Moi y en a vouloir des sous

Aurélie Filippetti, Valérie Fourneyron, François Lamy et Benoît Hamon ont décidé de s'allier pour protéger leurs crédits.

D'ordinaire, les discussions budgétaires se font en toute discrétion. Chaque ministre défend ses crédits dans son coin. Et veille, jusqu'aux ultimes arbitrages, à ne rien dire de ses victoires et de ses échecs. «Chacun pour soi, Dieu pour tous» est la devise. La démarche, dont France Info s'est fait l'écho mercredi, est cette fois tout à fait inédite. Pas moins de quatre ministres ont décidé de s'allier pour mieux protéger leurs crédits: Aurélie Filippetti (Culture), Valérie Fourneyron (Sports, Jeunesse et Vie associative), François Lamy (Ville), Benoît Hamon (Économie sociale et solidaire).

Motif de leur inquiétude: le gel de 2,3 milliards d'euros annoncé la semaine dernière par Matignon pour financer les dépenses liées à l'emploi consécutives à la hausse du chômage. Un gel qui s'ajoute aux 6,5 milliards d'euros déjà mis en réserve. Seules les missions prioritaires - justice, éducation, police, gendarmerie et emploi - et les dépenses sociales seront épargnées. Mais tous les autres ministères seront mis à contribution. Inutile de préciser qu'on se gratte déjà la tête pour savoir où trouver ces nouvelles économies. Filippetti, Fourneyron, Lamy et Hamon ont choisi de passer à l'offensive. Ils s'apprêtent à adresser une lettre commune à Jean-Marc Ayrault pour défendre les crédits destinés aux associations déjà mis à contribution dans le budget 2013.

Source

Il faudrait peut être que ces 4 sous-ministres prennent conscience que la France à d'autres priorités que celles de donner subventions pour organiser de concerts de braillards sans talent et autres exposition de barbouilleurs en herbe. Je ne suis pourtant pas socialiste, mais là, j'approuve totalement Ayrault qui agit en homme responsable et prévoyant. L'indemnisation des gens ayant perdu leur emploi est quand plus prioritaire que toutes les âneries culturelles et sportives. De toute façon dans ces milieux, ceux qui ont du talent n'ont pas besoin de l'Etat pour réussir.

La culture coûte chère ? Essaye l'inculture...

La culture coûte chère ? Essaye l'inculture...

Pour info, il y a des promos sur l'orthographe en ce moment. :D

Ah voila, j'ai eu le malheur de faire une coquille et on trolle avec : eh bien tu peux te l'encadrer et l'accrocher au-dessus de ton lit pour te palucher avec, si tu y tiens :D T'as bien fait d'éditer ton post pour corriger les fautes, hein ^^"

Ah voila, j'ai eu le malheur de faire une coquille et on trolle avec : eh bien tu peux te l'encadrer et l'accrocher au-dessus de ton lit pour te palucher avec, si tu y tiens :D

J'aime bien taquiner les intervenants. :smile2:

Ceci étant, je te propose aussi d'encadrer ce topic, pour une fois que j'approuve notre super Ayrault. :D

Et moi donc ;p

Ce que je redoutais se réalise : J.-M. Ayrault cède à l'austérité et, à dimension nationale, oublie totalement les recettes locales qui ont fonctionné. L'éducation populaire a été virée de la culture, et la culture se voit faire l'aumône, dans la droite ligne de N. Sarkozy. On invoque les concerts, mais on oublie que derrière c'est aussi des structures comme l'INRAP qui trinquent... Sur ce coup, le gouvernement cède à une politique aux petits pieds.

Pour info, il y a des promos sur l'orthographe en ce moment. :D

Arf

L'éducation populaire a été virée de la culture, et la culture

'Education populaire" qu'est-ce que c'est encore que ce concept qui a l'air bien condescendant ??

L'éducation et la culture doivent être séparés. Y en a assez d'entendre parler d'éducation dans les manifestations culturelles.

Et à quoi sert la culture d'après toi ? C'est le mot "éduquer" qui te gêne... Remplace-le par le synonyme instruction si tu préfères...

