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Ces produits qui bouleversent le commerce mondial


Invité David Web

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Ces produits qui bouleversent le commerce mondial

La fabrication d'un produit manufacturé mobilise de plus en plus d'acteurs à travers le monde. Avec cette fragmentation du processus de production, le « made in world » redessine les contours du commerce mondial.

Prenez des cabosses de cacao de Côte d'Ivoire, du Ghana et du Nigeria, des noisettes de Turquie et du Piémont ; broyez le tout et mélangez-le à l'huile de palme de Malaisie ou de Papouasie-Nouvelle-Guinée ; ajoutez-y du sucre français, du lait de Belgique et de France, un peu de lécithine de soja, quelques arômes et vous obtiendrez la pâte à tartiner Nutella, dont un tiers de la production est assurée par l'usine de Villers-Ecalles, en Normandie. Prenez un fuselage provenant en partie d'Italie, du Japon et des Etats-Unis ; collez-y des ailes fabriquées au Japon, en Corée et en Australie, des roues et des moteurs de Grande-Bretagne ; posez des portes d'entrée voyageurs françaises et des portes de soutes à bagages suédoises ; vous vous approcherez du Boeing 787 Dreamliner. Au total, Boeing a recours à plus de 28.000 fournisseurs employant plus de 1,2 million de personnes. Maintenant, prenez un écran tactile en provenance du Japon, tout comme la mémoire flash, les transistors et la batterie, ajoutez-y une mémoire DRAM coréenne, des bandes de base et des émetteurs-receveurs allemands, un logiciel conçu en Grande-Bretagne, assemblez le tout en Chine et vous aurez un iPhone.

Quel que soit le produit dont vous rêvez, la probabilité que de multiples intermédiaires interviennent dans son processus de fabrication est élevée. Bienvenue dans l'univers du « made in world ». Constructeurs automobile, industriels de l'alimentaire, fabricants de chaussures, de vêtements ou encore de sacs... Les cas se multiplient. La globalisation et l'essor des pays émergents fait que le processus de fabrication d'un produit mobilise bien souvent une chaîne de valeur mondiale. Une évolution majeure qui n'est pas sans conséquence sur la physionomie même du commerce international. A tel point que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), avec le concours des ministères du Commerce japonais, américain et européens, publient aujourd'hui les résultats de leurs travaux sur le sujet.

Lire la suie (Le Echos).

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 562 messages
Forumeur confit,
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Dans le commerce international, les entreprises cherchent à accroître leur part des ventes.

Pour atteindre cet objectif, la notion d'accroître leur part de marché est conditionnée, non seulement par le prix,mais aussi par le dialogue avec les politiciens locaux.

Or, les politiciens locaux ont besoin de justifier de leur arbitrage par des éléments concrets et palpables auprès de leurs électeurs, qui conditionnent l'achat des produits à une part de sous-traitance locale, ayant pour effet de créer des emplois locaux.

Cette notion gagnant/ gagnant, c'est-à-dire ou les entreprises et les pouvoirs locaux y trouvent intérêts respectifs, est à l’origine de cette fabrication éclatée géographiquement dans le monde.

Exemple : Lorsque l'entreprise multinationale canadienne Bombardier, fabrique pour le réseau ferré français et européen des wagons, les politiques donnent le feu vert en contrepartie d'une partie de la fabrication sur leur territoire, notamment dans le Nord-Pas-de-Calais.

Pour cette raison de valeur ajoutée en tranches multiples dans toutes les productions, la notion du transfert des prélèvements sociaux devrait se faire aux niveaux européens par l'application d'une taxe sociale sur le produit vendu, payée par le client, perçue par l'entreprise locale,puis déduite des charges sociales dûes sur les salaires locaux.

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