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Le prix du Sang


g_pu_rien

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g_pu_rien Membre 5 344 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
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Ceci est le Prologue 1 sur la Mythologie et la cosmogonie de mon Univers par les écrivains et philosophes des grandes civilisations du monde de Bélavaïn.

Genre : Fantasy

Avancée : 2 prologues + 1er chapitre terminés.

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Étude sur la création du monde de Bélavaïn

Lucius Olcinius Felix. Écrivain et philosophe.

Prætoria , étude publiée en 817.

Salve !

Tu as donc pris la peine de te procurer l'étude de cosmogonie de notre monde. Elle te permettra de connaître tout ce que tu dois savoir sur sa création et sur l'évolution de notre espèce.

* * *

Creationem Universi

Il y eut d'abord le néant. Soudain, une lueur. Elle disparut aussitôt mais immédiatement une autre lueur naquit. Elle grossit rapidement, forma un voila qui se mit à tourner sur lui-même à une vitesse affolante qui provoqua une dilatation de l'espace. Soudain, il décéléra. Peu à peu se forma un être de Lumière et celui que l'on nommât Kaëlos émergea des flots lumineux.

Il était fait de plasma multicolore. Sa tête était recouverte d'une couronne de fer en fusion et ses cheveux semblaient être de flammes. Ses yeux avaient la forme de deux gouffres ardents qui lançaient des éclairs de feu. Il portait un pagne écarlate en fusion.

Il était grand. Il était très grand le roi des dieux, de la lumière et de la vie.

Tournant lentement sur lui-même, il souffla. De sa bouche sortirent des milliards de nuages de plasma qui se concentrèrent et formèrent un halo bleu qui se contracta, accéléra dans un tourbillon interminable. Il s'effondra sur lui-même pour former un trou noir.

Aussitôt, dans un flash bleuté, celle que l'on nommât Epozias jaillit. Majestueuse. Elle avait une silhouette polie dans du diamant. Ses reflets donnaient l'illusion d'une ondulation de vagues sur l'océan. Ses yeux, d'un blanc incandescent sur les bords, étaient deux crevasses de glace insondable.

Elle était belle, elle était très belle la reine des dieux, la déesse de la magie et du vent.

Tous les deux se regardèrent. Longuement. Ils se rapprochèrent. S'enlacèrent. Puis, dans un tourbillon de matière et d'énergie, ils fusionnèrent dans un éclat de lumière. Alors, pendant trois cents mille ans, ils donnèrent naissance à des millions de nuages primordiaux qui s'échappèrent à mesure que cette étreinte amoureuse s'intensifiait. Ils se relâchèrent.

Dans un regard plein d'affection, ils regardèrent durant plus d'un milliard d'années leurs enfants naître.

Tous les nuages de couleur verdâtre s'agglomérèrent par un phénomène magnétique créé par Epozias en un unique nuage de gaz qui, sous l'influence de la gravitation, s'effondra. Il donna naissance à un être fait de roche et de terre. Sa peau était de roches et de terre, ses veines, ses artères, ses vaisseaux étaient d'eau.

Bélavaïn prit un morceau de chacun des éléments. Elle les assembla après avoir pris le feu sur son père. L'ensemble entra en fusion et grossit de plus en plus avant de s'effondrer en une sphère qui refroidit durant des millions d'années. Elle fit de même pour d'autres petites sphères.

Ensuite, elle rejoignit ses parents et regarda ses frères.

Elle était fière, elle était très fière la princesse, la déesse personnifiée de la planète du même nom.

Des nuages de glaces et de vapeur s'assemblèrent sous l'influence de Kaëlos, attirés par la vapeur magnétique et formant un nuage d'eau et de glace. D'un geste, Kaëlos fît entrer l'eau en ébullition. Ce mélange créa un être d'eau et de glace.

Liniën était né.

Kaëlos lui demanda de créer l'île qui deviendrait leur demeure.

Cette île qui se trouvait au milieu de l'océan des glaces est entourée d'une brume très épaisse et permanente. À l'intérieur de la brume régnait une tempête permanente où des éclairs foudroyaient tout éventuel intrus.

Il créa une chaine de montagne où il plaça sur le plus haut sommet le plus beau des palais. Un peu plus bas, la ville des dieux. Il fit jaillir deux sources d'eau, l'une chaude, l'autre froide, et lui créa un climat idéal qui faisait pousser sur la terre des plantes nourricières de toutes sortes.

