3 ans après, quelle justice pour Natalia Estemirova ?

[16/07/2012]

3 ans après l’assassinat de Natalia Estemirova, aucun responsable n’a été inquiété. Les organisations de défense des droits humains en Tchétchénie sont toujours soumises à des harcèlements et menaces.

3 ans après l’assassinat de Natalia Estemirova, aucun responsable n’a été inquiété.

Les organisations de défense des droits humains en Tchétchénie sont toujours soumises à des harcèlements et menaces.

Le 15 juillet 2009, des hommes armés enlevaient Natalia Estemirova devant son domicile. Elle était retrouvée quelques heure plus tard, tuée par balle à bout portant.

Trois ans plus tard, l’enquête n’a toujours pas établi de responsabilités dans cet assassinat. Natalia Estemirova enquêtait sur des violations graves des droits humains au sein de l’organisation Mémorial. Elle dénonçait les disparitions forcées, tortures et arrestations arbitraires. Elle avait pour cela fait l’objet de menaces à de nombreuses reprises, notamment de la part du Président tchétchène Ramzan Kadyrov.

Cette même année, 3 autres défenseurs des droits humains ont été assassinés ou sont disparus en Tchétchénie. Mémorial a du cesser ses activités pendant 2 ans, par crainte de nouvelles agressions.

L’absence de progrès réel laisse la porte ouvertes à de nouvelles intimidations.

Ceux qui dénoncent ces atteintes aux droits humains et la responsabilité des forces de sécurité et des fonctionnaires d’État s'exposent toujours à des risques considérables.

Le joint Mobile Group (JMG), groupe de défenseurs des droits humains a dénoncé en juillet 2012 une nouvelle tentative poursuites pénales à l’encontre d’un de leurs membres, Igor Kaliapin. Cette dénonciation fait suite à un incident grave, intervenu le 1er juin 2012, au cours duquel les membres du JMG et d’autres organisations de défense des droits humains ont fait l’objet d’intimidations et de déclarations calomnieuses face à la presse et de la part du Président Kadyrov lui-même.

Pour les proches de Natalia Estemirova, la militante russe des droits de l'homme retrouvée assassinée mercredi en Ingouchie, république du Caucase frontalière de la Tchétchénie, il n'y a pas de doute : le commanditaire serait le président tchétchène et, derrière lui, les réseaux de l'ancien président russe Vladimir Poutine.

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merci pour le complément d'infos.