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Quand la chine explosera ?


Constantinople

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
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Les fragilités économiques du géant chinois inquiètent Le Parti communiste chinois, fondé il y a quatre-vingt-dix ans, dirige un pays dont l’économie se place juste derrière celle des États-Unis.

Chantier de construction à Suining, dans la province du Sichuan. L’an dernier, les prix de l’immobilier oont augmenté de 25 % en Chine, alors qu’on a constuit 27 % de plus que l’année précédente.

Le système économique chinois demeure opaque, en l’absence d’indicateurs fiables et du flottement de sa monnaie, le yuan.

Le modèle chinois présente des risques de surchauffe, avec la création de bulles immobilière et du crédit.

Les 80 millions de membres du Parti communiste chinois (PCC) ont pu fêter avec faste ce week-end les 90 ans de sa fondation. Ces communistes conduisent la seconde économie mondiale. Ils sont assis sur plus de 2 000 milliards de dollars (1 380 milliards d’euros) de réserves. Ils tirent la croissance mondiale depuis dix ans. La Chine est l’usine du monde, sa main-d’œuvre bon marché a permis la mondialisation des « nouvelles technologies pour tous » et ses importations de matières premières portent les cours mondiaux au zénith. Les communistes chinois mènent le monde capitaliste. Avec leurs propres règles et en toute opacité.

Le cours de la monnaie chinoise se fixe à Pékin. La sous-évaluation du yuan par rapport au dollar et à l’euro aide les exportations chinoises. Avant chaque sommet international, Pékin assure qu’il réévalue le yuan et qu’il veut en faire une monnaie « internationale ». Sans donner de date pour cela. Les indices de croissance et d’inflation reflètent la volonté du Parti plutôt qu’une réalité économique. L’inflation est officiellement de 5 %. Elle serait dans les faits de 12 %.

Quant à la croissance, elle aurait été, selon Pékin, de 6 % pendant la crise mondiale de 2009. En réalité, « la chute de la production électrique prouve que la Chine a alors connu la récession. Ensuite, la reprise a été plus forte que ce qui a été dit, estime Jean-Luc Buchalet, cofondateur du cabinet PrimeView. Les autorités ont ouvert grand les vannes du crédit pour sauver l’économie chinoise. L’équivalent de 40 % du PIB a été injecté, sous forme de prêts. »

Depuis une décennie, les gouvernements locaux se sont massivement endettés pour financer des infrastructures et projets immobiliers parfois peu rentables. Pour la première fois, lundi dernier, le gouvernement chinois donnait ses chiffres des dettes contractées par les provinces, municipalités et districts. Elles s’élevaient fin 2010 à 1 163 milliards d’euros, soit à 27 % du PIB.

Des bulles sont prêtes à éclater

Dans le même temps, le pouvoir central amasse les milliards de dollars, placés en bons du Trésor américain. Ils permettent de financer les dettes de son premier client. « Les pouvoirs locaux investissent sans grand souci de rentabilité et en toute opacité », souligne Christophe Destais, au Cepii. Les entreprises publiques, non rentables et endettées, sont « soutenues artificiellement par les pouvoirs publics, explique Constance Boublil, à la Coface. Pendant ce temps, les entreprises privées doivent faire appel au crédit informel, qui se développe de manière exponentielle, en pratiquant des taux d’intérêt de 24 % à 48 %. »

La locomotive du monde est en train de s’emballer. En quatre ans, la masse monétaire chinoise a été multipliée par 2,6. Ce n’est pas que de la faute des Chinois. La Réserve fédérale américaine (Fed) manie la planche à billets pour racheter la dette américaine, et place les taux d’intérêt en dessous de l’inflation pour inciter au crédit. Mais, une fois créées, ces liquidités prennent le chemin des pays émergents, là où est l’avenir économique.

« La politique monétaire mondiale est hyperexpansionniste, résume Jean-Luc Buchalet. C’est utile pour écarter la déflation aux États-Unis. C’est dangereux pour la Chine qui risque l’hyperinflation. Les taux d’intérêt réels, trop bas, génèrent de l’inflation et poussent à l’endettement dans les pays émergents. » Il y a dix jours, le directeur général de la Banque des règlements internationaux (BRI), Jaime Caruana, avertissait : « Plusieurs économies des régions les plus dynamiques de la planète montrent des signes inquiétants de boums du crédit intenables, avec une explosion du crédit intérieur et une flambée des prix des actifs. »

Des bulles sont prêtes à éclater. L’an dernier, les prix de l’immobilier, en Chine, ont augmenté de 25 %, alors que l’on a construit 27 % de plus que l’année précédente. Le secteur du bâtiment représente 13 % du PIB Chinois. C’est deux fois plus qu’au sommet de la bulle immobilière aux États-Unis. « Le modèle de développement chinois reste basé sur un investissement hypertrophié, avec un crédit facile », résume Constance Boublil.

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Les communistes chinois ont peur de se voir roulés dans la farine par leurs clients occidentaux

Les grands perdants de ce modèle « communiste » sont les salariés chinois. Les prix alimentaires et les logements sont en forte hausse. Les écarts de revenus se creusent. On meurt en moyenne à 78 ans à Pékin, mais à 64 ans dans le Guizhou, au centre du pays. « Ceux qui construisent la Chine se retrouvent avec des salaires très bas, incapables de se payer une maison dans leur province d’origine » explique Jean-Luc Buchalet.

L’épargne, confiée à la banque, est rémunérée à un taux inférieur à l’inflation réelle. Placée en Bourse, elle perd également de l’argent, depuis deux ans et demi. L’inflation n’incite pas à la consommation, car il faut épargner en l’absence de système efficace de santé et d’éducation. Christophe Destais, au Cepii, note que « depuis cinq ans, le pouvoir dit vouloir rebalancer l’économie vers le marché intérieur. Mais les résultats sont très limités et les exportations restent le principal moteur. » La consommation des ménages reste à la traîne.

Assis sur leur tas de dollars, les communistes chinois ont peur de se voir roulés dans la farine par leurs clients occidentaux. Demain, l’éclatement de la bulle immobilière ou un krach en chaîne du crédit, impossible à occulter, obligerait Pékin à puiser dans ses excédents placés en bons du Trésor américain. Cela aurait pour effet de faire plonger le dollar et, avec, le reste des excédents chinois. On comprend pourquoi les responsables du Parti communiste chinois, en dépit de la crise grecque, tiennent à diversifier leur portefeuille avec des euros.

Pierre COCHEZ

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Membre, 46ans Posté(e)
epmd71 Membre 10 304 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
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y ont raison d'un coté de na pas vouloir s’américanise et se plier a ce capitaliste

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Membre, Dégonfleur de baudruches, 68ans Posté(e)
Dinosaure marin Membre 24 125 messages
68ans‚ Dégonfleur de baudruches,
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Si le pays le plus peuplé du monde entre dans une phase de troubles ça va être un joli bordel partout.

Mais ne rêvons pas : nous n'avons aucun moyen d'action préventif.

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Membre, 39ans Posté(e)
Donny Membre 621 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

Ce que cet article ne dit pas, c'est que les banques chinoises sont déjà très limitées, par des réserves obligatoires qui sont d'environs 24% ! (1% en UE et 0% USA). Même avec ça ça reste un bon exemple du cercle vicieux de notre système monétaire.

Croissance + réserves fractionnaires = (hyper)inflation + Bulles + Ralentissement = (hyper)déflation + Dépression = Guerre = Reconstruction = Croissance ect.....

Ca fait un moment que ça dure, mais les gens ne comprennent pas. De véritables poissons rouges ces humains...

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