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La surcharge pondérale favorise (aussi) les seconds cancers


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La surcharge pondérale favorise (aussi) les seconds cancers

Combattre le surpoids permet de réduire le risque de développer une deuxième tumeur, voire un premier cancer du sein.

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Décidément, le surpoids est bien néfaste pour la santé. Non seulement il augmente le risque de développer différents cancers primaires, dont celui du sein après la ménopause, mais en plus il favoriserait l'apparition d'un second cancer, localisé dans l'autre sein ou à nouveau dans le même, dans l'endomètre ou le côlon-rectum. Ces résultats émanent de chercheurs (Inra, Inserm, Cnam, Université Paris-XIII) faisant partie du réseau national Alimentation Cancer Recherche. Ils ont réalisé pour la première fois, en collaboration avec une équipe de l'Imperial College à Londres, une revue systématique et une analyse des résultats des études sur les relations entre surcharge pondérale et risque de second cancer après un cancer du sein.

En France, environ 2 millions de personnes ont des antécédents personnels de cancer. Cette population est en augmentation, du fait de la hausse de l'incidence des cancers et de l'amélioration de la survie après cancer. Les patientes ayant eu un cancer du sein (c'est le plus fréquent chez la femme, avec 53 000 nouveaux cas estimés en 2011) ont un risque de développer un second cancer majoré de 15 à 25 %. Les facteurs de risque identifiés sont le jeune âge lors du diagnostic, les prédispositions génétiques et la radiothérapie. À cette liste, il faut désormais ajouter la surcharge pondérale.

Intensifier la prévention

Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont identifié et examiné les résumés de plus de 3 300 publications. Ils ont intégralement analysé 441 articles et ils ont finalement inclus 13 études prospectives pertinentes dans leur méta-analyse. Les analyses par catégories d'indice de masse corporelle (IMC = poids/taille au carré) montrent que l'obésité au moment du diagnostic d'un cancer du sein est bien associée à une augmentation significative du risque de second cancer. Elle est de 37 à 40 % pour un autre cancer du sein (du même côté ou de l'autre), de 96 % pour un cancer de l'endomètre et de 89 % pour un cancer colorectal. Une analyse plus fine montre que pour une augmentation de l'IMC de 5 unités, correspondant au passage du poids normal au surpoids, ou du surpoids à l'obésité, le risque de second cancer du sein controlatéral s'élève de 12 %. Pour la même augmentation de l'IMC, le risque de second cancer de l'endomètre croît de 46 %.

Ces résultats montrent clairement l'impact négatif de la surcharge pondérale, un facteur de risque sur lequel il est pourtant possible d'agir, même si ce n'est pas toujours facile. Les auteurs précisent que, actuellement en France, 27 à 32 % des adultes sont en situation de surpoids et 9 à 17 % sont atteints d'obésité. Ils soulignent la nécessité de développer et d'intensifier les politiques de prévention visant à réduire la prévalence du surpoids et de l'obésité. C'est d'autant plus important que le surpoids augmente également le risque de cancer dans différents sites (oesophage, endomètre, rein, côlon-rectum, pancréas, sein après la ménopause), ainsi que celui de diabète, de maladies cardiovasculaires et de troubles respiratoires.

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