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STOP à la consommation des poissons d'eaux profondes


Fuel4Life

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Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
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Les océans risquent de se vider de leurs poissons du fait de la surpêche mondiale en général. Mais, savons nous à quel point une forme de pêche, certes minoritaire, cause des ravages parfois irréversibles aux fonds marins ? Il s’agit de la pêche en eaux profondes. Elle est le symbole d’une absurde fuite en avant de la filière pêche. Et seul le consommateur a vraiment le pouvoir de stopper rapidement le phénomène.

Disons NON à l’achat de poissons des profondeurs

tresor-rouge-stop1-150x150.jpgLes eaux profondes constituent l’environnement le plus vaste et le moins exploré de la planète. Elles commencent à environ 200 mètres de la surface, où ne parvient que très peu de lumière, et se terminent au niveau de la plaine abyssale de l’océan, à une profondeur moyenne de 4 000 mètres.

Les zones d’une profondeur supérieure à 4000 m représentent 53 % de la superficie des océans,(71 % de la surface de la planète au total) ! Les pentes continentales occupent à elles seules 8,8 % de la superficie de la Terre, à comparer au plateau continental et aux zones peu profondes : 7,5 %.

< Signez la pétition , le combat 2012 de consoGlobe avec Maud Fontenoy

La pêche en eaux profondes entre 1975 et 2005 : selon le rapport MRAG sur les pêches profondes, il y a eu une croissance mondiale spectaculaire. « Les captures des pêcheries profondes ont globalement crû de 440% (eaux internationales et ZEE confondues), un chiffre à comparer avec la croissance moyenne de 47% des captures mondiales globales. »

> Planetoscope : la pêche de poissons d’eaux profondes en direct

Jusqu’à une époque récente, l’exploitation des eaux profondes était rendue difficile par leur profondeur. L’existence de poissons relativement plus abondants à des moindres profondeurs n’incitait pas les pêcheurs à se tourner vers des profondeurs aussi difficiles d’exploitation.

  • La pêche en eaux profondes de 1964 à 2000 n’ont représenté qu’une toute petite partie de la consommation mondiale de poisson : « Les pêches profondes ont contribué aux captures mondiales de poissons à hauteur de 800 000 à 1 million de tonnes par an. » ; à comparer avec un total de 120 millions de tonnes de poissons annuel :
    > Planetoscope : la consommation mondiale de poissons en direct

La pénurie croissante de poissons de surface a stimulé la pêche profonde

Les couches supérieures des océans ont déjà été vidées de leurs poissons. Dans le commerce, 9 espèces sur 10 sont au bord de la surexploitation ou surexploitées.

Des poissons profonds qui se renouvellent peu

dorade-sebaste-marinus2-300x180.jpg< Des dorades sébastes qu’on vend souvent en les faisant passer pour des dorades roses ou dorades grises.

Les fonds marins profonds sont un milieu très peu connu et très fragile. La vie s’y reproduit très lentement. En effet, dans les profondeurs, la vitesse de reproduction du vivant est très lente car la maturité sexuelle des poissons y est très tardive. Ils vivent vieux et se reproduisent tard.

1 heure de pêche, 4000 ans de réparation !

fonds-chaluts-300x259.jpgQuand les filets de pêche raclent des coraux et en détruisent des massifs entiers, ce sont des nurseries de poissons et des refuges de biodiversité qui disparaissent. La pêche profonde se fait au prix de la disparition d’un patrimoine vivant qui a mis plusieurs milliers d’années à pousser. L’Ifremer et des études norvégiennes ont démontré en 2001 (1) que les coraux sont définitivement détruits après le passage de chaluts de grand fond.

Il suffit d’une passe d’un navire de chalut profond pour que 4000 ans de croissance de biodiversité soient détruits, voire 10 000 ans dans certains cas.

  • Cette pêche est pourtant peu efficace : à ces conditions d’environnement particulières, les stocks de poissons profonds sont globalement moins productifs (ils se renouvellent moins vite) que ceux de poissons côtiers.Conséquence, de nombreux exemples à travers le monde montrent qu’une exploitation non contrôlée peut rapidement réduire les stocks profonds.

Faut-il stopper toute pêche profonde ?