La Maison des Dieux, grâce à Liniën, avaient des richesses en telles abondances que jamais sans doute une maison royale dans le monde n'en possédera autant à l'avenir. L'île fournissait tous les métaux durs ou malléables que l'on pût extraire et dont Ulfiën pouvait avoir besoin. Ainsi, recueillant sur leur sol toutes ces richesses, il ne manquait plus au Royaume des Dieux de recevoir des êtres vivants capables de les servir.

Il était humble, il était très humble le prince, le dieu des mers et des océans.

Ulfiën était un colosse, même du point de vue des autres divinités. Sa constitution, semblable à celle de son père, était faite de fer et de lave en fusion. Il était vêtu d'un tablier de forgeron. Sa forge forma le noyau de la planète Bélavaïn. Ses cheminées formaient des volcans en activité permanente. Son outil favori était son marteau de forgeron.

Ulfiën forgea une énorme boule de feu proche du monde. Puis, il prit un morceau de Solaris, le nom de cette étoile, l'installa au noyau de la planète Bélavaïn qui entama sa course stellaire en orbite autour de Solaris .

Il rejoignit sa famille.

Il était flamboyant, il était très flamboyant le prince, le dieu du Feu et des Métaux.

Tous les cinq furent heureux.

Mais avant cela, il fallait à Kaëlos peupler le monde qu'il avait pris tant de soin à créer.

* * *

Emergentiæ ex vita

Alors Kaëlos unit la Maison divine et royale et demanda à tous de se concerter pour la création d'une espèce dominante dans leur monde et qui serait asservie aux dieux sans même qu'elle s'en aperçût. Mais d'abord, il fallait créer la faune et la flore dans lesquels cette espèce dominante devrait évoluer. Kaëlos divisa le Monde en quatre grands continents. Épozias dota le monde d'une atmosphère pure et adaptée aux êtres vivants. Bélavaïn créa les oiseaux et les reptiles ainsi que de nombreuses races d'insectes. Enfin, elle créa les mammifères. Liniën brandit son trident. Il toucha les emplacements façonnés par Bélavaïn. Il versa des torrents d'eaux au contact avec sa main et remplit les océans, les mers, les fleuves, les lacs, les rivières. Après cela, il créa la faune et la flore sous-marines.

Kaëlos, sa femme et leurs enfants se concertèrent pour créer une race d'êtres vivants qui pourrait être inconsciemment à leur service.

Ils observèrent leur Monde durant des centaines de milliers d'années et constatèrent qu'il existaient une espèce de mammifères dotés d'une motricité et d'une agilité assez conséquentes. Kaëlos décida que l'espèce humaine serait la dominante. Il fut décidé que cela devrait se faire de façon naturelle.

Enfin, les dieux descendirent vers leur palais. Il était impossible de distinguer au premier coup d'œil un dieu d'un humain. Les dieux sous leurs nouvelles formes avaient moins de pouvoirs. Ils étaient immortels mais dans le sens où il ne mourraient pas de vieillesse et ne tomberaient jamais malades. Au fond, Kaëlos et sa famille n'attendraient que cela.

Un monde créé par eux et pour eux où ils asserviraient tous les autres êtres vivants.

* * *

Decurrendo intelligentia

Tout d'abord Kaëlos aida cette espèce à évoluer. Apparue il y a trois millions d'années, elle évolua à l'humain comme nous le connaissons aujourd'hui il y a 500 000 ans.

Ulfiën offrit le feu aux humains de la façon la plus naturelle qui soit : un incendie. Si les humains s'aperçurent de son utilité il y a deux millions d'années (cuisson des aliments, lumière, chaleur et éloignement des bêtes sauvages), ils mirent des centaines de milliers d'années pour acquérir une technique fiable pour le maîtriser. Cela se déroula il y a 450.000 ans.

Sous l'influence d'Épozias, les hommes commencèrent à enterrer leurs morts et les premiers rites funéraires apparurent. Elle intégra dans l'inconscient de certains la conscience de la mort et de l'au-delà. Ces hommes furent plus tard appelés des chamans. Des peintures commençaient à recouvrir les parois des grottes, transformant les profondeurs en sanctuaires. Des sculptures de bois ou de pierres représentant des animaux ou des symboles divins annonçaient les cultes.

Il y a dix milles ans, l'Homme se sédentarisa pour cultiver la terre et élever du bétail. Il constitua alors les premiers villages. Cet événement se déroula un peu partout sur le monde et pratiquement au même moment.

Selon certains historiens, cela serait la preuve irréfutable qu'une intervention divine eut lieu.

Stavos d'Asteliæs avance le nom de la déesse Bélavaïn.

Tomethon, avance le nom du dieu Kaëlos.

Moi, je serais de l'avis de Stavos.

