'oublions un peu. Puis, tu sais tout aussi bien que moi que la "carte d'identité", même si elle en porte le nom, n'a rien d'une identité. Ce n'est tout au plus qu'un morceau de papier devant indiquer que t'es bien de chez nous, comme si un "chez nous" c'était vivre dans un carré plutôt qu'un autre et non pas sur une même terre dans une même espèce au milieu d'autres, et devant indiquer que tu es plutôt là et non là. Combien de fois j'ai entendu dire que les "jeunes" au volant sont dangereux, plus que les autres. Je ne dis pas que c'est faux. Je dis que c'est très con. Et quiconque réfléchi deux minutes le comprendra : dénoncer, donner des "chiffres" (à croire que ces chiffres font ce que nous sommes et détermine quelle valeur nous avons), ce n'est certainement pas régler un problème. Dire que "l'alcool, c'est mal, surtout quand on va conduire", ça n'empêche pas un idiot de le faire. Oui oui, ça reste son problème, après, vous me direz. Sûrement. Ou alors, on aurait pu l'éduquer autrement. Du genre, pas sous la menace, la contrainte, l'inévitable nécessité de ne pas rater sa vie si tu veux pas finir comme "rien" (voilà tout l'intérêt d'avoir des SDF, un "quart-monde" : montrer à nos jeunes têtes brillantes comment ils peuvent finir s'ils ne sont pas suffisamment dociles). Pourtant, tout ça pourrait être réglé, évité, et sans "forcer" quoi que ce soit. Il en faut peu pour faire beaucoup. Que l'on soit jeune, ou vieux. D'ailleurs, la seule différence entre les deux, c'est que le jeune ne sait pas et cherche à savoir, et que le vieux sait et se contente de ça. Je ne parle pas d'âge, ici, mais de mentalité. L'âge, les "chiffres", n'ont aucune valeur, sinon celle qu'on veut bien leur donner : une sorte de compte à rebours mortel et inévitable. Bref.

En effet, tu as tout à gagner avec la simplicité, tout comme il arrive (trop souvent) que nous nous trompions de "chemin". Mais là, c'est une question de culture. Paraît que dans les pays du Nord il n'est pas mal vu de changer x fois de filières histoire de te trouver, de former ce qu'on aime appeler "l'identité", le soi, ou ce que tu veux. Mais bon. En France, on est pas mal attaché à notre pseudo-élitisme (je dis bien pseudo parce qu'en réalité on est assez ridicule même si nous avons de réels cerveaux) qui a son intérêt, celui de classer les gens selon leurs "qualités" (j'en rigole encore, en fait). Bon, je ne vais pas m'étaler, là, parce que de toute façon, je suis du genre bouché du cerveau et tout à fait hors réalité, vu que je considère qu'un homme doué pour le "social" (je ne parle pas là d'un type se prenant pour le centre du monde et ayant ses mille amis, mais bien d'un type qui sait faire d'un peu plus d'humanité qu'il n'en faut) est bien plus méritant qu'un homme doué pour la "science" (par là, j'inclus un peu de tout, mais je n'ai pas envie de développer). C'est un peu ce que je dis plus haut, dans le second paragraphe.

Pour ce qui est de la valeur et le sens des mots, on en a déjà parlé, il me semble. Ils n'en ont aucun, sinon celles que nous leurs donnons, ce qui est vrai pour pas mal de choses. Et, oui, personne n'est à même de dire ce en quoi nous devons croire ou non. Mais, je ne suis pas aussi radical que toi, ici : je fais tout de même l'hypothèse que la personne est capable d'un certain sens moral (c'est-à-dire certainement pas de se soumettre à nos chères et belles lois, mais bien à ce qu'elle trouve juste et ce qui est juste quand on est pas complètement une crevure). La question est plus complexe qu'il n'y paraît. De même que pour le formatage, c'est effectivement une erreur (erreur qui me coûtera cher, d'ailleurs, mais qu'importe). Les "grands penseurs" ont plutôt le rôle d'accélérer notre propre découverte (comme les théorèmes en mathématiques permettent de ne pas repasser par une démonstration déjà prouvée, si je ne me trompe), et non pas celui d'imposer une doctrine.