Selon la FAO, les espèces ne sont pas toutes vulnérables au même chef et il serait possible de d’en pêcher certaines de façon durable, sans mettre en cause leur pérennité. A la condition que les quantité pêchée restent en adéquation avec les capacités de renouvellement de ces espèces.

empereur1-300x140.jpg

< L’empereur, espèce bientôt éteinte

Le problème est qu’on sait très bien qu’il y a toujours des navires et des pays qui ne respectent pas ces quantités souhaitables. Tant qu’il y a du poissons, on pêche quelles que soient les conséquences. Pour preuve, en 2010, les chercheurs du Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM) ont rappelé que 100% des captures d’espèces profondes dans les eaux européennes se trouvaient « en dehors des limites biologiques de sécurité« .

On sait par exemple que la durée de vie et la maturité sexuelle varient fortement selon les espèces. Les caractéristiques biologiques de la lingue bleue (entre 400 et 1000 m.) ou du sabre noir, sont proches de celles des espèces communes du plateau continental (merlan, lieu noir par exemple).

Mais la plupart de ces espèces de poissons à longue vie sont extrêmement vulnérables : par exemple, le grenadier (à plus de 400 m.) ou bien l’empereur qui vit de 60 à 150 ans , n’atteignent la maturité sexuelle qu’à partir de 20 ans et les femelles matures ne pondent pas tous les ans. l’empereur, grenadier). (FAO)

La reproduction lente de ces poissons pronfonds – ils atteignent la maturité sexuelle à peu près au même âge que les humains – les empêche de récupérer de la pêche excessive.

Conclusion > Grande longévité + croissance lente + reproduction tardive

=
grande vulnérabilité
des poissons des profondeurs

Des techniques de pêche de plus en plus performantes

sabre-150x150.jpg

En matière de pêche en eaux profondes, il ne faut pas parler de menace potentielle mais bien d’un
danger avéré
et de milieux naturels fragiles en cours de destruction, surtout depuis la fin des années 1990.

< Un sabre noir, légèrement moins menacé que les autres espèces.

  • L’apparition de
    nouvelles technologies
    de pêche a boosté la prise des espèces profondes jusqu’alors difficilement accessibles, car elles vivent entre 400 m et plus de 2 500 m de profondeur dans des endroits très localisés.

  • Dans les années 90, a débuté l’utilisation de sondeurs radars et du GPS. Les services de renseignement américains ont mis dans le domaine public leurs
    cartes détaillées des fonds sous-marins
    . Les espèces de poissons qui vivent sur la pente continentale, ou autour des nombreuses montagnes sous-marines longtemps ignorées des cartes traditionnelles, sont devenues des cibles faciles.

Des filets ravageurs

Les chalutiers tractent des filets géants dont l’ouverture horizontale du filet est assurée par de larges panneaux d’acier de 5 tonnes chacun qui « ratissent » tout sur leur passage sans discernement.

  • 80% des captures de poissons des abysses se font grâce au chalut de fond avec des filets géants allant jusqu’à 125 mètres d’ouverture. Comme le raconte Daniel Desbruyères, plongeur de l’Ifremer coutumier des plongées profondes, ces filets, trop grands, trop lourds, raclent les fonds
    de manière aveugle et irréversible
    et au final ne recueillent … pas grand chose. Un bulldozer pour cueillir du muguet !

Les pêcheurs sont devenus encore plus efficaces, grâce à l’introduction des lignes en fibre monofilament et à l’augmentation considérable du nombre
d’hameçons
; chaque ligne (la palangre) en compte de 4000 à 5000 !

  • Les habitats victimes des pêches profondes sont suraffectés par le contact des engins de pêche sur le fond. Selon l’Ifremer :

«
Les chaluts profonds dont chacun des panneaux peut peser près d’une tonne et le bourrelet plusieurs tonnes laissent des traces. Ces traces restent visibles sur les fonds sableux ou vaseux, mais c’est lorsqu’ils impactent des coraux profonds (préférentiellement appelés coraux d’eau froide, car on les trouve non seulement par grande profondeur, par exemple entre 400 et 1000 m dans le golfe de Gascogne mais aussi par des profondeurs bien moindres dans les régions froides, par exemple 40 m de profondeur en mer de Norvège) ou des zones couvertes de grandes éponges que l’effet des engins de pêche, notamment des chaluts est problématique. »

on-aime-moins.jpg

En 2010, le CIEM enfonçait le clou en expliquant que 100 % des captures d’espèces profondes dans les eaux européennes se font en dehors des
limites de sécurité biologique
. Autrement dit, il n’y a pas de pêche en eau profonde qui permette aux poissons de se reproduire correctement. En effet, un
stock de poissons
en dehors des limites biologiques de sécurité, cela signifie que sa (bio)masse est inférieure à une valeur de précaution préconisé par le CIEM (2) et en-deçà de laquelle la survie du poisson n’est pas garantie.

