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La juste distance entre soi et les autres


jean ghislain

Quelle est la juste distance entre soi et les autres ?  

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jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
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Pas si sûr que l'individualité ne soit qu'illusion, car vous et moi, il nous doit déjà être arrivé de tomber sur des caractères bien trempé chez autrui, dans le bon sens du terme... et c'est aussi dans ce cas de la rencontre avec une forte individualité que l'on doit à juste titre se poser la question de lui laisser la porte ouverte sur nous-même ou pas. Qui dit forte personnalité (ou individualité, si vous préférez), dit forte influence.

Vous parlez de ne pas savoir appréhendez autrui, quand il est anonyme, c'est-à-dire quand il ne dit pas qui il est véritablement. Votre conduite sera alors indéterminée, ou plus exactement "non normée". Je trouve que c'est une preuve d'ouverture d'esprit, qui laisse à l'autre le champ libre. La question de la distance se pose alors dès lors que vous en arrivez à ne faire plus qu'un avec autrui, peut-être. Mais là réside le danger. Car autrui, c'est bel et bien l'autre que je ne suis pas ! Et quand l'autre se veut être comme moi-même, c'est qu'il doit y avoir tromperie, ou bien illusion de ma part.

Certes si nous vivons parmi les autres, il n'en faut pas pour autant partager notre intimité... il y a en chacun une part de mystère ou de secret, d'intimité ou d'anonymat. Et c'est justement ce qui est constitutif de la distance que l'on peut avoir les uns d'avec les autres. Quand nous tombons dans la publicité (au sens la mise en avant de nous même, et de nos caractères), on peut se demander si l'on ne recherche pas chez autrui une vaine reconnaissance qui flatterait notre orgueil, ou du moins de demander à valider la bonne image que nous nous donnons de nous-même. Mettre de la distance entre moi et les autres, c'est aussi éviter de tomber dans ce piège.

Mais d'une manière plus quotidienne, je trouve aussi que nous avons facilement la tendance à nous identifier à autrui, ce qui est préjudiciable. Heidegger disait à ce propos que c'est le cas lorsque le "je" devient un "on", entraînant l'individualité de chacun vers une inauthenticité. Alors, "je" ne suis plus "je", il y a aliénation, je veux dire que je n'agis plus selon un mouvement propre. Ainsi, autrui peut m'entraîner dans des voies étrangères, où je risque un jour de me perdre. Il est donc vital de maintenir au moins une distance minimale entre moi et les autres. Et cela doit se faire dans les deux sens. Une influence amoindrie équivaut à plus de liberté et plus d'individualité. Encore faut-il présupposer que chacun ait une autonomie assez forte, ce qui n'est pas toujours le cas de tous... mais c'est un autre problème.

Au-delà des pures conventions qui régissent toute bonne conduite, à savoir la morale, l'homme dans ses relations avec autrui est amené à se poser la question de la distanciation. Et je crois que l'on se pose cette question pas seulement lorsque autrui empiète de trop sur nous-même. C'est une lucidité à avoir à chaque fois dans nos relations sociales qui fait que chacun peut alors s'apprécier et éviter le pire.

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jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
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Pas si sûr que l'individualité ne soit qu'illusion, car vous et moi, il nous doit déjà être arrivé de tomber sur des caractères bien trempé chez autrui, dans le bon sens du terme... et c'est aussi dans ce cas de la rencontre avec une forte individualité que l'on doit à juste titre se poser la question de lui laisser la porte ouverte sur nous-même ou pas. Qui dit forte personnalité (ou individualité, si vous préférez), dit forte influence.

Vous parlez de ne pas savoir appréhendez autrui, quand il est anonyme, c'est-à-dire quand il ne dit pas qui il est véritablement. Votre conduite sera alors indéterminée, ou plus exactement "non normée". Je trouve que c'est une preuve d'ouverture d'esprit, qui laisse à l'autre le champ libre. La question de la distance se pose alors dès lors que vous en arrivez à ne faire plus qu'un avec autrui, peut-être. Mais là réside le danger. Car autrui, c'est bel et bien l'autre que je ne suis pas ! Et quand l'autre se veut être comme moi-même, c'est qu'il doit y avoir tromperie, ou bien illusion de ma part.

Certes si nous vivons parmi les autres, il n'en faut pas pour autant partager notre intimité... il y a en chacun une part de mystère ou de secret, d'intimité ou d'anonymat. Et c'est justement ce qui est constitutif de la distance que l'on peut avoir les uns d'avec les autres. Quand nous tombons dans la publicité (au sens la mise en avant de nous même, et de nos caractères), on peut se demander si l'on ne recherche pas chez autrui une vaine reconnaissance qui flatterait notre orgueil, ou du moins de demander à valider la bonne image que nous nous donnons de nous-même. Mettre de la distance entre moi et les autres, c'est aussi éviter de tomber dans ce piège.