Enfin, l'intérêt est une question de point de vue. Les problèmes sont propres à chacun de nous et ils méritent tous d'être à la fois écoutés, compris, et, espérons-le, réglés.

Voilà, je t'ai répondu. J'ignore si c'est ce que tu attendais comme réponse de ma part. J'aurais pu, sûrement, essayer de dénicher des aveux plus "personnels" histoire de comprendre ton histoire et de greffer un peu de compassion. Je l'aurais sans doute fait si j'étais doué pour ça. Et, bonne journée.

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Membre, 35ans Posté(e)
Fabcan Membre 1 380 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
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Je ne suis pas d'accord! La différence entre un grand et un petit ne résulte pas principalement de la notoriété, elle provient exclusivement de son talent. Ce dernier lui ayant permis a un moment T d'être en mesure de comprendre et de retranscrire par une expression quelconque (peinture, littérature, philosophie, mathématiques...) l'essence véritable de notre monde. Et c'est pourquoi quand on lit leurs œuvres, nous mêmes sommes amenés à être frappé par la vérité dont elles recèlent et dont on ne peut point douter. C'est la le véritable talent. Ta notion de notoriété est fallacieuse à mon sens car elle n'inclue pas la notion de durée. Un artiste peut être de notoriété mondiale un court instant, ca n'en fait pas un grand. Ce qui fait de lui un grand, c'est sa durée à travers les générations et les sociétés. Durée qui peut aller jusqu'a plusieurs siècles. Car évidemment, ces grands ont compris et retranscrit un pan de ce qui est et sera a tout jamais! Et non, je ne suis pas d'accord. Tout le monde n'est pas capable d'exprimer parfaitement ce qu'il ressent. Alors oui, au fond de lui, c'est peut être lui même qui sait ce qu'il ressent le mieux, mais ce n'est pas pour autant qu'il a la capacité, et a comprendre ce qu'il ressent, et a le dire. Il se mettra à le saisir et l'exprimer uniquement quand une tierce chose, et notamment un grand, lui aura montré comment analyser et comment extérioriser ses sentiments et ses idées. Alors oui, pas de fatalisme. On peut tous améliorer sa compréhension et son expression, mais non, on ne peut pas dépasser les limites que dame nature nous a infligé. Tout au plus, on peut maximiser notre potentiel, mais ne jamais le surclasser. Le vide dont je parle, c’est justement l’impossibilité de mettre des mots et de les comprendre par rapport à ce qui est. Voila ou est le vide, et ceci n’est ni absence, ni rien. C’est une chose dont l’essence m’échappe et dont je ne pourrais jamais trouver le sens. Tu as compris l’importance de ce sourire pour moi. Ce sourire qui m’a révélé pleins de choses a moi-même. Et pas que le sourire, les yeux riants et profonds aussi. ‘Fin bref. Oui cela a été très important d’acquérir cela. Mais au contraire il n’y a plus aucune importance pour moi de le perdre. Car toute chose dans ce bas monde physique est faite pour apparaitre, puis disparaitre. Je veux dire, l’instant en lui-même de ce sourire était si majestueux, si féerique, si irréel, si VRAI, si sain, si honnête, si sincère… Cet instant a transcendé le temps, il s’est perdu du temps, il a dépassé le continuum temporel, il a atteint l’éternité. Je n’ai plus a redouter de le perdre ici bas, vu qu’il est maintenant dans mon éternel. Il n’y a pas destruction après explosion, ni de ravage et ni de démolissage. L’explosion est tout. Et après, il n’y a de destruction que si l’on tenait a ce qu’on a mis des années à accomplir. Si on y a attaché un surinvestissement personnel quelconque. Mais ce n’est pas le problème de la déflagration, c’est le problème de soi même qui a surinvesti sa vie en une chose qui peut disparaitre et devenir vide. Et j’ai envie de dire, c’est le jeu ma po’ Lucette, mais il fallait penser à mettre les œufs dans plusieurs paniers.