L'éducation populaire est née au lendemain de la seconde guère mondiale, sous la férule de Christiane Faure, André Malraux et quelques autres. Ce sont ces personnes qui sont rien de moins qu'à l'origine du ministère de la culture en France. L'idée n'était pas neuve : c'est un certain Condorcet qui écrivait (je résume) que si l'on n'instruit pas le citoyen après l'école, l'école ne fera que perpétuer des inégalités. Tiens c'est marrant, ça me rappelle un peu la situation actuelle

L'éducation populaire partait du constat que la culture seule ne suffit pas à édifier un citoyen d'une république démocratique. C'est-à-dire que l'on peut être très cultivé et trouver que tuer des millions de gens ça peut être fun et sympa : les nazis étaient des gens très cultivés. Dès lors, l'éducation populaire s'est proposée au lendemain de la guerre de former les jeunes sortis de l'école et qui allaient reconstruire la France, à nos valeurs. Je crois que c'est un sujet au combien important aujourd'hui, et je salue ici N. Sarkozy d'avoir compris tout l'enjeu de cet investissement dans la citoyenneté pour notre société.

Je repropose la lecture d'un de mes posts un peu plus complet, il y a de cela un petit moment :

C'est une histoire de parapente et de disparition de mots dans la culture, comme dirait F. Lepage.

La culture comme moteur de la théorie de l'ascension sociale : tatatiiiiiin.

C'est parti.

Le pauvre doit se gaver d'arts et d'études pour rattraper le riche.

Il faut donner de la culture au pauvre pour qu'il puisse rattraper son retard et lui permettre des sauts de classe : théorie de l’ascension sociale. Alors pendant des décennies depuis Malraux jusqu'à nos jours (et surtout avec super Malraux : Jack Lang) on a saupoudré de la culture sur les pauvres pour les faire pousser : des médiathèques, des sorties cinéma d'auteur dans les Creps dont on cachait les gradins par un rideau (oui parce que l'éducation populaire des jeunes a longtemps été rattachées au portefeuille des sports : le fameux ministère de la jeunesse et des sports), du théâtre public subventionné, de l'art contemporain... Et on a poussé tous les pauvres à avoir leur bac et à faire des études supérieures. Impec.

Le parapente et la culture

Donc on a balancé tout ce fumier sur les pauvres pour les faire pousser. Génial, c'est démocratique tout ça tout ça. Et ils poussèrent. Mais pourtant, les inégalités sociales ont perduré, et se sont même creusées. Ah... Problème. Pourtant le pauvre a poussé...

Alors ça s'explique très bien pour les amateurs de parapente. Donc avec sa voile, le parapentiste repère les sols renvoyant les rayons du soleil, plutôt que celui qui l'absorbe pour la photosynthèse : un champ de blé bien mûr fait très bien l'affaire. Au-dessus de ce champ de blé se forme une bulle d'air chaud, qui se fait soulever par l'air froid, et cette bulle monte tout doucement jusqu'à éclater en altitude en petit mouton blanc dans un beau ciel azur... Oui, c'est beau. Le parapentiste lui, pour monter, cherche ces bulles, entre dedans et les enroulent, c'est-à-dire tourne autour pour prendre de l'altitude.

Bien, maintenant imaginons que vous soyez un parapentiste qui entre en bas d'une bulle, c'est-à-dire un pauvre, et qu'un second parapentiste entre en haut de la bulle, un riche. Imaginons que la bulle d'air chaud représente la culture qui permet de s'élever socialement. Le pauvre monte avec la bulle. Mais, surprise ! Le riche aussi...

Et dans les faits, le riche a même tendance à se cultiver plus vite que le pauvre. Bref, tout le monde monte culturellement, et les pauvres trouvent toujours autant de mal à s'insérer dans le processus de développement (chez nous : le capitalisme) : c'est le fameux exemple de la secrétaire trilingue qui n'en n'utilise qu'une seule... pour coller les timbres.

Les inégalités demeurent...

Avec la théorie de l'ascension sociale par la culture, nous devenons sur-cultivés par rapport aux places disponibles dans le système de développement, caractérisé par un contexte de chômage de masse structurel : et les inégalités demeurent.

Bon cette théorie nous a aussi livré au passage : l'égalité des chances par l'école, qui doit amener toute une classe d'âge au bac. Sympa. C'est-à-dire que l'Etat garantit, pour le lièvre et la tortue, la même ligne de départ dans la vie post-lycée. Formidable...

Alors qu'est-ce qui coince ?

En fait, la culture balancées aux pauvres aujourd'hui, n'est plus la culture donnée aux pauvres en 1945, après la Libération, et notamment par une femme formidable nommée Christiane Faure. Pour elle, la culture n'est pas que du roman, du théâtre, des musées, des bibliothèques, du grandiose, de l'élitiste pour gaver le pauvre et sa culture de beauf etc. etc.