Mais d'une manière plus quotidienne, je trouve aussi que nous avons facilement la tendance à nous identifier à autrui, ce qui est préjudiciable. Heidegger disait à ce propos que c'est le cas lorsque le "je" devient un "on", entraînant l'individualité de chacun vers une inauthenticité. Alors, "je" ne suis plus "je", il y a aliénation, je veux dire que je n'agis plus selon un mouvement propre. Ainsi, autrui peut m'entraîner dans des voies étrangères, où je risque un jour de me perdre. Il est donc vital de maintenir au moins une distance minimale entre moi et les autres. Et cela doit se faire dans les deux sens. Une influence amoindrie équivaut à plus de liberté et plus d'individualité. Encore faut-il présupposer que chacun ait une autonomie assez forte, ce qui n'est pas toujours le cas de tous... mais c'est un autre problème.

Au-delà des pures conventions qui régissent toute bonne conduite, à savoir la morale, l'homme dans ses relations avec autrui est amené à se poser la question de la distanciation. Et je crois que l'on se pose cette question pas seulement lorsque autrui empiète de trop sur nous-même. C'est une lucidité à avoir à chaque fois dans nos relations sociales qui fait que chacun peut alors s'apprécier et éviter le pire.

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jean ghislain Membre 1 084 messages
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Pas si sûr que l'individualité ne soit qu'illusion, car vous et moi, il nous doit déjà être arrivé de tomber sur des caractères bien trempé chez autrui, dans le bon sens du terme... et c'est aussi dans ce cas de la rencontre avec une forte individualité que l'on doit à juste titre se poser la question de lui laisser la porte ouverte sur nous-même ou pas. Qui dit forte personnalité (ou individualité, si vous préférez), dit forte influence.

Vous parlez de ne pas savoir appréhendez autrui, quand il est anonyme, c'est-à-dire quand il ne dit pas qui il est véritablement. Votre conduite sera alors indéterminée, ou plus exactement "non normée". Je trouve que c'est une preuve d'ouverture d'esprit, qui laisse à l'autre le champ libre. La question de la distance se pose alors dès lors que vous en arrivez à ne faire plus qu'un avec autrui, peut-être. Mais là réside le danger. Car autrui, c'est bel et bien l'autre que je ne suis pas ! Et quand l'autre se veut être comme moi-même, c'est qu'il doit y avoir tromperie, ou bien illusion de ma part.

Certes si nous vivons parmi les autres, il n'en faut pas pour autant partager notre intimité... il y a en chacun une part de mystère ou de secret, d'intimité ou d'anonymat. Et c'est justement ce qui est constitutif de la distance que l'on peut avoir les uns d'avec les autres. Quand nous tombons dans la publicité (au sens la mise en avant de nous même, et de nos caractères), on peut se demander si l'on ne recherche pas chez autrui une vaine reconnaissance qui flatterait notre orgueil, ou du moins de demander à valider la bonne image que nous nous donnons de nous-même. Mettre de la distance entre moi et les autres, c'est aussi éviter de tomber dans ce piège.

Mais d'une manière plus quotidienne, je trouve aussi que nous avons facilement la tendance à nous identifier à autrui, ce qui est préjudiciable. Heidegger disait à ce propos que c'est le cas lorsque le "je" devient un "on", entraînant l'individualité de chacun vers une inauthenticité. Alors, "je" ne suis plus "je", il y a aliénation, je veux dire que je n'agis plus selon un mouvement propre. Ainsi, autrui peut m'entraîner dans des voies étrangères, où je risque un jour de me perdre. Il est donc vital de maintenir au moins une distance minimale entre moi et les autres. Et cela doit se faire dans les deux sens. Une influence amoindrie équivaut à plus de liberté et plus d'individualité. Encore faut-il présupposer que chacun ait une autonomie assez forte, ce qui n'est pas toujours le cas de tous... mais c'est un autre problème.

Au-delà des pures conventions qui régissent toute bonne conduite, à savoir la morale, l'homme dans ses relations avec autrui est amené à se poser la question de la distanciation. Et je crois que l'on se pose cette question pas seulement lorsque autrui empiète de trop sur nous-même. C'est une lucidité à avoir à chaque fois dans nos relations sociales qui fait que chacun peut alors s'apprécier et éviter le pire.