Mais justement, nous sommes ce que la carte d’identité indique. Notre place sur terre est définie par notre place dans la société, par les regards et les actes d’autrui. Après tout, on est obligé de ce conformer Jedino. Un minimum. A ce que les autres veulent. A ce que la société veut. A ce que la carte d’identité indique. Comme quelqu'un me l’a dit, « se conformer pour mieux être libre ». Voila le seul choix que nous ayons. Celui de s’aliéner présentement pour une liberté future et hypothétique dont la seule réalisation sera encore l’aliénation. C’est moche, mais c’est comme ca. Boire, c’est dangereux. Les jeunes sont cons. Les chiffres parlent. Parler pour quoi ? Je n’en sais rien. Les mathématiques ne sont que l’étude quantitative du temps et de l’espace. Donc, oui les chiffres quantifient sans qualifier, et ils n’ont aucun sens. Mais ou trouver du sens et peut-on le trouver ? La réponse est non et c’est pourquoi on prend la quantité pour la qualité. A défaut de régler le problème, on fait semblant de le comprendre et donc on ne le résous pas. Les jeunes boivent et conduisent et ca provoque des morts. Un peu, beaucoup. C’est relatif, ca n’a pas de sens. Mais y a-t-il autre chose à faire que quantifier ce phénomène ? Je ne pense pas. A défaut de comprendre le sens de notre vie et du temps qui s’écoule, on peut s’écrier « il a 23 ans, c’est marqué sur sa carte d’identité ». Ca suffit pour mettre du sens la ou il n’y en a pas. J’aime bien cette phrase de toi : « Que l'on soit jeune, ou vieux. D'ailleurs, la seule différence entre les deux, c'est que le jeune ne sait pas et cherche à savoir, et que le vieux sait et se contente de ça. » Et si les jeunes cherchaient à savoir au prés des vieux, lesquels se feraient bouger leur petit cul par les jeunes ? Mais la ou s’éloigne, on parle d’un idéal. La majorité des jeunes cons deviennent de vieux cons et sont totalement inintéressants.

L’élitisme Français, n’est pas que français. C’est un mal plus général et plus global. Celui du monde capitaliste qui ne voit en nous que des agents de productions chargés d’être le plus productif possible. Et pour la productivité, rien de telle que la spécialisation dans une branche, dans une voix. Que c’est moche quand tout nous intéresse de devoir nous spécialiser. Mais la encore pas le choix, il faut des chiffres, de la rentabilité, tout arithmétiser. On ne peut rien y faire. Ce qui fait la grandeur d’un homme, c’est sa capacité de s’adapter et a s’étonner a tout et de tout. Je pense qu’on est plutôt d’accord hormis quelques nuances. Mais tu es jeune, tu verras quand tu auras mon âge, tu changeras d’avis : D : D : D