Chalutage des grands fonds : l’inertie des nations

anti-peche-profoonde-300x153.jpg

En 2006, quelques ONG et certains Etats, notamment les îles du Pacifique, ont réclamé
l’instauration d’un moratoire
sur le chalutage des grands fonds. Les Nations Unies ont préféré adopter une résolution. La résolution 61-105 qui ne fait que prier les Etats de réaliser des
études d’impact
pour évaluer les conséquences écologiques de la pêche dans les grands fonds. La belle affaire ! Bien sûr, cela n’a pas abouti à l’interdiction de cette pratique dans les zones fragiles, à la date du 31 décembre 2008 comme cela avait été évoqué.

  • La réglementation de la pêche profonde impose des
    mesures de contrôle
    : par exemple les espèces profondes ne peuvent être débarquées que dans quelques ports,
  • Les navires de pêche profonde doivent embarquer des
    observateurs
    de manière à fournir des informations sur les ressources et écosystèmes,
  • Les Etats pêcheurs doivent limiter la puissance de leur flotte de navires par des systèmes de licence,
  • D’autres mesures concernent certains engins de pêche : aucun filet maillant ne peut être utilisé par plus de 600 m dans une grande partie des eaux européennes.

Une pêche absurde, de plus en plus une aberration

Claire Nouvian, présidente de l’association
Bloom
, en pointe pour dénoncer la pêche profonde, résume les choses : »
C’est un océanocide, le summum du délire technologique.
«

Certes la pêche en eau profonde est surveillée mais pourquoi ne pas tout simplement la stopper ? Cela n’aurait que peu d’impact sur la filière et laisserait une chance à ces espèces de survivre. La france et l’Espagne, entre autres, résistent.

Pourtant, comme le souligne régulièrement les spécialistes Pêche de Greenpeace (3), «
la pêche en eaux profondes est une aberration écologique mais aussi économique
. « Les flottes sont en surcapacité. Ces pratiques ne génèrent pas d’emploi et ne seraient pas viables économiquement sans subventions (modernisation de la flotte, gazole détaxé) ».

Il faut éviter de consommer des poissons issus de la pêche en eaux profondes car elle a
un impact démesuré
sur un milieu très particulier : les grandes profondeurs océanes. Découvrons un peu ce milieu si vaste et si peu connu qu’on ne perçoit pas qu’il est un espace essentiel à l’avenir de l’humanité.

La grande fragilité des grandes profondeurs

legine-150x117.jpg

Une légine

Mais la faune et la flore des grands fonds et des abysses sont
très fragiles
. Les grands fonds alternent zones désertiques et oasis de profusion végétale et animale. La vie est là, parfois riche, mais elle se déroule
au ralenti.
Tout évolue avec une grande lenteur.

Certains écosystèmes profonds abritent donc une vie foisonnante malgré
l’absence de photosynthèse
et malgré des températures proches de zéro. À 150 mètres sous la surface, 99 % de la lumière solaire sont absorbés, puis, au delà de 1.000 mètres, l’obscurité est totale.

fonds-marins-251x300.jpg

La vie est présente également malgré les
colossales pressions
: à 10 000 mètres de profondeur la pression représente 1 tonne par cm2, comme si vous aviez 8 voitures sur un pied !

Ces grands fonds sont continuellement alimentés par une fine pluie de déchets organiques qui lentement s’enfoncent depuis les couches hautes des océans et de sa surface.

La surface des océans = 361 millions km2= 90% de l’espace de vie sur terre pour la biodiversité. Leur volume = 1.31 milliard km3, la plupart inconnus. La profondeur moyenne des océans est de 4000 mètres.

Un milieu qui promet de riches découvertes

cernier2.jpg

Un cernier, en grand danger d’éradicationDu fait de leur profondeur, les espèces abyssales et des grands fonds sont
très mal connues,
tant par leur biologie que par leur répartition. Pourtant, on estime qu’il y aurait dans les abysses un
capital biologique inconnu
d’une richesse énorme pour l’avenir. Et le potentiel est énorme !