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Vous parlez de ne pas savoir appréhendez autrui, quand il est anonyme, c'est-à-dire quand il ne dit pas qui il est véritablement. Votre conduite sera alors indéterminée, ou plus exactement "non normée". Je trouve que c'est une preuve d'ouverture d'esprit, qui laisse à l'autre le champ libre. La question de la distance se pose alors dès lors que vous en arrivez à ne faire plus qu'un avec autrui, peut-être. Mais là réside le danger. Car autrui, c'est bel et bien l'autre que je ne suis pas ! Et quand l'autre se veut être comme moi-même, c'est qu'il doit y avoir tromperie, ou bien illusion de ma part.

Certes si nous vivons parmi les autres, il n'en faut pas pour autant partager notre intimité... il y a en chacun une part de mystère ou de secret, d'intimité ou d'anonymat. Et c'est justement ce qui est constitutif de la distance que l'on peut avoir les uns d'avec les autres. Quand nous tombons dans la publicité (au sens la mise en avant de nous même, et de nos caractères), on peut se demander si l'on ne recherche pas chez autrui une vaine reconnaissance qui flatterait notre orgueil, ou du moins de demander à valider la bonne image que nous nous donnons de nous-même. Mettre de la distance entre moi et les autres, c'est aussi éviter de tomber dans ce piège.

Mais d'une manière plus quotidienne, je trouve aussi que nous avons facilement la tendance à nous identifier à autrui, ce qui est préjudiciable. Heidegger disait à ce propos que c'est le cas lorsque le "je" devient un "on", entraînant l'individualité de chacun vers une inauthenticité. Alors, "je" ne suis plus "je", il y a aliénation, je veux dire que je n'agis plus selon un mouvement propre. Ainsi, autrui peut m'entraîner dans des voies étrangères, où je risque un jour de me perdre. Il est donc vital de maintenir au moins une distance minimale entre moi et les autres. Et cela doit se faire dans les deux sens. Une influence amoindrie équivaut à plus de liberté et plus d'individualité. Encore faut-il présupposer que chacun ait une autonomie assez forte, ce qui n'est pas toujours le cas de tous... mais c'est un autre problème.

Au-delà des pures conventions qui régissent toute bonne conduite, à savoir la morale, l'homme dans ses relations avec autrui est amené à se poser la question de la distanciation. Et je crois que l'on se pose cette question pas seulement lorsque autrui empiète de trop sur nous-même. C'est une lucidité à avoir à chaque fois dans nos relations sociales qui fait que chacun peut alors s'apprécier et éviter le pire.

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jean ghislain Membre 1 084 messages
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Vous parlez de ne pas savoir appréhendez autrui, quand il est anonyme, c'est-à-dire quand il ne dit pas qui il est véritablement. Votre conduite sera alors indéterminée, ou plus exactement "non normée". Je trouve que c'est une preuve d'ouverture d'esprit, qui laisse à l'autre le champ libre. La question de la distance se pose alors dès lors que vous en arrivez à ne faire plus qu'un avec autrui, peut-être. Mais là réside le danger. Car autrui, c'est bel et bien l'autre que je ne suis pas ! Et quand l'autre se veut être comme moi-même, c'est qu'il doit y avoir tromperie, ou bien illusion de ma part.

Certes si nous vivons parmi les autres, il n'en faut pas pour autant partager notre intimité... il y a en chacun une part de mystère ou de secret, d'intimité ou d'anonymat. Et c'est justement ce qui est constitutif de la distance que l'on peut avoir les uns d'avec les autres. Quand nous tombons dans la publicité (au sens la mise en avant de nous même, et de nos caractères), on peut se demander si l'on ne recherche pas chez autrui une vaine reconnaissance qui flatterait notre orgueil, ou du moins de demander à valider la bonne image que nous nous donnons de nous-même. Mettre de la distance entre moi et les autres, c'est aussi éviter de tomber dans ce piège.

Mais d'une manière plus quotidienne, je trouve aussi que nous avons facilement la tendance à nous identifier à autrui, ce qui est préjudiciable. Heidegger disait à ce propos que c'est le cas lorsque le "je" devient un "on", entraînant l'individualité de chacun vers une inauthenticité. Alors, "je" ne suis plus "je", il y a aliénation, je veux dire que je n'agis plus selon un mouvement propre. Ainsi, autrui peut m'entraîner dans des voies étrangères, où je risque un jour de me perdre. Il est donc vital de maintenir au moins une distance minimale entre moi et les autres. Et cela doit se faire dans les deux sens. Une influence amoindrie équivaut à plus de liberté et plus d'individualité. Encore faut-il présupposer que chacun ait une autonomie assez forte, ce qui n'est pas toujours le cas de tous... mais c'est un autre problème.

