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10 août 1792: Les gardes Suisses se font massacrer aux Tuileries


Flecktarn

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Flecktarn Membre 21 messages
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Au palais des Tuileries, la nuit du 9 au 10 août 1792 se passa en alarmes continuelles. On s'attendait à une attaque des révolutionnaires. La Garde suisse, forte de 900 hommes, sous le commandement du colonel Louis-Augustin d'Affry de Fribourg (alors âgé de 79 ans), fidèle au Roi de France était presque seule pour défendre la place.

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Officiers et soldats sont là, sur les escaliers du château, impassibles, le fusil en mains, prêts à faire tout pour leur devoir. Peu après 9 heures du matin, des milliers de manifestants pénètrent dans le grand jardin des Tuileries après en avoir forcé les grilles et se heurtent aux quatre compagnies de la Garde, rangées en bataille.

Les révolutionnaires profèrent des menaces, somment les troupes de déposer les armes. "Je suis responsable de ma conduite devant les cantons, répond un capitaine, jamais je ne rendrai les armes."

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"Nous sommes Suisses et les Suisses ne déposent les armes qu'avec la vie", disent d'autres gardes. Soudain des coups de feu partent et un combat des plus furieux s'engage. Nos braves soldats tirent et chargent à la baïonnette; ils font reculer les manifestants de 20 à 30 fois supérieurs en nombre et dégagent les abords du palais.

Vers 11 heures, le roi ordonne aux troupes de cesser le feu et de se retirer dans leurs casernes. Près de 150 officiers et soldats parviennnent à regagner leurs cantonnements. Les autres, cernés de toutes parts, criblés de balles et de coups par les émeutiers, se défendent à l'arme blanche et parviennent à se replier vers les escaliers du palais. Là, sur les ordres de leurs chefs, ils se serrent autour de leurs drapeaux et le combat se poursuit d'escalier en escalier. La populace s'acharne sur les pauvres blessés et les achève avec une férocité inouïe.

Finalement plus de 700 Suisses, dont une centaine de Fribourgeois (les officiers Jacques-Philippe de Gottrau, Hubert de Diesbach, Simon et Jean de Maillardoz; le grenadier Hayoz, les soldats Cosandey, Genoud, Jungo, Kolly, etc.) tombent glorieusement, en héros.

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«Ils ont quitté leurs casernes, celle de Rueil en particulier, pour aller défendre le roi. Et ils savaient que ce n'était pas pour une partie de plaisir: ils avaient enterré leurs drapeaux dans la cour de la caserne», raconte Liliane Kalenitchenko, conservatrice du Musée de Rueil-Malmaison, qui inclut le Musée Franco-Suisse.

«Leur drapeau portait la mention 'Honneur et fidélité'. C'est d'ailleurs ce qui leur a été reconnu par tout le monde. Une fois qu'ils avaient prêté serment, c'était 'à la vie, à la mort', ils l'ont prouvé le 10 août 1792».

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