* * *

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Membre, 47ans Posté(e)
g_pu_rien Membre 5 344 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
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Voilà, après un petit prologue, entrons dans le vif du sujet et rencontrons les terribles prêtres des dieux sombres.

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Continent du Tiquinoa, forêt équatoriale des Ayacutos

* * *

Toi aussi tu as traversé les temps

Pour continuer à veiller....

Toujours debout,

Toujours alerte,

Valeureux guerrier aigle...

Itzel s'éveilla appuyé sur l'écorce d'un arbre massif d'apparence rustre.

La nuit était tombé depuis longtemps et un vent glacial soufflait, faisant siffler et onduler la cime des arbres mordant sa peau meurtrie par quelques blessures. Ses main étalées caressaient le sol humide couvert de mousses, de feuilles et de lichens. L'odeur du bois humide, de mousses et de champignons envahissait ses narines. Des bruits étranges résonnaient et de petites créatures se faufilaient dans les fourrés. La clairière, baignée par la lumière de la pleine Lune semblait être de forme circulaire et mesurer une vingtaine de mètres. Plus loin encore, il entendait le bruit sourd du courant d'un ruisseau.

Il aperçu, au centre de la clairière, les restes d'un feu de camp encore fumant aux braises rouge. Il se leva, ramassa quelque bois mort et se dirigea en direction du foyer. Le feux reprit vie et éclaira la clairière, la chaleur lui donnant une sensation de plaisirs. Il remarqua alors que ses armes avaient disparu et se souvint aussi qu'il n'était pas seul. Dans un mouvement de dépit, il se passa la main sur le visage et se frotta les yeux en tentant de reprendre ses esprits.

Ainé des fils de Cuauhtemoc, chef du village de Xia'hu, il était un redoutable guerrier aigle. Il portait un casque en forme de tête d'aigle. Son visage émergeait du bec de l'animal. Son costume était jaune et orné d'une bannière dorsale étoilée. Il portait un bandeau avec des plumes d'aigles et des couteaux d'argent afin de faire penser à une grande patte d'aigle, la bannière étant l'orteil et les couteaux les griffes.

Pour l'instant, il se devait de se conduire en guerrier aigle et se lança donc à la poursuite des responsables des dégâts commis par cette bande de vauriens qui terrorisaient les gens sous sa responsabilité. Peut-être l'a t-il retrouvé et qu'il n'ait pas eu le dessus, ce qui pourrait expliquer la perte de ses armes et héritait d'un terrible mal de tête. Raison pour laquelle il pensait avoir été assommé. Il se souvient aussi qu'il était accompagné d'une dizaine de guerriers, tous ont disparus. Mais se qui l'étonnait le plus c'était de ne pas avoir été fait prisonnier.

Il tendait son oreille et sa torche observant les alentours. Aux aguets du moindre bruit. Puis il se mit à avancer pas à pas en observant minutieusement autour de lui. Il prit une profonde inspiration, en faisant attention au moindre bruit se tournant et se retournant de tout les côtés : l'agitation d'un buisson, le cris d'un animal, le siffle du vent, la chute d'une branche, le faisait tendre le bras et la torche.

Quelque chose d'étrange se passa, il sembla terrifié sans aucune raison apparente. La tête lui tourna horriblement, comme s'il avait été assommé. Il grelotta. Puis, il sembla ne plus contrôler son corps. Ce sentiment de terreur toujours présent se renforçait au fur et à mesure. Il tenta frénétiquement de reprendre le contrôle de ses sens mais une force irrépressible dominait.

Soudain, un vent glacial se fit sentir. Une nappe de fumée se leva et le brouillard s'épaississait en un mur de brume et se hissa, commençât à ramper vers Itzel. D'autres sons lui parvint : des crissements, des grognements, des raclements et des chants étouffés. Puis un nimbe de pouvoir malsain rouge enfla au cœur de la brume illuminant des êtres hagards drapés de peaux humaines et poussé en avant par des incantations d'énergies. Enfin, ils émergèrent.

Les morts-vivants sortirent de la brume à pas lents et maladroits, leurs yeux uniquement habités d'une étincelle d'énergie rouge. Leur chair putride, couverte de moisissure et lardés d'asticots pendait en lambeaux sur des muscles raides.

Quand il arrivèrent à une dizaine de mètres d'Itzel, ils firent halte et demeurèrent immobile dans un silence terrifiant. Pour se qu'il sembla une éternité, ils attendaient. Des flammèches de sorcellerie s'échappaient par instants au travers des orbite qui était autrefois l'emplacement des yeux pour venir former un halo noir autour de leurs cranes.