Au-delà des pures conventions qui régissent toute bonne conduite, à savoir la morale, l'homme dans ses relations avec autrui est amené à se poser la question de la distanciation. Et je crois que l'on se pose cette question pas seulement lorsque autrui empiète de trop sur nous-même. C'est une lucidité à avoir à chaque fois dans nos relations sociales qui fait que chacun peut alors s'apprécier et éviter le pire.

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jean ghislain Membre 1 084 messages
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Vous parlez de ne pas savoir appréhendez autrui, quand il est anonyme, c'est-à-dire quand il ne dit pas qui il est véritablement. Votre conduite sera alors indéterminée, ou plus exactement "non normée". Je trouve que c'est une preuve d'ouverture d'esprit, qui laisse à l'autre le champ libre. La question de la distance se pose alors dès lors que vous en arrivez à ne faire plus qu'un avec autrui, peut-être. Mais là réside le danger. Car autrui, c'est bel et bien l'autre que je ne suis pas ! Et quand l'autre se veut être comme moi-même, c'est qu'il doit y avoir tromperie, ou bien illusion de ma part.

Certes si nous vivons parmi les autres, il n'en faut pas pour autant partager notre intimité... il y a en chacun une part de mystère ou de secret, d'intimité ou d'anonymat. Et c'est justement ce qui est constitutif de la distance que l'on peut avoir les uns d'avec les autres. Quand nous tombons dans la publicité (au sens la mise en avant de nous même, et de nos caractères), on peut se demander si l'on ne recherche pas chez autrui une vaine reconnaissance qui flatterait notre orgueil, ou du moins de demander à valider la bonne image que nous nous donnons de nous-même. Mettre de la distance entre moi et les autres, c'est aussi éviter de tomber dans ce piège.

Mais d'une manière plus quotidienne, je trouve aussi que nous avons facilement la tendance à nous identifier à autrui, ce qui est préjudiciable. Heidegger disait à ce propos que c'est le cas lorsque le "je" devient un "on", entraînant l'individualité de chacun vers une inauthenticité. Alors, "je" ne suis plus "je", il y a aliénation, je veux dire que je n'agis plus selon un mouvement propre. Ainsi, autrui peut m'entraîner dans des voies étrangères, où je risque un jour de me perdre. Il est donc vital de maintenir au moins une distance minimale entre moi et les autres. Et cela doit se faire dans les deux sens. Une influence amoindrie équivaut à plus de liberté et plus d'individualité. Encore faut-il présupposer que chacun ait une autonomie assez forte, ce qui n'est pas toujours le cas de tous... mais c'est un autre problème.

Au-delà des pures conventions qui régissent toute bonne conduite, à savoir la morale, l'homme dans ses relations avec autrui est amené à se poser la question de la distanciation. Et je crois que l'on se pose cette question pas seulement lorsque autrui empiète de trop sur nous-même. C'est une lucidité à avoir à chaque fois dans nos relations sociales qui fait que chacun peut alors s'apprécier et éviter le pire.

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jean ghislain Membre 1 084 messages
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Pas si sûr que l'individualité ne soit qu'illusion, car vous et moi, il nous doit déjà être arrivé de tomber sur des caractères bien trempé chez autrui, dans le bon sens du terme... et c'est aussi dans ce cas de la rencontre avec une forte individualité que l'on doit à juste titre se poser la question de lui laisser la porte ouverte sur nous-même ou pas. Qui dit forte personnalité (ou individualité, si vous préférez), dit forte influence.

Vous parlez de ne pas savoir appréhendez autrui, quand il est anonyme, c'est-à-dire quand il ne dit pas qui il est véritablement. Votre conduite sera alors indéterminée, ou plus exactement "non normée". Je trouve que c'est une preuve d'ouverture d'esprit, qui laisse à l'autre le champ libre. La question de la distance se pose alors dès lors que vous en arrivez à ne faire plus qu'un avec autrui, peut-être. Mais là réside le danger. Car autrui, c'est bel et bien l'autre que je ne suis pas ! Et quand l'autre se veut être comme moi-même, c'est qu'il doit y avoir tromperie, ou bien illusion de ma part.

Certes si nous vivons parmi les autres, il n'en faut pas pour autant partager notre intimité... il y a en chacun une part de mystère ou de secret, d'intimité ou d'anonymat. Et c'est justement ce qui est constitutif de la distance que l'on peut avoir les uns d'avec les autres. Quand nous tombons dans la publicité (au sens la mise en avant de nous même, et de nos caractères), on peut se demander si l'on ne recherche pas chez autrui une vaine reconnaissance qui flatterait notre orgueil, ou du moins de demander à valider la bonne image que nous nous donnons de nous-même. Mettre de la distance entre moi et les autres, c'est aussi éviter de tomber dans ce piège.

