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« Malsain et destructeur » : un chef de Goldman Sachs accuse


eklipse

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eklipse Membre 14 471 messages
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Greg Smith, un haut cadre de la banque d'investissement américaine Goldman Sachs, a annoncé avec fracas sa démission du groupe, en signant une longue tribune dans le New York Times de ce mercredi.

Il déplore la direction prise par la banque sous le mandat de Lloyd Blankfein, PDG de la banque d'investissement américaine, en poste depuis fin mai 2006, qu'il juge « malsaine et destructrice » :

« L'entreprise a tellement changé depuis que je l'ai rejointe après mes études, que je ne peux plus, en mon âme et conscience, m'identifier à ce qu'elle défend. »

Il dénonce notamment la perte de la « culture » de l'entreprise, socle sur laquelle cette banque s'est appuyée, selon lui, depuis sa création en 1869 :

« Cela peut paraître surprenant pour certains, mais la culture a toujours été une composante vitale du succès de Goldman Sachs. Elle inclut le travail d'équipe, l'intégrité, l'humilité et le fait de toujours se comporter correctement vis-à-vis de nos clients. La culture était l'ingrédient secret qui rendait cet endroit fantastique et nous a permis de gagner la confiance de nos clients ces 143 dernières années. »

Pour lui, l'unique but de l'entreprise est devenu le profit, en se détournant de l'intérêt de ses clients :

« J'ai toujours été très fier de conseiller mes clients sur ce que je pensais être bon pour eux, même si cela ramenait moins d'argent à l'entreprise. Cet état d'esprit devient de moins en moins populaire au sein de Goldman Sachs. Je pense vraiment que ce déclin moral de l'entreprise représente la seule et unique menace sérieuse pour sa survie à long-terme. »

Dérives morales

Produits dérivés complexes, clients dénigrés en interne, dérives morales : autant de dévoiements que Greg Smith pointe dans sa tribune :

« Pas une seule minute n'est passée à se demander comment nous pouvons aider nos clients. C'est seulement comment nous pouvons leur soutirer un maximum d'argent. Au cours de ces douze derniers mois, j'ai vu cinq directeurs généraux parler de leurs clients comme des “ marionnettes ”. »

Sur son site, la banque affiche pourtant bien haut ses valeurs :

« L'intérêt de nos clients passe toujours en premier. Notre expérience montre que si nous servons bien nos clients, notre propre succès suit.

L'intégrité et l'honnêteté est au cœur de notre activité. Nous attendons de nos collaborateurs qu'ils appliquent des principes éthiques forts dans tout ce qu'ils font, à la fois dans leur travail pour l'entreprise et dans leur vie personnelle. »

http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/03/14/malsaine-et-destructrice-un-chef-de-goldman-sachs-accuse-230201

goldmanSachsMaitreDuMonde-300x183.jpg

Goldman Sachs : Maitres du monde ?

Documentaire – Goldman Sachs – Les nouveaux maîtres du monde – Canal+ – 2011 est une banque d’investissement créée en 1869 par Marcus Goldman. La partie Sachs du nom vient du fait que ce dernier (Marcus Goldman) a invité son gendre Samuel Sachs à rejoindre l’entreprise.

Cette entreprise s’est fait connaître du public pour son rôle dans les subprimes et la dette grecque. Goldman Sachs est quelquefois surnommée Government Sachs tant elle fournit de hauts dirigeants aux États dans le secteur politique, économique et financier :

- Mario Monti, nommé chef du gouvernement italien.

- Robert Rubin et Hank Paulson, anciens Secrétaire du Trésor des États-Unis.

- Loukás Papadímos, premier ministre grec par intérim.

- Mario Draghi, gouverneur de la Banque d’Italie puis Président de la Banque centrale européenne.

- Mark Carney, gouverneur de la Banque du Canada.

- Karel Van Miert et Peter Sutherland, anciens Commissaires européens à la Concurrence.

Elle recrute d’anciens hauts responsables financiers tel Otmar Issing, qui fut membre du conseil d’administration de la Deutsche Bundesbank et économiste en chef de la Banque centrale européenne.

Dans ce documentaire on apprendra beaucoup plus sur cette banque et ceci plus en détail !

http://for-pro.com/documentary-cat/16-02-2012/goldman-sachs-maitres-du-monde/

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
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Sachs : la fin de l'omerta ?

La démission fracassante d'un directeur de la banque d'affaires Goldman Sachs, dénonçant, dans une tribune au vitriol publiée dans le New York Times, le fonctionnement "plus toxique et destructif que jamais" de cette entreprise puissante et secrète qui met "l'intérêt du client au second plan", a fait des vagues dans le monde de la finance, mercredi 14 mars, comme en témoigne la presse anglosaxone.