La cartographie des fonds des océans réalisée à ce jour ne représente que la taille d’un petit département et les espèces vivantes non connues sont estimées entre
10 et 30 millions
quand le nombre recensé d’espèces
sur terre
avoisine 1,9 million.

La pénurie des terres rares et d’énergie

poisson-abysses2-150x150.jpg

Face à la restriction de l’exportation des
par la Chine, face à la pénurie croissante de
, l’exploitation des fonds marins profonds va s’accélérer. (voir
).

Les Japonais pensent déjà racler les plateaux marins profonds pour collecter les
dont leur industrie électronique et automobile à tant besoin pour remplacer les importations de métaux de plus en plus rares.

Les hydrates de méthane (1), à un horizon un peu plus lointain, sont perçus comme une gigantesque ressource énergétique qui pourrait prendre le relais du
, en voie d’extinction, et du
ou des
, trop polluants.

grands-fonds-300x88.jpg

Ces perspectives sont assez excitantes mais elles inquiètent également car on se doute que la protection de la biodiversité ne sera pas la préoccupation première des industriels de certains pays où seul compte le profit.

Bref, les espaces marins profonds sont un peu «
l’avenir de la terre
« . Et en pleine folie, on a entamé leur destruction systématique.

Homo
sapiens
, avez-vous dit ?

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Membre, 81ans Posté(e)
Chauxneuve25 Membre 2 387 messages
Baby Forumeur‚ 81ans‚
Posté(e)

Article intéressant...

Pétition signée.:blush:

Merci

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Membre, Budweiser addict, 34ans Posté(e)
US_eyes Membre 2 785 messages
34ans‚ Budweiser addict,
Posté(e)

J'ai signé également.

Mais cela est-il vraiment utile ? Malheureusement je ne pense pas...

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Membre, Posté(e)
Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Signer c'est aider les associations à se faire entendre. C'est un début, ensuite, c'est de boycotter l'achat des poissons d'eaux profondes. Sur le site il y a une fiche à télécharger sur les poissons à ne pas acheter.

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Membre, Budweiser addict, 34ans Posté(e)
US_eyes Membre 2 785 messages
34ans‚ Budweiser addict,
Posté(e)

J'achète jamais de poissons à part du saumon, donc ca devrait aller de ce coté là ^^

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Invité Sandy8
Invités, Posté(e)
Invité Sandy8
Invité Sandy8 Invités 0 message
Posté(e)

Ce serai tellement plus simple de les élever en ferme piscicole,

mais non il faut aller les chercher dans leurs milieu naturel!

:sleep:

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Membre, Posté(e)
Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

l'elevage industriel c'est tellement écologique

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Invité Sandy8
Invités, Posté(e)
Invité Sandy8
Invité Sandy8 Invités 0 message
Posté(e)

Il faut savoir ce que tu veux!!!

On vas pas s'arreter de manger du posson!

En tout cas elever les poisson c'est certainement plus ecolo que de vider les oceans!!!!!!!

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  • 3 semaines après...
Membre, Posté(e)
Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

PÊCHE PROFONDE : DÉCISION HISTORIQUE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE MALGRÉ LA POSITION ANTI-ÉCOLOGIQUE DE LA FRANCE

La Commission européenne a adopté aujourd’hui une proposition de règlement définissant les règles de gestion de la pêche en eaux profondes.

Visant notamment la suppression progressive du chalutage des grands fonds, la proposition de la commissaire à la pêche Maria Damanaki avait déjà été bloquée le 12 juillet dernier par le commissaire français Michel Barnier en charge du marché intérieur. Prétextant un délai nécessaire à l’analyse des conséquences socio-économiques d’une telle décision, l’ancien ministre de la pêche souhaitait ainsi pouvoir empêcher cette interdiction.

