Aller au contenu

Idée reçue n°12 : Les antidépresseurs favorisent les suicides


January

Messages recommandés

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 287 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Idée reçue sur la santé n°12 : Les antidépresseurs favorisent les suicides

En débat. L'existence possible d'un lien entre antidépresseurs et suicide suscite la controverse depuis des années. Le point de vue de deux psychiatres.

medicaments-depression-1075809-jpg_947164.JPG

Photo d'illustration © Jaubert / Sipa

Évaluer le rapport bénéfices-risques des antidépresseurs, dont les plus prescrits sont le Prozac, le Zoloft, le Deroxat et autre Effexor, n'a rien d'évident, prévient d'emblée le docteur Michel Botbol, professeur de pédopsychiatrie au CHU de Brest. En effet, ceux-ci sont utilisés pour traiter une maladie - la dépression - qui est une cause majeure de suicide.

"Dans ces conditions, il est très difficile de savoir si le passage à l'acte est dû aux médicaments, à l'échec du traitement ou à l'état psychique du patient." D'autant plus difficile que beaucoup de laboratoires publient uniquement les études présentant leurs produits sous un jour favorable, ce qui fausse la perception qu'ont les médecins de l'efficacité et de l'innocuité de ces médicaments.

Déconseillé chez les jeunes adultes à risque

"Plusieurs essais cliniques ont montré que, dans la population adulte, il y a un peu moins de suicides chez les personnes déprimées sous antidépresseurs que chez celles qui reçoivent un simple placebo, affirme cependant Michel Botbol. En revanche, chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes, on note la tendance inverse." Certaines études indiquent même qu'un enfant ou un adolescent a deux fois plus de risques d'avoir des comportements suicidaires quand il prend un antidépresseur qu'un dépressif du même âge ne recevant qu'un placebo. La raison ? Ces molécules soulagent la douleur morale liée à la dépression, mais elles peuvent aussi lever les barrières morales et sociales qui, en général, brident nos comportements. "Cela peut favoriser le passage à l'acte, en particulier au début du traitement", explique le spécialiste.

C'est pourquoi les autorités sanitaires françaises et européennes déconseillent la prescription d'antidépresseurs aux moins de 18 ans. L'Agence nationale de sécurité du médicament souligne que chez l'enfant et l'adolescent "un traitement médicamenteux ne peut être envisagé qu'en association avec une psychothérapie et doit être accompagné d'une surveillance étroite du patient".

Article complet - Le Point

http://www.lepoint.f...-1628547_40.php

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Invité Gaetch
Invités, Posté(e)
Invité Gaetch
Invité Gaetch Invités 0 message
Posté(e)

J'ai une amie dépressive qui m'a déjà confier avoir régulièrement envie de se suicider quand elle est sous antidépresseurs.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Pampille Membre 243 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Mais que faire, alors, quand on est au fond du goufre ? J'ai entendu hier soir, aux infos, que l'antidépresseur agissait sur le cerveau, au niveau des zones de l'humeur. Un antidépresseur n'est-il pas là justement pour nous faire relativiser tout ce qui nous semble insoluble et donc, par le fait, nous aider à endurer "l'insupportable" ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Gaetch
Invités, Posté(e)
Invité Gaetch
Invité Gaetch Invités 0 message
Posté(e)

L'atidépresseur agit sur la douleur morale en elle-même et aussi sur l'aboulie, le fait de ne plus arriver à agir et à prendre des décisions, bref à rester prostré. Seulement il se peut que les antidépresseurs agissent sur l'aboulie avant de s'attaquer aux racines de la souffrance, alors la personne va retrouver la volonté d'agir, malheureusement elle sera poussée par ses élans dépressifs...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 287 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Je pense que les antidépresseurs sont beaucoup trop souvent prescrits, et sans suivi.

D'autre part, il y a une grande différence entre être malheureux, subir une déprime, et souffrir d'une vraie dépression nerveuse. La vraie dépression nerveuse implique de ne plus pouvoir du tout se détacher du désespoir ou de la tristesse, et il y a des personnes, dépressives, qui ne ressentent pas de tristesse. Par contre elles ont une forte impression de vide, de vie sans aucun sens, elles sont apathiques et totalement incapables de prendre plaisir à quoi que ce soit. Les signes sont variables et complexes, d'une personne à l'autre.

J'insiste, la dépression nerveuse chez les adultes, c'est :

- un profond sentiment de handicap, de désespoir

- une perte d'intérêt pour tout ce qui nous entoure

- une perte ou gain de poids (environ 10% de votre poids "normal" sur 3-4 semaines)

- une perte de l'estime de soi et de la confiance en soi

- une fatigue chronique, le plus petit truc à faire devient insurmontable

- une impossibilité de prendre des décisions, de réfléchir (ou grosses difficultés), des pertes de mémoires

- de l'insomnie, ou hypersomnie

- de l'irritabilité

- des symptômes physiques comme migraines, maux de ventres, mal de dos, etc

et pour finir, des idées suicidaires.

J'ai l'impression qu'aujourd'hui on a tendance à prescrire des antidépresseurs pour n'importe quel "coup de mou", qui ne serait finalement pas une dépression nerveuse. Alors que se passe-t-il à ce moment là ? Imaginez : si vous n'êtes pas constipés et que vous prenez un laxatif que se passe-t-il par exemple ?

D'autre part, il me semble qu'un traitement antidépresseur devrait toujours être accompagné d'une psychothérapie.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×