La banque d'investissement a rapidement organisé la riposte, contrairement à d'autres scandales dans lesquels elle semblait être prise au dépourvu – comme lorsqu'elle a été attaquée sur le niveau des rémunérations de ses employés alors qu'elle avait reçu une aide gouvernementale pendant la crise –, note le Wall Street journal.

SIMPLE CADRE

La stratégie a tout d'abord consisté à minimiser le rôle et l'influence du banquier, Greg Smith, au sein de l'entreprise. Celui qui avait signé la tribune par le titre de directeur exécutif chargé des marchés des produits dérivés en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique est aujourd'hui dépeint comme un simple cadre, "l'un des 12 000 vice-présidents de la compagnie, parmi les 30 000 employés dans le monde". Diplômé d'économie à l'université de Stanford, en Californie, ce Sud-Africain d'origine a pourtant travaillé douze ans pour la banque, à New York puis à Londres, passant de la gestion de patrimoine au conseil financier auprès de certains des plus puissants hedge funds et fonds souverains du Golfe et d'Asie.

Le PDG Lloyd Blankfein et le directeur général délégué Gary Cohn ont ensuite contre-attaqué, dans une note transmise aux employés, citée par le Washington Post. "Nous sommes déçus des allégations faites par cet individu, qui ne reflètent pas nos valeurs, notre culture et la manière dont la grande majorité des gens chez Goldman Sachs considèrent la société et le travail qu'elle accomplit au nom de nos clients", écrivent-ils, récusant les accusations selon lesquelles ils auraient perverti la tradition de solides relations avec les clients, lorsque la société a été introduite en Bourse en 1999 pour développer ses propres activités de marché en plus des opérations de financement privées.

Enfin, les hauts dirigeants ont multiplié les rencontres pour rassurer directeurs, actionnaires et clients. A Londres, où travaillait le banquier, des cadres de l'entreprise se sont entretenus avec ses anciens supérieurs et ses collègues afin de mesurer le degré de préoccupation soulevé par la tribune et surtout vérifier si des responsables de la banque ont pu qualifier leurs clients d'andouilles ("muppets"), comme l'affirme Greg Smith.

"HYPOCRISIE ET CYNISME"

Si la lettre a résonné avec force auprès d'une opinion publique échaudée par les nombreux scandales qui touchent les grandes institutions de Wall Street depuis le début de la crise financière, elle a eu un impact plus mitigé parmi les banquiers et traders, pour lesquels la sortie de Greg Smith ne constitue pas une révélation.

"Greg Smith vient-il de se réveiller d'un conte de fée ?", s'interroge Tunku Varadarajan, éditorialiste de Newsweek International dans une tribune pour The Daily Beast, qui fustige l'"hypocrisie et le cynisme" consistant à faire croire à une prise de conscience tardive, après douze années passées au "cœur de la bête", qui lui "ont rapporté, au bas mot, 10 millions de dollars". "Goldman Sachs a connu des conflits d'intérêts depuis sa fondation (...) et n'a jamais été une entreprise de gentils bienfaiteurs, lance l'éditorialiste. Smith a rejoint la firme en 2000, au moment de l'éclatement de la bulle Internet, ce qui ne correspond pas à une période où, contrairement à ce qu'avance ce dernier, l'activité de la banque tournait autour de l'intégrité et de l'intérêt des clients."

Pour les traders, la lettre de Greg Smith ressemble plus à un règlement de comptes avec son ancien employeur qu'à un réel repentir. Selon un trader qui l'a côtoyé à Londres, interrogé par Reuters, le banquier était mécontent de n'avoir pas pu atteindre la position de directeur général, car ses résultats commerciaux n'étaient pas à la hauteur de ceux désirés par Goldman Sachs. Pour d'autres, Greg Smith aurait démissionné en raison de la chute des bonus l'an dernier, en même temps que les bénéfices de la banque américaine.

BRISER L'OMERTA

Quelles que soient les motivations de Greg Smith, ce nouveau scandale soulève des questions sur les impulsions données par Llyod Blankfein depuis qu'il a pris les rênes de l'entreprise en 2006, estime le Washington Post. "Du point de vue des relations publiques, cet épisode est très nocif pour la banque, à un moment crucial pour elle", estime Andrew Stoltmann, un avocat en valeurs mobilières, cité par le quotidien. Ce nouveau scandale survient au moment où les régulateurs américains se préparent à finaliser la règle Volcker, qui vise à limiter les investissements spéculatifs des banques et qui devrait toucher durement Goldman Sachs.