Mais d'une manière plus quotidienne, je trouve aussi que nous avons facilement la tendance à nous identifier à autrui, ce qui est préjudiciable. Heidegger disait à ce propos que c'est le cas lorsque le "je" devient un "on", entraînant l'individualité de chacun vers une inauthenticité. Alors, "je" ne suis plus "je", il y a aliénation, je veux dire que je n'agis plus selon un mouvement propre. Ainsi, autrui peut m'entraîner dans des voies étrangères, où je risque un jour de me perdre. Il est donc vital de maintenir au moins une distance minimale entre moi et les autres. Et cela doit se faire dans les deux sens. Une influence amoindrie équivaut à plus de liberté et plus d'individualité. Encore faut-il présupposer que chacun ait une autonomie assez forte, ce qui n'est pas toujours le cas de tous... mais c'est un autre problème.

Au-delà des pures conventions qui régissent toute bonne conduite, à savoir la morale, l'homme dans ses relations avec autrui est amené à se poser la question de la distanciation. Et je crois que l'on se pose cette question pas seulement lorsque autrui empiète de trop sur nous-même. C'est une lucidité à avoir à chaque fois dans nos relations sociales qui fait que chacun peut alors s'apprécier et éviter le pire.

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jean ghislain Membre 1 084 messages
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Pas si sûr que l'individualité ne soit qu'illusion, car vous et moi, il nous doit déjà être arrivé de tomber sur des caractères bien trempé chez autrui, dans le bon sens du terme... et c'est aussi dans ce cas de la rencontre avec une forte individualité que l'on doit à juste titre se poser la question de lui laisser la porte ouverte sur nous-même ou pas. Qui dit forte personnalité (ou individualité, si vous préférez), dit forte influence.

Vous parlez de ne pas savoir appréhendez autrui, quand il est anonyme, c'est-à-dire quand il ne dit pas qui il est véritablement. Votre conduite sera alors indéterminée, ou plus exactement "non normée". Je trouve que c'est une preuve d'ouverture d'esprit, qui laisse à l'autre le champ libre. La question de la distance se pose alors dès lors que vous en arrivez à ne faire plus qu'un avec autrui, peut-être. Mais là réside le danger. Car autrui, c'est bel et bien l'autre que je ne suis pas ! Et quand l'autre se veut être comme moi-même, c'est qu'il doit y avoir tromperie, ou bien illusion de ma part.

Certes si nous vivons parmi les autres, il n'en faut pas pour autant partager notre intimité... il y a en chacun une part de mystère ou de secret, d'intimité ou d'anonymat. Et c'est justement ce qui est constitutif de la distance que l'on peut avoir les uns d'avec les autres. Quand nous tombons dans la publicité (au sens la mise en avant de nous même, et de nos caractères), on peut se demander si l'on ne recherche pas chez autrui une vaine reconnaissance qui flatterait notre orgueil, ou du moins de demander à valider la bonne image que nous nous donnons de nous-même. Mettre de la distance entre moi et les autres, c'est aussi éviter de tomber dans ce piège.

Mais d'une manière plus quotidienne, je trouve aussi que nous avons facilement la tendance à nous identifier à autrui, ce qui est préjudiciable. Heidegger disait à ce propos que c'est le cas lorsque le "je" devient un "on", entraînant l'individualité de chacun vers une inauthenticité. Alors, "je" ne suis plus "je", il y a aliénation, je veux dire que je n'agis plus selon un mouvement propre. Ainsi, autrui peut m'entraîner dans des voies étrangères, où je risque un jour de me perdre. Il est donc vital de maintenir au moins une distance minimale entre moi et les autres. Et cela doit se faire dans les deux sens. Une influence amoindrie équivaut à plus de liberté et plus d'individualité. Encore faut-il présupposer que chacun ait une autonomie assez forte, ce qui n'est pas toujours le cas de tous... mais c'est un autre problème.

Au-delà des pures conventions qui régissent toute bonne conduite, à savoir la morale, l'homme dans ses relations avec autrui est amené à se poser la question de la distanciation. Et je crois que l'on se pose cette question pas seulement lorsque autrui empiète de trop sur nous-même. C'est une lucidité à avoir à chaque fois dans nos relations sociales qui fait que chacun peut alors s'apprécier et éviter le pire.

petit bug de forumfr.com ? :smile2:

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Membre, Posté(e)
Lutinian Membre 1 453 messages
Baby Forumeur‚
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le site a bugé, je suis passé par là lol, maintenant j' ai compris

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