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1er Août 1936. Inoubliable spectacle à l’ouverture de l’Olympiade


Invité David Web

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1er Août 1936. Inoubliable spectacle à l’ouverture de l’Olympiade

(texte publié en 1936)

Berlin – Un firmament gris menaçant couvrait la scène où se déroula l’ouverture officielle des Jeux Olympiques de 1936, samedi, le 1er août 1936.

Ce ne fut pas une malchance car la multiplicité des couleurs remarquées dans la grande parade des 5000 athlètes en présence de 100,000 spectateurs qui remplissaient l’immense stade y trouvait avantage. Un orchestre nombreux, une demi-douzaine de fanfares et un chœur de mille voix, un nouveau César moderne, le chanceler Adolf Hitler d’Allemagne, des personnages politiques allemands et étrangers, une section de sièges occupée par des ambassadeurs de tous les pays, une autre section réservée à quelque 12200 journalistes venus ici pour renseigner les peuples du monde sur les exploits de leurs compatriotes, tout avait un caractère propre à faire de l’événement quelque chose d’incomparable.

Les Américains reçurent en dehors du stade une ovation plus grande que celle qui les accueillit dans le stade même.

Une démonstration inoubliable

La procession des hommes en uniformes d’athlètes et en uniformes militaires, suivis de personnages portant le haut-de-forme avait aussi son caractère imposant. Le comte Henri-Baillet-Latour, président du comité international, et Theodore Lewald, chef du comité allemand d’organisation, marchaient en avant. Avec eux marchait un personnage vête d’un uniforme khaki mais en l’apercevant ces milliers de spectateurs se levèrent pour l’acclamer dans une ovation inoubliable. C’était Hitler. Les fanfares jouèrent la grande marche de Wagner. De la plus haute et la plus éloignée tout de pierre vient une note grave, celle de la cloche olympique sur laquelle on a gravé ces mots : « j’appelle la jeunesse du monde ». Et comme répondant à cet appel commença alors la longue parade des athlètes entrant dans le stade. Les Grecs menaient la marche. Puis suivaient les contingents des autres pays par ordre alphabétique.

Les représentants de la Nouvelle-Zélande prirent pour le Führer un athlète vêtu de blanc qui se tenait à droite sur la grande estrade car en passant devant lui ils le saluèrent en soulevant leurs coiffures.

Un seul drapeau fait exception

Tous les drapeaux des nations furent baissés en passant devant Hitler à l’exception d’un seul, celui des États-Unis qui passa haut et flottant au vent. Une déclaration officielle publiée dans les journaux expliquait que cela était dû aux règlements de l’armée et demandait au public de n’y voir aucun signe désagréable pour le chancelier.

Alors Lewald se tenant sur une petite tribune en face d’Hitler et s’adressant au chancelier qu’il appela « avec respect et reconnaissance le protecteur de ces Jeux olympiques devant être disputés dans ce stade construit selon ses désirs », l’invita à déclarer ouverte l’Olympiade.

« Dans quelques minutes, dit-il, le porteur de la torche fera son apparition pour allumer le feu olympique. Quand on verra sa flamme s’élever dans le ciel, on y verra un pacte entre l’Allemagne et la Grèce fondée il y a 4000 ans par des gens ayant émigré du nord ». À la fin du discours de Lewald, le plus long de la journée, Hitler s’avança au microphone et dit simplement : « Je proclame ouverts les Jeux olympiques de Berlin célébrant la 11e Olympiade de l’ère moderne ».

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Membre, Posté(e)
voilacté Membre 5 896 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Oui, c'est assez effrayant.

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 196 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)

Surtout les athlètes français qui défilent avec le bras levé. Un geste prémonitoire, en quelque sorte.

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