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Cuba : le Cabildo fermé, l’Opéra de la Calle censurée


slanny

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slanny Membre 5 248 messages
Baby Forumeur‚
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Cuba : le Cabildo fermé, l’Opéra de la Calle censurée

Les autorités cubaines ont fermé le principal restaurant et centre culturel privé de La Havane, El Cabildo.

Situé dans le quartier résidentiel de Playa, El Cabildo présentait un spectacle musical, « Opera de la Calle » (Opéra de la rue), mélangeant allégrement des airs d’opéra, de zarzuela, du rock et de la musique pop aux rythmes afro-cubains.

Profitant de l’ouverture économique lancée par Raul Castro, depuis qu’il a remplacé à la tête de l’Etat son frère aîné Fidel, El Cabildo avait été fondé par le chanteur lyrique Ulises Aquino, 50 ans.

Installé sur un ancien édifice en ruines, muni de trois licences autorisant l'ouverture d'un « paladar » (restaurant privé), valable chacune d’entre elles pour un maximum de 50 couverts, le Cabildo pouvait accueillir 150 personnes et employait 130 serveurs, artistes et assistants de production. Le succès était au rendez-vous.

A la mi-juillet, une dépêche de l’agence Reuters attira l’attention du département idéologique du Comité central du Parti communiste de Cuba (PCC, parti unique), qui convoqua Ulises Aquino pour l’interroger.

Quelques jours plus tard, des policiers fermaient l’établissement. « Ils sont arrivés à 10 heures du soir, ils ont interrompu le spectacle et semé le désarroi parmi le public, a raconté Ulises Aquino à la BBC, le 27 juillet. C’est une attitude fasciste, qui n’a rien à voir avec les principes que je défends, moi, le peuple de Cuba et le président [Raul Castro], qui avait prôné un changement de mentalités. »

Ulises Aquino a été « accusé d’enrichissement » et ses licences de travailleur à son propre compte lui ont été retirées.

Le chanteur attribue la fermeture à « la bureaucratie qui tente de conserver son pouvoir en tablant sur l’obscurantisme ». Il est ulcéré, car il « croit profondément à l’œuvre humaniste de la révolution » cubaine. Sa lettre de protestation circule sur l'Intranet de l'île.

Les employés du Cabildo touchaient entre 1 800 et 2 000 pesos par mois, soit quatre fois le salaire mensuel moyen (450 pesos, équivalents à 19 dollars). L’entreprise versait à l’Etat 20 000 pesos par mois d’impôts et taxes. Les clients cubains payaient 50 pesos l’entrée (2 dollars), tandis que les touristes acquittaient 10 dollars en semaine et 25 dollars le weekend pour assister au spectacle.

Baryton réputé, Ulises Aquino renflouait El Cabildo avec les cachets qu’il percevait pour ses prestations à l’étranger. Les weekends, il proposait des spectacles gratuits aux enfants du quartier.

Suite...

Accusé d'enrichissement, alors qu'il finançait tout avec son argent et "surpayait" ses salariés... Quel vil capitaliste...

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Membre+, Jeteur de pavés dans les mares, Posté(e)
latin-boy30 Membre+ 9 575 messages
Jeteur de pavés dans les mares,
Posté(e)

Il y a des régimes politiques qui sont vraiment atteints ... :mef::o°

Ce genre d'évènement est déplorable. Indigne d'un pays libre.

Allez pour bien déranger, je repasse :

"Non et je pense qu'ils choisissent librement leurs affaires..." Ouuaaaiiiiii :o°
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Membre+, Jeteur de pavés dans les mares, Posté(e)
latin-boy30 Membre+ 9 575 messages
Jeteur de pavés dans les mares,
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http://www.lepoint.fr/monde/cuba-arrestations-en-masse-lors-des-obseques-du-dissident-oswaldo-paya-24-07-2012-1488858_24.php

Cuba: arrestations en masse lors des obsèques du dissident Oswaldo Paya

Guillermo Fariñas, 50 ans, célèbre pour ses nombreuses grèves de la faim, a été interpellé par des policiers en civil alors que des centaines d'opposants s'étaient réunis dans le quartier du Cerro à La Havane pour les funérailles d'Oswaldo Paya.