Un bruit distant, encore étouffé par la brume, se rapprochait. Une ombre se dessina dans la grisaille et prit la silhouette d'une apparition fantomatique. Enfin, la silhouette apparut à l'éclat de la pleine Lune. Itzel, terrorisé, poussa un cri et, dans un réflexe incontrôlé, lança son bâton dans sa direction. La silhouette ne sembla avoir aucune réaction. Le nouvel arrivant portait une coiffe de plume en éventail blanc au extrémité rouge. son torse nue était recouvert de croute de sang séché. Il portait autour du cou un collier de cœurs et de mains humaines. Il portait un pagne rouge à noir plus par le sang répandu dessus que par sa teinture d'origine : c'était un Grand prêtre sacrificateur.

Par moment Itzel semblait réussir à reprendre le dessus mais sa peur se transformant en terreur, il ne peu rien contre sa volonté qui ne lui appartenait plus, une force supérieure la contrôlant.

Dans un geste majestueux le prêtre frappa violemment le sol. D'une de ses mains, il retira sa coiffe, laissa tomber en cascade une lourde chevelure noire sur ses épaules et cachait son visage. Ils étaient sales et emmêles.

Il redressa sa tête et d'un geste nonchalant, il découvrit son visage. De son oreille gauche à son oreille droite passant par ses yeux et le nez, il y avait un trait bleu. Une légère brise fit flotter ses long cheveux et révéla des traits émaciés et cruels. Ses yeux rayonnaient d'un blanc incandescent. On peut les voir se porter rapidement à droite et à gauche tandis qu'il observait avec attention ses marionnettes. Sa peau translucide semblait tannée par les âges comme un cuir trop vieux. Des cicatrices rituelles blanchâtres en forme d'écriture cunéiformes sillonnaient sa surface craquelée. Il était terrible à regarder; même pour un guerrier aussi expérimenté qu'Itzel.

Le prêtre souleva son bâton, adressa un grognement au ciel. Des éclairs dansaient dans ses yeux quand les cieux répondaient à son appel et que des échos se font entendre à travers les plaines. Les ténèbres se rassemblaient, formaient un voile semblant attirer à lui les ombres, des volutes d'obscurité se répandaient autour de lui. Puis, le voile redescendit formant un halo au-dessus de chacun des morts-vivants se trouvant autour d'Itzel et les frappaient, prélevant en eux le peu d'énergie vitale leur restant. Les morts-vivants s'écroulèrent, tombant en poussière.

L'énergie psychique prélevée sur les morts-vivants se rassembla ensuite au-dessus du prêtre et descendait le long de son corps, soulevant légèrement le sorcier. Du sang coulait de son nez et de ses oreilles et des plaies s'ouvrirent depuis les cicatrices un peu partout sur son corps et le sang jaillit, se mêlant à l'énergie psychique. Le mélange d'énergie psychique et vitale arriva lentement jusqu'au bout des doigts du prêtre et, dans élan irrésistible, fut propulsé par un geste d''arrière en avant en direction d'Itzel qui le frappa violemment et le fit chuter en arrière.

Itzel lutta, essayant de résister face aux assauts d'énergies vitales. Mais prisonnier au milieu de ce torrent qui le souleva sur quelque centimètres en aspirant à son contact glacé sa propre énergie vitale, celle-ci finit par être remplacée par l'essence maléfique. L'énergie vitale d'Itzel se transférant vers le corps du sorcier.

Enfin, il s'éteignit.

Alors, dans les ténèbres, le prêtre parla. Sa voix multiple résonna dans un langage antique incompréhensible pour n'importe quel mortel.

Un voile apparu autour et au dessus du corps d'Itzel, formant un halo lumineux bleu qui le souleva d'un mètre au-dessus du sol. Le prêtre parlait de plus en plus fort et de plus en plus rapidement toujours dans le même langage entraînant avec lui dans son incantation l'énergie ainsi que le guerrier. Puis, le prêtre s'arrêta soudain, l'énergie se dissipa aussitôt et pénétra dans le corps d'Itzel qui chuta brutalement au sol.

Le sorcier murmura encore quelques incantations. Le corps de celui qui était il y a peut encore le fier Itzel tressauta. Et lentement, il se redressa.

Semblant perdu, il regardait autours de lui, puis, apercevant le prêtre, il se dirigea dans sa direction en titubant et se mit à genoux devant lui, baissa sa tête blafarde, une lueur de désespoir dans ses yeux pouvait se lire.

Il ne restait d'Itzel qu'un automate baveux et réduit en esclavage.

Ils se prosternât devant le grand prêtre Ahuizotl, l'adorateur des dieux sombres.

* * *

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