Oui ta réponse était au poil, comme toujours Jedinosaure. J’aime ta capacité de ne jamais mettre un je dans tes propos. En ce qui me concerne, c’est peut être de l’égocentrisme et de l’égotisme. Mais je pencherais plus pour le fait de faire comprendre que mes propos, bien qu’ils peuvent avoir une valeur générale, découle toutes de mon propre être. D’ailleurs, je suis toujours épaté de voir comment du subjectif, on en fait de l’objectif.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 051 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Oh, je ne nie pas (je crois) la corrélation entre le "talent" d'un homme et le fait qu'il soit un grand à plus ou moins long terme. Cela dit, en quoi le talent vient déterminer la "durée" de reconnaissance du dit artiste? Là, tu donnes trop d'importance à une capacité à faire en mettant trop de côté l'importance aussi du contexte, qu'il soit historique ou autre, voire même l'importance du personnage en lui-même. Concernant la capacité d'un individu à exprimer ce qu'il ressent à travers une "oeuvre" quelconque, admettons par écrit, il me semble que la chose n'est pas aussi simple : un individu peut être très doué pour écrire, par exemple, et il peut être considéré ainsi par les autres, mais il peut ressentir, lui, à titre tout à fait personnel, le fait de ne pas être véritablement capable de dire ce qu'il aimerait dire, et surtout, comment il aimerait le dire. Ca tient plus d'un décalage entre ce qu'on peut et sait faire et ce qu'on aimerait faire. Il suffit que la personne en question ait des attentes très hautes, trop hautes, peut-être, d'elle-même, pour que ce décalage soit vrai pour la personne et faux en réalité (à considérer que la réalité est un fait qui dépasse l'individu, ce dont je ne suis pas forcément convaincu, en "réalité"). Ah! Quelle majestueuse façon tu as là de raconter le souvenir marquant du sourire qui t'as tant touché. Ce jugement que je porte sur ta façon de l'exprimer n'est en aucune manière représentative de la façon dont tu estimes ta manière de t'exprimer sur le sujet, et pourtant, il exprimer l'idée que, sans être un "grand", tu n'es ni incapable de style et d'expression, quand bien même tu penses le contraire. C'est d'autant plus "facile" qu'il est possible de se l'imaginer encore par la suite. De là à expliquer pourquoi cela est plus marquant qu'autre chose pour nous, je vais m'abstenir.

Vraiment? Donc, parce que c'est déterminé ainsi, il faut se laisser mourir dans le moule? Oui, on nous a appris que nous étions un nom, une étiquette, un papier, un chiffre, et toutes ces magnifiques choses. Et, à chaque fois qu'on me l'évoque, je ne peux m'empêcher de songer à une chose : les camps. La liberté n'existe pas? Il suffit de la créer. Ou plutôt, de la donner. Le principe de la société n'est certainement pas de te laisser vivre comme tu le souhaites, mais bien de te laisser vivre comme elle le souhaite. Si tu ne lui donnes pas, elle ne donne pas. Dans une telle relation de contrainte, il est évident que la liberté ne peut pas s'y immiscer. Maintenant, que faire face à la "déraison" que traduise ces chiffres "affolants"? Hobbes dirait, pas forcément à tort, qu'il faudrait priver la liberté pour y foutre de la sécurité. Rousseau, qu'il serait bon de croire que l'homme est raisonnable et lui faire confiance (y'a de quoi se marrer). A mon avis, ni l'un ni l'autre n'est la solution. Il faut simplement que les gens comprennent. Quoi? Je me le demande. Ils ne comprennent rien. Passons (et c'est là la raison qui fait que Hobbes a raison). En fait, comme tu le soulèves avec la phrase que j'ai pu écrire, tout est une question d'éducation. Pas tant celle que l'école apporte et qui cherche à nous robotiser la cervelle pour faire de nous de bons petits travailleurs dociles et sympathiques. L'autre, celle de la "Vie". Bref, tout, en fait. Ou pas?

C'est à la fois plus répandu que je ne le pense et moins répandu que tu ne le crois. Mais, c'est vrai, on est pollué (ahahah) de partout par cette pensée tout à fait étrange et abrutissante. Cela dit, quand j'aurai ton âge, à considérer que je l'ai un jour, eh bien, je ne suis pas certain de changer si radicalement d'avis sur des questions aussi générales à propos du délire humain!

Alors c'est bon! Et, j'ai des "je" qui trainent. Mais, il m'est arrivé de lui faire la guerre, à ce pauvre bougre. Il faut éliminer les traitres, que veux-tu! Cela dit, parler de soi et parler en son nom n'est en rien égocentrique, cher Watson ;)

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