Plusieurs dizaines d'opposants cubains, dont Guillermo Fariñas, prix Sakharov 2010 du Parlement européen, ont été arrêtés mardi lors des obsèques du dissident Oswaldo Paya, dont les circonstances du décès, dimanche dans un accident de voiture, restaient controversées.

Guillermo Fariñas, 50 ans, célèbre pour ses nombreuses grèves de la faim, a été interpellé par des policiers en civil alors que des centaines d'opposants s'étaient réunis dans le quartier du Cerro à La Havane pour les funérailles d'Oswaldo Paya.

Une cinquantaine d'autres militants ont également été interpellés par l'important dispositif policier déployé à l'occasion des obsèques d'Oswaldo Paya, alors qu'ils commençaient à lancer des slogans contre le régime communiste cubain, vêtus de tee-shirts à l'effigie du défunt.

Quelque 200 personnes, proches du défunt et opposants de tous horizons, s'étaient réunies pour assister aux funérailles d'Osawaldo Paya à l'église du Divin Sauveur, dans le sud de La Havane, avant de se rendre au grand cimetière de Colon, dans le centre de la capitale cubaine où il a été inhumé sans autre incident.

La famille du défunt, lui aussi prix Sakharov des droits de l'homme du Parlement européen en 2002, a de nouveau réclamé mardi une enquête sur les circonstances de son décès, en assurant que l'accident de voiture dont il a été victime avait été "provoqué" par un autre véhicule.

"Nous rechercherons toute la vérité sur la mort violente de mon père. Nous ne cherchons pas de vengeance. Nous ne le faisons pas par haine, car, comme le disait mon père, nous ne portons pas de haine dans notre coeur, seulement la soif de vérité et de liberté", a affirmé la fille du dissident catholique, Rosa Maria Paya, lors de la messe célébrée par l'archévêque de La Havane, le cardinal cubain Jaime Ortega.

Selon les autorités cubaines, Oswaldo Paya, 60 ans, est mort dans l'accident d'une voiture de location qui est sortie de la route et a heurté un arbre dimanche en début d'après-midi à une vingtaine de kilomètres de Bayamo, dans le sud-est de l'île, à 750 kilomètres de La Havane.

Un militant cubain du Mouvement chrétien Libération (MCL), fondé par Oswaldo Paya en 1988, a également trouvé la mort dans l'accident et deux autres occupants du véhicule, un Suédois et un Espagnol, tous deux âgés de 27 ans et militants de mouvements de jeunesse des partis conservateurs de leur pays, ont été légèrement blessés.

Aucun des deux blessés européens n'a apporté publiquement de témoignage sur les circonstances de l'accident.

Le Suédois Jens Aron Modig a pu regagner La Havane sous accompagnement consulaire, les autorités suédoises se refusant à toute déclaration. De son côté, l'Espagnol Angel Carromero Barrios, qui conduisait le véhicule, se trouvait toujours mardi en garde à vue à Bayamo, ont indiqué des sources de l'ambassade espagnole à Cuba.

Oswaldo Paya, marié et père de trois enfants, avait conquis une notoriété internationale en 2002 en présentant son "Projet Varela" - du nom du prêtre et philosophe cubain Félix Varela (1788-1853), précurseur du nationalisme cubain - réclamant un référendum populaire autour de la liberté d'expression, la liberté d'association, la libre entreprise et la libération de prisonniers politiques.

Le "Projet Varela" avait réuni plus de 10.000 signatures, lui permettant d'être légalement présenté devant le Parlement cubain. L'ex-président démocrate Jimmy Carter l'avait publiquement soutenu lors d'une visite à Cuba en mai 2002.

Ignoré par l'Assemblée nationale cubaine, le texte avait été rapidement rejeté, à l'initiative de Fidel Castro, par un contre-référendum inscrivant dans la Constitution l'irréversibilité du socialisme à Cuba.

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