Ah... la culture ne serait pas que arts et études... ce que nous fit oublier le ministère de culture qui s'occupe de toutes les affaires culturelles, et c'est très bien, sauf de l'essentiel : la culture politique des jeunes après l'école. En effet car, pour Christiane Faure et les tenants de l'Education Populaire des jeunes adultes : est cultivé celui qui possède le savoir et les méthodes, les modèles esthétiques et d’organisations qui lui permettent de comprendre sa situation dans le monde, de la décrire, de lui donner un sens et d’agir sur elle pour la transformer.

Et Condorcet l'avait écrit, en 1792

Cette année là, Condorcet remit un rapport sur l'Organisation générale de l'instruction publique. Il y déclare : "tant qu'il y aura des hommes qui n'obéiront pas à leur raison seule, qui recevront leurs opinions d'une opinion étrangère, en vain toutes les chaînes auraient été brisées, en vain ces opinions de commandes seraient d'utiles vérités ; le genre humain n'en resterait pas moins partagé entre deux classes : celle des hommes qui raisonnent, et celle des hommes qui croient. Celle des maîtres et celle des esclaves".

Il reconnait ainsi à l'éducation une finalité civique : "L'instruction permet d'établir une égalité de fait et de rendre l'égalité politique reconnue par la loi". Et il prône donc une instruction en deux temps : l'éducation de l'école primaire ET l'éducation tout au long de la vie. Il précise que si l'on ne s'occupe que de la première, on ne fera que perpétuer via l'école des inégalités... Si ça ne vous dit pas quelque chose de très contemporain...

L'éducation populaire des jeunes adultes

Ainsi, dans une démocratie digne de ce nom voulant bel et bien réduire les inégalités, la culture des pauvres doit recouvrir non seulement les arts, mais surtout la culture politique : institutions, syndicats, partis, rouages républicains, droit, droit du travail, et tout ce que vous y mettrez. Autant de mots et de concepts qui ont aujourd'hui disparu de la culture que le ministère du même nom saupoudre aux pauvres...

Car, pour conclure, à la question qu'est-ce que la démocratie, le quidam répondra sans doute la définition du dico. Bien. Mais si on va plus loin, en y songeant bien, voila ce qu'en dit l'historien et philosophe Paul Ricoeur : "Est démocratique, une société qui se reconnaît divisée, c’est-à-dire traversée par des contradictions d’intérêt et qui se fixe comme modalité, d’associer à parts égales, chaque citoyen dans l’expression de ces contradictions, l’analyse de ces contradictions et la mise en délibération de ces contradictions, en vu d’arriver à un arbitrage". Ainsi le pauvre qui aura été cultivé politiquement, responsabilité d'un Etat démocratique, c'est-à-dire capable de dire sa situation dans le monde, de la décrire, de lui donner un sens et d’agir sur elle pour la transformer : pour participer au processus démocratique à part égale et réduire les inégalités en dehors de cette théorie de l’ascension sociale par la culture qui ne marche plus que pour une minuscule minorité, mais qui en convainc encore...

Ceci dit, il n'y a pas besoin de l'Etat pour se cultiver, la lecture ou le visionnage de certaines oeuvres suffisent, donc j'approuve le premier ministre de réserver l'argent pour des causes bien plus prioritaires.

La culture c'est pas cher en fait, il n'y a aucune bonne raison de relier ça à l'argent.

Faire de la musique ça coûte un instrument et du temps, la peinture ça coûte des pinceaux, exposer ce ne sont que des lieux avec des murs vides etc...

Ce qui coûte cher c'est pas l'art, c'est les artistes qui estiment faire quelque chose d'important et exigent un revenu en rapport.

Alors que si leur art n’intéresse personne il ne devrait pas avoir de raison d'exister en public, et encore moins d'être financé par l'Etat.

Ceci dit, il n'y a pas besoin de l'Etat pour se cultiver, la lecture ou le visionnage de certaines oeuvres suffisent, donc j'approuve le premier ministre de réserver l'argent pour des causes bien plus prioritaires.

Oui, comme chacun sait, le citoyen pauvre est féru de lettres et de politique... Théorie du parapente quant à l’ascension sociale : si le pauvre se cultive, le riche aussi et même souvent plus vite. Dès lors, l'Etat se doit d'intervenir pour réduire cette inégalité. Et c'est un mec de droite qui l'a compris :D

Parce que tu crois que le pauvre Marcel Chombier ajusteur chez Renault est très demandeur de réalisations artistiques sponsorisées par l'Etat? Je persiste à dire que l'on peut très bien se cultiver seul, sans engrais étatique, simplement en lisant et en s'informant ou en se rendant dans les musées (gratuits certains dimanches).

Pourquoi tu voudrais que le pauvre ne s’intéresse pas à l'art ?