Frédéric Cuvillier, Ministre délégué à la Pêche, jugeait même qu’une telle mesure « ne serait pas acceptable » dans un communiqué du 17 juillet du Ministère de l’Ecologie. « Quand on sait que le chalutage profond est l’une des pratiques de pêche les plus destructrices et qu’elle impacte des écosystèmes et ressources à cycle de vie très lent, que faut-il juger d’inacceptable : interdire une telle pratique ou la défendre au nom des seuls intérêts privés de trois armements industriels ? » s’interroge Isabelle Autissier, présidente du WWF-France.

source : WWF

Cette position reflète hélas l’attitude récurrente de la France en matière de pêche : la défense de l’intérêt de quelques uns au détriment de la majorité et du bien commun. Le nouveau gouvernement avait déjà défendu une position contrariante sur les orientations de la Politique Commune de la Pêche lors du Conseil des ministres européens du 12 juin dernier. Malgré « le changement », et semblant ignorer que 80% de la pêche française est une pêche artisanale, le gouvernement continue de protéger les intérêts d’une toute petite minorité : la pêche profonde ne représente que 1% des captures européennes.

« A l’heure où le Président de la République veut organiser une Conférence environnementale dont l’un des thèmes principaux sera la « biodiversité », comment comprendre cette position anti-écologique émanant du Ministère de l’Ecologie lui-même, désormais en charge de la pêche ? C’est inacceptable. Nous appelons la ministre de l’Ecologie à reprendre la question de la pêche en main et à être à la hauteur de cet enjeu écologique majeur qu’est l’avenir de nos océans », demande Isabelle Autissier.

Le texte propose une mesure historique : la fin d’ici deux ans (à compter de l’adoption définitive de cette réglementation) du chalutage profond ainsi que l’interdiction de la pêche aux filets maillants de fond.

GP03BDA_press.jpgPhoto : © Greenpeace / Pierre Gleizes.

La Commission reconnaît aujourd’hui que le chalutage profond est une pratique destructrice pour les océans, et les habitats marins vulnérables, destruction dont l’étendue n’est pas encore connue aujourd’hui.

La proposition de la Commission met aussi l’accent sur le fort taux de prises accessoires du chalutage profond : entre 20 et 40% des poissons et autres organismes marins capturés ne sont en fait pas les espèces visées, et donc rejetés à la mer directement, morts ou mourants. Enfin, la Commission admet aujourd’hui l’inefficacité des mesures prises jusqu’à présent et souhaite mettre fin à cette pratique destructrice.

Les commissaires ne se sont (heureusement ! ) pas laissé influencer par les demandes du ministre français

Cette proposition aurait dû être adoptée la semaine dernière, mais les lobbies de l’industrie du chalutage profond, soutenus par le ministre français Frédéric Cuvillier, en charge de la pêche, ont tenté de la bloquer. Comme on peut le lire sur le site du ministère, lors du Conseil des ministres européens de la pêche, “le ministre a rencontré la Commissaire européenne en charge de la pêche Maria Damanaki afin d’insister une nouvelle fois sur l’importance de la pêche profonde pour l’économie de plusieurs ports et armements français et ainsi de donner une chance à un dialogue constructif avec la Commission européenne”

Michel Barnier, commissaire européen au commerce intérieur et ancien ministre français de la pêche, avait réussi à repousser la prise de décision.

Quelles conséquences pour la flotte française ?

Le ministre Cuvillier déclarait, dans ce même communiqué de presse ses inquiétudes pour l’emploi … Oui mais voilà : les chalutiers profonds français n’emploient que 1% des salariés du secteur de la pêche en France, et cette niche a été fortement subventionnée aux dépends de modèles de pêche artisanale, plus sélectifs, plus durables et plus créateurs d’emplois.

La France est responsable de 31% des prises d’espèces de grands fonds dans l’Atlantique Nord-Est, derrière l’Espagne (38%). La flotte de chalutiers profonds français se monte à 25 bateaux, dont 12 appartiennent à la Scapêche, la flotte d’Intermarché, principal acteur du secteur.

Les commissaires européens ont fait preuve, dans ce processus, de courage… C’est maintenant au tour du Parlement européen d’étudier cette proposition. Espérons que les députés auront à cœur, eux aussi, de transformer la politique de pêche européenne, pour pêcher moins et pêcher mieux !

Source : Greenpeace

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  • 3 mois après...
Membre, Posté(e)
Ernesto12 Membre 1 087 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Il faut interdire ces poissons à la consommation.

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Invité PINOCCHIO
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Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
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Moi, je mange du captain IGLOO, je suis tranquille, je racle pas le fond de la mer, donc je signe pas :smile2:

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