Cet événement va créer un précédent, estime de son côté le Financial Times, qui y voit une fissure dans la culture du silence qui prévaut depuis les origines de cette institution vieille de 143 ans. "Davantage de banquiers sont maintenant prêts à briser l'omerta et exprimer leurs inquiétudes sur le fait que leur travail à la banque n'est pas aussi lucratif et agréable que par le passé. Certains, comme M. Smith, se disent préoccupés par la façon dont les clients sont traités", raconte le quotidien financier. "Lloyd Blankfein est un boulet à notre pied, assure au FT un directeur général, sous couvert d'anonymat. Les gens en ont marre de ses méthodes de management et veulent un changement."

"Ce qui est inhabituel dans cette affaire, ce n'est pas la critique de la banque, mais le fait qu'elle soit publique. Jusqu'à présent, Goldman Sachs a toujours réussi à maintenir ses querelles internes privées, et à tenir au silence les clients mécontents, confirme Slate. Le problème pour Goldman est que ses salariés n'ont plus peur de critiquer l'entreprise. L'enjeu va donc être d'éviter que d'autres suivent la voie ouverte par Greg Smith."

Contrairement à autrefois, Goldman Sachs va devoir prendre des mesures, concluent les analystes. "La lettre de M. Smith met en lumière un besoin urgent pour l'entreprise : décider une fois pour toutes d'appliquer ses quatorze principes fondateurs, et notamment le fait de faire passer ses clients en premier et rechercher des profits de long terme, et arrêter la comédie qui caractérise chacune de ses déclarations publiques, assure une autre analyse du Financial Times (lien payant). Au final, Goldman Sachs traverse un moment crucial de son existence. Et ce qui est triste, c'est que ses dirigeants ne semblent pas le réaliser."

Audrey Garric

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/03/15/goldman-sachs-la-fin-de-l-omerta_1669457_3234.html#ens_id=1668755

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
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Goldman Sachs traque les "muppets" dans les e-mails de ses salariés

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Les dirigeants de Goldman Sachs, prenant très au sérieux la démission d'un ex-collaborateur, ont décidé de scanner tous les e-mails internes de leurs salariés pour vérifier s'ils traitaient ou non leurs clients de "Muppets".

afp.com/Frederic J. Brown

Un ex-salarié a accusé des dirigeants de la banque d'insulter des clients dans des e-mails internes. La direction a pris la décision ambitieuse... de tous les passer en revue.

Salariés de Goldman Sachs, gare à vos e-mails: la direction de la banque d'investissement va entreprendre de scanner tous les messages internes de ses équipes pour vérifier s'ils traitent -ou non- leurs clients de "muppets", affirme Reuters.

Comment les marionnettes à tête de cochon ou de grenouille ont-elles déclenché l'ire de ce géant américain? A l'origine de cette étrange procédure, la spectaculaire démission d'un des anciens collaborateurs de la banque, Greg Smith, après 12 ans de service. La semaine dernière, l'ex-banquier s'est fendu dans le New-York Times d'une retentissante tribune intitulée Pourquoi je quitte Goldman Sachs.

Entre autres griefs adressés à son ancien employeur, il dit "avoir vu, ces douze derniers mois, cinq directeurs différents qualifier de 'muppets' leurs propres clients, parfois dans des e-mails internes". Des propos que la direction de la banque a donc décidé de prendre très au sérieux, en vérifiant par elle-même si ces pratiques avaient bien cours.

Muppets ou muppets?

Elle est, depuis, la risée du web et de la presse anglo-saxons, qui n'en finissent plus d'ironiser sur tous les e-mails anodins qui pourraient tomber sous le coup de la chasse aux muppets. laugh.gif

Un débat sémantique a aussi été lancé pour savoir si le salarié démissionnaire faisait allusion aux marionnettes ou à l'adjectif original "muppet" -stupide, incompétent, en anglais britannique- Greg Smith étant basé à Londres.

L'histoire ne dit pas jusqu'à quand durera l'enquête, ni quelles sanctions sont prévues contre les salariés qui auraient bel et bien employé le mot interdit. En France, expliquait récemment à l'Express Christophe Noël, avocat en droit social, le contrôle des messages par un employeur "implique en principe l'information préalable des salariés".

Mais "les emails, s'ils ne sont pas expressément identifiés comme confidentiels, sont présumés professionnels et l'employeur y a librement accès, poursuivait-il. L'employeur peut même les utiliser dans un procès, sauf si le contenu des emails s'avère relever de la vie privée."

http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/goldman-sachs-traque-les-muppets-dans-les-e-mails-de-ses-salaries_1096655.html

Après la chasse aux sorcière, le Mc carthysme, la chasse aux Muppets ...laugh.gif

trop fort ces Ricains ...

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