Le pauvre aime ce qui est laid et le riche ce qui est beau ?

Les livres de poche des plus grand auteurs ne coûtent presque rien, il y a même des circuits d'échanges.

C'est plus une question de vouloir ou non que d'argent tout ça.

Parce que tu crois que le pauvre Marcel Chombier ajusteur chez Renault est très demandeur de réalisations artistiques sponsorisées par l'Etat? Je persiste à dire que l'on peut très bien se cultiver seul, sans engrais étatique, simplement en lisant et en s'informant ou en se rendant dans les musées (gratuits certains dimanches).

Ah mais je suis on ne peut plus d'accord avec toi... mais... rappelle-moi qui finance les musées ?

Pourquoi tu voudrais que le pauvre ne s’intéresse pas à l'art ?

Le pauvre aime ce qui est laid et le riche ce qui est beau ?

Les livres de poche des plus grand auteurs ne coûtent presque rien, il y a même des circuits d'échanges.

C'est plus une question de vouloir ou non que d'argent tout ça.

Et le milieux social, ça ne compte pas un tantinet ? Tu crois sincèrement que si un fils d'agent d'entretien ne lit pas Zola c'est parce qu'il ne le veut pas ou que ses parents le refusent ? Allons donc... Avec cette théorie là, on devrait peut-être supprimer tout simplement l'école, puisque l'instruction semble une question de volonté...

La culture coûte chère ? Essaye l'inculture...

trop fort...:D

Ah mais je suis on ne peut plus d'accord avec toi... mais... rappelle-moi qui finance les musées ?

Et le milieux social, ça ne compte pas un tantinet ? Tu crois sincèrement que si un fils d'agent d'entretien ne lit pas Zola c'est parce qu'il ne le veut pas ou que ses parents le refusent ? Allons donc... Avec cette théorie là, on devrait peut-être supprimer tout simplement l'école, puisque l'instruction semble une question de volonté...

Je sais parfaitement que l'Etat finance les musées, mais je n'ai pas vu que JM Ayrault comptait fermer le Louvre, il y surement d'autres moyens de faire des économies au ministère de la culture.

Sinon, il est bien évident que le milieu social compte énormément, mais on peut très bien être issu d'un milieu modeste et faire des études très convenables et acquérir une culture qui ne sera peut être pas celle des brillants habitants de la rive gauche parisienne férus de d'art. Pour preuve, si je prends mon exemple, mes parents étaient paysans au fin fond de la Lozère, donc pas franchement un haut lieu culturel, les spectacles étaient même plutôt rares si on excepte quelques péquenot-parades durant la saison estivale, ce qui ne m'a pas empêché de réussir Centrale, de lire quelques bouquins et de me rendre (c'est vrai pas souvent) dans des musées ou autres expositions. Je n'ai jamais eu besoin des subsides de nos ministres de la culture, par contre je dis merci à l'éducation nationale qui m'a permis de suivre des études gratuitement ou presque.

vous avez tout faux...le riche a les moyens de s'instruire dans le domaine de l'art.....le pauvre lui a TF1 et autres télé réalités pour l'instruire gratuitement et avec l'aval des gouvernants...!!! le riche s'interresse à picasso et autres....le pauvre s'instruit grace à kho lanta et la ferme célébrité....!!! chacun son truc...!!!! oups...!!!

trop fort...:D

Il ne parlait pas de la culture du cannabis. :D

Certes, mais l'école ne suffit pas. Le métier de citoyen, comme tous les métiers, est une formation tout au long de la vie. Or, je crois ne pas être en profond désaccord avec toi en constatant que la culture politique dans notre pays frise les températures polaires. Comprenons-nous bien : aujourd'hui nous résumons culture aux lettres et aux arts, ce qui est on ne peut plus réducteur. La culture générale et citoyenne, c'est aussi, par exemple, savoir lire et comprendre un contrat de travail, une convention collective... Ce que l'école n'enseigne pas. Et crois-moi que ce n'est pas évident pour tout le monde. C'est là que l'éducation populaire intervient...

vous avez tout faux...le riche a les moyens de s'instruire dans le domaine de l'art.....le pauvre lui a TF1 et autres télé réalités pour l'instruire gratuitement et avec l'aval des gouvernants...!!! le riche s'interresse à picasso et autres....le pauvre s'instruit grace à kho lanta et la ferme célébrité....!!! chacun son truc...!!!! oups...!!!

Je ne m'inscris absolument pas dans cette caricature, mais pour le côté pécuniaire... ma foi... le gap me semble probant.

Il ne parlait pas de la culture du cannabis. :D

Justement :D